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  • Créé 15-04-2013 15:31  lien
     
     

    Séquestrée par sa famille depuis qu'elle a publié des photos seins nu pour les Femen, la tunisienne Amina Tyler a réussi à prendre la fuite. Lundi, les Femen ont publié une conversation vidéo avec la jeune fille de 19 ans et assurent qu'elle est en sécurité. 
 

    Séquestrée par sa famille depuis qu'elle a publié des photos seins nu pour les Femen, la tunisienne Amina Tyler a réussi à prendre la fuite. Lundi, les Femen ont publié une conversation vidéo avec la jeune fille de 19 ans et assurent qu'elle est en sécurité.   Photo : Photo Facebook d'Inna Shevchenko, cofondatrice du mouvement féministe, en France depuis le mois d’août

     

    VIDÉO :

    Amina, la Femen tunisienne séquestrée par sa famille est en sécurité

    FUITE- Séquestrée par sa famille depuis qu'elle a publié des photos seins nus pour les Femen, la tunisienne Amina Tyler a réussi à prendre la fuite. Lundi, les Femen ont publié une conversation vidéo avec la jeune fille de 19 ans et assurent qu'elle est en sécurité.

    Amina Tyler est-elle enfin libre ? C'est ce qu'assure le groupe Femen qui vient de publier sur sa page Facebook une conversation vidéo avec la jeune fille de 19 ans. Alors que tout le monde la croyait disparue depuis le 22 mars dernier, des journalistes de Canal + avaient retrouvé la première Femen tunisienne il y a quelques jours. Elle avait alors déclaré avoir l'interdiction de sortir de chez elle et avoir été battue par son cousin. C e lundi, sa mère déclare que la jeune femme, qui avait publié sur Internet des photos d'elle seins nus à la manière du groupe féministe, a quitté le domicile familial. Personne ne sait où elle se trouve, mais les Femen assurent qu'elle est en sécurité.

    "Amina, la première Femen tunisienne s'est enfuie de chez ses parents. Dans une conversation Skype, elle nous raconte les horreurs qu'elle a subie durant sa séquestration. Sa famille l'a drogué aux médicaments, a essayé de la forcer à lire des passages du Coran", peut-on lire sur la page Facebook Femen France. La vidéo, effectivement en ligne, montre Amina, plutôt souriante, qui revient sur les faits et confirme avoir été séquestrée. "Elle m’a téléphonée et m’a dit: "Inna, je suis là! C’est moi! C’est Amina!", relate à Paris Match , Inna Shevchenko, cofondatrice du mouvement féministe, en France depuis le mois d’août. "A ce moment-là, elle était avec des amis à Tunis, mais elle a bougé pendant le week-end", a-t-elle précisé. A la question de savoir si les Femen l’avaient aidée à s’échapper, la Femen a répondu par la négative. "Elle s’est enfuie par elle-même, mais nous l’avons aidée à trouver un endroit dans lequel elle serait en sécurité".

    "D'abord je fais une action topless, et après ça seulement je quitterai la Tunisie"

    La semaine dernière, filmée par une équipe de Canal+, la jeune fille paraissait en effet être sous l'emprise de médicaments. Mais la mère d'Amina s'est justifiée lundi en précisant qu'elle suivait un traitement. "J'ai peur pour ma fille qui suit un traitement psychiatrique depuis six ans", a-t-elle déclaré, précisant qu'elle venait de demander conseil au médecin d'Amina à Tunis et qu'elle comptait aussi se rendre dans l'après-midi au ministère de l'Intérieur pour déclarer la fugue de sa fille.

    Lors de son interview pour Canal+, Amina confirmait son soutien inconditionnel aux Femen. Courageuse ou inconsciente, elle reste encore déterminée à défendre la cause des femmes. "Elle est maintenant en sécurité, et elle est déjà en train de planifier ses prochaines activités en tant que Femen. Nous lui avons proposé de quitter son pays, et elle a fermement répondu : "D'abord je fais une action topless, et après ça seulement je quitterai la Tunisie", écrivent les Femen dans un communiqué.

