• Condition Féminine : Ces joggeuses qui disparaissent

    Par Yves Montuelle, publié le 22/06/2011 à 13:30


    Ces joggeuses qui disparaissent

    200 gendarmes et pompiers étaient mobilisés pour retrouvé Marie-Jeanne Meyer à Tournon-sur-Rhône.

    afp.com/Philippe Merle

    Le corps découvert ce mardi en Ardèche pourrait être celui de Marie-Jeanne Meyer, qui a disparu ce samedi pendant son jogging. Retour sur ces cas de femmes agressées pendant leur footing.

    Des femmes qui partent faire leur jogging et qui ne reviennent pas. Ce type de disparitions se multiplie ces dernières années. Dans la plupart des cas, il s'agit d'enlèvements. Si le scénario de la séquestration est différent d'un cas à l'autre, au final, l'épilogue s'avère souvent tragique. Le dernier cas en date est celui de la disparition de Marie-Jeanne Meyer samedi dernier.  

    • Marie-Jeanne Meyer, 17 ans (2011) Un Corps Calciné

    La jeune femme, âgée de 17 ans, est partie courir samedi et n'a plus donné signe de vie depuis. Un corps calciné a été découvert mardi à Tournon-sur-Rhône, à quelques centaines de mètres de son domicile. Il doit être identifié ce mercredi.  

    • Patricia Bouchon, 49 ans (2011). Strangulation

    Elle disparaît pendant son footing matinal à Bouloc (Haute-Garonne) le 14 février 2011.  

    Ces joggeuses qui disparaissent

    Reproduction faite le 15 février 2011 à Bouloc, d'un avis de recherche émis pour Patricia Bouchon. AFP PHOTO

    Son corps est retrouvé six semaines plus tard à 10 kilomètres du village, dans un trou d'eau en rase campagne, par un chasseur.  

    L'autopsie du corps a révélé des traces de coups et de strangulation, reconnue comme la cause du décès par des sources proches du dossier. En revanche aucun élément pouvant indiquer une agression sexuelle n'a été relevé. 

    Pendant l'enquête, deux hommes sont placés en garde à vue avant d'être relâchés. Le meurtrier de Patricia Bouchon est toujours en liberté.  

    • Natacha Mougel, 29 ans (2010). Viol et meurtre

    Employée dans un magasin de sport dans le Nord, elle est enlevée, violée et tuée le 5 septembre 2010. Elle n'était pas rentrée après être partie de son domicile de Marcq-en-Baroeul (Nord) pour un jogging.  

    Son corps, a été retrouvé dans un bois au sud de Lille sur les indications d'un homme, Alain Pénin, suspecté par les enquêteurs et incarcéré depuis. Cel-ci avait déjà été condamné en 2006 pour viol.  

    • Marie-Christine Hodeau, 42 ans (2009). Viol et Stangulation

    Cette assistante maternelle à Milly-la-Forêt dans l'Essone est enlevée, violée et tuée le 28 septembre 2009. Son agresseur la ligote et l'enferme dans le coffre de sa voiture, mais elle arrive à téléphoner à la police et indique le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule.  

    Le corps sans vie de la joggeuse sera finalement retrouvé, sur des indications d'un homme de 47 ans, soupçonné de l'enlèvement. Kidnappée, elle a été violée et étranglée. Son meurtrier présumé, en liberté conditionnelle après sa condamnation pour la séquestration et le viol d'une fillette de 13 ans, a reconnu les faits.  

    • Nelly Cremel, 39 ans (2005). Meurtre

    Nelly Cremel n'a pas fait face à un agresseur mais deux.

    Mère d'une fille de 12 ans et épouse d'un officier de la DGSE (renseignements extérieurs), elle disparaît pendant son jogging le 2 juin 2005. Son corps est retrouvé une semaine plus tard.  

    Ces joggeuses qui disparaissent

    Deux hommes ont été condamnés par la justice pour le meurtre de Nelly Crémel en 2005.

    AFP/Archives

    Deux hommes sont arrêtés et mis en examen: Patrick Gateau et Serge Mathey. Ils sont soupçonnés d'avoir tué la victime de deux balles dans l'abdomen et le bras, et en lui fracassant le crâne à coups de fusil et de rondins. Mathey a reconnu avoir tiré et porté les coups, disant avoir agi sous la menace de Patrick Gateau, qui contestait ce rôle.  

    L'accusation a considéré que les deux hommes étaient coauteurs du crime, Mathey, pour avoir tiré et frappé, Gateau, pour l'avoir encouragé voire forcé. 

