• <article class="article-box top-line " data-url="/france/2015/11/06/a-moirans-valls-poursuit-son-duel-a-distance-avec-sarkozy_1411872" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
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    A Moirans, Valls poursuit son duel à distance avec Sarkozy

    Par François Carrel, correspondant à Grenoble <time datetime="2015-11-06T20:05:19" itemprop="datePublished">6 novembre 2015 à 20:05   lien </time>
     
    Manuel Valls à Moirans (Isère), le 6 novembre.
     
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> Manuel Valls à Moirans (Isère), le 6 novembre. Philippe Desmazes.AFP

    </figcaption> </figure>

    Au nom de «l'autorité de l'Etat», le Premier ministre a répondu aux accusations de laxisme de l'ex-président de la République, à la suite des actes de violence de la communauté des gens du voyage.

    Arrivé vendredi après midi à l’hôtel de ville de Moirans, Manuel Valls a rencontré longuement les élus et une quinzaine de citoyens victimes de la destruction de leur voiture ou de dégradations le 20 octobre dernier. Valls avait un message simple à leur transmettre : les violences survenues à Moirans sont «intolérables» et «ne resteront pas impunies […] La justice a fait et fait son travail, ceux qui se sont livré à ces actes seront interpellés et poursuivis». Il a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement les indemnisations pour les victimes.

    Sur la place de la mairie, au cœur du petit bourg de Moirans, une petite centaine de personne attendent au soleil la sortie du Premier ministre, smartphones en main, bien plus curieux et amusés que porteurs d’un message de révolte ou de colère… Si quelques jeunes sifflent à la sortie de Manuel Valls, suscitant un court moment de trouble, c’est plus par esprit de provocation que pour dénoncer une inefficacité de l’Etat lors des violences du 20 octobre… Le maire de Moirans l’a déclaré, les habitants présents le confirment, les Moirannais estiment que «les forces de l’ordre ont bien travaillé». Manuel Valls apprécie visiblement, serre quelques mains et quitte la place.

    Indépendance de la justice et démagogie

    Après un transfert en convoi vers la préfecture de Grenoble, le Premier ministre prononce devant un parterre de gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers un court discours entièrement consacré à «la restauration de l’autorité de l’Etat». Il a tout d’abord tenu a saluer la réaction «des forces de l’ordre qui ont réagi comme il fallait» face aux violences – «Le bilan aurait pu être bien plus lourd, l’Etat a affirmé son autorité» – avant de saluer la justice «qui fait son travail sans céder aux pressions».

    Il a fustigé ceux qui multiplient «les déclarations à l’emporte pièce, la critique de la justice et une remise en question de son indépendance» , dénonçant «une démagogie coupable qui affaiblit l’Etat» . Egrenant les émeutes et violences urbaines qui ont marqué le pays depuis une décennie, il a affirmé son credo : «Quand on défie l’Etat, on s’expose à des réponses de la plus grande fermeté», tout en insistant sur le temps nécéssaire à la poursuite des fauteurs de troubles, en prenant notamment pour exemple le double homicide de Kevin et Sofiane, à Echirolles. «Faire croire qu’on peut boucler en trois jours une enquête est irresponsable», a-t-il ajouté.

    Après avoir défendu le bilan de son action gouvernementale sur le plan de la sécurité, de la police et de la justice, il a conclu son discours en appelant à l’unité et au «rassemblement autour de l’autorité de l’Etat», terminant par une pique à «un autre discours prononcé à Grenoble », celui de Nicolas Sarkozy bien sûr : «Il ne s’agit pas de diviser, de stigmatiser. Le droit est le même pour tous, la République est généreuse avec tous les citoyens et sera intraitable face à ceux qui veulent la faire plier…»

    François Carrel correspondant à Grenoble

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  • Allocation aux adultes handicapés :

    le gouvernement fait marche arrière

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-11-03T21:28:51+01:00" itemprop="datePublished">03.11.2015 à 21h28</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-04T11:22:52+01:00" itemprop="dateModified">04.11.2015 à 11h22   lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le projet de budget 2016 prévoit la prise en compte des intérêts des comptes d’épargne dans le calcul de l’allocation adulte handicapé. </figure>

    Devant l’unanimité des critiques, le gouvernement a revu sa copie sur la réforme du calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Mardi 3 novembre au soir, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville, a annoncé le retrait de cette disposition du projet de budget 2016.