    La confusion règne depuis le début dans cette histoire. Séquestrée pour ses soutiens, mise à l'abri selon sa famille, de multiples arguments contradictoires n'ont cessé d'être donnés. "Des parties instrumentalisent l'histoire de ma fille au détriment de son intérêt (...). Il n'y eu jamais d'histoire de kidnapping, nous essayons simplement de protéger notre fille en refusant de la laisser sortir toute seule par mesure de sécurité", a déploré la mère d'Amina. A l'inverse, les Femen assurent qu'elle a été enlevée et retenue contre sa volonté, ce que confirme Amina dans la vidéo. Le groupe a lancé une campagne pour faire pression contre le gouvernement de son pays, comme vendredi dernier lorsqu'elles ont "attaqué" le président tunisien Moncef Marzouki en visite à Paris. Pour l'heure, le dénouement paraît toujours incertain pour Amina.


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  • Dress Code feminin, la version tadjike

    Le Recteur de l'Université d’Etat de Douchanbé,  Rakhmonov Abdujabbor a annoncé la semaine dernière la mise en place dans son établissement d’un dress code féminin inhabituel : talons aiguilles d'au moins 10 cm et vêtements unicolores, sans dessins ni fioritures. Le recteur a ajouté que les étudiantes refusant cette mesure se verraient refuser l’accès de l’université. Une journaliste d’Asia Plus a été envoyée sur le terrain le 1er avril afin d’étudier la mise en place de ce face control. Cette dernière a bien confirmé l’application de la mesure souhaitée par le recteur : la plupart des étudiantes portaient bel et bien habits uniformes et talons hauts.

    La direction de l'université s’est justifiée en affirmant que les étudiants

    «ne doivent pas se distinguer par leur richesse, et doivent donc tous porter des vêtements simples».

    Cette volonté de mettre en place un uniforme souple, car acceptant uniquement des légères variantes de couleurs, ne plait pas aux élèves concernées. En effet :

    « les tissus unicolores de bonne qualité sont chers et délicats alors que les variantes en tissus synthétiques sont irritantes et inconfortables»  proteste une première étudiante. « J’ai des problèmes aux chevilles et j'ai du mal à marcher avec ces chaussures hautes » affirme une autre.

    C’est à l’angle d’une rue devant l’université que nombre d’étudiantes changent leurs souliers de ville pour enfiler les talons réglementaires. L’opération terminée, elles vont en cours avec leurs chaussures à la main dans un sac en plastique : personne n’ose discuter la décision du recteur.

    Radzhabmo Kosimova , la présidente du Conseil des femmes de l'Université a déclaré dans une interview à la radio "Ozodi" que la décision a vraiment été appliquée afin de faire de leurs élèves : «un modèle pour les autres ». Mme Kosimova a poursuivit en affirmant que « les mocassins gâchent l'apparence des filles. Nous pensons que les talons aident les femmes à se sentir plus féminines, plus sûres d’elles, et que cela rend leurs interlocuteurs plus à l'aise ». 

     
    Le recteur de l'université interpelant la journaliste d'Asia Plus. Crédits Asia Plus 

    Le recteur de l’université a fait son apparition alors même que la journaliste prenait des photos des étudiantes qu’elle avait interviewé. Le recteur est alors accidentellement tombé dans le cadre des clichés. Ce dernier a alors aussitôt saisi et confisqué l’appareil photo et le dictaphone de la journaliste, puis a appelé la police afin que soient mis en examen les « actions non règlementaires et interdites menées par la reporter ». La journaliste a été retenue au poste de police local pendant trois jours pour n’être relâchée que le 4 avril.

