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    Gaz de schiste: Le Conseil Constitutionnel valide l'interdiction de la fracturation hydraulique

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    <time datetime="2013-10-11T09:42:32" itemprop="datePublished">Publié le 11-10-2013 à 09h42</time> - <time datetime="2013-10-11T17:07:57" itemprop="dateModified">Mis à jour à 17h07   </time>
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    Le Conseil Constitutionnel a confirmé que la fracturation hydraulique dans l'Hexagone était interdite. Une décision qu'a saluée le chef de l'Etat François Hollande : la loi est maintenant "incontestable", a t-il dit.

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    Un puits de forage de gaz de schiste à Zelienople en Pennsylvanie. Keith Srakocic/AP/SIPA

    Un puits de forage de gaz de schiste à Zelienople en Pennsylvanie. Keith Srakocic/AP/SIPA

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    François Hollande a salué vendredi 11 octobre la décision du Conseil constitutionnel confirmant la loi interdisant la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste, qui est désormais "incontestable".

    Cette loi "avait été votée par la majorité précédente et j'avais toujours dit qu'elle devait continuer à être la règle qui devait prévaloir en matière de gaz de schiste", a déclaré le chef de l'Etat, au cours d'un déplacement dans une entreprise à Nanterre.

    "Cette loi prévoit uniquement l'interdiction du gaz de schiste par fracturation hydraulique, elle n'empêche pas la recherche dans d'autres domaines", a poursuivi M. Hollande.

    "Il était important que le Conseil constitutionnel lui donne maintenant toute sa place et toute son autorité. Cette loi était plusieurs fois contestée, elle est maintenant incontestable", a-t-il conclu.

    Une technique critiquée pour son impact environnemental

    Le Conseil constitutionnel a validé vendredi 11 octobre la loi interdisant la fracturation hydraulique, technique utilisée pour exploiter les gaz et pétrole de schiste.

    La fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant à haute pression un mélange d'eau, de sable et d'adjuvants chimiques, est décriée en raison de son impact environnemental et ses risques de pollution et d'activité sismique.

    La société texane Schuepbach, à l'origine de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soumise au Conseil constitutionnel, contestait la légalité de l'abrogation de ses deux permis de recherche de Nant et de Villeneuve-de-Berg, dans le sud de la France.

    Les dispositions de la loi du 13 juillet 2011 visant à interdire la recherche et l'exploitation de ces hydrocarbures à partir de la fracturation hydraulique et à abroger les permis de recherche nécessitant le recours à cette technique "sont conformes à la Constitution", a estimé le Conseil constitutionnel.

    A l'audience, le 24 septembre, l'avocat de la société texane avait notamment estimé que l'annulation des permis constituait une application "trop rigoureuse" du principe de précaution. "Il n'existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque", avait affirmé Me Marc Fornacciari.

    Pas de rupture du principe d'égalité

    Dans sa décision, le Conseil constitutionnel estime que ce grief ne peut être retenu dans le cas d'une "interdiction pérenne" comme c'est le cas pour la fracturation hydraulique.

    Schuepbach avait aussi pointé une éventuelle rupture du "principe d'égalité", en faisant valoir que la fracturation hydraulique était interdite pour l'exploitation du gaz de schiste mais restait autorisée pour la géothermie profonde.

    Un motif là encore rejeté par le Conseil constitutionnel pour qui la fracturation hydraulique utilisée "pour stimuler la circulation de l'eau dans les réservoirs géothermiques ne présente pas les mêmes risques pour l'environnement". Le Conseil juge ainsi justifiée, du fait de "la différence de traitement entre les deux procédés de fracturation hydraulique de la roche", l'existence d'une loi propre aux hydrocarbures.

    C'est la première fois que la Conseil constitutionnel était amené à se prononcer sur la loi du 13 juillet 2011, adoptée au terme de plusieurs mois de mobilisation en France contre les gaz et pétrole de schiste. Votée sous le gouvernement de droite, elle a été reprise à son compte par la gauche à son retour au pouvoir en 2012.