    Le nouveau calcul prévoyait de prendre en compte, pour établir l’AAH, les intérêts non imposables des comptes d’épargne, tels que le Livret A, dans le cadre d’un processus d’harmonisation entre minima sociaux. Un tel dispositif aurait entraîné une réduction du montant de l’AAH (actuellement de 807,65 euros par mois au maximum) pour les allocataires ayant de l’argent de côté, et aurait fait perdre à certains des droits ouverts uniquement aux personnes qui touchent l’AAH à taux plein.

    « Racket » et « recette de poche »

    L’Association des paralysés de France (APF), qui a lancé une pétition accusant le gouvernement de faire « main basse » sur les ressources des personnes handicapées, avait estimé que certaines d’entre elles pourraient perdre « 1 257 à 2 151 euros par an » de ressources.

    Le retrait de ce projet était réclamé tant par la gauche que par la droite à l’Assemblée, y compris par les députés socialistes qui jugeaient que le bénéfice qu’en tirerait l’Etat était « une recette de poche illusoire, vexatoire, blessante pour les familles ». Le président du groupe UDI, Philippe Vigier, avait lui écrit au premier ministre pour dénoncer un « racket ». Le recul du gouvernement sur le sujet a ainsi été salué par des élus de gauche comme de droite.

    Cette nouvelle polémique fiscale survient au lendemain d’un autre revirement du gouvernement au sujet des impôts locaux des retraités modestes. Le premier ministre avait dû intervenir pour prolonger jusqu’en 2016 l’exonération dont ils bénéficient.

    Lire aussi : Le couac du gouvernement sur les impôts locaux


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  • M. Valls en banlieue : des annonces au goût de déjà-vu

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-26T18:58:01+01:00" itemprop="datePublished">26.10.2015 à 18h58</time> | Par

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Manuel Valls, en visite à la Vigne blanche, quartiers des Mureaux, le 26 octobre 2015. </figure>

    Manuel Valls était lundi 26 octobre aux Mureaux (Yvelines), pour une série d’annonces symboliques, dix ans après les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. Le premier ministre a ainsi fait trois promesses majeures : la possibilité pour les préfets de se substituer aux maires qui refusent de construire des logements sociaux dans 36 communes « récalcitrantes » ; la « généralisation » des « caméras piétons » des policiers, qui filment leur action ; et une campagne de « testing » anonyme dans les entreprises publiques pour voir si elles pratiquent une discrimination à l’embauche.

    Mais ces annonces n’en sont en réalité pas vraiment : elles ont, pour l’essentiel, déjà été faites voilà plusieurs mois.

    1. Le préfet qui se « substitue au maire » ? Très proche des annonces de l’an dernier

    Le gouvernement a publié une liste de 36 communes « récalcitrantes » : non pas uniquement celles qui n’ont pas 20 % de logement social sur leur territoire, comme l’impose la loi « solidarité et renouvellement urbain » (SRU), mais celles qui ont fait preuve d’une réelle mauvaise volonté, en construisant beaucoup, mais jamais de logement social.

    Pour ces communes, les préfets pourront imposer la construction de logements, préempter des terrains et délivrer des permis de construire, mais aussi imposer l’installation de demandeurs de logement social dans le parc privé, la commune devant alors régler la différence de loyer. Stade supplémentaire, le préfet pourra priver ces mêmes communes du droit d’attribuer leurs logements sociaux elles-mêmes.

