Ils doivent gagner par deux buts d'écart et compter sur une victoire de l'Allemagne sur le Danemark. Après un match plein, les Allemands n'ont besoin que d'un point pour rester à la première place du groupe B et se hisser en quart de finale. 

Sur la pelouse au coup d'envoi, il y a sans doute ce qui se fait de mieux dans le football européen hormi l'Espagne. Le vice-champion du monde au pied du mur après sa défaite inaugurale dans «le groupe de la mort» contre le Danemark et le vice-champion d'Europe 2008 se font face. Avec en toile de fond de ce duel, une rivalité historique dans laquelle la Nationalmannschaft mène avec 14 succès, 14 nuls et 10 défaites.

Au coup d'envoi, le contrat est simple. Pour les Oranje, qui se présente avec un seul milieu récupérateur (De Jong), il faut l'emporter pour continuer à espérer une qualification pour les quarts de finale. L'Allemagne, vainqueure du Portugal a moins la pression.

Van Persie le premier en action

Par deux fois Robbie van Persie (8e et 11e) bien lancé par van Bommel puis Arjen Robben manque de réalisme. Un peu plus tôt l'Allemagne tire le poteau avant que le gardien  ne capte le ballon.

Invisible depuis le début du match Mario Gomez, le goleador munichois est à la réception d'une passe laser de Bastian Schweinsteiger à l'entrée de la surface et trompe Maarten Stekelenburg (24e). Le portier romain ne peut rien. En revanche, il sauve les siens du naufrage sur une tête à bout portant de Badstuber (37e) mais doit s'incliner dans la minute suivante sur une nouvelle combinaison Schweinsteiger-Gomez, ponctuée d'un tir millimétré de l'attaquant dans la lucarne (38e).


(AFP/GENYA SAVILOV) Le deuxième but de Gomez

Le buteur du Bayern inscrit là son troisième but en deux matches justifiant son titre de «Super Mario». Juste avant la pause, il faut un sauvetage en catastrophe de Stekelenburg sur un coup-franc dévié pour que ses coéquipiers ne rentrent qu'avec deux buts dans l'escarcelle.

Un 4-1-5 ?

Au retour des vestiaires, Klaas-Jan Huntelaar (meilleur marqueur de la Bundesliga) et Rafael van der Vaart font leur entrée. Et les Oranje adeptes du football total jettent toutes leurs forces offensives dans la bataille en ne présentant plus qu'un seul milieu récupérateur (Nigel de Jong) et une formation qu'on pourrait qualifier de 4-1-5 inédite !

Mais comme un symbole, malgré ce quintet offensif (van Persie, Huntelaar, Robben, van den Vaart, Sneijder), c'est le défenseur central allemand Mats Hummels (52e) qui bute à deux reprises sur le gardien hollandais après une belle incursion plein champ. 

L'Allemagne se contente de gérer ensuite son avance au tableau d'affichage mais se met à trembler quand van Persie sur un exploit personnel perce le rideau défensif plein axe. Le Gunner, un pur gaucher, tire du pied droit et met la balle hors de portée de Manuel Neuer (72e).

Ce ne sera pas suffisant, les efforts de van der Vaart et Huntelaar ne sont pas couronnés de succès. Les 20 000 supporteurs hollandais doivent se résoudre.


Fiche :

Pays-Bas-Allemagne : 1-2. Buts : pour l'Allemagne, Gomez (24e, 38e) et pour les Pays-Bas (72e). Arbitre: Jonas Eriksson (SWE).

Pays-Bas: Stekelenburg - Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen, Willems - Van Bommel (van der Vaart, 45e), De Jong - Robben, Sneijder, Afellay (Huntelaar, 45e)- Van Persie. Entraîn: Bert van Marwijk.

Allemagne: Neuer - Boateng, Hummels, Badstuber, Lahm (cap) - Khedira, Schweinsteiger - Müller, Özil (Kroos, 81e), Podolski - Gomez (Klose, 72e). Entraîn: Joachim Löw.