    (Avec AFP)


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  • DOSSIER : Dossier Intempéries →   
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    Inondations et orages : 4 départements

    en vigilance orange

    Edité par avec
    le 04 octobre 2013 à 06h26 , mis à jour le 04 octobre 2013 à 11h42.
    Temps de lecture
    3min
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    <figure class="figure underline"> Alerte orage du 4 octobre 2013 (carte Météo France). <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>
    Alerte orage du 4 octobre 2013 (carte Météo France). / Crédits : DR
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    Société

    Des inondations sont à prévoir dans les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, qui ont été placés en vigilance orange par Météo France. Le Gard et l'Hérault sont quant à eux en vigilance orange pour des risques d'orages.

    Alerte sur les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Gard et l'Hérault. Les deux départements aquitains ont été placés vigilance orange vendredi en raison de fortes pluies qui pourraient provoquer des inondations.

    Cette nuit, une perturbation a atteint les côtes françaises : des pluies orageuses ont d'ailleurs déjà commencé à frapper l'Aquitaine. Des cumuls importants sont observés sur le Pays Basque et le sud des Landes. Le système pluvio-orageux devrait se maintenir quasiment toute la journée du sud Aquitaine au Limousin, avec de rares accalmies.

    Les précipitations accompagnant ces orages seront, selon Météo France , abondantes sur le sud Aquitaine. Sur l'ouest des Pyrénées, les pluies seront localement très abondantes sur les crêtes et les hauts bassins du fond de chaîne.

    Des orages sont à prévoir dans le Gard et dans l'Hérault, poursuit Météo France. A compter du milieu de cet après-midi, une aggravation pluvio-orageuse se développera sur le département de l'Hérault et gagnera rapidement le département du Gard vers la fin d'après-midi, explique Météo France.

    Les orages toujours intenses remonteront ensuite en vallée du Rhône et se décaleront vers la Provence; une extension de la vigilance orange à d'autres départements est probable. Sur le Gard et l'Hérault, l'activité pluvio-orageuse diminuera sensiblement à compter du milieu de nuit de vendredi à samedi.
     


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  • Climat : "Le rapport du GIEC n'est pas catastrophiste"

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-09-27T18:03:40+02:00" itemprop="datePublished">27.09.2013 à 18h03</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-27T20:37:32+02:00" itemprop="dateModified">27.09.2013 à 20h37</time> | Propos recueillis par

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    <figure class="illustration_haut"> Le GIEC a adopté, vendredi 27 septembre, le premier volet de son cinquième rapport, un texte plus alarmant que sa précédente version de 2007. </figure>

    Alors que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a adopté, vendredi 27 septembre, le premier volet de son cinquième rapport, un texte plus alarmant que sa précédente version de 2007, le climatologue Hervé Le Treut juge ses conclusions "les plus factuelles possibles".

    "Il est très important que la communauté scientifique joue son rôle de référent et de référence. Elle est en devoir de dire les choses, d'alerter, mais certainement pas de préconiser des décisions", prévient le directeur de l'Institut Pierre Simon Laplace, a répondu aux questions des internautes sur Le Monde.fr

    Lire notre compte-rendu du rapport : Réchauffement climatique : les experts du GIEC durcissent leur diagnostic

    Marianne : Quelles sont les principales conclusions du nouveau rapport du GIEC ?

    Hervé Le Treut : Le rapport du GIEC confirme les conclusions des rapports précédents et les renforce. A la fois concernant le réchauffement actuel, dont il estime qu'une moitié au moins est de manière quasi certaine liée aux activités humaines ; et concernant les perspectives de réchauffement futur, qui nous font envisager un horizon de plusieurs degrés de réchauffement si nous émettons trop de gaz à effet de serre.

    Le réchauffement s'accompagnera aussi d'un relèvement du niveau de la mer qui, selon les émissions de gaz à effet de serre, peut se situer dans une fourchette de 25 cm à 1 mètre en fin de siècle.

