• Fuite toxique sur un wagon entre Bayonne et Hendaye

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    Une forte odeur de soufre s'est répandue lundi matin pendant plusieurs heures sur près de 40 km entre Hendaye et Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, après la fuite d'environ 500 litres d'un produit toxique d'un wagon, constatée à Hendaye.
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    Une forte odeur de soufre s'est répandue lundi matin pendant plusieurs heures sur près de 40 km entre Hendaye et Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, après la fuite d'environ 500 litres d'un produit toxique d'un wagon, constatée à Hendaye. Raymond Roig AFP

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    Mis à jour le 01.07.13 à 18h07

    Une forte odeur de soufre s'est répandue lundi matin pendant plusieurs heures sur près de 40 km entre Hendaye et Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, après la fuite d'environ 500 litres d'un produit toxique d'un wagon, constatée à Hendaye, a-t-on appris auprès de la préfecture.

    Ce produit, du «thia-4-pentanal», «a pu incommoder la population par son caractère très odorant (similaire à l'odeur du gaz). Cette odeur a pu être ressentie le long du trajet emprunté par le convoi entre Bayonne et Hendaye», en provenance de Lyon et en direction de Burgos, en Espagne, a indiqué la préfecture dans un communiqué diffusé en milieu d'après-midi.

    La fuite, révélée par le site sudouest.fr, s'est produite à 7H00 et concerne 500 litres de thia-4-pentanal qui se sont répandus sur le sol, «une substance toxique par voie cutanée, mais pas par inhalation», selon les données fournies à la préfecture par la société Adisseo, un groupe spécialisé dans la nutrition animale, fournisseur du thia-4-pentanal.

    L'opération de colmatage s'est terminée vers 9H00 et a mobilisé 25 sapeurs-pompiers et 6 policiers, selon la préfecture.

    Le trafic du fret a été rétabli à 11H00.

    Le wagon concerné a été «isolé sur une voie désaffectée afin d'être pris en charge par l'industriel» Adisseo, ajoute le communiqué de la préfecture.

    Moins de 10 appels ont été reçus par les pompiers en début de matinée, quatre d'entre eux ont donné lieu à des interventions qui n'ont pas noté de fuite de gaz sur le réseau de distribution, note le communiqué.

    © 2013 AFP

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  • 29 juin 2013 - 19H31  

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    Quand la pêche à la langoustine vire au casse-tête

    La langoustine, c'est l'emblème des ports bigoudins. Et d'avril à juillet, la campagne bat son plein. Mais ce secteur est devenu moins rentable, victime des prix du carburant et des normes européennes sur les rejets.

    La langoustine, c'est l'emblème des ports bigoudins. Et d'avril à juillet, la campagne bat son plein. Mais ce secteur est devenu moins rentable, victime des prix du carburant et des normes européennes sur les rejets.

    A bord du Gwenvidick, un chalutier  côtier, la pêche à la langoustine, celle que l'on nomme la "demoiselle" en Bretagne, vire au casse-tête pour tenter de limiter les rejets, ces poissons remis à la mer, parfois morts, et à qui Bruxelles voudrait éviter les filets

    A bord du Gwenvidick, un chalutier  côtier, la pêche à la langoustine, celle que l'on nomme la "demoiselle" en Bretagne, vire au casse-tête pour tenter de limiter les rejets, ces poissons remis à la mer, parfois morts, et à qui Bruxelles voudrait éviter les filets

    La langoustine, c'est l'emblème des ports bigoudins. Et d'avril à juillet, la campagne bat son plein. Mais ce secteur est devenu moins rentable, victime des prix du carburant et des normes européennes sur les rejets.

    La langoustine, c'est l'emblème des ports bigoudins. Et d'avril à juillet, la campagne bat son plein. Mais ce secteur est devenu moins rentable, victime des prix du carburant et des normes européennes sur les rejets.

    "Les pêcheurs ont déjà fait énormément de concessions pour une pêche durable et responsable", assure M. Donnart, notamment "pour améliorer la sélectivité des engins de pêche".

