• Trop "mannequin" pour faire de la politique en Iran

     
    La beauté n'est pas toujours un atout en politique, surtout en Iran. Une femme politique qui avait remporté l'élection municipale de la ville de Qazvin a été disqualifiée par un comité de contrôle des élections qui ne souhaite "pas de mannequin dans une équipe municipale". Pour eux, la jeune femme de 27 ans ne "respectait pas les codes de la République islamique". Lors de sa campagne, elle portait pourtant le hijab traditionnel qui ne laissait entrevoir... que son visage. 
     
    Nina Siahkali Moradi, 14e sur 163 candidats, avait gagné par les urnes sa place pour siéger au conseil municipal de Qazvin. Sa campagne avait pour slogan "Un esprit plus jeune pour l'avenir de la jeunesse". Elle a appris sa disqualification une semaine après les élections municipales qui ont eu lieu le 14 juin, le même jour que l'élection présidentielle iranienne.
     
     
    Un autocollant de campagne de la candidate sur une voiture. 
     
    En Iran, les candidats ne sont autorisés à concourrir qu'après avoir rempli une liste de conditions validées par les instances judiciares, les services de renseignement et la police. Il est rare qu'un candidat soit disqualifié après l'élection. Ceux qui ne remplissent pas les conditions ne passent généralement pas les premiers contrôles.
     
      
    L'affiche de campagne de Nina Siahkali Moradi.
     
    Selon la biographie de Siakhali disponible sur son site Internet, la jeune femme étudie l'achitecture, pratique le kung fu et est membre de l'atelier de caligraphie municipal de Qazvin. FRANCE 24 a essayé de rentrer  en contact avec l'équipe de campagne de Siakhali, ainsi qu'avec la commission de contrôle des élections à Qazvin. Sans succès.
     
      
    Lettre du conseil religieux de Qazvin qui condamne la présence de candidates femmes pour l'élection du conseil municipal.
    Contributeurs

    "C'est déjà assez difficile pour une femme d'être élue, alors en plus si on lui reproche d'être belle..."

    Shadi est une étudiante de 22 ans qui vit à Qazvin.
     
    J'ai voté pour Nina parce que je hais la manipulation des hommes politiques actuels et le fait que ce soit toujours les mêmes qui concentrent tous les pouvoirs. Elle est jeune, comme moi, elle aurait pu être la voix de notre génération. Beaucoup de gens ont voté pour elle car elle n'était pas affiliée à un parti politique et qu'elle avait un avis sur des sujets différents comme l'art et le sport.

    Pour moi, et je sais que beaucoup sont d'accord avec moi, elle a été disqualifiée seulement parce que les hommes du conseil la trouvent belle. Quel crime d'être belle  dans notre République islamique ! C'est ridicule, les affiches de campagne, les autocollants, tout ça n'a rien de contraire aux codes islamiques.
     
    Ce comportement montre juste que les membres du conseil se fichent du vote des citoyens ; ça ne peut entraîner que la haine. Les femmes politiques devraient pourtant avoir plus d'importance dans la vie politique de notre ville, et surtout des femmes comme Nina qui n'ont rien à voir avec les tractations politiques ou le lobbying. C'est déjà assez difficile pour une femme d'être élue, alors en plus si on lui reproche d'être belle... [sur quatorze membres, 3 femmes ont été élues au conseil municipal de la ville, NDLR].
     

    “Quand ils ont vu les résultats, ils ont préféré la disqualifier”

    Amir est un homme d'affaires de 28 ans. Il habite à Qazvin.
     
    Beaucoup ont été choqués après avoir appris la disqualification de Nina Siahkali Moradi car il n'y avait rien d'irrégulier dans sa campagne. S'ils avaient voulu être stricts, ils auraient du disqualifier d'autres candidats qui ont par exemple sillonnés la ville à cheval, organisé des dîners ou fait des promesses exagérées. D'autres pensent qu'ils l'ont autorisé à être candidate pour encourager les jeunes à voter pour quelqu'un à qui ils pouvaient s'identifier, pour un candidat différent, une jeune femme sans affiliation à un parti politique. Mais ils ne pensaient pas qu'elle serait élue. Quand ils ont vu les résultats, ils ont préféré la disqualifier.
     
