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    Irlande. “Voter oui, c’est nous rendre visibles”

    Publié le <time datetime="2015-05-22" itemprop="datePublished">22/05/2015 - 16:30</time> </header><figure class="article-illustration">

    <figcaption>Des affiches appelant à voter pour le mariage gay,  le 21 mai à Dublin.  PHOTO PAUL FAITH / AFP</figcaption></figure>

    Dans un texte émouvant, l’écrivain irlandais Colm Tóibín décrit le combat des homosexuels irlandais, entre désir d’intégration et stratégie d’invisibilité. D’après lui, un “oui” au référendum réconcilierait les deux facettes d’une communauté trop longtemps ignorée. 

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    “En Irlande, jusqu’à récemment, les homosexuels avaient l’habitude de vivre dans l’ombre, de ne pas se revendiquer comme tels. L’invisibilité était devenue un mécanisme de survie. Son inconvénient majeur était que les gens ne savaient tout simplement pas que nous existions, et de surcroît, n’étaient pas conscients du fait que nous nous aimions de la même façon que n’importe qui d’autre”, écrit Colm Tóibín, dans The Independent, à la veille du référendum sur le mariage gay organisé en Irlande, le 22 mai. 

    L’écrivain décrit des compatriotes qui, à la lecture de l’un de ses romans, découvrent – littéralement – qu’un homosexuel peut attendre fébrilement le coup de téléphone de son amant. Qu’un couple homosexuel peut échanger des mots doux. Tout comme un homme et une femme le font. 
     
    “En tant qu’homosexuels, nous avons grandi seuls”, écrit-il. “C’est sûrement pour cela que la campagne du référendum a été si libératrice pour nous, pour nos amis et nos familles. Elle a permis d’exposer publiquement qui nous sommes et comment nous aimerions être considérés dans notre pays, à l’avenir. Elle a permis d’ouvrir un débat sur la reconnaissance et l’égalité. Elle nous a autorisés à parler ouvertement de la façon dont nous nous aimions.”
     


    Colm Tóibín estime qu’un “oui” serait une façon d’améliorer l’institution du mariage, en étendant sa capacité à protéger les couples homosexuels. En leur accordant “le bonheur et le soulagement” qu’elle confère à tous les autres. En les intégrant, tout simplement.

    Il conclut son plaidoyer par une référence littéraire forte : “Dans 1984, de George Orwell, le châtiment le plus sévère consiste à priver les citoyens du droit d’aimer. La plupart des lecteurs de cet ouvrage considèrent cette punition cruellement improbable, presque impossible. Pour la plupart des homosexuels, cela correspond au cauchemar dans lequel nous habitions, en prétendant – quelquefois en essayant de nous en convaincre nous-mêmes – que ce n’était rien.”
     

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    Espagne. Des élections marquées

    par un fossé générationnel

    Publié le <time datetime="2015-05-22" itemprop="datePublished">22/05/2015 - 10:23</time> </header> <aside class="article-sitesocial"><aside class="view view-civ-mostpopular-most-viewed view-id-civ_mostpopular_most_viewed view-display-id-entity_view_2 view-dom-id-f9295dfc3f57a6013e29ecd9c5c38062">
     
    </aside> </aside> <figure class="article-illustration"><figcaption>Le leader du mouvement Podemos, Pablo Iglesias, à Valence, le 15 mai 2015. PHOTO JOSE JORDAN/AFP</figcaption></figure>

    Avec l’irruption de Podemos et de Ciudadanos sur l’échiquier politique, les élections régionales du 24 mai seront marquées par le facteur générationnel, notamment dans les grandes villes, au détriment des deux principaux partis, dont celui au gouvernement.

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    “Les hommes politiques s’arrachent les cheveux en regardant les sondages électoraux par tranches d’âge”, écrit le journal La Vanguardia. Le contraste générationnel est une “constante dans toutes les sociétés”, mais en Espagne les élections vont ouvrir “une brèche”, affirme le quotidien catalan.

    D’après les sondages, moins de 10 % des Espagnols nés après 1971 sont séduits par le Parti populaire (PP, droite), au pouvoir. L’identification au PP est encore moins importante parmi ceux qui sont nés après la mort du général Franco (1975). On retrouve les mêmes chiffres pour les socialistes (PSOE). “L’hégémonie des deux partis traditionnels (PP et PSOE) se retrouve quand on regarde chez les plus de 55 ans”, poursuit le journal. Et les deux grandes formations règnent en maître chez les plus de 65 ans.

