• Économie

    Moscovici accuse l'opposition

    de «mensonge» sur le déficit

    <time datetime="2013-06-25T08:53:50+02:00" itemprop="datePublished">25 juin 2013 à 08:53   </time>lien

    Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, le 24 juin 2013 à Paris.

    Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, le 24 juin 2013 à Paris. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)

    Dans un rapport révélé lundi, les députés UMP et UDI ont calculé que le déficit de l'Etat devrait dépasser les 80 milliards d'euros fin 2013, au lieu des 61,6 milliards prévus par la loi de finances.

    Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a qualifié mardi de «mensonge» les calculs de députés de l’opposition qui prévoient une hausse du déficit pour 2013 et qui dénoncent des dépenses publiques mal maîtrisées. «Là où il y un énorme mensonge de la part de la droite, c’est sur le fait que contrairement à eux nous tenons les dépenses», a affirmé le ministre sur RTL.

    «La dépense de l’Etat a été maîtrisée en 2012 et elle sera maîtrisee en 2013», a-t-il assuré, qualifiant ces deputés de l’opposition de «singulièrement gonflés». «Nous faisons notre travail de redresser les comptes publics qu’ils ont dégradés», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «Nous n’avons pas besoin, contrairement à ce qu’ils disent, de collectif budgétaire, pour ne pas ajouter l’austérité aux difficultés du pays».

     

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va présenter ce matin les lettres de cadrage données aux ministres et elles «montreront qu’en 2014 elles feront baisser» la dépense de l’Etat, a ajouté Pierre Moscovici.

    Dans un rapport révélé lundi soir par lefigaro.fr et qui devait être rendu public dans la journée, les députés UMP et UDI ont calculé que le déficit de l’Etat devrait dépasser les 80 milliards d’euros en fin d’année, au lieu des 61,6 milliards prévus par la loi de finances. Interrogé sur le maintien de la prévision du déficit en 2013, Pierre Moscovici a dit tenir «compte de la réalité» et n’a pas exclu d’éventuels ajustements.

    «C’est à l’automne que nous constaterons tout ça et nous prendrons les ajustements nécessaires», a-t-il dit, soulignant que le gouvernement avait déjà «dans le programme de stabilité dit que le budget passerait de 3 à 3,7% en 2013».


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  • Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-06-24T23:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 24/06/2013 à 23:00</time> - Modifié le <time datetime="2013-06-24T23:09" itemprop="dateModified"> 24/06/2013 à 23:09</time>

    La remontée de mai n'était qu'une rémission, la baisse de l'exécutif reprend en juin, Hollande tombant à son plus bas niveau depuis son élection.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> François Hollande et Jean-Marc Ayrault lors de l'hommage à Pierre Mauroy. (Image d'illustration) <figcaption>François Hollande et Jean-Marc Ayrault lors de l'hommage à Pierre Mauroy. (Image d'illustration) © Charles Platiau/AP / Sipa Press </figcaption> </figure>

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    Le Président François Hollande perd 4 points de bonnes opinions en juin pour chuter à 31%, soit son plus bas niveau depuis son élection, selon un sondage BVA pour Orange, l'Express, Presse régionale, France Inter, publié lundi. Il se rapproche ainsi des records historiques d'impopularité enregistrés par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, tombé à 30% de bonnes opinions en octobre 2010 puis en février 2011.

     
     

    Comme toujours la cote de popularité de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, suit la même tendance. Il perd 3 points ce mois-ci pour se situer à 30% de bonnes opinions. Pourtant le mois dernier, différents instituts de sondage enregistraient non seulement une interruption dans la baisse de l'exécutif, mais même une remontée du Président et du Premier ministre.

    L'exécutif, qui doit faire face aux mauvaises nouvelles économiques, à l'échec des élections locales partielles (Villeneuve sur Lot), se lance dans une série de réformes qui déçoivent la gauche sans, pour le moment, convaincre la droite ou le centre. L'appel à une certaine modération salariale dans le privé, le gel du point d'indice des fonctionnaires, les orientations du rapport Moreau commandé sur la réforme des retraites... ont mis vent debout les syndicats et la base électorale de gauche de François Hollande.

