• "Grace de Monaco" : le nanar princier de Cannes

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    "Grace de Monaco" : le nanar princier de Cannes

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-05-14T20:09" itemprop="datePublished" pubdate="">14/05/2014 à 20:09</time> - Modifié le <time datetime="2014-05-14T21:08" itemprop="dateModified">14/05/2014 à 21:08   </time>lien 

    Le biopic d'Olivier Dahan consacré à l'actrice devenue princesse fait l'ouverture du festival ce mercredi. Mais tombe à plat malgré ses atouts.

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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">"Grace de Monaco" fait l'ouverture du Festival de Cannes 2014<figcaption>"Grace de Monaco" fait l'ouverture du Festival de Cannes 2014 © TWC</figcaption></figure>
     
     
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    Il y a des films qu'on voudrait pouvoir aimer, parce qu'il semblerait injuste de ne pas le faire. Grace de Monaco a tout pour plaire : une star, Nicole Kidman, aussi réputée pour son glamour - comment oublier Moulin Rouge - que pour son talent, un réalisateur, Olivier Dahan, qui a conquis le monde avec sa Môme et un sujet en or hollywoodien. Ajoutez à ces ingrédients magiques le récit d'une production chaotique et une polémique chez les princes du Rocher et vous obtenez le film parfait pour l'ouverture du plus prestigieux des festivals. Sauf que non. On a beau vouloir le saluer avec les honneurs dus à son rang, ce biopic scintillant éblouit en fin de compte surtout par sa vacuité. 

    Est-ce parce qu'il s'agit d'une histoire de princesse que le cinéaste a réduit son scénario à un conte pour enfants ? Actrice en plein succès, Grace Kelly a renoncé par amour à sa carrière sur grand écran pour épouser le prince Rainier de Monaco. Mais le cinéma lui manque et le protocole pesant du palais l'étouffe. Américaine mal à l'aise dans cette vieille cour européenne, la jeune femme fait figure de petite écervelée dont les dérapages irresponsables (elle veut tourner dans un film de Hitchcock !) manquent de précipiter le pays dans une guerre avec la France. 

    Après une crise existentielle illustrée par quelques larmes filmées en gros plan (dont Dahan use et abuse), Grace se prend en main et, avec l'aide d'un guide bienveillant, apprend à se comporter en altesse. Cours de français, cours de maintien, cours d'expressions faciales, etc. Et soudain, le monde découvre une autre Grace. Qui va tout bonnement sauver Monaco. Bref, Princesse malgré elle de Disney, l'humour en moins. 

    Plaisanterie

    Ce n'est pas que ce soit foncièrement mauvais. Nicole Kidman joue impeccablement sa partition, avec une passion que l'on devine sincère, et le film se déroule sans réelle anicroche, sans scène épouvantable à proprement parler. On se laisse porter sans effort, presque sans bâillement. Et c'est bien le problème : dans Grace de Monaco, tout flotte. Aucun feu, aucune aspérité, rien, finalement, qui justifie toute cette "polémique". Oui, la réalité historique n'est pas respectée, mais cela, on pouvait le pardonner au septième art. La vraie faute de ce long-métrage n'est pas d'avoir fait venir Charles de Gaulle à un gala de charité monégasque (alors qu'il n'a en fait jamais mis les pieds dans la principauté), c'est de ne pas savoir justifier la nécessité de cette invention.

    Trop timide pour embrasser totalement son caractère romanesque, trop pompeux pour être pris au sérieux, Grace de Monaco finit, faute de trouver le ton juste, par ressembler à une vaste plaisanterie, à l'image de cette suggestion de Grace à son mari alors que la famille Grimaldi est au bord de la faillite : "On achètera une ferme à Montpellier." Bah, voyons ! 

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