La police de Genève « recherche activement » quatre personnes possiblement « liées au terrorisme », annonce le département de la sécurité, jeudi 10 décembre. « La photo de quatre individus soupçonnés d’être liés à l’Etat islamique a été diffusée mercredi au sein des forces de l’ordre genevoises », précise de son côté La Tribune de Genève.
Des forces de police supplémentaires ont été déployées et le niveau d’alerte a été relevé à Genève, détaille le département dans un communiqué, ajoutant qu’il ne fournira pas d’autres précisions pour des « raisons opérationnelles ».
« Nous sommes passés d’une menace floue à une menace précise », a commenté à l’Agence télégraphique suisse et à la Tribune de Genève Emmanuelle Lo Verso, chargée de communication au département de la sécurité (DSE). Autre mesure tout à fait inhabituelle, au siège européen des Nations unies la surveillance a été renforcée avec de nombreux gardes armés.
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> </figure>Pas de lien direct avec les attentats de Paris
La police fédérale a dit ne disposer d’aucune information les reliant directement aux attentats du 13 novembre en France. Après avoir, dans un premier temps, dit que les suspects étaient recherchés « dans le cadre des investigations menées suite aux attentats de Paris », les autorités locales ont reconnu une formulation « maladroite ». Une source policière française a confirmé qu’il n’y avait pas de lien direct avec les attentats de Paris et saint-Denis.
Après le 13 novembre et la mise en place de l’état d’urgence en France, les contrôles sont renforcés aux très nombreux points de passage entre la France et la Suisse, les forces de sécurité suisses et françaises coopérant dans cette mission. Les Suisses ont établi une liste de 71 individus qui se sont rendus, ou sont soupçonnés de s’être rendu, au Proche-Orient depuis 2001 pour participer à des conflits armés.
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