• Dernière modification : 26/09/2013 

    - Biodiversité - Environnement - Europe

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    Ours, loups, aigles : le grand retour

    de la vie sauvage en Europe

    Ours, loups, aigles : le grand retour de la vie sauvage en Europe
    © AFP

    Une étude réalisée par plusieurs organismes environnementaux révèle que le nombre d’animaux sauvages est en augmentation en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le reste de la biodiversité est toutefois en déclin.

    Par Anne-Diandra LOUARN (texte)
     

    Chasse, braconnage, battues… on les dit menacés, en voie de disparition, voire d’extinction. Pourtant, le nombre d’ours, loups, lynx, aigles et autres vautours a augmenté en Europe, à en croire la Zoological Society of London, l’association Birdlife et le Bureau européen de recensement des oiseaux.

    À l’heure où les Européens ont tendance à imaginer que nature et vie sauvage ont disparu du Vieux Continent, plusieurs espèces font un grand retour depuis une cinquantaine d’années, explique un rapport conjoint des trois institutions publié jeudi 26 septembre. “L’augmentation des populations d’espèces sauvages a commencé à se faire sentir après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1950 et 1960. Les chiffres restent faibles mais on peut tout de même parler d’un véritable retour de la vie sauvage”, s’enthousiasme Frans Schepers, directeur de Rewilding Europe, l’organisme dédié à la conservation des espèces qui a commandé le rapport.

     
    Le lynx fait partie des populations animales en augmentation en Europe.(AFP)

    Exode rural et baisse de la chasse

    Selon les chercheurs, une combinaison de trois facteurs explique ce phénomène : le fléchissement de la chasse, l’exode des populations vers les villes - ce qui laisse plus d’espace pour le développement de la vie sauvage - et les mesures gouvernementales de protection mises en place au sein de l’Union européenne, comme les quotas stricts imposés aux chasseurs.

    Les augmentations les plus conséquentes concernent le bison européen, le castor eurasien, le canard à front blanc, l’oie cendrée et l’oie de bernache. Ces espèces affichent une augmentation de 3 000 % au cours des cinq dernières décennies. Quant aux prédateurs comme l’ours brun, leur population a doublé tandis que celle des loups gris - particulièrement en déclin par le passé - a crû de 30 %.

    Des chiffres encourageants qui, aux yeux des chercheurs, prouvent que les politiques de protection et tous les efforts des défenseurs de l’environnement ne sont pas vains. “Il est important de parler de ce genre de succès, de se focaliser sur nos victoires car nous pouvons en tirer des enseignements, comprendre les stratégies qui fonctionnent et essayer de les appliquer ailleurs dans le monde”, explique le professeur Jonathan Baillie, directeur du département conservation à la Zoological Society of London.

     
    L'ours fait partie des populations animales en augmentation en Europe.(AFP)

    Le reste de la biodiversité en déclin

    Les conclusions du rapport sont d’autant plus suprenantes que, d’une manière générale, la biodiversité européenne et mondiale sont en déclin constant. Et Jonathan Baillie de poursuivre : “Le challenge que nous devons relever est d’envergure internationale. La menace que nous [l’Homme] représentons pour notre biodiversité ne s’arrête pas à nos frontières. Les Européens sont responsables de 60 % du déclin de la biodiversité dans les pays en développement”.

    Il faut également prendre en compte que les futures générations seront rapidement confrontées à “une pression de plus en plus importante pour nourrir une planète” de plus en plus peuplée, assure Jonathan Baillie.

    24 loups tués en France pour l’année 2013

    Autre défi de taille à relever selon le rapport : l’augmentation de certaines espèces de prédateurs soulève des problèmes sociétaux délicats à gérer pour les gouvernements. En France, la question des loups divise particulièrement. D’un côté, les bergers et autres éleveurs qui se plaignent des attaques régulières de loups qui déciment les troupeaux. De l’autre, les défenseurs des animaux qui s’opposent farouchement à ce qu’on les abatte.

    Après une lettre ouverte début septembre adressée au président de la République par les éleveurs des Alpes du Sud, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé le 20 septembre que les chasseurs pourraient désormais participer au “prélèvement” - comprendre “l’abattage" - de loups. Le “plan loup” 2013-2017, entré en vigueur au printemps, prévoit que 24 loups (sur une population estimée à 250 animaux) peuvent être tués sur le territoire français durant la première année. Un véritable scandale pour la Fondation Brigitte Bardot qui regrette que “la France favorise l’élevage au détriment de la préservation de la biodiversité”.