    68% jugent la politique du gouvernement injuste

    Hollande perd ainsi 9 points en un mois auprès des sympathisants de gauche (passant de 76% à 67% de bonnes opinions) et s'effondre même auprès des sympathisants de l'extrême-gauche (-15 points) auprès desquels il devient pour la première fois majoritairement impopulaire : 55% (contre 42%) d'entre eux ont une mauvaise opinion du Président alors qu'ils étaient encore 57% à avoir une bonne opinion de lui le mois dernier.

    Dans le même temps, les sympathisants de droite sont toujours aussi unanimes à le rejeter : 95% de mauvaises opinions ce mois-ci comme le mois dernier.

    Ces réformes traumatisantes pour l'électorat de gauche génèrent un sentiment d'une politique plus que jamais inefficace et injuste. 68% des Français estiment que la politique du gouvernement n'est pas juste et 83% qu'elle n'est pas efficace.

    Désamour à l'égard des partis politiques

    Aucun parti n'atteint 40% de bonnes opinions et la plupart sont en baisse par rapport à avril. Les 3 principaux partis politiques du pays, le PS, l'UMP, mais aussi le FN enregistrent les plus fortes baisses avec 3 points pour les deux partis de gouvernement et 4 points de baisse pour le FN.

    Mais cette baisse ponctuelle de juin sur l'image, qui ne revient qu'à effacer la hausse précédente, n'empêche pas le FN de progresser sur le long terme, que ce soit sur les intentions de vote ou sur le potentiel de vote (personnes n'excluant pas de voter pour ce parti).

    Sondage réalisé par l'Institut BVA par Internet les 19 et 20 juin 2013 auprès d'un échantillon de 1060 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'interviewé et du chef de famille) après stratification par région et catégorie d'agglomération.


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    - Publié le <time datetime="2013-06-24T18:04" itemprop="datePublished" pubdate=""> 24/06/2013 à 18:04</time>

     
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    Jean-Marc Ayrault a défendu lundi la stratégie du front républicain, au lendemain du scrutin de la législative de Villeneuve-sur-Lot, appelant l'UMP à "clarifier sa position" pour les prochaines élections municipales.

    Ce scrutin, remporté au finish par l'UMP après un duel face au FN, "pour la majorité évidemment c'est une déception puisque c'est un député UMP qui a été élu", a déclaré devant la presse le Premier ministre, en déplacement à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône).

    "Mais ce qui a été permis, c'est la défaite d'un candidat du FN, qui a certes progressé entre les deux tours mais qui a été stoppé, parce que l'appel que le PS avait, à juste titre, lancé pour empêcher l'élection d'un député Front national a été entendu", a-t-il estimé.

    "Quand un député UMP est élu au second tour grâce à des voix de gauche et notamment socialistes qui ont compris le message pour faire barrage au FN et que le FN n'est pas élu, il y a bien quand même un phénomène politique qui s'est produit", a-t-il dit, alors qu'on lui demandait si le front républicain était "mort".

    "Il y a eu beaucoup d'abstentions, bien sûr, de blancs et de nuls, d'électeurs déçus de ne pas pouvoir voter pour un candidat de gauche au deuxième tour. Mais beaucoup d'entre eux ont compris qu'il fallait toujours continuer à dire stop au FN, à ses idées, à ce qu'il représente comme fausses solutions, comme tromperie pour les Français et en particulier ceux qui souffrent le plus", a poursuivi M. Ayrault.

    Selon lui, "il faut continuer à combattre le Front national". "Pour le gouvernement, les choses sont claires, nous continuerons à nous battre contre ce que représentent le FN et ses idées", a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre a ensuite demandé: "L'UMP se proclame aujourd'hui la droite décomplexée, est-ce qu'il n'y a pas besoin de faire une clarification politique pour savoir où sont les bornes qu'il ne faut pas franchir?"

    "Il y a quelques années, Jacques Chirac avait mis ces bornes. J'ai le sentiment qu'aujourd'hui, c'est loin d'être le cas", a dit M. Ayrault.

    "Nous n'hésitons pas, nous," à faire "barrage au Front national (...) Malheureusement, aujourd'hui la réciproque n'est plus vraie pour l'UMP. Donc, rendez-vous aux prochaines élections municipales. Je demande d'ores et déjà à l'UMP de clarifier sa position", a-t-il lancé.