    Depuis sa disqualification, il n'y a aucun candidat élu à Qazvin qui n'appartienne pas à un parti politique. Je n'ai voté que pour l'élection présidentielle, et d'ailleurs je n'ai jamais voté pour aucune autre élection. Quand j'entends des choses comme ça, je me dis que j'ai raison de penser que les élections ne sont là que pour duper les gens. Au final, qu'on vote ou pas, rien ne change.

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    Paris : incendie chez les Femen

    Dimanche 21 juillet 2013 | 26256 vues
     
    A 5h du matin dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie a ravagé les locaux des Femen à Paris. Si l'origine du feu n'est pas encore connue, les Femen n'excluent pas la piste criminelle. Une enquête est en cours.
    </article>

     

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  • Dernière modification : 02/08/2013 

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    "Blurred Lines", le tube de l'été "sexiste" multi-parodié

    "Blurred Lines", le tube de l'été "sexiste" multi-parodié

    Des mannequins dénudés qui se déhanchent autour d'hommes en costumes : c'est "Blurred Lines", le tube signé Robin Thicke. Mais depuis quelques semaines, des féministes dénoncent son caractère sexiste. Et en font des parodies peu flatteuses.

    Par Adeline COURSON (texte)
     

    C’est le tube de l’été, la musique est entêtante, le rythme entraînant. Mais si la chanson "Blurred Lines" de Robin Thicke fait beaucoup parler d’elle, c’est surtout pour ses paroles et son clip.

    Dès la sortie de la vidéo au mois d’avril, plusieurs blogs féministes (comme ici ou ici) dénonçaient le caractère sexiste de cette chanson qu'ils accusaient de constituer un véritable appel au viol. Le titre même "Blurred Lines" ("Lignes floues") évoque la limite entre le consentement et le refus d'un rapport sexuel. Parmi les paroles qui font controverse : "Mais t’es un animal, chérie c’est dans ta nature" ou "Je sais que tu le veux, t’es une gentille fille".

    Selon Katie Russel, porte-parole d’une association américaine de lutte contre les agressions sexuelles, "les paroles de ‘Blurred Lines’ semblent valoriser la violence faite aux femmes et renforce le mythe du viol, que nous nous efforçons de combattre". Le plus grave, selon l’organisation, ce serait que cette chanson "parle explicitement de violence sexuelle et semble renforcer l’accusation faite aux victimes de viol, notamment aux femmes, qu'elles envoient des signaux ambigus à travers leurs vêtements ou leur comportement".

    Outre les paroles de la chanson, le clip fait lui aussi polémique. La vidéo met en scène les trois chanteurs, bien habillés, entourés de jeunes femmes quasi dénudées qui se dandinent selon le bon vouloir de ces messieurs. Il existe d’ailleurs une version où les mannequins sont entièrement nus.

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    Le chanteur, quant à lui, n’a pas souhaité s'étendre sur ces attaques, qu’il juge "ridicules".

    Récemment, les détracteurs de "Blurred Lines" ont préféré tourner la chanson en dérision, notamment en inversant les rôles. La femme, présentée dans la version originale comme un "objet", prend la place du chanteur en costume, tandis que les hommes se trémoussent en caleçon. On trouve ainsi plusieurs parodies de ce genre sur la Toile.

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    De son côté, ModCaroussel, une troupe masculine de néo-burlesque, a choisi de se mettre dans la peau d’hommes-objets efféminés, pratiquement nus, dansant autour de chanteuses glamours et dominatrices. Cette version permet non seulement de mettre en lumière la stigmatisation de la femme en tant qu’objet, mais aussi de remettre en question l’hyper-masculinité et la domination du genre masculin. La performance a déjà été vue plus de 2 millions de fois sur YouTube.

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    D’autres vidéos se servent de la polémique pour moquer le comportement de quelques personnalités connues pour leur penchant envers les femmes. C’est notamment le cas de cette vidéo reprenant les différents discours de Bill Clinton, présenté comme le "womanizer des womanizers" ("le chaud-lapin de tous les chauds-lapins"), afin de lui faire chanter les paroles de la chanson.

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    Les coups de griffes portés à Robin Thicke n'ont en rien atteint la popularité du titre, qui est aujourd'hui considéré comme le tube de l'été, avec plus de 118 millions de vues sur YouTube. Il est d'ailleurs plutôt amusant de voir que chacune des critiques qui ont été formulées sur cette chanson s'accompagne d'un "mais il faut admettre qu'elle est vraiment entraînante".