    L’annonce est forte. Elle n’est pourtant pas tout à fait nouvelle. Le 29 août 2014, le même Manuel Valls présentait le « plan de relance du logement ». Ce plan prévoyait déjà des pénalités renforcées pour les communes qui ne respectent pas leurs obligations de construction de logements sociaux. L’Etat prévoyait alors que :

    « Dans les communes carencées qui ne souhaitent pas s’engager dans des contrats de mixité sociale, les préfets pourront utiliser des moyens coercitifs, car “tout le monde doit faire des efforts” : droit de préemption, reprise de l’instruction du permis de construire par les préfets, etc. »

    L’idée était alors que les préfets puissent imposer la construction de logements sociaux, non pas seulement dans 36 communes mais dans toutes celles qui ne respectent pas la loi SRU. L’ajout de cette liste de « récalcitrants » sujets de mesures spécifiques est donc un levier de plus, mais au champ assez limité : les 36 communes retenues sont plutôt peu peuplées, à l’exception de Fréjus.

    2. Les « caméras piétons » des policiers ? Annoncé en mars

    Comme l’explique sur son blog Laurent Borredon, chargé des questions de police au Monde, l’autre annonce de M. Valls, sur les caméras « embarquées » sur les policiers en opération afin de les protéger mais aussi de lutter contre les « bavures », est également quelque peu ancienne.

    En réalité, elle date de mars et du dernier comité interministériel. La seule différence tient au délai de mise en application : une loi devait être votée en 2015, finalement ce sera 2016.

    3. Le testing ? Annoncé dès le printemps

    M. Valls a également annoncé la mise en place de « testing » : un échantillon d’entreprises sera testé pour vérifier la présence de possibles pratiques discriminatoires envers les habitants des « quartiers prioritaires », lors des recrutements.

    François Rebsamen, alors ministre du travail, avait annoncé dès mai, pour compenser l’abandon du CV anonyme, cette campagne, qui doit se terminer à la mi-2016. Et en 2014, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministres des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports, avait annoncé la création d’un « fonds de promotion du testing » à destination des communes.

    A quelques semaines des régionales, les annonces de M. Valls ressemblent donc surtout à une manière de communiquer sur l’action du gouvernement et à le montrer « sur le terrain ».


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  • EN DIRECT.

    Émeutes à Moirans: Bernard Cazeneuve se rend à Moirans

    LIVE Suivez tous les événements liés à l'affaire de Moirans....

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> Adele Vinterstein, la mère de l'un des détenus dont la libération a été rejetée pour se rendre à un enterrement. Une décision qui a provoqué une émeute à Moirans (Isère), le 20 octobre 2015. <figcaption> Adele Vinterstein, la mère de l'un des détenus dont la libération a été rejetée pour se rendre à un enterrement. Une décision qui a provoqué une émeute à Moirans (Isère), le 20 octobre 2015. - AFP </figcaption> </figure>

    M.P., A.B., C.B., C.C.M

    • Mardi soir, une centaine de personnes appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisés de Moirans (Isère) ont brûlé des voitures dans le centre-ville pour réclamer qu'un homme obtienne une permission de sortie extraordinaire pour assister aux obsèques de son frère
    • Parallèlement, mardi soir, une mutinerie s'est déroulée à la prison d'Aiton, où l'homme est détenu
    • La mère, après avoir promis du «grabuge» partout en France appelle désormais au calme
    • Les deux demandes de permissions ont été rejetées

    23h15 : Ce live est maintenant terminé. Merci de l'avoir suivi


    19h57: Bernard Cazeneuve se rend à Moirans

    Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se rend mercredi soir à Moirans pour rencontrer les élus locaux à la gare, qui a été saccagée à coups de barres de fer mardi soir. Il saluera ensuite les gendarmes, policiers et pompiers qui sont intervenus mardi.


    17h30 : L’enquête sera « difficile » selon le procureur de Grenoble

    Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a tenu en direct un point sur l’enquête suivant les émeutes. Pour lui, « un travail important » est à faire.

    La plupart des individus étaient selon lui cagoulés et gantés, ce qui rend l’enquête « difficile ». Le procureur a néanmoins rappelé que des images avaient été prises durant les émeutes et devraient permettre d’identifier des coupables. Des moyens en matière d'examens biologiques pour trouver de l'ADN seront engagées, mais l'identification des émeutiers pourrait prendre « plusieurs semaines ».

