-
Fillon saisit la commission des recours de l'UMP à la demande de Juppé
Dernière modification : 23/11/2012
Fillon saisit la commission des recours de l'UMP à la demande de Juppé
© AFPAlors que Jean-François Copé refuse qu'on lui "vole la victoire", François Fillon accède à la demande d'Alain Juppé de saisir la commission nationale des recours. Les deux prétendants à la présidence de l'UMP doivent se rencontrer dimanche soir.
Jeudi 22 novembre, le co-fondateur de l’UMP, Alain Juppé, a accepté d’endosser le rôle de médiateur pour tenter d’apaiser la situation alors que les camps des deux candidats à la présidence du mouvement, Jean-François Copé et François Fillon, se déchirent depuis quatre jours autour des résultats du scrutin interne de dimanche dernier. Mais les deux rivaux n'étant pas parvenus à s'entendre sur les conditions de la médiation, le psychodrame est reparti de plus belle ce vendredi. Le point sur les derniers évènements de la journée.
19h15: François Fillon saisit la commission nationale des recours de l'UMP
François Fillon a saisi la commission nationale des recours de l'UMP, "conformément à la demande formulée par Alain Juppé", à propos d'"erreurs et irrégularités" lors du scrutin pour la présidence de l'UMP, a annoncé son directeur de campagne, Eric Ciotti.
Par ailleurs, Alain Juppé souhaite que François Fillon et Jean-François Copé se rencontrent dimanche soir, "un préalable à tout" dans l'opération de médiation qu'il a mise sur pied pour résoudre la crise à l'UMP.
17h00: Copé n'acceptera pas de se "faire voler sa victoire"
"Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté la médiation du maire de Bordeaux par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", a déclaré Jean-François Copé devant des journalistes. C'est pourquoi "il est hors de question" de "céder du terrain" aux fillonistes, qui refusent, selon lui, "le respect des statuts" et font "une démarche désespérée" en ne reconnaissant pas la légitimité de "la commission nationale des recours", saisie par le député-maire de Meaux jeudi midi.
15h00: Juppé ne s'exprimera plus avant son entrevue avec Copé et Fillon
Le maire de Bordeaux et fondateur de l'UMP Alain Juppé ne s'exprimera plus sur le duel opposant Jean-François Copé et François Fillon avant l'entrevue qu'il aura avec eux dimanche soir à Paris, a-t-on indiqué vendredi dans son entourage. Alain Juppé qui a accepté de tenter une médiation entre les deux hommes se disputant la présidence de l'UMP, a ainsi refusé vendredi après-midi de réagir à la dernière prise de position de Jean-François Copé, qui a rejeté l'une des conditions posées par l'ex-Premier ministre en vue de la médiation.
13h30 : Copé refuse les conditions de la médiation de Juppé
Jean-François Copé estime que la demande d'Alain Juppé de retrait des soutiens des deux camps au sein de la Commission des recours du parti n'était "pas valide". Seule condition acceptée par Copé : la rencontre tripartite avec son rival et le co-fondateur de l’UMP. Celle-ci devrait d’ailleurs avoir lieu dimanche en fin d’après-midi.13h00 : le président de la Commission des recours de l'UMP brave Juppé
Yanick Paternotte, qui préside la Commission nationale des recours chargée de trancher les litiges électoraux, a fait savoir qu’il refusait les conditions de la médiation d’Alain Juppé que ce dernier avait fixées quelque minutes auparavant. Le co-fondateur de l'UMP avait notamment annoncé qu’il voulait mettre en place sa médiation avant que la Commission ne soit saisie, ce que refuse son président. “Nous entendons exercer nos responsabilités”, fait savoir Yanick Paternotte dans un communiqué.12h30 : Fillon donne son feu vert à Juppé
François Fillon "accepte toutes les conditions fixées par Alain Juppé" pour exercer sa médiation afin de sortir l'UMP de la crise, annonce l'équipe de l'ancien Premier ministre12h00 : Alain Juppé pose les conditions de sa médiation
Elles sont au nombre de quatre. Alain Juppé veut tout d’abord que sa médiation soit mise en place avant que la Commission des recours se penche sur les litiges et qu’aucun des représentants des deux camps n’y siègent. Il veut aussi rencontrer les deux adversaires en personne avant dimanche et que ces derniers cessent de s’envoyer des “noms d’oiseaux”.11h30 : Copé dénonce les propos de Fillon
Lors d’une conférence de presse, Jean-François Copé minimise l’importance de la médiation Juppé. “Seul vaut le verdict de la Commission nationale des recours”, déclare-t-il. Par ailleurs, le député-maire de Meaux a déploré des “mots extrêmement blessants et injurieux pour l'ensemble de notre famille politique" au sujet de l’interview de son rival le matin même sur RTL. François Fillon avait déclaré : “un parti politique, ce n'est pas une mafia”.8h00 : Fillon ne reconnaît pas la Commission nationale des recours
“Alain Juppé et l'instance collégiale qu'il va constituer [sont] la seule instance dans laquelle j'ai confiance”, déclare l’ex-Premier ministre sur RTL. Il souligne qu’il n’acceptera “aucune conclusion” de la Commission en charge de trancher les litiges électoraux à l’UMP, expliquant que la direction du mouvement a “toujours été partiale”. François Fillon lâche aussi la petite phrase suivante : “J'entends souvent dire, ‘on est une famille, on n'étale pas ses différends’. Ça me fait penser étrangement à une mafia".
Tags : - François Fillon - Jean-François Copé - Nicolas Sarkozy - Politique française - UMP
-
Commentaires