    Dufour : Quels sont les risques les plus importants du réchauffement climatique en Europe au cours de ce siècle ?

    Le risque le plus certain, c'est celui de vagues de chaleur qui pourront être importantes, et, associés à ce réchauffement, des reculs de glaciers, des modifications de l'enneigement en montagne. Par ailleurs, les zones littorales seront sensibles au relèvement du niveau de la mer.

    Mais on a aussi beaucoup d'autres conséquences qui sont plus difficiles à déterminer, qui vont des changements hydriques aux impacts sur la végétation ou l'agriculture, ou encore sur la santé. Il y a une part de risques qui sont plus difficiles à préciser à l'échelle régionale, mais qui appellent malgré tout des politiques préventives dès maintenant.

    Aurele : Le rapport prévoit-il une fonte totale de la banquise, si oui à quel horizon ?

    Les glaces de l'océan Arctique ont déjà commencé à fondre. A la fin de l'été, leur étendue est actuellement de l'ordre de 30 % plus faible que juste après la deuxième guerre mondiale. Cette fonte est appelée à se poursuivre, et selon les scénarios, on peut s'attendre à voir disparaître presque complètement la glace de mer en été d'ici à la fin du siècle.

    alcede : Le risque d'emballement du réchauffement lié au relâchement de méthane par le permafrost est-il pris en compte dans le rapport ?

    Il s'agit d'un sujet où les évaluations sont encore difficiles. Le méthane reste un sujet dont le caractère important et sensible a été renforcé par l'arrivée des gaz de schiste.

    Marie-Jeanne : Quelle importance donnez-vous aux modifications à venir des courants marins ? Quelles conséquences sont les plus à craindre ?

    Pour répondre de manière générale, l'océan est en quelque sorte le métronome du système climatique, qui stocke la plus grande part de l'énergie reçue du soleil, et les fluctuations du comportement de l'océan ont toujours un impact très fort. Ces fluctuations ont une importance d'autant plus grande que l'océan est aussi une réserve de biodiversité, de sources alimentaires, et donc c'est un milieu qui est vraiment important pour nous et qu'il faut protéger.

    Regarder la carte interactive sur les impacts du réchauffement climatique

    <figure class="illustration_haut"> Carte des risques liés au réchauffement climatique </figure>

    Ousseni : Le phénomène du changement climatique touche-t-il toutes régions du globe de la même manière ?

    Le réchauffement touche toutes les régions du globe, mais ses conséquences sont très différenciées selon les régimes climatiques. Elles peuvent être beaucoup plus graves dans la zone intertropicale, en particulier dans les zones où il n'y a qu'une saison des pluies - si la pluie disparaît, les choses deviennent vite dramatiques. Elles sont aussi très fortes dans les régions de montagne, dans les régions polaires et les régions littorales.

    Ces différences de sensibilité au climat peuvent affecter les processus de décision politique. Mais toutes les régions du monde sont quand même sensibles au changement climatique, car c'est une perturbation globale de notre économie.

    Visiteur : La géo-ingénierie introduite dans le rapport ne risque-t-elle pas de trouver rapidement le soutien aveugle des lobbies de l'industrie et des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre ?

    C'est un risque à prendre, mais la communauté scientifique dans son ensemble a estimé qu'il était préférable de se confronter de manière précise et de développer un argumentaire tout aussi précis par rapport à des idées qui circulaient sans être sustentées par des faits. La communauté scientifique a repris à son compte l'examen des techniques de géo-ingénierie [dispositifs de manipulation du climat] pour précisément permettre une mise à plat des limites possibles de toutes ses préconisations.

    ggbal : Hormis tous les problèmes (encore non résolus) d'extraction du gaz de schiste, cette énergie est-elle sans risque pour l'effet de serre ou au contraire doit on la considérer comme les autres énergies fossiles ?