    Le procureur a insisté sur le fait que les interpellations seront faites dans le cadre de l’enquête et le calendrier de celle-ci décidé par le procureur de la République, sans « pression » ni « précipitation ». Les enquêteurs «ne rendront de compte qu'à moi», a-t-il affirmé.

    Les précisions du procureur : sur les 35 véhicules partis en flammes, 18 appartenaient à des particuliers. Il a également évoqué des « dommages collatéraux », les flammes ayant touché des bâtiments. 125 trains ont été arrêtés à cause des émeutes, ce qui aura « un coût considérable ». De plus, le gérant d’une casse où ont été volées les voitures a été agressé. Il y a aujourd’hui 18 plaignants suites aux émeutes.

     

     


    17h07 : François Hollande soutient les décisions de refus de sortie de prison

    Le Président de la République s’est exprimé sur l’affaire lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue malien, en visite officielle à Paris. Apportant son soutien aux décisions prises par le juge d’application des peines puis par la cour d’appel, il a déclaré que la justice avait agi de façon « particulièrement opportune » en refusant la permission de sortie d’un détenu. Il a rejoint le Premier ministre Manuel Valls en affirmant que « des sanctions seront prononcées par la justice à la hauteur des dommages causés ».


    16h33 : Les obsèques du jeune homme viennent de se terminer


    16h30 : les habitants de Moirans entre « compassion et incompréhension »

    L’envoyée spéciale de 20 Minutes est allée à la rencontre des habitants de Moirans au lendemain des émeutes.


    15h30 : Les obsèques ont débuté à Moirans


    15h20 : Un point sur l’enquête est prévu aujourd’hui à 17h30

    Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat fera « un point sur l’enquête en cours et les perspectives de celles-ci » en fin d’après-midi, a-t-il annoncé à l’AFP. Il annoncera également à quel service sera confiée cette enquête suite aux violences de mardi.


    15h17 : Le corbillard quitte le camp des gens du voyage

    Le corbillard, qui stationnait à l’intérieur du camp, prend la direction de l’église de Moirans, où aura lieu une cérémonie religieuse. Elle sera suivie de l’enterrement du jeune tué dans un accident de voiture.

    Un important dispositif de sécurité est toujours sur place. 


    15h05 : Manuel Valls devant l'Assemblé : les fauteurs de troubles «implacablement recherchés et traduits en justice» "

    Manuel Valls a répondu dans l’hémicycle à une question du député Jean-Pierre Barbier, rappelant que ce qui comptait à ses yeux était le «maintien et respect de l’ordre républicain». Pour le Premier ministre, les troubles ayant eu lieu à Moirans et au centre pénitentiaire sont «inexcusables». Il a également félicité les forces de l’ordre qui ont agi «avec sang-froid», mais aussi le maire de Moirans. Les fauteurs de trouble «seront implacablement recherchés et traduits en justice», a-t-il poursuivi. 


    15h02 : Les obsèques du jeune garçon auront bien lieu cet après midi

    Malgré le second refus d'autorisation de sortie déposé par son frère, les obsèques du jeune garçon auront bien lieu cet après-midi. De nombreuses personnes ont afflué vers le camp, la plupart vêtus de noir et des fleurs à la main, pour se recueillir, a constaté une journaliste de l'AFP.


    14h06 : Les gens du voyage prient les journalistes de quitter le campement

    Les habitants du campement ont demandé aux photographes et vidéastes de quitter les lieux et les forces de l'ordre ont demandé à la presse de se tenir à l'écart. Autour de l'église de cette petite ville de 8.000 habitants, les forces de l'ordre n'étaient pas visibles, a rapporté un photographe de l'AFP, même si on pouvait deviner la présence de policiers en civil.

