• Gaza : raids israéliens et tirs de roquettes se poursuivent

    Gaza : raids israéliens et tirs de roquettes se poursuivent

    Par Marc Henry Mis à jour <time class="updated" datetime="12-03-2012T13:33:00+02:00;">le 12/03/2012 à 13:33</time> | publié <time datetime="11-03-2012T18:44:00+02:00;" pubdate="">le 11/03/2012 à 18:44</time>

     

    Des Palestiniens tentent d'éteindre un feu dans une rue de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, samedi, après une attaque aérienne des Israéliens.
    Des Palestiniens tentent d'éteindre un feu dans une rue de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, samedi, après une attaque aérienne des Israéliens. Crédits photo : -/AFP

    Les dirigeants israéliens ont écarté dimanche une opération militaire d'envergure. Toutefois, lundi, de nouveaux raids israéliens ont fait plusieurs victimes, portant à au moins 23 le nombre de Palestiniens tués depuis vendredi.

    La bande de Gaza a subi ce week-end une brusque montée de fièvre. Après plusieurs mois de calme relatif, les violences ont repris de plus belle. Lundi, 5 Palestiniens, dont un adolescent (Israël dément tout raid visant ce jeune de 15 ans) ont été tués, lors de nouveaux raids aériens israéliens, près de la ville de Khan Younes et sur le camp de réfugiés de Jabaliya. Le bilan est très lourd: depuis vendredi, au moins 23 Palestiniens, dont un enfant, ont été tués par l'aviation israélienne, tandis que plus de 120 roquettes et obus de mortiers se sont abattues sur les villes du sud d'Israël. Ces explosions, qui se poursuivent ce lundi, n'ont fait que quelques blessés et dégâts matériels. Mais elles ont paralysé la vie quotidienne d'un million d'habitants. Lundi matin, l'amrée israélienne a démenti avoir mené un raid là où l'adolescent palestinien a été tué. Toute la question est de savoir si cette escalade risque de monter d'un cran supplémentaire ou si une trêve va intervenir rapidement. Cette dernière hypothèse semble la plus probable. Israël et les islamistes palestiniens du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, ont certes adopté une posture guerrière, mais aucun d'entre eux ne veut d'une guerre, du moins dans l'immédiat.

    Seule certitude: tout a commencé vendredi après-midi, à la suite de la «liquidation ciblée» par l'armée israélienne du chef des Comités de résistance populaire Zouheir al-Qaïssi tué par une roquette alors qu'il circulait dans une voiture à Gaza. Pour justifier cette opération, Israël a accusé cet «archi-terroriste» selon l'expression de Benyamin Nétanyahou, de préparer un «attentat de grande ampleur» comme celui qu'il avait supervisé en août dernier. Un commando palestinien s'était à l'époque infiltré dans le sud d'Israël à partir du Sinaï égyptien et tué huit Israéliens. En agissant ainsi les responsables israéliens savaient que les représailles ne se feraient pas attendre. Comme prévu, des activistes ont multiplié les tirs de roquettes notamment vers les grandes villes telles que Beersheva, Ashdod et Ashkelon. Ensuite, tout s'est déroulé comme un scénario écrit d'avance. L'aviation israélienne a lancé une trentaine de raids contre des groupes de Palestiniens ayant tiré des roquettes ou qui s'apprêtaient à le faire.

    Armes ultrasophistiquées

    Mais de part et d'autre, certaines lignes rouges n'ont pas été franchies. La branche militaire du Hamas s'est abstenue de prendre une part active dans les combats. De leur côté, les militaires israéliens n'ont pas tenté d'éliminer les chefs militaires ou politiques du Hamas. Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie, pourtant considéré comme un «dur», a lui-même admis qu'une invasion de la bande de Gaza ne serait pas d'actualité tant que le gouvernement ne se serait pas «donné l'objectif clair» de renverser le Hamas. L'élimination du chef des Comités de résistance populaire constitue plutôt une sorte de rappel à l'ordre avec comme objectif de faire pression sur le Hamas pour qu'il freine les ardeurs combatives des plus extrémistes. Apparemment le message est passé.

    Le Hamas s'est empressé de nouer des contacts avec l'Égypte afin que ce pays joue d'intermédiaire en vue de l'instauration d'une nouvelle trêve. «À chaque fois que le Hamas doit choisir entre la lutte armée et son maintien au pouvoir qui pourrait être remis en cause par Israël, il choisit la deuxième option», constate Amir Oren, un commentateur du quotidien israélien Haaretz.

     

    Un tir du «Dôme de fer» israélien, ce lundi, à Beer Sheva.
    Un tir du «Dôme de fer» israélien, ce lundi, à Beer Sheva. Crédits photo : MENAHEM KAHANA/AFP

    Dans ce scénario, un acteur nouveau surnommé «Dôme de fer» a toutefois fait son apparition. Ces batteries israéliennes d'interception de roquettes déployées près de la bande de Gaza ont réussi à détruire en vol une trentaine d'engins avec un pourcentage de succès de 90% Cette réussite technologique a sans doute sauvé des vies humaines. Résultat: Benyamin Nétanyahou a ordonné le déploiement d'une autre batterie pour rassurer la population. Seul problème, cette arme ultrasophistiquée ne garantit pas une sécurité totale et son coût est très élevé: plus de 30.000 euros pour chaque roquette interceptée.


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