    Le gaz de schiste est le même gaz que le gaz naturel, c'est du méthane, et sa combustion produit du CO2. Simplement, elle en produit un petit peu moins que le charbon et le pétrole. Par contre, un des risques importants associés au gaz de schiste - du point de vue des gaz à effet de serre - est le risque de rejet direct de méthane dans l'atmosphère, le méthane étant un gaz à effet de serre très puissant.

    Lire le reportage Pour sa survie, le Vanuatu apprend à s'adapter au changement climatique

    JPE : On observe un ralentissement de la hausse de la température moyenne lors de la dernière décennie que les modèles n'avaient pas prévue. Comment interprète-t-on ce phénomène et que prévoit le rapport concernant son évolution ?

    On sait que le réchauffement climatique lié aux activités humaines s'accompagne d'un phénomène de variabilité naturelle du climat qui a toujours existé et qui n'est pas supprimé par le réchauffement. Donc il est normal que le réchauffement soit plus ou moins rapide selon les décennies.

    La phase actuelle de réchauffement moins rapide semble due à des phénomènes de fluctuation des températures du Pacifique, qui seront peut-être prévisibles, mais ces prévisions sont pour le moment prématurées dans l'état de la science. Et le rapport n'en fait donc pas état.

    Brice : Pensez-vous que ce nouveau rapport va faire changer autant les consciences que les politiques des Etats sur le changement climatique ?

    Si on regarde depuis une vingtaine d'années, on peut penser que les rapports ont toujours fait progresser les états d'esprit par rapport à ce problème, et j'espère que ce sera le cas pour celui-ci, car c'est une manière de rafraîchir de façon très approfondie le diagnostic sur les évolutions du climat. Maintenant, la prise de décision se heurte à des difficultés qui vont au-delà des problèmes climatiques eux-mêmes.

    Régis : Sait-on déjà ce que pensent du rapport les dix principaux pays émetteurs (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, etc) ?

    Ce sont des pays où il y a beaucoup de gens, qui ne pensent pas tous la même chose... On a une certaine idée de ce que pensent les gouvernements actuels. En tant que climatologue, j'ai des collègues dans presque tous ces pays, et la communauté scientifique a une position qui transcence les problèmes de frontières.

    Lire le décryptage  Les climato-sceptiques toujours en embuscade

    Faustine : Le rapport du GIEC préconise-t-il des mesures à prendre ou tout du moins des directives sur les différents facteurs anthropiques qui perturbent le climat ?

    Il ne s'agit que du rapport du groupe 1 du GIEC qui concerne les aspects physiques du changement climatique. Les aspects d'adaptation au changement climatique ou de réduction des gaz à effet de serre seront traités dans les rapports des groupes 2 et 3 au printemps 2014.

    Yves : En tant que citoyen et scientifique, que voyez-vous comme vraies mesures possibles, à part les taxes sur les carburants fossiles ?

    Il y a beaucoup de mesures possibles. Certaines concernent le choix des filières énergétiques, d'autres qui sont directement en amont du problème de diminution des gaz à effet de serre. Il y a tout ce qui concerne nos infrastructures de transport ; tout ce qui concerne aussi l'habitat. Une partie des changements inévitables est le problème de l'adaptation à des climats plus chauds, et implique toute une série de mesures sur le type de développement urbain ou agricole le plus compatible avec le réchauffement.

    Daniel : Je fais partie de ceux qui estiment qu'il faut agir au quotidien. Dès lors, je réduis ma vitesse en voiture et suis rigoureux sur le chauffage de l'habitation, avec des résultats tangibles. C'est dur en famille de faire passer le message, encore pire hors de la cellule familiale. Avez-vous des conseils à ce sujet ?

    Visiteur : Le GIEC produit un rapport pour les politiques. Mais à notre échelle que pouvons-nous faire pour qu'il ait une plus grand prise de conscience du danger du réchauffement climatique ?

    Je pense qu'il y a effectivement une très longue distance entre l'échelle individuelle et celle des grandes négociations politiques et que probablement un des lieux d'action qui peut être plus près des gens, c'est le contexte municipal, régional, où il y a de nombreuses actions qui peuvent être prises pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre ou s'adapter au réchauffement. Donc je conseille de s'intéresser à ces lieux d'élaboration politique.