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Twitter s'excuse après des menaces

    contre les femmes en Grande-Bretagne

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-08-03T15:14:17+02:00" itemprop="datePublished">03.08.2013 à 15h14</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-03T15:17:45+02:00" itemprop="dateModified">03.08.2013 à 15h17</time>

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    Après une série d'incidents impliquant des menaces et des insultes contre des femmes, les responsables britanniques de Twitter se sont publiquement excusés et ont annoncé des mesures de protection sur leur réseau.

    Tony Wang, directeur général de Twitter UK, s'est excusé sur son compte Twitter :

    "Je présente personnellement mes excuses aux femmes qui ont été insultées sur Twitter et pour ce qu'elles ont enduré. Les insultes dont elles ont été victimes ne sont tout simplement pas acceptables. Ce n'est pas acceptable dans le monde réel, et ce n'est pas acceptable sur Twitter. Nous pouvons faire plus et nous ferons davantage pour protéger nos utilisateurs contre ces injures. C'est notre engagement."

    Tony Wang @TonyW

    I personally apologize to the women who have experienced abuse on Twitter and for what they have gone through.

    Tony Wang @TonyW

    The abuse they've received is simply not acceptable. It's not acceptable in the real world, and it's not acceptable on Twitter.

    "NOUS NE TOLÉRONS PAS DE COMPORTEMENT GROSSIER"

    Au total, huit femmes ont porté plainte, affirmant avoir été victimes "de harcèlement, de communications malveillantes ou de menaces de mort", selon Scotland Yard. Parmi elles, la députée Stella Creasy et la journaliste et blogueuse féministe Caroline Criado-Perez, qui menait une campagne pour que l'écrivaine britannique Jane Austen soit représentée sur les futurs billets de 10 livres.

    Mme Criado-Perez a reçu sur Twitter des dizaines et des dizaines de messages agressifs la menaçant de viol : une cinquantaine de tweets par heure.

    Lire aussi : Menacée de viol sur Twitter, une journaliste veut avoir le dernier mot

    Trois journalistes ont également reçu des menaces de mort et deux autres de viol. Des dizaines de milliers de personnes ont signé une pétition réclamant que le réseau social prenne des mesures pour éviter ces dérapages.

    Selon ses responsables, c'est désormais chose faite. Les utilisateurs en Grande-Bretagne auront maintenant à disposition un bouton permettant de dénoncer des tweets insultants ou menaçants. L'équipe chargée de gérer les signalements de ces messages a été renforcée. Twitter a également "mis à jour son règlement" afin de "clarifier que nous ne tolérons pas de comportement grossier".

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Dilma Rousseff promulgue une loi sur les violences sexuelles

    très critiquée par l'Eglise

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-02T00:48:56+02:00" itemprop="datePublished">02.08.2013 à 00h48</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-02T00:50:46+02:00" itemprop="dateModified">02.08.2013 à 00h50</time>

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    <figure class="illustration_haut"> La président brésilienne DIlma Rousseff, le 31 juillet, à Sao Paulo. </figure>

    La présidente brésilienne Dilma Rousseff a promulgué jeudi 1er août une loi visant à protéger les victimes de violences sexuelles. Très critiqué par l'Église catholique qui y voit un premier pas à une légalisation plus ample de l'avortement, le texte rend obligatoire le traitement d'urgence dans les hôpitaux publics (et gratuits) et l'accès à des médicaments pour empêcher une grossesse non désirée, comme la pilule du lendemain.

    L'avortement est seulement autorisé au Brésil en cas de viol, jusqu'à huit semaines de grossesse, ou quand la vie de la mère est en danger. La question d'une dépénalisation élargie fait débat dans le pays, qui compte le plus grand nombre de catholiques au monde (123 millions).

    Certaines églises évangéliques avaient annoncé qu'elles se mobiliseraient contre Dilma Rousseff lors de la campagne pour l'élection présidentielle d'octobre 2014 si elle n'opposait pas son veto aux aspects les plus controversés de la nouvelle loi. Pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2010, l'héritière de Luiz Inacio Lula da Silva, pressée par les chrétiens conservateurs, s'était engagée par écrit à ne pas dépénaliser l'avortement, à la déception des féministes et d'une partie de la gauche.

    En mars 2009, l'archevêque d'Olinda et Recife, José Cardoso Sobrinho, avait excommunié la mère d'une enfant de 9 ans ayant avorté de jumeaux à la suite d'un viol. Une position défendue par le Vatican à l'époque.

    </article>

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