    A différence de ces électeurs, dont certains n’ont pas fait d’études ou se sont arrêtés au collège, la population des 25-44 ans a fait des études supérieures. “C’est une autre Espagne”, analyse La Vanguardia. A cela s’ajoutent les conditions de travail qui sont “défavorables, notamment pour les plus jeunes”. Ces “nouveaux citoyens” représentent la génération “la plus détachée” de la transition démocratique (1975-1982) “en termes politiques et sentimentaux”, et constituent un segment social très influent.

    De son côté, le parti antiaustérité de gauche Podemos dépasse largement la barrière des 20 % dans presque toutes les tranches d’âge, mais son échec est spectaculaire parmi les plus de 65 ans. Ses meilleurs résultats se trouvent parmi les 18-24 ans. De même pour le parti de centre droit Ciudadanos (Citoyens), qui récolte plus de 15 % chez les moins de 44 ans. 

    Le PP en difficulté

    D’après le dernier grand sondage en date, effectué en avril pour El País, les deux principaux partis – le PP avec 20,88 % d’intentions de vote et le PSOE avec 21,09 % – seraient mis en ballotage par Podemos, qui arriverait en tête avec 22,1 % des voix, et Ciudadanos, qui se classerait quatrième avec un score de 19,4 %.

    Surtout, le PP s'attend à un fort recul. Deux de ses bastions sont particulièrement concernés : Madrid (34 % d’intentions de vote, contre un score de 51,7 % en 2011) et Valence (31,2 % aujourd’hui, contre 49,4 % en 2011), deux villes fortement touchées par les affaires de corruption.

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  • Les ferries d’Eurotunnel peuvent continuer à naviguer

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-15T12:54:46+02:00" itemprop="datePublished">15.05.2015 à 12h54</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-15T13:49:00+02:00" itemprop="dateModified">15.05.2015 à 13h49</time> | Par

    Dans le port de Calais, les trois ferries de MyFerryLink vont hisser aujourd’hui le grand pavois en signe de victoire. Dans une décision rendue vendredi 15 mai, la cour d’appel de Londres a en effet remis en cause l’interdiction faite à ces trois navires français d’accoster de l’autre côté de la Manche.

    Eurotunnel, dont MyFerryLink est une filiale, va donc pouvoir continuer à exploiter cette liaison entre Calais et Douvres au-delà du 9 juillet, la date couperet initialement fixée par les autorités britanniques.

    « C’est une excellente nouvelle pour l’armement sous pavillon français et pour l’emploi à Calais », a immédiatement commenté le secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche, Alain Vidalies.

    « Cette décision de la cour d’appel est historique, se sont également réjouis Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente, les dirigeants français de la compagnie de ferries à l’origine de ce retournement. C’est la victoire de notre détermination, victoire que nous partageons avec les salariés et les clients et qui est très positive pour le marché transmanche. C’est aussi la fin du processus pour ceux qui voulaient la mort de MyFerryLink. »

    MyFerryLink avait été mise en vente

    Eurotunnel, l’opérateur du tunnel sous la Manche, avait racheté, en 2012, trois bateaux de l’ex-SeaFrance, afin de diversifier son activité et d’être présent à la fois sous l’eau et sur l’eau. Les autorités britanniques avaient estimé que cette situation posait de gros problèmes de concurrence, et interdit à Eurotunnel de poursuivre son activité.

    Lire aussi : Londres interdit définitivement les ferries d’Eurotunnel

    L’entreprise a donc mis en vente sa filiale spécialisée, MyFerryLink, et s’apprêtait à stopper la commercialisation des traversées par ferries à compter du 9 juillet.

    Lire aussi : Eurotunnel cherche à vendre MyFerryLink

    Mais la société coopérative et participative (SCOP) SeaFrance, qui exploite les trois navires pour le compte d’Eurotunnel, n’a pas lâché prise, et poursuivi en justice un combat qui paraissait perdu d’avance à beaucoup. Et ce vendredi, la cour d’appel de Londres lui a donné raison.

    L’Autorité de la concurrence britannique va « étudier le jugement »

    Par deux voix contre une, la cour a estimé que l’Autorité de la concurrence et des marchés britannique, la CMA, n’était pas compétente dans ce dossier, dans la mesure où il n’y avait pas eu de fusion au sens juridique du terme entre Eurotunnel et MyFerryLink.

    L’affaire n’est pas forcément réglée de façon définitive. La CMA a indiqué, vendredi, son intention d’« étudier attentivement le jugement », avant de former un ultime recours éventuel. Si aucun recours n’intervient, MyFerryLink pourrait poursuivre son activité dans le cadre d’Eurotunnel.

    Cette décision de justice survient alors que SeaFrance (577 salariés) est en pleine tempête, ses dirigeants s’entredéchirant. Le 10 avril, la société a été placée en procédure de sauvegarde et deux administrateurs judiciaires ont été nommés, contre l’avis du conseil de surveillance. Trois jours plus tard, les deux directeurs à l’origine de cette décision ont été révoqués par le conseil.