     

     


    13h41 : « Pour nous, les obsèques, c’est sacré »

    Président de l’association France Liberté Voyage, Fernand Delage, dit « Milo », est « catastrophé » par les violences qui ont éclaté mardi à Moirans. « Tout le monde sait que ces événements ne doivent pas se reproduire. Ce genre de violences discrédite toute la communauté », explique-t-il. « Pour nous, les obsèques, c’est sacré. On a le respect du défunt, c’est notre culture, surtout en cette période de fête des morts. A Moirans, ce sont des gens issus de la communauté du voyage mais ils sont sédentaires depuis plus de vingt ans. Derrière les cagoules, je suis sûr qu’il y avait aussi des gens qui n’ont rien à voir avec les gens du voyage. »


    13h09 : La SNCF a porté plainte

    La compagnie a déposé plainte pour les dégâts causés dans la gare de Moirans hier, annonce BFMTV.


    12h45 : « 70 gendarmes ont été dépêchées sur place », indique Cazeneuve

    Deux unités de forces mobiles, soit 70 gendarmes, ont été dépêchées sur place, des moyens qui seront « maintenus » voire « confortés si c’est nécessaire », a précisé Bernard Cazeneuve.


    12h41: Tout a été fait pour que les auteurs de ces troubles puissent être identifiés, assure le préfet de l'Isère

    Jean-Paul Bonnetain a indiqué au micro de BFMTV avoir donné mardi soir aux forces de l'ordre des consignes pour rétablir la circulation sur la route, prendre le contrôle de la gare et permettre le retour de la circulation des trains. 

    Le préfet de l'Isère a aussi demandé que soient prises des photos et des vidéos afin de permettre des identifications et interpellations.


    12h25 : Pour François Fillon, « Le gouvernement a un problème avec l’autorité » et doit « faire preuve de fermeté »

    « Le gouvernement a un problème avec l’autorité. (…) Il n’a pas réagi la dernière fois (au blocage de l’A1 en août), ce qui a sans doute rendu possible les violences d’aujourd’hui », a estimé l’ancien Premier ministre (LR) sur Europe 1.

    « Qu’est-ce que c’est que ce pays où on céderait au chantage de gens qui voudraient obtenir une libération de prison et peser sur les juges ? Enfin, on est dans un Etat de droit. (…) Il faut faire preuve de fermeté, a-t-il préconisé. Ce sont des événements qui ne se sont pas produits dans le passé ».


    12h23: Les autorités se préparent « à tous les scénarios »

    Les autorités craignent une réplique, après les émeutes de mardi. Les autorités se préparent « à tous les scénarios », a d’ailleurs reconnu le préfet de l’Isère, Jean-Paul Bonnetain.

    >A lire: Une journée à haut risque pour les policiers


    12h15: Le procureur explique les raisons du premier refus opposé à la demande de sortie du frère du défunt
    Lors d'une conférence de presse, le procureur Jean-Pascal Violet a expliqué que le premier refus d'accorder une permission de sortie au détenu pour assister aux obsèques de son frère était dû qu fait qu'il avait commis des faits de violences sur son co-détenu.


    12h10 : Des « consignes de fermeté » ont été données, selon Cazeneuve

    En point presse, le ministre de l’Intérieur dit avoir donné des « consignes de fermeté » aux forces de l’ordre. « La plus extrême fermeté sera à l’œuvre dans les jours et les heures qui viennent à l’égard de quiconque s’engagerait à enfreindre le droit dans le département de l’Isère », a-t-il mis en garde à la sortie du Conseil des ministres.

    « Il n’y aura aucune complaisance à l’égard de ces comportements qui réclament la plus grande détermination », a-t-il ajouté.


    12h05 : La mère décide d'« annuler les obsèques » de son fils
    « J’annule les obsèques. Je vais faire venir le cercueil de mon fils ici. Et il ne bougera pas tant que mon autre fils ne pourra pas venir », a indiqué à l’AFP Adèle Vinterstein, au lendemain des violences provoquées par le premier refus opposé à la demande de sortie de son fils détenu pour pouvoir assister aux obsèques.  Après avoir dit dans un premier temps qu'elle annulait la cérémonie, Mme Vinterstein a refusé par la suite d'être aussi affirmative. Ses proches ont promis d'en dire plus en début d'après-midi.