    Les deux hommes seront reconnus coupables et condamnés en juin 2008. Patrick Gateau écope de la réclusion à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, et Serge Mathey de 30 ans de réclusion, dont 16 ans de sûreté. 


    COMMENTAIRE PERSONNEL :


    Même des chiens ne sont pas traités de la même façon : Quelle image nous renvoie la société? Quelle image de la femme : Une PROIE, un substitut, un objet, un amusement, un souffre douleurs? Où est le respect? Où en est l'intégrité de notre corps?

    Et vous les hommes, où en êtes -vous?

    Comment peut-on, en temps de paix, user d'une telle violence et d'un tel mépris :

    TETE FRACASEE PAR DES RODINS,CORPS CARBONISE...Où vat-on s'arrêter?


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  • Les femmes saoudiennes bravent le pouvoir en prenant le volant

    Publié le 17-06-11 à 13:46    Modifié à 22:28     21 réactions

    La campagne "Women2drive" réclame le droit pour les citoyennes saoudiennes de conduire.

    Une femme saoudienne entre dans un taxi, à Ryad (c) Afp Une femme saoudienne entre dans un taxi, à Ryad (c) Afp

    Des militantes saoudiennes prennent le volant ce vendredi 17 juin. A l'appel du mouvement "Women2drive", elles ont décidé de braver l'interdiction qui leur est faite de conduire, au risque de se faire arrêter.

    En début de matinée de cette journée de repos où les rues sont habituellement tranquilles, on ne signalait pas beaucoup de mobilisation. Mais quelques vidéos commencent à circuler sur les réseaux sociaux.

    Cette campagne, lancée depuis deux mois sur les réseaux sociaux, demande aux femmes d'agir individuellement, et ne prévoit pas spécialement de lieu de manifestation ou de rassemblement. Une chaîne Youtube a été créée pour encourager les conducteurs du monde entier à poster des vidéos de soutien aux conductrices saoudiennes. 

    Elle intervient alors que l'icône de la campagne, Manal al-Charif, une jeune informaticienne détenue pendant deux semaines pour avoir bravé l'interdiction de conduire et avoir posté sur Youtube une vidéo la montrant au volant a été libérée le 30 mai.

    Cette démarche doit se poursuivre "jusqu'à la publication d'un décret royal autorisant les femmes à conduire", selon les organisateurs, appuyés par Amnesty international. L'ONG a en effet demandé la levée de cette interdiction, l'Arabie saoudite étant le seul pays au monde qui ne tolère pas de voir des femmes conduire.

    "Les autorités doivent arrêter de traiter les femmes comme des citoyens de seconde zone et ouvrir les routes du royaume aux femmes conductrices", a affirmé l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International dans un communiqué.

    Les militantes du mouvement "Woman2drive" évoque également le danger que comporte pour elles le fait de devoir dépendre d'un homme pour être conduite. Elles dénoncent en effet des agressions, notamment par des chauffeurs de taxi.

    Danger

    Question danger, la mobilisation n'est pas sans risque non plus pour ces conductrices dont la plupart possède un permis international obtenu à l'étranger.

    Des menaces ont été proférées à leur encontre. Une campagne a même été lancée pour inciter les hommes à "frapper" les Saoudiennes qui oseraient braver l'interdiction de conduire.

    La "campagne du Iqal"- du nom du cordon dur qui retient le couvre-chef dans l'habit traditionnel des hommes- appelant à frapper les femmes qui oseront conduire, a rassemblé des milliers de Saoudiens sur une page de Facebook.

    Selon les premiers témoignages sur Twitter, certaines conductrices se sont fait accompagner, en convoi, comme Azizza qui, selon ce tweet, s'est fait suivre par trois voitures qui "s'assuraient que personne l'attaque".


    Et en ce vendredi, chacun peut également soutenir le mouvement sur twitter en #FF #women2drive.

    Céline Lussato – Le Nouvel Observateur  SAOUDIENNES


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  •  

    La CPI accuse le colonel Kadhafi d'utiliser le viol comme arme de guerre
     
    La Cour pénale internationale (CPI) a réuni des preuves démontrant que le leader libyen a lui-même ordonné le recours au viol pour intimider les opposants à son régime. Des containers de boîtes de Viagra auraient été acheminés en Libye à cette fin.
    Par FRANCE 24 (vidéo)
    Dépêche (texte)

    REUTERS - Les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) ont des preuves que Mouammar Kadhafi a encouragé les viols d'opposants en Libye, ce qui pourrait faire l'objet d'un nouveau chef d'inculpation, a dit mercredi le procureur de la CPI.

