Avec notre envoyé spécial à Gaza, Daniel Vallot
Dès 16 heures TU, une série de détonations a retenti dans la ville de Gaza ce samedi, alors que l'armée israélienne avait attendu, ces derniers jours, la tombée de la nuit pour frapper le territoire palestinien. Selon des sources palestiniennes, les tout derniers raids ont fait 16 morts, une première depuis le début de l'offensive, mardi 8 juillet. En tout, il y a eu 46 morts dans cette journée, qui est elle-même la plus sanglante depuis le lancement des hostilités.
La nuit précédente, les frappes avaient déjà fait une vingtaine de victimes et des dizaines de blessés. Quatre hommes avaient ainsi perdu la vie à Jabalia, au nord de Gaza. RFI a pu se rendre, dans l'après-midi de samedi, aux funérailles de ces civils qui n'avaient, assurent leurs proches et leurs voisins, rien à voir, de près ou de loin, avec le Hamas.
Comme partout dans le territoire palestinien depuis le début de la semaine, les cortèges funéraires entre les domiciles des victimes et la mosquée, puis entre la mosquée et le cimetière, ont donné lieu à des manifestations de colère à l'encontre d'Israël, et des manifestations de soutien au Hamas. La population de Gaza soutient le mouvement chaque jour davantage. A chaque victime supplémentaire des bombardements de l'armée d'Israël, l'assise politique du Hamas ressort renforcée.
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