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  • Actualité > Politique > Fessenheim ne sera pas démantelée avant 2018  
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    Fessenheim ne sera pas démantelée avant 2018

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    <time datetime="2013-09-25T17:07:56" itemprop="datePublished">Publié le 25-09-2013 à 17h07</time>

    Mais devrait fermer pour 2016, conformément à la promesse faite par François Hollande pendant la campagne présidentielle.

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    "On n'est pas encore hors délai", même si EDF "tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture", explique le délégué interministériel en charge du dossier, Francis Rol-Tanguy. (L'Alsace/MAXPPP)

    "On n'est pas encore hors délai", même si EDF "tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture", explique le délégué interministériel en charge du dossier, Francis Rol-Tanguy. (L'Alsace/MAXPPP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) peut encore être fermée dès la fin 2016 comme s'y est engagé le gouvernement, mais son démantèlement ne pourra pas commencer avant 2018, estime le délégué interministériel en charge de sa fermeture Francis Rol-Tanguy, mercredi 25 septembre.

    Dans un entretien aux "Dernières nouvelles d'Alsace", le délégué explique : "On n'est pas encore hors délai", même si EDF "tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture". Une fois la centrale arrêtée, il faut laisser le combustible reposer avant qu'il puisse être transporté, précise Francis Rol-Tanguy : "Cela demande au moins deux ans", ce qui signifie que "le démantèlement proprement dit ne pourra commencer qu'en 2018".

     
     

    Vendredi dernier, le président François Hollande a confirmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim "fin 2016", tout en reportant à fin 2014 la loi sur la transition énergétique qui doit sceller cette fermeture.

    Dialogue rompu entre l'Etat et les syndicats

    La centrale alsacienne ne devrait pas être explicitement citée dans la loi, indique Francis Rol-Tanguy, car "il n'est pas sûr qu'un article de loi imposant la fermeture d'une centrale aurait été conforme à la Constitution". Le gouvernement favorise l'option d'un plafonnement de la capacité de production nucléaire qui forcera à fermer Fessenheim "si EDF veut l'autorisation d'exploiter l'EPR de Flamanville comme prévu en 2016", précise le délégué interministériel.

    Chargé de mener des discussions avec les acteurs alsaciens pour explorer les conséquences sociales et économiques de la fermeture de Fessenheim,  Francis Rol-Tanguy déplore n'avoir "toujours pas eu de rencontre" avec les syndicats et les élus locaux, un recours ayant été déposé devant le Conseil d'Etat contre sa nomination. "Cela peut encore traîner six mois. Je regrette que le dialogue ne s'instaure pas. Là pour le coup on perd du temps pour explorer les pistes de reconversion", regrette-t-il.

    Avec ses deux réacteurs de 900 MW, Fessenheim est la seule des 19 centrales françaises (58 réacteurs au total) dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande. Celui-ci s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de 75% à 50% d'ici 2025.


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  • Fin du suspense sur le gaz de schiste le 11 octobre

    LE MONDE | <time datetime="2013-09-24T20:45:17+02:00" itemprop="datePublished">24.09.2013 à 20h45</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-24T21:31:14+02:00" itemprop="dateModified">24.09.2013 à 21h31</time> | Par

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    En arrière-plan, un forage de gaz de schiste à Grzebowilk, dans l'est de la Pologne, en avril 2011.

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    Le 11 octobre, le gouvernement saura s'il doit rebâtir une législation pour empêcher l'exploration et l'exploitation des huiles et gaz de schiste en France. Et interdire de nouveau l'usage de la fracturation hydraulique, technique qui consiste à fissurer les roches qui piègent huiles et gaz de schiste afin qu'ils soient libérés, en injectant un mélange d'eau, de sable et d'adjuvants chimiques, seule technique disponible aujourd'hui pour extraire ces hydrocarbures non conventionnels, mais dont les risques pour l'environnement ont été estimés trop élevés.

    A cette date, le Conseil constitutionnel devra valider ou invalider la loi du 13 juillet 2011, votée à l'initiative de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, et qui interdit la fracturation hydraulique.

     
     

    Les quatre articles du texte législatif avaient été rédigés dans l'urgence. Il s'agissait de répondre à la mobilisation importante des habitants du sud de la France et de la région parisienne contre les permis accordés en 2010 par les services du ministre de l'écologie de l'époque, Jean-Louis Borloo, sans aucune consultation préalable de la population. Bonne pioche : certains se situaient dans le Parc national des Cévennes, bientôt inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Le député européen José Bové en a donc fait un nouveau Larzac.

    PRINCIPE DE PRÉCAUTION OU PRINCIPE DE PRÉVENTION?