    Luis Moreno-Ocampo a requis en mai un mandat d'arrêt contre Mouammar Kadhafi pour crimes contre l'humanité, ainsi que contre son fils Saïf al Islam et le chef des rensignements libyens, Abdoullah al Senoussi.

    Les accusations de viols d'opposants en Libye ne sont pas nouvelles. En avril, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, a affirmé que les hommes de Kadhafi étaient alimentés en Viagra, traitement indiqué contre l'impuissance sexuelle.

    "Maintenant, nous recevons des informations indiquant que Kadhafi a lui-même décidé (d'autoriser les viols) et cela est nouveau", a dit Moreno-Ocampo lors d'une conférence de presse au siège de l'Onu.

    "Cela n'avait jamais fait partie de ses techniques de contrôle de la population. Le viol est un aspect nouveau de la répression", a déclaré le procureur de la CPI.

    Moreno-Ocampo a indiqué que ses enquêteurs avaient trouvé "quelques éléments" confirmant l'achat de "médicaments du type du Viagra".

    Il y a, a-t-il dit, des preuves que la Libye achetait des "containers entiers" de ces drogues "pour augmenter la possibilité de violer des femmes".

    Il est difficile de savoir à quel point le viol était répandu, a dit Moreno-Ocampo, ajoutant que, selon ses informations, il y avait plusieurs centaines de victimes dans certaines régions.


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  • Affaire DSK

    Publié le 22 mai 2011

    L'incroyable morgue de classe des élites françaises

    Depuis l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol dimanche dernier à New York, plusieurs personnalités médiatiques dont Jean-François Kahn, ont pris la défense du Directeur général démissionnaire du FMI. Comparant la tentative de viol à un "troussage de domestique", l'ancien patron de Marianne est depuis revenu sur ses propos.

    • J'ai été parmi les premiers à réagir dans les colonnes d'Atlantico au DSKgate en prenant, je pense, la distance impérative pour ne pas envoyer des anathèmes à charge ou à décharge. Cela m'a été reproché dans certains commentaires mais, étant simple contributeur et ni avocat, ni juge, ni procureur, je me cantonnerai à ce rôle.

    Du mépris de la classe politico-médiatique

    Dans cette affaire, une chose m'a insupporté plus que tout : le réflexe d'autodéfense de la classe dirigeante politico-médiatique dont la partie située à gauche de l'échiquier politique a donné dans la surenchère en termes de mépris de ceux n'appartenant pas à leur classe (nous serions en Inde nous parlerions de castes, ils seraient les Brahmanes et nous serions les intouchables appelés également parias).

    Bernard Henri-Lévy n'a pas hésité à crier au scandale en voyant le spectacle de DSK menotté (que je trouve moi même choquant) en déclarant : « on sait bien que tout le monde n'est pas pareil (...) que ce n'est pas un quidam », ce qui n'empêchera pas le même BHL de dire la main sur le coeur que tous les hommes sont égaux mais, comme disait Coluche : « tous les hommes sont égaux cependant certains sont un peu plus égaux que d'autres ».

    Jean Daniel est allé encore plus loin en déclarant dans le Nouvel Observateur « qu'avec les Américains nous n'appartenons pas à la même civilisation », (moi qui croyait que le conflit de civilisation se jouait entre l'occident et l'islam radical en suis pour mes frais) tandis que Jack Lang disait, lui, « qu'il n'y a pas mort d'homme » (rappelons simplement à Jack Lang que si les faits étaient avérés, il y aurait viol de femme ce qui n'est pas, à mon avis, une simple broutille).

    Cependant, le summum de l'abjection a été atteint par Jean-François Kahn qui a parlé sur France Culture d' « imprudence » et de « troussage de domestique » (vous avez bien lu).

    « Troussage de domestique », l'expression est si énorme qu'il m'a fallu réécouter plusieurs fois l'extrait de l'émission pour le croire !

    A Monsieur Jean-François Kahn...

    Ainsi Jean-François Kahn, personnalité éminente du magazine Marianne qui est à l'antisarkozysme primaire ce que l'EPO est au Tour de France, se permet de parler en des termes qui n'ont plus été utilisés en France par une personnalité publique depuis la Restauration de « troussage de domestique » pour qualifier un acte qui, s'il était avéré, est un viol de femme de ménage.