    Lire aussi : SeaFrance dans la tempête

    En tout état de cause, l’arrêt de ce vendredi supprime la date fixée auparavant, et donne plus de temps à Eurotunnel pour vendre ses navires, si l’exploitant du tunnel sous la Manche le souhaite toujours.


     

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    Deux morts, 18 blessés lors d’affrontements

    dans une prison d’Athènes

    AFP <time datetime="2015-05-03T20:43:21" itemprop="datePublished"> 3 mai 2015 à 20:43 </time> (Mis à jour : <time datetime="2015-05-03T23:29:10" itemprop="dateModified">3 mai 2015 à 23:29</time>)   lien
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    </aside> <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> La prison de Korydallos à Athènes le 3 mai 2015 <figcaption itemprop="description">La prison de Korydallos à Athènes le 3 mai 2015 (Photo ANGELOS TZORTZINIS. AFP)</figcaption> </figure>
     
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    Deux détenus pakistanais sont morts, et 18 autres ont été blessés dimanche soir lors d’affrontements entre prisonniers dans une prison surpeuplée près d’Athènes, a indiqué le ministère de la Justice.

    La situation était sous contrôle en début de nuit.

    Selon une source proche de l’enquête, alors que la situation était tendue depuis le début d’après-midi, deux groupes de prisonniers de nationalités différentes, Albanais et ressortissants de «pays arabes» d’un côté, Pakistanais de l’autre, se sont affrontés avec des armes blanches improvisées dans la prison de Korydallos (ouest d’Athènes) pour une raison inconnue, au moment de regagner leurs cellules après le dîner.

    Cinq blessés sont dans un état grave, selon la même source. Dans la soirée, les surveillants sont parvenus à faire réintégrer leurs cellules aux détenus, après les avoir fouillés.

    Sakis Totolidis, un policier travaillant dans l’établissement, a confirmé à l’AFP que «la situation semblait sous contrôle», et qu’une réunion était en cours entre responsables de la prison et du ministère de la Justice.

    Le ministre de la Justice, Nikos Paraskevopoulos, est arrivé en personne à la prison en fin de soirée, exprimant «sa tristesse pour les pertes humaines».

    «Malheureusement, a-t-il ajouté, ces problèmes sont le résultat du surpeuplement des prisons et du manque de personnel».

    Selon M. Totolidis, il y a actuellement 2.000 détenus à Korydallos pour une capacité de 600 prisonniers seulement.

    La prison de Korydallos héberge des prisonniers très différents, délinquants ordinaires, anarchistes, politiciens véreux....


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    Bruxelles accuse Gazprom d’entraver la concurrence dans le gaz

    Le Monde | <time datetime="2015-04-22T12:18:43+02:00" itemprop="datePublished">22.04.2015 à 12h18</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-04-22T15:23:40+02:00" itemprop="dateModified">22.04.2015 à 15h23</time> | Par

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    Selon Bruxelles, les restrictions territoriales imposées par Gazprom « peuvent provoquer une hausse des prix du gaz » et instituer « une politique de prix déloyale dans cinq États membres (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne). » </figure>

    Après Google la semaine dernière, Bruxelles s’en prend maintenant à un autre géant, russe, cette fois : Gazprom. La commissaire à la concurrence Margrethe Vestager a confirmé, mercredi 22 avril, à midi, que ses services allaient envoyer, dans la journée, une notification des griefs, c’est-à-dire un acte d’accusation en bonne et due forme pour violation de la loi antitrust, au groupe gazier.

    Les charges retenues contre Gazprom sont lourdes : la Commission estime que l’entreprise entrave la concurrence sur le marché européen du gaz dans huit Etats membres (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Slovaquie).

    Gazprom y impose en particulier « des restrictions territoriales dans ses accords de fourniture avec les grossistes et avec certains clients industriels […]. Ces restrictions consistent en des interdictions d’exportation et des clauses prévoyant l’utilisation du gaz acheté sur un territoire spécifique (clauses relatives à la destination) », précise le communiqué de Bruxelles.

    Ces restrictions territoriales, poursuit la Commission, « peuvent provoquer une hausse des prix du gaz et permettre à Gazprom de mener une politique de prix déloyale dans cinq Etats membres (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne), facturant aux grossistes des prix beaucoup plus élevés que ses propres coûts ou les prix de référence. »

    Des « obstacles artificiels » à l’acheminement du gaz

    Enfin, Gazprom pourrait tirer profit de sa position dominante en subordonnant ses livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne à l’obtention d’engagements distincts de la part des grossistes concernant les infrastructures de transport gazier. « Par exemple, les livraisons de gaz ont été subordonnées à des investissements dans un projet de gazoduc promu par Gazprom ou à l’obligation d’accepter que Gazprom renforce son contrôle sur un gazoduc », explique encore Bruxelles.