    Cette urgence s'est traduite par une fragilité juridique du texte, qui n'a pas échappé à la compagnie pétrolière texane Schuepbach. Le groupe américain a déposé, en janvier, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Le ministère de l'écologie – Delphine Batho était à l'époque à la manœuvre – a tenté de stopper la route de la QPC, mais l'argumentaire juridique déployé n'a pas été retenu. La QPC a été transmise au Conseil d'Etat qui, le 12 juillet, décida de la transmettre au Conseil constitutionnel.

    Mardi, lors d'une audience publique, les "sages" ont écouté les arguments juridiques des parties prenantes. La bataille juridique tourne autour de deux points.

    Il s'agit d'abord de savoir si l'article 1 de la loi s'appuie sur le principe de précaution ou sur le principe de prévention. Le premier, inscrit dans la Constitution, peut être invoqué face à un danger potentiel pour la santé humaine ou l'environnement. Et conduit, par exemple, à une interdiction temporaire ou permanente d'un produit susceptible d'être dangereux. Le second est mis en avant quand les risques sont avérés.

    Deuxième point de discorde, la loi Jacob revêt, selon Schuepbach, un caractère discriminatoire dans la mesure où elle ne concerne que les huiles et gaz de schiste et non la géothermie – pour laquelle la fracturation est parfois utilisée.

    PRÉJUDICE

    Contestant ainsi l'ensemble des études scientifiques déjà publiées, Marc Fornacciari, avocat du groupe Schuepbach, assure qu'"il n'existe aucun élément pour étayer la notion de risque que représenterait la fracturation hydraulique".

    En face, Me Sébastien Le Briero (France Nature Environnement) et Me Alexandre Faro (Greenpeace) ont décidé de venir défendre la loi du 13 juillet. Tous deux ont mis en avant les dangers de la fracturation hydraulique, tels que les évoque la littérature scientifique (mini-séismes, émissions de méthane). Et ce, afin de justifier l'usage du principe de prévention, fondement de la loi Jacob, selon le représentant du gouvernement également présent à la barre, Thierry-Xavier Girardot.

    Si la loi devait être invalidée, l'abrogation de tous les permis – ceux de Schuepbach mais aussi ceux de Total – au nom de l'interdiction de la fracturation hydraulique ne serait plus justifiée. Les entreprises pourraient donc représenter leurs dossiers. Et réclamer aussi des indemnités puisque le préjudice aurait été avéré.

    Le nouveau ministre de l'écologie, Philippe Martin, assure pour sa part que le gouvernement, conformément aux déclarations de François Hollande, "ne cédera pas sur le gaz de schiste", et proposera un nouveau texte à l'Assemblée nationale.

    Marie-Béatrice Baudet
    Journaliste au Monde


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  • Mexique - 
    Article publié le : mercredi 18 septembre 2013 à 18:36 - Dernière modification le : mercredi 18 septembre 2013 à 20:01 lien

    Mexique: le bilan s'alourdit après le passage

    d'un ouragan dévastateur

    Les habitants et les touristes tentent de se mettre à l'abri, le 17 septembre 2013.

    Les habitants et les touristes tentent de se mettre à l'abri, le 17 septembre 2013.

    REUTERS/Jacobo Garcia

     

    Par RFI

    Des vols commerciaux et militaires ont continué dans la nuit de mardi à mercredi 18 septembre à organiser l'évacuation de milliers de touristes d'Acapulco, la ville balnéaire du Mexique frappée par les intempéries qui ont fait des dizaines de morts. L'armée et la police fédérale ont été déployées.

    Le bilan s'alourdit au Mexique. Le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong avait fait état dans la soirée de mardi d'au moins 47 morts, toutes de nationalités mexicaines, au cours des quatre jours consécutifs de tempêtes qui ont balayé les régions côtières du Golfe du Mexique, à l'est et du Pacifique, à l'ouest.

    Selon la presse nationale, Miguel Osorio a annoncé un nouveau bilan de 57 morts dans la nuit de mardi à mercredi. Ingrid et Manuel, l'ouragan et la tempête tropicale qui ont touché simultanément le Mexique, l'un à partir du Golfe du Mexique, l'autre sur le Pacifique, sont en train de se dissiper, mais la situation continue d'être « de haute urgence » selon les autorités, dans des Etats comme Guerrero, au sud du pays, ou Veracruz à l'est.

    Plus de la moitié d'Acapulco, une ville de 680 000 habitants, est sous l'eau, en particulier les zones les plus pauvres de la périphérie et le quartier de Punta Diamante, une zone hôtelière où les eaux ont atteint jusqu'à trois mètres.