    Devant le tollé provoqué par ses propos Jean-François Kahn a publié un article d’excuses sur son blog en modifiant d'ailleurs au passage les propos qu’il avait tenus. Ainsi le « troussage de domestique » est devenu un « détroussage de femme de chambre » ce qui ne signifie pas du tout la même chose, le verbe « trousser » signifiant d’après le Larousse « posséder une femme, une fille » tandis que le verbe « détrousser » signifie, lui, « enlever par violence ce que quelqu’un porte sur lui ». Vu les moyens financiers de Dominique Strauss-Kahn, on se demande bien l’intérêt qu’il aurait à « détrousser » une femme de ménage vivant dans le Bronx et rappelons à Jean-François Kahn que la justice américaine ne poursuit pas DSK pour vol à l’arraché mais pour agression sexuelle ce qui n’a rien à voir avec un « détroussage ». Enfin, le mot « femme de ménage » a été substitué au mot « domestique », manière pour Jean-François Kahn de suggérer par l'imprécision que ses propos n’étaient pas si monstrueux que ça.

    Je tiens à informer Jean-François Kahn que ma grand-mère, qui dût comme des milliers de paysannes veuves monter à Paris après la Première Guerre mondiale, était une « domestique » dans une famille noble qui était aussi méprisante que Jean-François Kahn l'est aujourd'hui. Ils appelaient en effet ma grand-mère « la domestique » et ma mère « la fille de la domestique ». Ils étaient nobles, royalistes et nous étions dans les années 30. Aujourd'hui ces mêmes termes sont utilisés par les roturiers de la gauche caviar pour parler des personnes de même condition sociale. Enfin, il m'aura fallu attendre d'avoir 44 ans pour apprendre d'un des principaux journalistes français que le patron de ma grand-mère avait légitimement le droit de la violer, pardon de la trousser (et pourquoi pas ma mère tant qu'on y est), car il était « de la haute » tandis qu'elles n'étaient que des « domestiques » (pour citer Jean-François Kahn), on en apprend donc tous les jours.

    J'aimerais savoir ce que pense le magazine Marianne de ces propos tenus par son fondateur puisque Marianne ne passe pas une semaine sans vilipender en une les riches, la France d'en haut, l'argent, la bourgeoisie, les lobbies, les machos et tutti quanti. Pour le moment aucune réaction indignée, ni dans les élites médiatiques, ni dans la classe politique, on se demande pourquoi. Si ces propos ignobles avaient été tenus par un homme de droite, la Une de cette semaine aurait été changée en dernière minute mais, soyons beau joueur, la Une de la semaine prochaine ne devrait pas manquer d'y faire référence à moins que les « domestiques » ne fassent pas partie des personnes défendues par Marianne.

    Philippe David

    Philippe DAVID est cadre dirigeant, travaillant à l'international.

    Il a écrit deux livres politiques : "Il va falloir tout reconstruire", ouvrage qui expliquait le pourquoi du 21 avril et "Journal intime d'une année de rupture", qui retrace les deux premières années de présidence Sarkozy.


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  • Femmes d'ALGER 

    09/11/2010 22:36
    TUNIS, 9 nov 2010 (AFP) - L'islam souvent utilisé pour légitimer les violences contre les femmes

    Une association féministe tunisienne a dénoncé mardi le recours à la religion pour "légitimer" les violations des droits de l'homme dans le domaine sexuel dans les pays musulmans, et exprimé sa solidarité avec l'Iranienne menacée de lapidation pour adultère.

    "La religion est souvent utilisée comme un puissant instrument de contrôle et d'oppression sexuelle dans le but de légitimer les violations des droits de l'homme dans le domaine de la sexualité", a affirmé dans une déclaration l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).

    Cette déclaration était publiée à l'issue d'une réunion sur le thème: "les droits sexuels, de la violence des lois à la violence de la société", à laquelle ont participé des ONG, des militants, des avocats et des défenseurs des droits de l'homme.

    Association féministe revendiquant sa laïcité, l'ATFD a mis en cause une montée des conservatismes, les inégalités, la politisation de la religion, ainsi que l'islamophobie, qui accentuent, selon elle, "le recours à la sexualité comme outil d'oppression".

    "Il est temps de considérer les droits sexuels comme des droits humains", a affirmé Ahlem Belhaj. Selon ce médecin psychiatre qui intervenait pendant la réunion, 166 cas d'abus sexuels sur des enfants de moins de 15 ans ont été recensés en 2008 en Tunisie.

    L'ATFD a aussi exprimé sa solidarité avec Sakineh Mohammadi-Ashtiani menacée de lapidation en Iran, "avec les femmes palestiniennes opprimées et avec toutes les victimes de mariages forcés" dans les pays musulmans.

    Selon elle, 40 associations dans douze pays ont appelé mardi à une "lutte commune" pour "les droits sexuels et corporels dans les société musulmanes".


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