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Grèce : veillée d?armes avant le sommet extraordinaire de lundi
<header id="titre_article">Grèce : veillée d’armes avant le
sommet extraordinaire de lundi
</header> <section class="left" id="gauche_article">Alors que la BCE maintient les banques grecques à flot, les retraits s’accélèrent et un scénario de défaut est envisagé. On attend désormais les réunions au sommet prévues lundi à Bruxelles.
Le nouvel échec de la réunion de l'Eurogoupe et de la délégation grecque, jeudi à Luxembourg, a laissé un goût très amer aux Européens. Et le week-end prenait, vendredi, des allures de veillée d'arme avant l'ultime (?) « Eurogroupe Grèce » suivi d’un sommet extraordinaire d’urgence de la zone euro convoqué au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement lundi à Bruxelles.
Pour l’heure, le mécanisme européen des liquidités d’urgence (ELA) maintient le système bancaire grec à flot. La BCE a ainsi à nouveau relevé vendredi de 1,8 milliards d’euros le plafond des fonds qu’elles peuvent emprunter à leur banque centrale. Alors que les retraits aux guichets des banques grecques auraient atteint trois milliards d’euros depuis le blocage des discussions le week-end dernier (soit environ 2,2% des dépôts bancaires des ménages et des entreprises), dont un milliard sur la seule journée de jeudi, il s’agit d’endiguer l’accélération d’un « bank run » qui a visiblement déjà commencé . Face au risque de défaut du pays suivi d’une sortie de la zone euro, les Grecs craignent l’instauration d’un contrôle des capitaux qui limiterait leurs retraits d’argent. Le système des liquidités d’urgence ne fonctionne de toute façon que tant que le pays bénéficie d’un programme d’aide financière, or ce programme prend fin officiellement le 30 juin. Mais le fait que la BCE ait décidé d’examiner à nouveau, lundi, le montant des liquidités d’urgence -outre le moyen de pression qu’il représente- semble indiquer que l’institut de Francfort n’est pas certain que les banques grecques pourront fonctionner au-delà.
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Sans nouvelles propositions, les ministres des Finances de la zone euro réfléchiront lundi aux conséquences d’un défaut de la Grèce, ont expliqué, vendredi, des responsables européens. Nombre d’entre eux y voient là la seule alternative désormais possible, alors que la Grèce doit rembourser quelque 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire international le 30 juin, et que les caisses de l’Etat grec sont vides. Seul le le versement des 7,2 milliards d’euros promis par ses créanciers -et en suspens depuis l’été dernier-, en échange des réformes tangibles attendues pourrait sauver la mise d’Athènes.
Le gouvernement grec d’Alexis Tsipras et ses créanciers continuent pourtant de camper sur leurs positions. Fidèle à sa manière, le Premier ministre grec a minimisé vendredi la gravité du blocage avec les créanciers en assurant que « tous ceux qui parient sur une crise et des scénarios catastrophe ont tort », après avoir la veille dénoncé leur « insistance aveugle » à vouloir de nouvelles mesures d’économies dans un pays confronté à une « situation sociale déjà dramatique ».
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