    Lire les réactions Appels au sursaut et à des actions immédiates à la suite du rapport du GIEC

    Marie-Jeanne : Au délà de votre travail de scientifique, vous êtes amené à intervenir dans la presse pour présenter le résultat de vos recherches. Etes-vous parfois tenté d'adopter un langage plus militant face à l'urgence du défi climatique et face à l'apparente indifférence quasi-générale ?

    Je crois que face à ce problème il est très important que la communauté scientifique joue son rôle de référent et de référence. Elle est en devoir de dire les choses, d'alerter, mais certainement pas de préconiser des décisions. Cela relève de débats démocratiques, et je pense qu'il faut faire attention à maintenir une séparation entre le diagnostic et la prise de décision citoyenne, militante ou politique, qui doit prendre en compte d'autres facteurs.

    Mimi : Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de catastrophisme ?

    On a essayé justement d'être le plus factuel possible pour éviter ce reproche. Je pense que le document du GIEC n'est pas non plus catastrophiste. Les conclusions sont les plus factuelles possibles, elles peuvent être au contraire jugées comme trop techniques, mais c'est justement pour essayer de jouer un rôle de référence.

    Cinetielle : Sur les réseaux sociaux, bon nombre de citoyens ne croient pas en la qualité scientifique des rapports du GIEC (n'ayant probablement jamais ouvert une page de ces rapports). Les rapports se succédant et se confirmant, quelles seraient les pistes pour rendre cette science et ses résultats compréhensibles et facilement accessibles pour tous ?

    Je pense que c'est un travail de fond. Nous sommes nombreux à avoir essayé d'écrire des livres, de faire des conférences. Je crois que cela peut peut se faire dans le domaine de l'éducation publique. En France, il y a effectivement un problème de formation scientifique qui ne prend pas tellement en compte l'étude de la planète dans le cursus scolaire.

    Giuseppe : Pourquoi avoir peur d'une hausse des températures ? La terre n'a-t-elle pas déjà connu des périodes bien plus chaudes que celles actuelles ? N'est-ce pas un mouvement naturel de réchauffement et de refroidissement ?

    Je ne souhaite pas propager le mot "peur", mais plutôt celui d'anticipation et de meilleure gestion des ressources de la planète. Il s'agit d'avoir une attitude réaliste et constructive. Je pense effectivement que ce n'est pas la peur qui nous fera avancer dans ce dossier.

    Raymond : Croyez-vous à la proximité d'une prochaine glaciation au regard des cycles naturels de la planète (tout les 11 000 ans environ)

    En fait, les cyclicités sont plus compliquées que cela. On est dans un interglaciaire assez long. Les calculs déjà réalisés n'envisagent pas de glaciation avant quelques milliers d'années.

    Cinetielle : La concentration en CO2 augmente, ce qui favorise l'effet de serre. Mais cela favorise également la croissance des organismes phototrophes, la base de notre alimentation. Les rétroactions négatives et positives du changement climatique peuvent-elles être modélisées par les travaux du GIEC ?

    Oui, les études de bilan du carbone dans l'atmosphère prennent en compte ces différents effets, et en particulier la capacité des espèces végétales sur le continent à reprendre une partie du CO2 émis dans l'atmosphère.

    Raymond : Que peut avoir de bénéfique le changement climatique ?

    Il y a, comme dans toute situation de changement, y compris les guerres et les épidémies, des gens qui en bénéficieront certainement. Mais en même temps, je pense que le plus important, c'est que ces changements soient maîtrisés, et ne soient pas porteurs d'injustices graves.

     Audrey Garric
    Journaliste au Monde


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    L’Europe connaîtra l’hiver le plus froid depuis 100 ans

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    L’Europe verra venir cette année l’hiver le plus froid des 100 dernières années. selon le site  francophone La Voix de la Russie Les météorologues préviennent les habitants du Vieux Continent de bien se munir afin de confronter la vague de froid qu’ils s‘apprêteront à recevoir chez eux dans les quelques semaines à venir, se dénuant de tout espoir de revoir les rayons de soleil avant un long moment.Malgré l’ampleur de l’information à prime abord, les spécialistes (météorologues et prévisionnistes) avancent des preuves et des arguments très simples et très plausibles, en fin de compte.