    "Les pêcheurs ont déjà fait énormément de concessions pour une pêche durable et responsable", assure M. Donnart, notamment "pour améliorer la sélectivité des engins de pêche".

    AFP - A bord du Gwenvidick, un chalutier côtier, la pêche à la langoustine, celle que l'on nomme la "demoiselle" en Bretagne, vire au casse-tête pour tenter de limiter les rejets, ces poissons remis à la mer, parfois morts, et à qui Bruxelles voudrait éviter les filets.

    La langoustine, c'est l'emblème des ports bigoudins. Et d'avril à juillet, la campagne bat son plein. Mais ce secteur est devenu moins rentable, victime des prix du carburant et des normes européennes sur les rejets.

    "Elle représente 80% de notre chiffre d'affaires, explique Dominique Faou, artisan-pêcheur, le reste c'est pour le merlu, la sole, la baudroie, le tacaud ou le congre".

    Sur le bateau ce matin-là, deux hommes manoeuvrent pour mettre à l'eau les 12 mètres de filets, pour trois heures de drague avant leur relève. Et l'opération est répétée 3 à 5 fois par jour, toujours suivie de près par une myriade de goélands criailleurs attirés par l'odeur du poisson.

    "La pêche est correcte sans plus", prévient le capitaine, tandis que le contenu du "cul du chalut" est déversé sur le pont envahi par des paquets d'eau, dans le bruit fracassant de treuils et de chaînes.

    Rapidement les langoustines sont triées par taille, plongées dans des bacs d'eau de mer pour les garder vivantes.

    Le Gwenvidick est ainsi en mer entre 180 et 200 jours par an pour une recette journalière variable: les bons jours 4.000 euros ou plus, les mauvais 300, "même pas de quoi payer le plein de gasoil, alors que le prix du poisson acheté au bateau ne cesse de dégringoler", s'inquiète M. Faou.

    Sans compter les directives de Bruxelles que Patrice Donnart, président de Pêcheurs de Bretagne, compare à "un rouleau compresseur". "A peine le temps de se mettre en conformité avec une norme, qu'une nouvelle encore plus tracassière vient réglementer notre activité".

    En ligne de mire : celle sur les rejets, ces poissons remontés dans les filets mais remis à l'eau, parfois morts, car trop petits, hors quotas, ou pas intéressants.

    Mieux vaut trier sur le fond que sur le pont

    Bruxelles veut limiter ces rejets à 5% des volumes pêchés d'ici. Contre 26% actuellement en France, selon l'Ifremer.

    Et l'étude Obsmer, menée par cet institut de recherche sur la mer, montre que les chalutiers rejettent plus que les palangriers ou fileyeurs.

    Et que les flottilles côtières, loin devant les flottilles hauturières, sont les mauvaises élèves des rejets. Pour certaines pêches, cela peut représenter jusqu'à la moitié des captures.

    Il est ainsi reproché aux professionnels de la langoustine de remonter de trop petits merlus avec les langoustines.

    "Les pêcheurs ont déjà fait énormément de concessions pour une pêche durable et responsable", assure M. Donnart, notamment "pour améliorer la sélectivité des engins de pêche".

    Aujourd'hui, les chalutiers travaillent avec un maillage de filet de 80 millimètres pour éviter de remonter les espèces juvéniles. La réglementation française a par ailleurs fixé à 9 centimètres la taille minimum pour la capture de la langoustine, soit 2 cm de plus que celle imposée par les textes communautaires.

    "Mieux vaut trier sur le fond que sur le pont", reconnaît le patron du Gwenvidick. Mais, pour les professionnels, la prochaine réglementation à 5% des volumes pêchés apparaît souvent "déconnectée de la réalité".

    Selon le ministre de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, elle ne pourra être mise en place sans tenir compte des spécificités des pêches, des flottilles et de leur ancienneté.

    Aider les pêcheurs à préserver la ressource suppose notamment une meilleure sélectivité de leurs engins de pêche.

    A ce titre, le ministre a réitéré son souhait d'une adoption la plus rapide possible du Fonds européen des affaires maritimes et de la pêche (FEAMP), l'instrument financier de la Politique commune de la pêche.


