La machine à faire les nœuds de cravate, le cendrier à système de vidage automatique, le cactus classeur, le toit de l'entreprise transformé en mini-golf... Tant d'objets loufoques qui remplissent joyeusement les cases de Franquin. M'enfin, tous sortent de l'imagination fertile de Gaston Lagaffe. Comme tous les inventeurs, son but est de simplifier la vie quotidienne. Mais une autre motivation anime l'homme à-tout-faire et surtout à-ne-rien-faire des Éditions Dupuis: se délester des tâches les plus barbantes qui nuisent à son unique plaisir, procrastiner. Au plus grand désespoir de ses collègues Fantasio et Léon Prunelle, le garçon au sempiternel pull à col roulé vert trouve toujours une parade astucieuse aux tâches qu'on lui confie.
Un véritable génie du farniente
Comme cela n'était pas suffisant, Gaston préfère utiliser son temps libre pour trouver de nouvelles inventions qui pimenteront ses loisirs extra-professionnels: des gants de boxe géants au jokari invisible en passant par les espadrilles anti-verglas. L'invention la plus emblématique demeure le Gaffophone, énorme harpe produisant un bruit assourdissant. Une inventivité et une logique douteuse qui contribuent à renforcer la sympathie que dégage l'antihéros créé en 1957 dans Le Journal de Spirou par André Franquin. Pas de doute, on a bien affaire à un véritable génie du farniente.