• Encore 15.000 chômeurs de plus en mars

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    Encore 15.000 chômeurs de plus en mars

    Leïla de Comarmond / Journaliste | <time datetime="2015-04-27T18:00:19+02:00">Le 27/04 à 18:00, mis à jour à 19:06  lien </time>
    Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé a encore progressé en mars, de 15.400,
    soit +0,4 %. - SIPA
     
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    La France a dépassé de nouveau, en mars, le cap des 3,5 millions de personnes n’ayant pas du tout travaillé. 1.247.800 chômeurs sont inscrits à Pôle emploi depuis au moins deux ans.

    Si certains indicateurs semblent indiquer un début de reprise, cela ne se traduit pas, ou en tout cas pas encore, dans les chiffres du chômage. En mars, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé a encore progressé de 15.400, soit +0,4 %. Il a nettement franchi la barre des 3,5 millions, à 3.509.800 en métropole, selon les statistiques publiées ce lundi à 18 heures par le ministère du Travail. DOM compris, on atteint désormais le chiffre de 3.768.300.

    La bonne surprise du mois de janvier , durant lequel les effectifs des chômeurs de catégorie A avait diminué après avoir franchi en décembre le seuil des 3,5 millions de chômeurs, pourrait bien n’être qu’un « accident », puisque les deux mois suivants, l’augmentation a repris à un rythme soutenu. Mais le ministre du Travail, François Rebsamen, veut croire que l’embellie de janvier n’aura pas été qu’un feu de paille. « Le début d’année 2015 demeure une phase d’amélioration de la tendance, même si elle ne suffit pas à obtenir, pour le moment, une baisse régulière du nombre de demandeurs d’emploi », affirme-t-il dans un communiqué, s’appuyant sur le fait que le niveau de mars est à peine plus élevé que celui de décembre 2014 (3.500.900 chômeurs en catégorie A). Il souligne que les intentions d’embauche de plus d’un mois progressent depuis janvier, en particulier dans les très petites entreprises.

    Diminution des activités de courte durée

    Excès d'optimisme ? Les chiffres d’avril le diront. Mais pour l’heure, les signaux positifs sont rares. Si l’on intègre les demandeurs d’emploi ayant travaillé dans le mois, la situation n’est pas meilleure puisque leur nombre a aussi progressé pour atteindre 5.290.500 dans l’Hexagone et 5.590.600 sur la France entière. Seul signe un peu positif : on constate une diminution des personnes ayant travaillé, mais moins de 78 heures dans le mois (catégorie B, en baisse de 0,4 %) et une augmentation de celles ayant travaillé plus (catégorie C, en hausse de 1,4 %).

    Ce sont les jeunes qui ont été le plus touchés par la hausse du chômage en mars. Le nombre de moins de 25 ans au chômage a augmenté de 1 % quand celui des seniors et des 25-49 ans - les plus nombreux - a progressé de moins de 0,5 %. Ceci n’est pas sans lien avec la poussée des premières entrées sur le marché du travail enregistrées le mois dernier par Pôle emploi (+6,6 %), qui reste cependant très inférieure au volume des inscriptions de nouveaux chômeurs pour fin de contrat à durée déterminée (près d’une entrée sur quatre).

    Baisse des radiations administratives

    Du côté des sorties, on peut certes noter une progression du nombre de reprises d’emploi déclarées (+2,7 % sur un mois), mais il faut noter que leur niveau est inférieur de plus de 10 % à celui de mars 2014. Quant aux radiations administratives, qui parfois contribuent à limiter la hausse du chômage, elles n’ont clairement pas joué le mois dernier puisqu’elles ont baissé de près de 6 %.

    De son côté, le chômage de longue durée a continué à progresser, avec une augmentation de 1,1 % sur un mois et 10,1 % sur un an. Catégories A, B et C confondues, le ministère du Travail a comptabilisé 2.308.800 demandeurs d’emploi concernés, dont 1.247.800 inscrits à Pôle emploi depuis au moins deux ans et 733.000 depuis au moins 3 ans. Certes, cette tendance apparaît inéluctable tant que le marché du travail ne se retournera pas, les entreprises ayant tendance à regarder d’un mauvais œil les chômeurs trop anciens, dans un marché du travail où globalement l’offre excède largement la demande. Mais elle est très inquiétante car le retour à l’emploi s’avère d’autant plus difficile qu’on en a été éloigné longtemps.

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