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  • Une catastrophe nucléaire nommée Béryl

    <time datetime="2013-06-26T19:06:20+02:00" itemprop="datePublished">26 juin 2013 à 19:06</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-06-27T12:17:37+02:00" itemprop="dateModified">27 juin 2013 à 12:17</time>) 
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    La montagne de l'Atakor, où a été effectué l'essai nucléaire français, le 1er mai 1962, dans le Sahara algérien (ici photographiée en 2010).

    La montagne de l'Atakor, où a été effectué l'essai nucléaire français, le 1er mai 1962,
    dans le Sahara algérien (ici photographiée en 2010). (Photo Zohra Bensemra. Reuters)

    Il y a cinquante et un an, la France du général de Gaulle a procédé, le 1er mai 1962 en Algérie, au cœur du Sahara dans le massif montagneux du Hoggar, au nord des sommets de l’Atakor, à deux pas de l’ermitage du père de Foucauld, à son second essai nucléaire souterrain. Il avait pour nom de code «Béryl» et pour parrains d’éminents représentants de l’Etat français en la personne de Pierre Messmer, ministre de la Défense, et Gaston Palewski, ministre de la Recherche scientifique. La publicité de ce tir expérimental n’eut pas l’écho retentissant de celui du premier tir aérien de Reganne, deux ans plus tôt, salué par le cocorico enthousiaste du président de la République. A cela au moins une bonne raison, le tir Béryl s’était transformé en catastrophe nucléaire.

    La montagne, sous laquelle avait été placée la bombe dans son labyrinthe de galeries en profondeur, s’était ouverte sous l’effet de l’explosion et un nuage très radioactif s’en était échappé enveloppant sous sa chape de particules irradiantes les centaines de militaires et civils présents sur les lieux face à la montagne tragique du Tan-Affela. Tous sans exception à des degrés divers furent touchés par les fuites de produits radioactifs. Les changements brutaux du régime des vents autour de ce massif montagneux ont fait en sorte qu’aucune direction géographique ne fût épargnée même si dans l’heure qui a suivi le tir, le nuage le plus dangereux a pris la direction plein sud de la base-vie des installations militaires, atteignant ensuite les centres de culture des populations locales jusqu’à Tamanrasset et au-delà. Tout cela sans compter les groupes isolés de Touaregs nomadisant dans ces territoires et à leur tour touchés par les retombées du nuage radioactif. Nous sommes encore quelques-uns, une poignée du contingent dont des scientifiques, à pouvoir témoigner sur l’ampleur de la catastrophe du tir Béryl dont les conséquences tant humaines qu’environnementales ont été ignorées par les responsables de l’Etat français jusqu’à la promulgation de la loi Morin en 2010 mais sans apporter, comme escomptée par les victimes, la réponse qui s’imposait à leurs souffrances.

    La République a un devoir de mémoire et de reconnaissance à l’égard de ces hommes appelés en service commandé ou civils engagés dans l’aventure du nucléaire français qui ont exposé vies et santé en participant à cette campagne d’essais dont le point d’orgue fut la montagne éclatée du tir Béryl. La dimension de ce désastre écologique se mesure au no man’s land que la France a laissé dans son ancienne colonie, l’Algérie, autour de la montagne du Tan-Affela. Nous qui avions à peine plus de 20 ans à cette époque savions avant même d’y être envoyés quelle était la beauté extraordinaire et incomparable de ces horizons sahariens célébrés par l’ermite de l’Assekrem. Mais c’est bien au-delà du Hoggar que le sol algérien a été contaminé par les fuites radioactives de Béryl car nous pouvons témoigner de nos missions à Djanet près de la frontière libyenne, voire pour certains d’entre nous jusqu’au Niger, afin d’en expertiser la radioactivité après Béryl.