    12h00: La deuxième demande de sortie sous escorte a été rejetée


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    Jungle de Calais : Cazeneuve droit dans ses bottes

    Par Sylvain Mouillard <time datetime="2015-10-20T19:51:10" itemprop="datePublished">20 octobre 2015 à 19:51  lien </time>
     
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> Bernard Cazeneuve, à l'Assemblée nationale ce mardi. Photo Jacques Demarthon. AFP

    </figcaption> </figure>

    Interpellé dans «l'appel des 800», le ministre de l'Intérieur maintient sa ligne faite d'«humanité» et de «fermeté» dans la gestion du dossier de Calais.

    Bernard Cazeneuve se rendra mercredi à Calais pour y évoquer la situation dans la «jungle», où vivent désormais plus de 6 000 migrants. Sa septième visite sur place depuis qu’il est arrivé au ministère de l’Intérieur. Le locataire de la place Beauvau redira à quel point ses services se mobilisent pour y «apporter des réponses dignes et humaines, sobrement, avec conscience» . Mais il ne devrait pas annoncer de mesures significatives et témoignant d’une réelle prise de conscience de la situation humanitaire catastrophique à laquelle sont confrontés les habitants de la «jungle».

    Le ministre avait pourtant décidé de convoquer une conférence de presse pour aborder ce dossier, quelques heures après la publication d’un appel sur Libération de 800 personnalités du monde de la culture. Le texte appelle le gouvernement à mettre en place un «plan d’urgence» à Calais. «La voix d’une France mobilisée, solidaire et généreuse, qui refuse le repli sur soi et le rejet de l’autre» , a salué le ministre de l’Intérieur. Qui s’est toutefois borné à souligner les efforts consentis par les pouvoirs publics à Calais depuis le début de l’année, qu’il chiffre à 44 millions d’euros.

    6000 personnes dehors

    Bernard Cazeneuve l’assure, cette question est «prise à bras-le-corps par le gouvernement». Tout d’abord pour «sécuriser la frontière» et «reconduire dans leur pays d’origine ceux qui doivent l’être», mais aussi pour «proposer des solutions d’accueil» en incitant les migrants à demander l’asile en France. Tel est l’axe de la politique du gouvernement : «humanisme» mais aussi «fermeté», sans laquelle «il n’y a pas de soutenabilité de l’asile». Cazeneuve a ainsi salué l’action «opiniâtre» de la police contre les réseaux de passeurs. «Un combat qui porte ses fruits», selon lui, mais qui n’a pas empêché la «jungle» de voir ses effectifs grandir sans cesse depuis plusieurs mois.

    Mesures supplémentaires

    Le ministre a ensuite salué le travail des 1300 policiers et gendarmes présents dans le Calaisis «en permanence», et dont le travail consiste à «garantir la sécurité des Calaisiens», mais aussi à «protéger les migrants contre les dangers d’une traversée» illégale de la Manche. Cela a coûté la vie à dix-neuf personnes depuis le début de l’année. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, n’avait pas été aussi laudateur dans un récent rapport, où il fustigeait la «persistance des faits de harcèlement» policier sur place ainsi que les effets contre-productifs d’une frontière barricadée avec le Royaume-Uni.

    La visite de Bernard Cazeneuve ce mercredi devrait être l’occasion de révéler quelques mesures humanitaires supplémentaires, notamment en matière d’accès aux soins et de mise à l’abri des personnes les plus vulnérables, femmes et enfants. En revanche, selon son cabinet, rien n’est prévu pour le cœur du problème : les 6 000 personnes qui vivent dehors, dans des cabanes de bric et de broc et des tentes de toile à l’approche de l’hiver. Pour l’heure, le gouvernement s’en tient aux 1 500 places dans des containers chauffés et isolés, annoncées par Manuel Valls en août. Celles-ci seront ouvertes d’ici fin décembre. Mais ce chiffre ne devrait pas être revu à la hausse.

    Sylvain Mouillard

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