• Funérailles de Mohamed Brahmi, explosion devant une gendarmerie près de Tunis

    Dernière modification : 27/07/2013 

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    Funérailles de Mohamed Brahmi, explosion devant une gendarmerie près de Tunis

    © AFP

    Les funérailles nationales de l'opposant Mohamed Brahmi, tué par balles le 25 juillet, ont lieu ce samedi. Par ailleurs, un gendarme a été blessé à La Goulette, dans la banlieue de Tunis, par l'explosion d'un engin piégé.

    Par David THOMSON , correspondant de France 24 à Tunis (vidéo) lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Des funérailles nationales sont organisées samedi 27 juillet pour l'opposant Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet devant son domicile à Tunis. Par ailleurs, un gendarme a été blessé à La Goulette, dans la banlieue de Tunis, par l'explosion d'un engin piégé devant la gendarmerie, selon des médias locaux cités par l'AFP.

    Âgé de 58 ans, Mohamed Brahmi a été abattu jeudi de quatorze balles tirées à bout portant devant chez lui, à Tunis, par deux hommes à moto, alors qu'il descendait de voiture, rapportent les autorités et des témoins. Ses obsèques ont lieu samedi matin. Il sera inhumé près de la tombe de Chokri Belaïd. Ce dernier, opposant également, avait été assassiné de la même façon le 6 février. Sa mort avait provoqué les plus importantes manifestations dans le pays depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011.

    À l'appel de l'opposition, des milliers de personnes sont descendues vendredi dans les rues à travers la Tunisie pour protester contre l'assassinat de Mohamed Brahmi. Des milliers d'islamistes ont parallèlement manifesté pour soutenir le gouvernement et rejeter les appels à sa démission.

    À Gafsa, dans le bassin minier du centre du pays, des témoins ont annoncé le décès d'un manifestant antigouvernemental, Mofti Mohamed, lors d'un rassemblement aucours duquel plusieurs personnes ont également été blessées par des tirs de gaz lacrymogène.

    Membre de l'assemblée chargée d'élaborer la nouvelle Constitution et fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb), une formation laïque et nationaliste, Mohamed Brahmi ne ménageait pas ses critiques envers le parti islamiste Ennahda au pouvoir.

    Quarante-deux députés ont annoncé dans la soirée qu'ils démissionnaient de cette Assemblée constituante, qui compte 217 membres, en signe de protestation contre l'assassinat du dirigeant du Front populaire, une coalition de gauche laïque.

    Khamis Kssila, du parti Nidaa Tounès, a annoncé lors d'une conférence de presse que les membres démissionnaires allaient organiser un sit-in pour réclamer la dissolution de l'assemblée et la formation d'un gouvernement de salut national, une option rejetée par le Premier ministre Ali Larayedh.

    Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd tués par la même arme

    Les autorités tunisiennes ont par ailleurs annoncé vendredi rechercher activement un islamiste radical, suspect numéro un dans l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi et celui quelques mois plus tôt de Chokri Belaïd, tués selon elles avec la même arme.

    Vingt-quatre heures après l'assassinat de Brahmi, le gouvernement a publié une liste de 14 personnes - des extrémistes radicaux, certains appartenant à Ansar Ashariaa, principale organisation salafiste en Tunisie -, impliquées dans les deux meurtres.

    Quatre ont été arrêtés, huit sont en fuite, dont Boubaker Hakim, présenté comme le principal suspect, et deux sont en liberté conditionnelle, selon le ministre de l'Intérieur. Boubaker Hakim, 30 ans, est "un élément terroriste parmi les plus dangereux, objet de recherches au niveau international", a indiqué le ministre Lotfi Ben Jeddou. Natif de Paris et connu pour être salafiste, il était déjà recherché en Tunisie pour détention et trafic d'armes, a ajouté Lofti Ben Jeddou, précisant qu'il avait échappé récemment à la police et que de nombreuses armes avaient été retrouvées à son domicile.

    L'assassinat de Mohamed Brahmi s'est produit le jour de la Fête de la République, férié en Tunisie, et alors que le pays précurseur des Printemps arabes de 2011 se prépare à voter sur sa nouvelle Constitution avant la tenue de l'élection présidentielle, prévue avant la fin de l'année. La journée de vendredi a été décrétée jour de deuil national.

    Avec dépêches


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