    « La situation devient vraiment critique du fait que les vivres commencent à manquer, témoigne un touriste. Environ 40 000 touristes se trouvent encore à Acapulco, la majorité d’entre eux vient de la capitale Mexico. Moi je suis dans la zone Diamante, et il n’y a pratiquement plus de nourriture dans les supermarchés. Les voitures sont sous l’eau. Et les hôtels ont commencé à rationner la nourriture et l’eau potable pour leurs hôtes ».

    Des magasins pillés

    C'est dans cette zone que des centaines de personnes se sont livrées au pillage de centres commerciaux, emportant nourriture, électroménager et matelas, a constaté un correspondant de l'AFP. « Nous ne pouvons pas les contenir », a dit un soldat affecté à des tâches de sécurité.

    Outre l'armée, des éléments de la police fédérale ont été déployés dans cette ville frappée depuis plusieurs années par une vague de violence attribuée aux narcotrafiquants.

    Le terminal de l'aéroport international d'Acapulco est inondé et les routes de sorties de ville bloquées, obligeant plus de 40 000 touristes à un séjour forcé dans ce port du Pacifique.

     
    Image de la plage d'Acapulco, le 15 septembre 2013. L'ouragan Ingrid et les pluies tropicales dévastent le Golfe du Mexique.
    REUTERS/Jacobo Garcia
    tags: Catastrophes naturelles - Mexique - Tourisme

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  • Le président d'Equateur appelle à

    un boycottage mondial de Chevron

    Créé le 17/09/2013 à 22h26 -- Mis à jour le 18/09/2013 à 00h26
    Des personnes installent une bannière dénonçant la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001, le 26 juillet 2012 à Quito
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    Des personnes installent une bannière dénonçant la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001, le 26 juillet 2012 à Quito Rodrigo Buendia AFP

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    Aguarico (Equateur) - Le président d'Equateur, Rafael Correa, a appelé mardi à un boycottage mondial du géant pétrolier américain Chevron, en litige avec le gouvernement de Quito pour un cas de pollution en Amazonie.

    "Les outils que nous allons utiliser pour combattre Chevron sont la vérité et l'appel solidaire aux citoyens du monde à ne pas acheter les produits de Chevron", a annoncé M. Correa, en lançant une campagne contre la multinationale depuis Aguarico, une localité de la province de Sucumbios (nord).

    "C'est un des pires désastres environnementaux de la planète", a clamé le chef de l'Etat, exhortant aussi les actionnaires de Chevron à "ne pas être complices et à "vendre leur actions".

    M. Correa a symboliquement plongé la main dans une des mares de brut laissées à l'abandon dans cette région amazonienne et dont l'Equateur attribue la responsabilité à la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.

    Baptisée "la main sale de Chevron", la campagne a aussi pour objectif d'attirer sur place des personnalités mondiales telles que des prix Nobel de la paix ou des vedettes engagées du cinéma et de la musique.

    La compagnie américaine a été condamnée en 2011 par la cour de de Sucumbios à une amende record de 9 milliards de dollars dont le montant a été confirmé l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait pas présenté ses excuses.

    Toutefois Chevron récuse cette décision et a saisi des tribunaux internationaux, invoquant l'absence de preuves scientifiques ainsi que la corruption d'un magistrat équatorien. Selon la compagnie américaine, les dégâts environnementaux ont été provoqués par la compagnie d'État équatorienne Petroecuador.

    "Pour économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques d'extraction. Il y a près de 1.000 piscines comme celle-là dans notre Amazonie", a encore dénoncé M. Correa lors de sa visite.

    "Elles n'ont jamais été traitées, seulement dissimulées sous une couche de terre pour tromper l'Etat équatorien", a poursuivi le chef d'Etat socialiste, connu pour ses positions critiques envers les États-Unis et les multinationales.

    A l'origine de cette affaire, quelque 30.000 indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.

    Plusieurs riverains ont accompagné le président lors de son périple afin de témoigner des effets de la pollution.

    "En 16 ans, j'ai vu mourir dix personnes, la plupart d'un cancer", affirme Wilmar Moreno, un professeur de 45 ans, en exhibant ses jambes recouvertes d'ulcères, dus selon lui à la consommation d'eau contaminée. "Texaco nous a condamné à une mort lente", s'indigne Carmen Perez, une paysanne de 61 ans.

    De son côté, Chevron a réagi à la campagne lancée par M. Correa en déplorant qu'il ait "décidé une fois de plus d'interférer dans cette affaire". Le président équatorien "offre une version tronquée et erronée de l'histoire de ces champs pétroliers et de l'auteur de ces dégâts environnementaux", a ajouté la compagnie dans un communiqué.

    La condamnation de Chevron en Equateur représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989.

    © 2013 AFP

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