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  • Dernière modification : 23/06/2013 

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    Hollande prône la "réciprocité" économique entre Doha et Paris

    © AFP

    En visite à Doha, François Hollande a indiqué que les investissements du Qatar dans l'Hexagone devaient respecter "certaines conditions". Il a également plaidé pour un renforcement de la présence des entreprises françaises dans l'émirat.

    Par FRANCE 24 (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Au deuxième jour de sa visite officielle à Doha, François Hollande a appelé, dimanche 23 juin, à "la réciprocité" et à "la transparence" dans les relations économiques entre la France et le Qatar.

    "Nous sommes attentifs aux investissements qataris en France"
     

    Le président français a, en outre, précisé que les investissements du riche émirat dans l'Hexagone devaient respecter "certaines conditions". "Nous ne refusons pas les investissements des Qataris en France mais nous disons qu'il y a des conditions à respecter, des domaines à faire prévaloir, des règles aussi à faire comprendre", a-t-il déclaré à la presse française en visitant un chantier de Bouygues à Doha.

    Renforcer la présence des entreprises françaises au Qatar

    Accompagné de cinq ministres et 46 chefs d'entreprises, le chef de l'État français a plaidé pour un renforcement de la présence des entreprises françaises au Qatar, dont la France est le quatrième partenaire économique européen du Qatar derrière le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie.

    François Hollande a expliqué que "les investissements qataris doivent couvrir tous les domaines de la croissance française, l'industrie, les services et aussi l'immobilier, en sachant que c'est sur l'industrie et sur les services que nous voulons donner la priorité".

    "Vos investissements doivent être engagés en coopération avec nous. Nous devons encore améliorer notre attractivité, notre compétitivité mais nous devons être suffisamment convaincants pour que vos investissements viennent là où nous avons choisi de les accueillir", a encore avancé le numéro un français.

    Ces investissements très importants notamment dans l'immobilier de prestige, l'hôtellerie de luxe et de grands clubs sportifs, sont régulièrement sujets à polémique, surtout lorsqu'ils concernent des joyaux ou des symboles nationaux français comme le club de football parisien PSG, devenu propriété du Qatar en 2011, des palaces parisiens ou de grands magasins comme le Printemps.

    Des contrats signés

    Un accord a été signé dimanche avec le groupe Vinci pour la construction d'une ligne du projet de métro de Doha, d'un montant de 1,8 milliard d'euros. Deux contrats relatifs à la réalisation de deux tronçons d'autoroute, d'un montant total de 178 millions d'euros, a également été signé.

    Sur le plan militaire, alors que la France est déjà fournisseur de 75 % du matériel militaire du Qatar et espère ardemment lui vendre les avions de combat Rafale du groupe Dassault, François Hollande a indiqué avoir "fait de nouvelles propositions en matière de défense aérienne, terrestre et navale".

    Au nom du principe de "réciprocité", François Hollande a proposé aux Qataris qui doivent accueillir la coupe du Monde de football en 2022, de bénéficier de l'expérience de la France qui doit accueillir la coupe d'Europe en 2016. Il a proposé que des personnalités qataries viennent en France pour observer son savoir-faire.

    Un fonds commun franco-qatari

    La France et le Qatar ont, également, finalisé dimanche un fonds commun franco-qatari entre la Caisse des dépôts et consignation et le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA).

    Doté de 300 millions d'euros et destiné à financer des PME françaises, il est créé en lieu et place d'un projet très contesté de 50 millions d'euros d'investissements qataris dans les banlieues françaises.

    Ce nouveau fonds sera opérationnel "en juillet", selon Jean-Pierre Jouyet, président de la Caisse des dépôts et consignation.

    L'émirat, un des pays les plus riches du monde par habitant, a investi depuis cinq ans en France quelque 12 milliards d'euros et prévoit d'y engager 10 milliards d'euros supplémentaires dans les années à venir, selon l'ambassadeur du Qatar en France, Mohamed Jaham al-Kuwari.

