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Fusillades à Paris: Hollande décrète l'état d'urgence [réactions]
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Fusillades à Paris: Hollande décrète l'état d'urgence [réactions]
Le 13 novembre à 23h23 par
<section class="toolbox"> | Mis à jour il y a 5 minuteslien23h55. François Hollande a pris la parole ce vendredi à 23h50 pour annoncer qu'il décrétait l'état d'urgence "pour toute la France" et "la fermeture des frontières".
L'état d'urgence n'avait plus été décrété en France depuis 1955 et la Guerre d'Algérie. L'état d'urgence avait été décrété pour l'Ile de France en 2005 pour les émeutes dans les banlieues.
"Deux décisions seront prises : l'état d'urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l'Ile-de-France", a assuré M. Hollande dans une allocution télévisée de trois minutes depuis l'Elysée. "L'état d'urgence sera proclamé sur l'ensemble du territoire".
"La seconde décision que j'ai prise, c'est la fermeture des frontières, nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puissent également être appréhendés, s'ils devaient sortir du territoire", a expliqué M. Hollande. "Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés" a-t-il dit.
"J'ai également demandé qu'il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l'agglomération parisienne pour être sûrs qu'aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu", a-t-il ajouté.
Très marqué, le président de la République a évoqué des "attaques terroristes sans précédent", chiffrant le bilan à au moins "plusieurs dizaines de tués, beaucoup de blessés", évoquant ouvertement "une horreur".
"J'ai une pensée pour les victimes, très nombreuses, pour leurs familles, pour les blessés, nous devons faire preuve de compassion et de solidarité", a-t-il dit.
"Ce que les terroristes veulent, c'est nous faire peur, nous saisir d'effroi. Il y a de quoi avoir peur, il y a l'effroi. mais il y a face à l'effroi une Nation qui sait se défendre, qui sait mobiliser ses forces, et qui une fois encore saura vaincre les terroristes", a aussi déclaré le chef de l'Etat.
Et le président de demander aux Français "de garder ici toute votre confiance dans ce que nous pouvons faire avec les forces de sécurité pour préserver notre nation des actes terroristes."
L'Italie exprime sa solidarité avec ses "frères français" et renforce sa sécurité. Le Premier ministre italien Matteo Renzi a exprimé ce vendredi soir sa "solidarité" avec ses "frères français", après les attentats à Paris qui ont fait des dizaines de morts, et convoqué un comité national de sécurité samedi matin.
L'Italie est "ensemble avec ses frères français, contre l'atroce attaque à Paris et à l'Europe", a réagi Matteo Renzi sur son compte Twitter. "L'Europe, touchée au coeur, saura réagir à la barbarie", a ajouté le Premier ministre, cité par l'agence AGI, qui précise que M. Renzi, qui suit les évènements, a exprimé la "solidarité" de l'Italie au président français François Hollande.
Le "comité national pour l'ordre et la sécurité nationale est convoqué à 09h30 (08h30) samedi matin", a annoncé pour sa part le ministre de l'Intérieur Angelino Alfano.
Les risques d'attentat en Italie sont régulièrement évoqués depuis que le groupe Etat islamique (EI) a annoncé avoir fait du Vatican un de ses objectifs, et alors que Rome se prépare à un jubilé annoncé par le pape et qui doit commencer le 8 décembre.
Merkel "profondément choquée" par les attaques "à l'évidence terroristes" de Paris. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "profondément choquée" par les attaques "à l'évidence terroristes" qui ont fait plusieurs dizaines de morts à Paris, selon un communiqué de ses services.
"Je suis profondément choquée par les nouvelles et les images qui nous parviennent de Paris. En ces heures, mes pensées vont aux victimes de ces attaques à l'évidence terroristes, à leurs proches et à tous les habitants de Paris", a déclaré la dirigeante.
Renforts militaires. François Hollande a annoncé avoir demandé des "renforts militaires" pour empêcher de nouvelles attaques et déclaré avoir mobilisé "toutes les forces possibles" pour la "neutralisation des terroristes" responsables des attentats meurtriers.
"Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés", a dit M. Hollande lors d'une allocution. "J'ai également demandé qu'il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l'agglomération parisienne pour être sûrs qu'aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu", a-t-il ajouté."Plan blanc" d'urgence et de crise déclenché à l'AP-HP. L'assistance Publique-Hôpitaux de Paris a déclenché le plan blanc, prévu pour les situations sanitaires d'urgence et de crise à la suite des attaques simultanées à Paris qui ont fait 39 morts, a annoncé un porte-parole. "Le plan blanc a été déclenché à l'AP-HP depuis 22h30. Tous les services d'urgence et les services de samu sont sur le pont", a indiqué ce porte-parole après la série d'attaques qui a frappé la capitale faisant "plusieurs dizaines de tués", selon le président François Hollande.Obama: les attaques de Paris frappent "toute l'humanité et nos valeurs universelles". Les attentats qui ont frappé la capitale française vendredi soir "ne sont pas seulement une attaque contre Paris", mais "une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles", a déclaré Barack Obama lors d'une brève allocution à la Maison Blanche.
Briefé sur les événements en cours à Paris, le président américain a ajouté que les Etats-Unis allaient aider la France à "traduire les terroristes en justice", tout en notant qu'il était encore trop tôt pour savoir qui avait fomenté ces attaques, destinées à "terroriser des civils innocents".
Juncker "profondément choqué", exprime sa "solidarité". Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit "profondément choqué" à la suite des attaques vendredi soir à Paris et aux abords du stade de France, au nord de la capitale, exprimant la "solidarité" de l'UE. "Je suis profondément choqué par les événements à Paris. Nous exprimons notre pleine solidarité avec le peuple de France", a écrit M. Juncker dans un tweet, alors que le dernier bilan fait état d'au moins 39 morts. Le Premier ministre belge Charles Michel a offert ses "condoléances" et a assuré que "la Belgique est aux côtés de la France", sur son compte Twitter.
Nathalie Koscisko Morizet (Les Républicains) : "Face à l'horreur en cours. Aux côtés des forces de l'ordre pleinement mobilisées".
Alain Juppé (LR) : "Terribles attaques dans Paris. La France doit faire bloc face à ce défi mortel".
Pierre de Saintignon, tête de liste PS aux régionales en Nord-Pas-de-Calais/Picardie : "Horrifié, indigné par les attentats de Paris. Des pensées profondes pour les victimes. Je suspends immédiatement ma campagne".
Eric Ciotti, député LR : "Effroi et émotion face aux attaques à Paris. Mes pensées aux victimes et aux forces de l'ordre mobilisées".
Christian Estrosi (LR) : "Horreur et désolation à Paris. Beaucoup d'émotion ce soir. Courage à toutes les forces de sécurité et de secours mobilisées".
Christophe Lagarde (UDI) : "La France à nouveau attaquée par les barbares. Quand leur fera-t-on vraiment la guerre? Soutien aux proches de victimes et aux forces de l'ordre".Le Premier ministre britannique David Cameron se dit "choqué" par les attaques à Paris. Le Premier ministre britannique David Cameron s'est déclaré "choqué" par les attaques ce vendredi soir à Paris et aux abords du stade de France, au nord de la capitale, qui ont fait au moins 18 morts. "Je suis choqué par les évènements de ce soir à Paris", a écrit M. Cameron sur son compte twitter. "Nos pensées et nos prières vont au peuple français. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider".
TÉMOIGNAGE EUROPE 1 - Julien Pierce, un journaliste d'Europe 1 présent dans la salle de concert du Bataclan, dans le 11e arrondissement, lors d'une fusillade intervenue, selon ses dires, "vers 20h40, 21h45", a pu témoigner.
Des armes "de type kalachnikov". "Je me trouvais à l'intérieur de la salle de concert quand plusieurs individus armés sont rentrés en plein concert. Deux ou trois individus non masqués sont rentrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule", explique-t-il. Julien Pearce estime que "ça a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement, je me suis moi même fait piétiner".
"Maîtres d'eux-mêmes". Notre journaliste a vu "beaucoup de personnes blessées par balles". "Les assaillants ont eu tout le temps de recharger à au moins trois reprises", décrit-il. "Ils n'étaient pas masqués, maîtres d'eux-mêmes. Ils étaient très jeunes", ajoute-t-il.
Pour Julien Pearce, cette attaque s'est faire sans revendication puisqu'"ils n'ont pas dit un mot, d'après ce que j'ai pu entendre". Il reconnaît cependant que les cris des gens présents sur place ont pu couvrir une éventuelle prise de parole des assaillants.
Une fois sorti par une voie de secours, notre reporter a pu voir dehors "une dizaine de cadavres sur le sol dans des mares de sang, dont une jeune fille qui avait pris deux impacts de balles, que j'ai pu soulever sur une cinquantaine de mètres" pour la remettre aux pompiers. Julien Pearce a ensuite pu communiquer ensuite avec une famille "bloquée au deuxième ou troisième étage", qui craint que les assaillants soient toujours dans le bâtiment.
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