    Quel sort a été celui des populations sahariennes ainsi exposées à la radioactivité et qui s’en est soucié en France ? Monsieur le Président, au terme de nos vies, nous voulons dire que notre pays ne peut continuer à se soustraire à son devoir de mémoire et de réparation face aux conséquences de ces campagnes de tirs nucléaires et nous en sommes encore les témoins pour dénoncer sa passivité. L’Histoire, nous en sommes convaincus, rattrapera la France pour ce déni de justice.

    Raymond Sené et Louis Bulidon sont d'anciens scientifiques du contingent en Algérie, témoins de l’essai du 1er mai 1962.

    Louis Bulidon est auteur des «Irradiés de Béryl», éd. Thaddée, 2011.


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  • Terre

    Delphine Batho: «La fracturation hydraulique restera interdite en France»

    <time datetime="2013-06-26T18:56:47+02:00" itemprop="datePublished">26 juin 2013 à 18:56      </time>lien

    La minstre de l'écologie Delphine Batho en novembre 2012.

    La minstre de l'écologie Delphine Batho en novembre 2012. (AFP)

    Interview La loi interdisant cette pratique, et donc l'exploitation du gaz de schiste, est menacée par un possible renvoi en Conseil constitutionnel. La ministre de l’Ecologie Delphine Batho répond à Libération.

    L’Etat avait-il le droit d’interdire en juillet 2011 la fracturation hydraulique pour fermer la porte aux gaz de schiste? Le Conseil constitutionnel devrait bientôt être saisi de cette question explosive qui oppose les défenseurs de l’environnement aux pétroliers. Le rapporteur public du Conseil d’État a recommandé mercredi le renvoi au Conseil constitutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de la compagnie pétrolière américaine Schuepbach qui souhaitait utiliser la fracturation hydraulique et dont deux permis de prospection avaient été annulés fin 2011. La ministre de l’Ecologie Delphine Batho affirme que «la position du gouvernement ne changera pas».

    N’est-ce pas une victoire du lobby des industriels du gaz de schiste?

    Non. Celui-ci n’obtiendra pas par une guerilla juridique ce que la mobilisation citoyenne a empêché. Je suis sereine. La décision démocratique qui a été prise d’interdire la fracturation hydraulique est justifiée. D’ailleurs, des études qui viennent de paraître sur la pollution des nappes phréatiques aux Etats-Unis montrent la réalité des pollutions et des dégâts environnementaux.

    Si la loi de 2011 venait à être remise en cause, que feriez-vous ?

    Si jamais cela s’avérait nécessaire, elle serait confirmée et reconfirmée. Il n’y aurait aucun problème pour adapter le texte. Quelle que soit la suite de la procédure devant le Conseil d’Etat, je tiens à dire que la position du Président de la République et du gouvernement ne changera pas. La fracturation hydraulique restera interdite en France. D’ailleurs, le bien fondé de la loi n’est pas remis en cause par le rapporteur du Conseil d’Etat. Ce dernier n’a pas retenu le caractère «sérieux» de la demande, via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), de la compagnie pétrolière américaine Schuepbach, dont deux permis d’exploration ont été annulés fin 2011. Il a simplement retenu le caractère «nouveau», car c’est la première fois que la question est posée en justice.

    Et si les industriels trouvent une autre technique que la fracturation hydraulique ?

    Je ne fais pas de politique avec des «si». Les industriels eux-mêmes indiquent qu’il n’y a pas d’autre technique aujourd’hui. Et il resterait de toute façon la question du climat, car le bilan carbone de l’exploitation des gaz de schiste est important. J’ai profondément confiance dans le fait que personne n’imposera des technologies polluantes.

    Les industiels mettent en avant de possibles gains économiques, la marche en avant du progrès...

    Le progrès, ce n’est pas la pollution et la destruction de l’environnement et des paysages. La France est le premier pays touristique du monde. Nous accueillons 80 millions de touristes par an, cela représente 7% du PIB... Nous n’allons pas sacrifier cela et transformer la France en gruyère pour obtenir 10% de notre consommation de gaz. Avec la transition énergétique, nous envisageons d’aller chercher notre compétitivité économique dans les énergies de demain, les énergies propres. Et aussi dans la maîtrise de notre consommation.


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