    Avec dépêches


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    François Hollande veut désamorcer les polémiques avec Doha

    LE MONDE | <time datetime="2013-06-22T09:14:08+02:00" itemprop="datePublished">22.06.2013 à 09h14</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-06-22T15:01:17+02:00" itemprop="dateModified">22.06.2013 à 15h01</time> |

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    <figure class="illustration_haut"> Le 22 août 2012, François Hollande accueillait l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani à Paris, au palais de l'Elysée. </figure>

    Personne ne l'admettra, tant du côté français que qatari. La ligne officielle veut que la visite du président de la République à Doha, samedi 22 et dimanche 23 juin, soit une étape de plus dans le "partenariat historique" entre les deux pays, noué dès l'indépendance du petit émirat en 1971.

    Dans les faits cependant, la venue de François Hollande au Qatar, envisagée puis repoussée à plusieurs reprises depuis le début de l'année, est censée clore le chapitre des controverses, comme celle sur le "fonds banlieue", qui ont distendu la relation bilatérale depuis un an. "Le Qatar a changé de dimension sur la scène internationale, et cela ne s'est pas fait sans quelques polémiques et interrogations, confie une source diplomatique française. Notre souhait est de se placer au-dessus de tout cela et de rappeler le caractère stratégique de la relation."

    Après avoir consacré ses deux premiers déplacements dans le golfe Arabo-Persique à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis – une façon de marquer sa différence avec le tropisme qatari très prononcé de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, le chef de l'Etat s'est rangé à la nécessité, en cette période de récession, de raffermir les liens avec l'un des plus gros argentiers de la planète. "Nous ne sommes pas dans une situation où l'on pourrait refuser des investissements étrangers", dit-on dans l'entourage du président, où l'on précise que la France n'est que le quatrième partenaire économique européen du Qatar, loin derrière le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. "La relation n'est pas à la hauteur de ce que l'on peut attendre, poursuit la source. On peut faire plus et on peut faire mieux."

    PASSER OUTRE LE "QATAR BASHING"

    A l'évidence, l'impasse en Syrie, un dossier sur lequel Paris et Doha se sont beaucoup investis, justifie aussi, pour l'Elysée, de passer outre le Qatar bashing ("dénigrement du Qatar"), très prisé ces derniers mois sur la scène politico-médiatique. Qu'il s'agisse de ranimer le projet de conférence de paix, dite "Genève 2", qui paraît déjà mort-né, ou bien de mettre en place des filières d'armement à destination des rebelles, François Hollande a tout intérêt à se coordonner avec l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani, l'un des chefs de file du monde arabe. "Ce qui nous semble important, c'est de présenter le front le plus uni possible", explique un conseiller du président, suggérant que le Qatar a pu par le passé prendre quelques initiatives intempestives.

    Lire (édition abonnés) : La succession de l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani à l'ordre du jour

    Outre cinq ministres, dont MM. Fabius (affaires étrangères), Valls (intérieur) et Le Drian (défense), la délégation française comprendra de nombreux patrons – une quarantaine, dit-on côté qatari, comme lors du déplacement de janvier aux Emirats. Les regards seront principalement tournés vers Eric Trappier, le PDG de Dassault aviation, qui ne désespère pas de vendre son Rafale à l'une des monarchies du Golfe, et vers Patrick Kron, son homologue d'Alstom, candidat à la construction du tramway de Lusail, l'une des villes nouvelles censées émerger d'ici à la Coupe du monde de football de 2022, dont le Qatar a décroché l'organisation.

    LOBBY DES GRANDS PATRONS

    Dimanche, après avoir visité le méga-chantier de Bouygues à Doha (neuf gratte-ciel en arc de cercle), le président français ouvrira le forum des hommes d'affaires franco-qataris, une rencontre destinée à devenir annuelle. "Malgré ses réserves à l'encontre du Qatar, Hollande a dû écouter le lobby des grands patrons, estime un bon connaisseur de l'axe Paris-Doha. Dans cette affaire, il s'agit moins de coeur que de raison."

    En amont, les services de l'Etat se sont évertués à aplanir le terrain. Objet d'une controverse houleuse, vu par une partie des responsables politiques français comme une ingérence de l'émirat dans un domaine régalien, le projet qui devait amener le Qatar à investir dans les quartiers sensibles de l'Hexagone a été remodelé en un fonds d'aide aux PME, qui sera cofinancé par le Qatar et la Caisse des dépôts et consignation. Son président, Jean-Pierre Jouyet, est du voyage à Doha, à l'occasion duquel ce dispositif sera étrenné.