    « Le gaz est un bien essentiel pour notre vie quotidienne : il chauffe nos maisons et nous l’utilisons pour la cuisine et pour produire de l’électricité. Le maintien d’une concurrence équitable sur les marchés européens du gaz est par conséquent de la plus haute importance », a souligné Margrethe Vestager, mercredi.

    « Toutes les entreprises opérant sur le marché européen – qu’elles soient européennes ou non– doivent respecter les règles de l’UE. Selon nous, [Gazprom] pourrait avoir érigé des obstacles artificiels empêchant l’acheminement du gaz de certains pays d’Europe centrale et orientale vers d’autres, entravant ainsi la concurrence transfrontière. Le cloisonnement des marchés nationaux du gaz a aussi permis à Gazprom de facturer des prix que nous jugeons, à ce stade, inéquitables. Si nos préoccupations venaient à se confirmer, Gazprom devrait assumer les conséquences juridiques de son comportement », a ajouté la commissaire.

    Lire aussi : Gaz : les négociations entre la Russie, l’Ukraine et l’Union européenne reprennent

    Le géant russe a réagi, dans un communiqué, en jugeant les accusations de la Commission européennes « infondées ». « Gazprom adhère strictement à toutes les normes des lois internationales et des législations nationales des pays où il fait des affaires. Les pratiques de Gazprom sur le marché européen, y compris les principes de fixation des prix, sont en conformité totale avec les standards observés par les autres producteurs et exportateurs de gaz naturel », poursuit le groupe. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui dénoncé des pratiques « inadmissibles » de l’UE.

    Conséquences diplomatiques

    Cet acte d’accusation est totalement dénué d’arrières pensées politiques, précise t-on à Bruxelles – la notification des griefs doit être fondée sur des preuves suffisamment étayées d’un point de vue juridique pour « tenir » devant la Cour de justice de l’Union à Luxembourg.

    Il risque néanmoins de provoquer des conséquences diplomatiques. « Toute charge de ce type contre Gazprom serait vue comme des sanctions supplémentaires de l’Union européenne contre la Russie », avait prévenu, lundi 20 avril, une source proche du groupe d’Etat russe. Et cela à un moment où Moscou fait semblant de vouloir respecter une paix fragile dans l’est de l’Ukraine, conclue sous l’égide de Berlin et de Paris (les accords dits « Minsk 2 »).

    Une chose est sûre, Mme Vestager, ex-leader du Parti social libéral danois, arrivée à Bruxelles en novembre 2014, est décidée à « réveiller » la politique antitrust européenne. Mercredi 15 avril, elle a lancé le même type de charge – un acte d’accusation en bonne et due forme – contre l’américain Google.

    Lire aussi : Bruxelles renoue avec une ligne dure en matière de concurrence

    La Commission de Bruxelles avait ouvert en septembre 2012 une enquête formelle sur des pratiques supposées anticoncurrentielles de Gazprom, à la suite notamment d’un dépôt de plainte de la Lituanie. Elle avait alors mené des enquêtes dans huit pays européens : outre la Lituanie, l’Estonie, la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie et la Pologne. Après des discussions sur un possible accord à l’amiable avec Gazprom, à la fin 2013, Bruxelles avait poursuivi son travail d’enquête au début 2014.

    Mesures correctives

    A l’automne 2014, la « notification de griefs » était déjà rédigée et Joaquin Almunia, le prédécesseur de Mme Vestager, prêt à l’envoyer. Mais il n’avait pas reçu le feu vert du président de la Commission de l’époque, José Manuel Barroso, soucieux de ne pas envenimer des relations très tendues avec la Russie – un deuxième volet de sanctions, économiques, avait été voté par l’Union européenne (UE) durant l’été.

    « Mme Vestager a reçu, elle, le feu vert de M. Juncker [l’actuel président de la Commission] », croit savoir un proche du dossier. Une information non confirmée, mardi 21 avril au matin.

    Lire aussi : Bruxelles s’est trouvé une nouvelle héroïne

    À compter de l’envoi de la notification de griefs, Gazprom dispose de douze semaines pour peaufiner sa défense, puis les audiences contradictoires débuteront. À tout moment, une procédure de conciliation peut intervenir. La compagnie aurait d’ailleurs introduit une demande en ce sens, la semaine dernière. Elle aurait été balayée.

    Si la Commission n’est pas convaincue par les arguments de l’entreprise, elle peut aller jusqu’à lui imposer des mesures correctives, l’obliger à changer ses pratiques, et (ou) lui infliger une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial.

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