    D’après les cartes et les modèles établis par le Service météorologique national d’Allemagne, les mois de Janvier et Février seront marqués par les températures les plus basses. La fonte de la glace ne surviendra qu’en Avril sous les premiers rayons de soleil d’un printemps tardif, rapporte le météorologue allemand Dominik Jung. Selon les chercheurs de l’Accuweather, l’explication de cette vague de froid est la baisse des températures sans précédant et le passage de masses d’air arctique au-dessus de l’Europe.       
    Les masses d’air arctique subissent elles-mêmes des perturbations qui sont liées à l’activité solaire en bouleversement. Mais la spécialiste du centre météorologique Fobos, Elena Volosiuk, rassure et précise qu’il est prématuré de parler de refroidissement global et de « période glaciaire ».
    Selon les scientifiques, le changement climatique global serait en pleine œuvre, mais ils restent incapables de définir si ça évolue vers un réchauffement ou un refroidissement climatique. Certains prévisionnistes avancent que la température de la planète va continuer à baisser, progressivement, précisent-ils. C’est étroitement lié à la hausse des températures de l’Antarctique. Au fur et à mesure que le soleil chauffe, la glace fond. Les icebergs qui fondent provoquent le refroidissement des courants océaniques chauds.
    « L’Arctique qui se réchauffe crée un effet de « réfrigérateur ouvert » », explique Elena Ponkratenko, cheffe de département au Centre russe d’hydrométéorologie, pour simplifier la compréhension de telles vagues de froid. Plus succinctement, les glaces qui fondent refroidissent les océans, véhiculant le froid dans un processus méridional, du nord vers le sud.
    La Russie connue pour ses longues périodes de gelées hivernales semble être à l’abri de ses prévisions inquiétantes. Les météorologues russes avouent ne pas partager les craintes de leurs homologues européens, « l’hiver en Russie sera tout à fait normal » déclare Roman Vilfand, directeur du Centre hydrométéorologique de Russie. Les prévisionnistes prévoient même un hiver assez doux en Russie, présageant  un Décembre plus tiède que celui de l’année dernière.

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  • Les castors convoqués devant le tribunal administratif

    Dans son combat contre les castors, Eric Touron, maire de Distré (Maine-et-Loire), n’a pas l’intention de lâcher prise. Le 17 septembre, il a obtenu à l’unanimité de son conseil municipal l’autorisation de présenter un recours en référé devant le tribunal administratif de Nantes, « afin d’obtenir de l’État qu’il assume totalement ses responsabilités à l’égard de cette espèce protégée ou qu’il donne l’autorisation de détruire ses barrages». En clair,  Monsieur le Maire va demander à la justice de trancher : de l’Etat ou de la commune, qui doit assurer la protection de ces rongeurs-bâtisseurs et  de leurs constructions ?

     

    L’exercice ne serait que théorique pour les habitants de Distré si une demi-douzaine de castors n’y avaient depuis trois ans élu domicile sur le Douet, un ruisseau qui alimente le marais voisin. Ils n’y font pas grands dégâts. Mais tout de même:  « leurs barrages inondent le bas d'une ferme, bloquent le passage d'un sentier pédestre et ne permettent plus d'assurer les coupes de bois comme autrefois », énumère Eric Touron. Détruire les barrages incriminés, faits de bois, de boue et de divers débris végétaux ? Impossible. En France, le castor est strictement protégé depuis 1981, et un arrêté ministériel datant d’avril 2007 a étendu cette sauvegarde à son milieu de vie, englobant ainsi tous les éléments indispensables à son maintien. L’espèce est également protégée par des textes européens, et figure notamment à l’annexe III de la Convention de Berne, ainsi qu’aux annexes II et IV de la Directive « Habitats, Faune et Flore ».