    Lire (édition abonnés) : En France, le Qatar s'offre d'abord des trophées

    Autre affaire qui nuisait à la relation bilatérale : la gestion du lycée Voltaire. A la fin de l'année 2012, les autorités qataries avaient été accusées d'interférer dans le fonctionnement de cet établissement d'enseignement francophone privé, installé à Doha. La Mission laïque française, l'association qui le gérait depuis son ouverture en 2007, avait été débarquée sans ménagement par le président du conseil d'administration, le procureur général du Qatar, Ali Ben Fettais Al-Marri, à qui l'on prêtait diverses tentatives de censure des programmes.

    INAUGURATION DU NOUVEAU SITE DU LYCÉE VOLTAIRE

    Or, il y a trois semaines, une nouvelle convention a été signée entre celui-ci et le Quai d'Orsay. "Elle précise les points qui n'étaient pas clairs et évacue les risques de polémique", assure-t-on à l'Elysée. Samedi soir, à sa descente d'avion, le président devait inaugurer le nouveau site du lycée, en pleine expansion.

    Troisième sujet de friction qui a fait l'objet d'un traitement préventif : le Mali. Dans la foulée de l'intervention militaire française, des sources s'étaient émues d'un possible soutien du Qatar aux groupes islamistes présents dans le nord du pays, par l'entremise d'organisations de charité. Même si Paris a toujours démenti la thèse d'une collusion entre l'émirat et les djihadistes sahéliens, le sujet a cependant été évoqué avec son partenaire de la péninsule Arabique. "La question a été posée et les choses ont été clarifiées dans le sens de l'arrêt d'une relation qui pouvait être interprétée et exploitée de mauvaise manière", affirme un proche du président.

    Rien ne dit en revanche si le cas de Zahir Belounis sera évoqué. Défendu par Human Rights Watch, ce footballeur français est retenu de facto prisonnier à Doha, depuis plus d'un an, en raison du litige financier qui l'oppose au club qui l'avait recruté. Comme les dizaines de milliers d'ouvriers asiatiques qui triment sur les chantiers du Mondial, Zahir Belounis est à la merci de son employeur, qui lui demande de retirer sa plainte pour lui rendre son passeport.

    DOHA A PRÉVU DE CHOYER SES INVITÉS

    Tout à son désir de renouer avec Paris une relation aussi intense que du temps de Nicolas Sarkozy, qui avait fait du Qatar le pivot de sa politique arabe et le complice de "coups" retentissants, Doha a prévu de choyer ses invités. Ainsi, François Hollande et sa compagne, Valérie Trierweiler, devaient dîner samedi soir, en privé, avec le cheikh Hamed et son épouse, la très glamour cheikha Moza, ainsi que deux de leurs enfants, Tamim, le prince héritier, et Mayassa, la responsable des musées du Qatar.

    Le lendemain, avant de s'envoler vers la Jordanie, pour un rapide entretien avec le roi Abdallah, le chef de l'Etat devrait visiter le Musée d'art islamique, l'un des joyaux de Doha. Une double attention, destinée à forger un lien personnel entre la famille régnante et l'hôte de l'Elysée.

    </article> Nicolas Sarkozy, omniprésent ami de l'émirat

    C'est l'un des non-dits de la relation Paris-Doha, qui explique en partie la relative tiédeur de François Hollande à l'égard du Qatar. Son ancien rival, Nicolas Sarkozy, continue de s'y rendre, à un rythme encore plus soutenu que durant son mandat. Selon une source bien informée, l'ancien président a séjourné au moins quatre fois à Doha depuis sa défaite de mai 2012. Son dernier passage, au cours duquel il a rencontré l'émir, est intervenu pas plus tard que la semaine dernière. Preuve que M. Sarkozy a conservé ses réseaux, ces voyages entretiennent la crainte qu'il ne conduise une sorte de diplomatie parallèle.

    En mars, le Financial Times avait révélé que les autorités qataries étaient prêtes à lui confier un fonds d'investissement doté de 250 millions d'euros. Le projet aurait avorté en raison du désir de l'ex-président de relancer sa carrière politique.


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