    Ce n’est pas la première fois que de telles mesures sont imposées au Tadjikistan. Alors qu’il était ministre de l’Education, Rakhmonov Abdujabbor avait mis en place des tenues vestimentaires dans les écoles. Il était alors allé encore plus loin et avait licencié des enseignants fortement pratiquant qui refusaient de raser leur barbe.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    La Femen tunisienne apparaît à la télé et

    critique ses consœurs en France

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-04-06T16:55:14+02:00" itemprop="datePublished">06.04.2013 à 16h55</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-04-06T17:33:31+02:00" itemprop="dateModified">06.04.2013 à 17h33</time>
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    <figure class="illustration_haut"> La jeune femme a fait scandale en Tunisie en publiant des clichés d'elle la poitrine nue, reprenant le mode d'action des Femen. </figure>

    La jeune tunisienne cachée depuis la diffusion de photos d'elle seins nus à la manière des féministes de Femen est apparue samedi 6 avril dans un reportage où elle critique ses consœurs qui ont brûlé un drapeau salafiste à Paris.

    La jeune fille, qui s'était identifiée sous le nom d'Amina Tyler, avait fait scandale en Tunisie en publiant mi-mars des clichés d'elle la poitrine nue barrée des mots "mon corps m'appartient, il ne représente l'honneur de personne" ou encore "Fuck your morals", reprenant le mode d'action du groupe féministe Femen. Les rumeurs sur sa disparition et sur les éventuelles représailles de groupes salafistes en Tunisie avaient déclenché un mouvement de solidarité dans le monde entier.

    Une équipe de l'agence CAPA TV travaillant pour "L'Effet Papillon", une émission de reportage de Canal Plus, a pu rencontrer la jeune fille à deux reprises, notamment jeudi soir, dans une maison située "à trois heures de Tunis" où elle vit avec sa famille. Elle y apparaît fatiguée, apathique, sans que l'on puisse déterminer complètement si sa famille la séquestre ou la retient pour sa protection.

    "JE NE SUIS PAS LIBRE"

    Interrogée une première fois par téléphone sur sa liberté de mouvement, elle répond en anglais : "Je ne suis pas libre." Est-elle au courant du mouvement de solidarité autour d'elle ? "Non, je n'ai pas de connexion Internet." Peut-elle téléphoner ? "Non, je ne peux pas."

    <figure class="illustration_haut"> Un homme donne un coup de pied à une militante Femen. </figure>

    Elle avoue également avoir "un peu peur". La jeune tunisienne reçoit les journalistes jeudi soir et réagit à l'action menée la veille à Paris par trois Femen, deux Françaises et une Tunisienne, qui ont brûlé un drapeau noir frappé de la profession de foi musulmane (chahada) devant la Grande Mosquée de Paris.

    "Elles ont brûlé le drapeau de l'islam devant une mosquée à Paris. Je suis contre", dénonce-t-elle, soulignant que les Femen ayant écrit son nom sur leur corps, cela peut lui "faire du mal en retour". "Tout le monde va penser que j'ai encouragé cela. C'est inacceptable", dit-elle. Amina dit ne pas regretter son engagement et assure qu'elle reste et demeure une Femen. "Je le serai jusqu'à 80 ans", dit-elle, soulignant que ce sont de "vraies féministes".

    Blog : Une action des Femen devant la Grande Mosquée à Paris censurée par Facebook

    Dans le sujet, Amina parle toujours sous le contrôle d'un oncle ou de son père. Selon des rumeurs relayées par les Femen, elle était internée dans un centre psychiatrique de Tunis. Récemment, Bochra Belhaj Hmida, célèbre avocate tunisienne et militante féministe de longue date, avait indiqué qu'elle se portait bien et se trouvait chez elle. En théorie, elle s'expose par son geste à des poursuites pour "atteinte aux bonnes mœurs", un délit passible de six mois de prison. Me Belhaj Hmida a indiqué que dans l'immédiat, aucune plainte n'avait été déposée contre la jeune fille, ce que le ministère de l'intérieur a confirmé.

    </article>

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    Viols et prostitution : le calvaire des femmes

    d’un camp de

    déplacés du Nord-Kivu

    Photo prise à l'intérieur du camp Mugunga par notre Observateur Charly Kasereka.
     
    Notre Observateur s’est rendu dans le camp de déplacés de Mugunga, près de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Des dizaines de milliers de Congolais fuyant les combats qui font rage dans cette région de l’est de la RDC y ont trouvé refuge. Mais la violence les a rattrapés.
     
