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Grèce: Alexis Tsipras appelle à l'union nationale pour faire plier les créanciers
<header class="article_header">Grèce: Alexis Tsipras appelle
à l'union nationale
pour faire plier les créanciers
<nav class="breadcrumb" role="breadcrumb"> </nav> Par LEXPRESS.fr , publié le <time datetime="05/06/2015 21:53:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 05/06/2015 à 21:53 </time> , mis à jour à <time datetime="05/06/2015 21:55:53" itemprop="dateModified"> 21:55 </time>Alexis Tsipras: "Nous n'avons pas besoin seulement d'un accord avec les créanciers mais d'une solution définitive pour la Grèce et l'Europe".
REUTERS/Alkis Konstantinidis
</figcaption> </figure> </header>Alexis Tsipras estime qu'Athènes est "plus proche que jamais" d'un accord avec ses créanciers. Mais en appelle à un "effort national" pour leur imposer une renégociation de la dette grecque.
Ce vendredi soir face aux députés grecs, le Premier ministre Alexis Tsipras n'arrivait pas les mains vides. Il a obtenu hier jeudi du FMI le report des quatre échéances de la dette dues en juin, d'un montant total de 1,6 milliard d'euro, à la fin du mois. Mais de là à affirmer être " plus proches que jamais d'un accord"... Les négociations sur le déblocage de la dernière tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros sont toujours au point mort. Face à face, deux textes, qu'aucune des parties n'est prête à amender, alors que des dissensions entre le FMI et l'Union europénne sont apparues.
Convaincre à gauche et à droite
La proposition soumise mercredi par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker "était une surprise désagréable", a souligné Alexis Tsipras. Elle suggère au pays, après cinq ans d'austérité, des économies supplémentaires de 3 milliards d'euros et des excédents primaires budgétaires - hors service de la dette - plus élevés que ceux proposés par Athènes. D'autres points de blocage se concentrent sur le coût pour les Grecs des économies budgétaires et le régime des retraites, avec en arrière-fond la question, non résolue, de la viabilité de la dette, de 180% du PIB.
Au pouvoir depuis fin janvier, Alexis Tsipras a promis l'assouplissement de la politique d'austérité. Mais de nombreux ministres et députés de Syriza critiquent "les concessions" du gouvernement au cours des négociations, sur la reprise du programme de privatisations par exemple. "Alexis Tsipras aura besoin de plus de concessions de la part des créanciers sur des sujets importants pour parer aux critiques de son parti", estime l'économiste Diego Iscaro, de la société IHS Global Insight.
Ce vendredi, Alexis Tsipras a appelé les parlementaires de tous bords à soutenir "l'effort national" du pays pour conclure un accord et "clarifier s'ils acceptent ou rejettent" la proposition d'accord des créanciers. "Nous n'avons pas besoin seulement d'un accord avec les créanciers mais d'une solution définitive pour la Grèce et l'Europe", "une solution sur la viabilité de la dette" publique grecque, a-t-il soutenu. La majeure partie de la population grecque restant favorable à l'euro.
Nouvel entretien Tsipras-Poutine
Malgré les divergences, "nous sommes plus proches que jamais d'un accord", croit savoir Alexis Tsipras. Outre la crainte d'un défaut de paiement de la Grèce à la fin du mois, la préoccupation "géopolitique" est aussi présente du côté des créanciers, reconnaît une source européenne citée par l'AFP. Dernière illustration en date: un nouvel entretien vendredi, largement médiatisé par Athènes, entre Tsipras et Vladimir Poutine sur la "coopération énergétique" et économique.
>> Lire: La Grèce joue-t-elle Moscou contre Bruxelles?
Le cas grec sera un sujet de discussion durant la réunion du G7 dimanche et lundi en Allemagne à laquelle participent Angela Merkel, François Hollande, et la directrice du FMI Christine Lagarde.
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