• Gérard Louis-Dreyfus s'intéresse aux terres agricoles russes

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    Gérard Louis-Dreyfus s'intéresse aux terres agricoles russes

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-04-25T15:35:49+02:00" itemprop="datePublished">25.04.2012 à 15h35</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-04-25T15:48:36+02:00" itemprop="dateModified">25.04.2012 à 15h48</time>

     
     
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    En cinquante ans, la surface agricole utile a diminué de 20 % dans l'Hexagone.

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    Chaque seconde, 26 mètres carrés de terres agricoles disparaissent en France, avertissait en 2011 le syndicat des Jeunes Agriculteurs. "L'explosion des besoins en matières premières alimentaires ne laisse aucun doute sur la valorisation des espaces agricoles", confirme Agrifrance, émanation de BNP Paribas Wealth Management dans son rapport sur le foncier rural.

    En conséquence, les investisseurs français sont à la recherche de terres agricoles au-delà des frontières nationales. Gérard Louis-Dreyfus, l'ancien président du groupe de négoce du même nom, l'un des plus importants au monde, a ainsi décidé d'investir dans les terres agricoles en Russie, rapporte Les Echos mercredi 25 avril.

    A cette fin, le financier et son neveu Peter Mann ont créé RZ Agro Holding. La société contrôle 90 000 hectares sur cinq fermes dans la région de Rostov, dans le sud de la Russie, et poursuit un objectif de 150 000 à 250 000 hectares à moyen terme. Elle compte "profiter des opportunités de consolidation du secteur et des privatisations, notamment pour les meilleurs domaines céréaliers, estimés à 13 millions d'hectares", précisent Les Echos (contenu payant).

    Mais si la Russie présente l'avantage de faciliter un accès aux terres et des coûts de production moitié moins élevés qu'en France, l'investissement nécessite un travail juridique et bureaucratique conséquent. "L'instabilité politique, juridique et fiscale rend la tâche difficile aux investisseurs qui doivent pour réussir bien valoriser les compétences locales, maîtriser les techniques agricoles", abonde Olivier Merle, consultant à la société de conseil Agritel.

    DES TERRES AGRICOLES TRÈS CONVOITÉES

    Alors que la demande alimentaire mondiale va croître inexorablement sous la pression démographique, les pays producteurs sont appelés à produire davantage. La France, première puissance agricole de l'Union européenne, est ainsi amenée à sortir de ses frontières et à exploiter d'autres terres, en les achetant ou en les louant, comme le font déjà la Chine ou certains pays du Moyen-Orient.

    Tandis que ces pays dirigent leurs investissements vers le continent africain ou l'Australie, les Français orientent donc leurs capitaux à l'Est. "La France, comme le reste des pays occidentaux, ne peut accroître sa production faute de terre disponible et de potentiel d'amélioration des techniques agricoles. L'instabilité politique en Afrique complique tout investissement. L'Amérique du Sud a, pendant la dernière décennie, déjà beaucoup accru ses surfaces et sa technique agricole", explique Olivier Merle.

    Restent alors les terres de l'ancien régime soviétique et de ses républiques. Avant la famille Louis-Dreyfus, l'homme d'affaires Charles Beigbeder avait fondé il y a six ans AgroGeneration, une société cotée spécialisée dans la production de céréales en Ukraine. "La stratégie du groupe est de remettre en culture les terres en friches et de restructurer les anciennes installations des kolkhozes qui ont souffert de sous-investissement ces quinze dernières années", détaille le site Internet de l'entreprise.

    Gérard Louis-Dreyfus et Peter Mann étaient pour leur part déjà présents sur le marché russe depuis 2009, via leur société RZ Agro. La création d'une nouvelle entité leur permettra, via leur association avec le groupe Sistema, de s'installer dans le monde des affaires en Russie où les oligarques ont commencé à se pencher sur les cours des céréales, notamment après la sécheresse de 2010 qui a fait flamber les prix du blé de 70 % et imposé un moratoire sur les exportations.

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