    Mugunga, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Goma, est une ville de tentes blanches plantées dans la terre battue. Plus de 90 000 personnes vivent là, réparties dans trois camps : Mugunga I, Mugunga II et Mugunga III. Elles ont fui les affrontements qui opposent régulièrement depuis près de vingt ans plusieurs factions armées.
     
    En janvier dernier, le Haut Commissariat de l'ONU (UNHCR) comptait plus de 2,2 millions de déplacés à l’intérieur du pays. Installées dans des camps gérés par des ONG internationales, ces personnes ne sont pas pour autant à l’abri d’exactions. Début décembre, des hommes armés ont ainsi fait irruption à Mugunga III pour piller le peu de biens et de nourriture que possèdent les déplacés. Six ou sept femmes ont été violées. L'ONG Médecins sans frontières affirme avoir enregistré et traité 95 cas de violences sexuelles entre décembre et janvier pour ce même camp.
     
    En RDC, le viol est devenu une arme de guerre. Environ 5 000 femmes en ont été victimes au Nord-Kivu depuis janvier 2012, rapportait ainsi en octobre dernier l’ONG Heal Africa à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Un chiffre effrayant lié au regain d’instabilité dans la région et à la montée en puissance de nouveaux groupes armés, dont le M23 et les Maï-Maï de l’APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain). Les soldats des forces gouvernementales, les FARDC (Forces armées de RDC), sont aussi régulièrement pointés du doigt. Mercredi 27 mars, le sous-secrétaire général de l’ONU pour les missions de paix, Hervé Ladsous, a lancé un ultimatum aux autorités de RDC pour que 126 cas de viols commis en novembre 2012 par deux bataillons des FARDC ne restent pas impunis.
    Contributeurs

    "Les auteurs de ces viols sont presque toujours des hommes en uniformes"

     
    Charly Kasereka est journaliste et blogueur. Il s’est rendu récemment dans le camp de Mugunga pour y faire un reportage sur la situation humanitaire des femmes déplacées.
     
     
    J’ai rencontré des femmes qui m’ont rapporté des cas de viols, à l’extérieur et à l’intérieur du camp. Les femmes se font parfois violées quand elles sortent du camp pour aller chercher du bois de chauffe dans le parc de Virunga, situé à proximité. Récemment, deux femmes ont été enlevées et violées. Elles ne sont rentrées qu’au bout de trois jours. [Contacté par FRANCE 24, le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés (UNHCR) à Goma confirme ces cas de viols, perpétrés par des militaires. Malgré la présence de la police nationale congolaise, celle-ci n’est pas en nombre suffisant pour protéger les déplacés, explique-t-il.]
     
    Ecouter leurs témoignages
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    Les auteurs de ces viols sont presque toujours des hommes en uniformes. Dans quelques cas, il s’agit de membres des FARDC que le gouvernement a positionnés autour des différents camps de déplacés de Goma pour les protéger. D’autres victimes ont identifié des soldats des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).
     
    La semaine dernière, un nouveau viol a été commis à quelques mètres du camp contre une petite fille de deux ans. Le coupable a été arrêté. Il s’agissait d’un jeune homme originaire de Goma.
     
    La prostitution est également monnaie courante. J’ai rencontré des femmes qui m’ont raconté devoir se prostituer pour nourrir leurs enfants. Avec les 2000 francs CFA (moins de 2 euros) que ces prestations leur rapportent, elles leur achètent du lait. Leurs "clients" les paient grâce à l’argent qu’ils ont récolté en vendant leurs propres rations de nourriture.
     
    Il y a un vrai problème de nourriture à Mugunga. La distribution des rations est censée avoir lieu tous les mois, mais parfois le délai est dépassé. Les organisations humanitaires se justifient en disant qu’elles n’ont pas été livrées à temps. Une déplacée que j’ai rencontrée m’a même affirmé que les rations ne duraient que quinze jours. Un commerce parallèle se développe. Les déplacés vendent leurs rations pour pouvoir varier leur alimentation ou acheter d’autres produits, tels que du bois de chauffe.

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