    Que faire, alors ? La commune n'est pas la seule à se poser la question.  Menacé de disparition en France il y a un siècle après avoir été intensivement chassé pour sa fourrure et sa chair, le castor a progressivement colonisé la Loire, puis ses principaux affluents où son extension se poursuit encore. Inévitablement, le retour de cet ingénieur des écosystèmes aquatiques s’accompagne de dégâts, notamment sur les petits affluents où ses barrages provoquent des inondations dans les parcelles agricoles riveraines. Dans un rapport datant de mars 2011, la Délégation inter-régionale Centre-Ile de France de l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) relevait que ces cas d’inondation étaient en augmentation sur le bassin de la Loire : sur la période 1994-2002, seuls trois cas avaient été signalés, contre une quinzaine sur la période 2005-2010.

    « Face à l’augmentation de ces constats et à l’implantation de cette espèce patrimoniale sur des cours d’eau de plus en plus petits, il est nécessaire de trouver des solutions permettant d’aboutir à un compromis satisfaisant et durable entre l’homme et le castor », soulignaient les auteurs de ce rapport. Entre 2006 et 2010, l’ONCFS a ainsi expérimenté une solution technique mise en oeuvre en Amérique du Nord, notamment au Québec : la pose d’un système de siphon à travers le barrage, permettant d’abaisser le niveau de l’eau à un degré acceptable sans pour autant chasser le rongeur aux pattes griffues.

    Mais celui-ci, malin, ne s'en laisse pas si facilement conter. « Sur une dizaine de barrages aménagés, les siphons ont vite été bouchés par le castor, et les solutions apportées ne se sont pas montrées comme les plus adaptées », concluait il y a deux ans l’ONCFS. Faute de mieux, c’est pourtant cette solution que préconise Eric Touron, en lien avec les services préfectoraux. « La commune était prête à investir les 2 000 ou 3 000 € nécessaires pour installer les siphons, mais pas à assurer leur entretien. Face à ce problème, c’est aux services de l’Etat de se mettre les mains dans l’eau», estime-t-il. D'où sa décision, après plusieurs réunions en sous-préfecture n'ayant donné aucun résultat, de s'engager dans une procédure de référé administratif.

    Si le maire de Distré fait du castor une affaire d’Etat, il ne manque pas d’humour pour autant. Après avoir adressé, début 2013, cette carte de nouvel an  à ses administrés,

    il fit plus fort encore, le 19 janvier, lors de sa cérémonie des vœux. « Ce soir, je dérogerai à mon habitude de présenter mes vœux selon mon inspiration, en vous lisant la toute dernière histoire du Père Castor qui s’intitule "Les vœux du maire de Distré ». Bien au chaud devant la cheminée, le père Castor avait décidé de raconter à Câline, Grignote et Benjamin, l’histoire d’un maire qui avait défrayé la chronique en voulant expulser leurs cousins du marais de Distré… » La suite est à découvrir sur le site de Saumur Kiosque,  ou ici pour un meilleur confort de lecture. Mais  la pugnacité de Monsieur le Maire n'est pas du goût de tout le monde. Notamment à  la Ligue de protection des oiseaux (LPO), où l’on n’apprécie guère d’être nommément accusé de ne pas vouloir entretenir les siphons.

    « Cette affaire est un non-événement, estime ainsi Gilles Mourgaud, directeur de la délégation Anjou de la LPO. Dans le cadre de notre action pour la biodiversité, nos bénévoles participent en Maine-et-Loire à la cartographie des territoires occupés par le castor. Ce n’est pas pour cela qu’il leur revient d'entretenir les siphons!». Et de préciser qu’en Touraine, où les castors ont élu domicile sur la rivière Huysne, le problème a été résolu sans anicroches.  « Les employés municipaux passent une fois par semaine pour enlever les branchages qui obstruent les siphons, et tout se passe très bien », affirme-t-il.

    Catherine Vincent


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