• Guérini : "Un plaisir de répondre à Monsieur le juge"

    Guérini : "Un plaisir de répondre à Monsieur le juge"

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    Publié le samedi 03 mars 2012 à 15H15

    Le président du conseil général était confronté à son directeur de cabinet

    Jean-Noël Guérini a été confronté, hier matin à Rémy Barges, son directeur de cabinet.

    Photo Guillaume Ruoppolo

    Les auditions de Jean-Noël Guérini par le juge Charles Duchaine se suivent mais ne se ressemblent pas. Le 15 février, la confrontation programmée du président (PS) du conseil général avec son directeur de cabinet s'achevait en clash avec le magistrat. Au prétexte de la parution d'un article dans La Provence annonçant cette confrontation - qui n'a donné lieu à aucune convocation écrite -, le sénateur refusait de rester dans le cabinet du juge. Charles Duchaine venait de lui indiquer qu'il était libre de ne pas répondre à ses questions mais lui avait précisé qu'il entendait bien les lui poser ainsi qu'à Rémy Barges.

    Jean-Noël Guérini et son directeur de cabinet à l'unisson  

    Hier, changement total de pied à l'issue d'une confrontation pour laquelle le juge avait initialement convoqué les protagonistes pour le 5 mars mais avancée de trois jours. Entre la confrontation, le matin, et son audition en solo, l'après-midi, Jean-Noël Guérini s'est plié de bonne grâce aux questions des journalistes. "Vous voyez, quand la justice est sereine, c'est un vrai plaisir de répondre aux questions de M. le juge. Ça s'est très très bien passé".

    L'élu et son directeur de cabinet étaient interrogés sur le remplacement, en novembre 2009, de cinq ordinateurs du cabinet. L'enquête visant Alexandre Guérini venait d'être révélée. Jean-Noël Guérini et Rémy Barges sont mis en examen pour obstacle à la manifestation de la vérité par destruction de preuves. "Mon président ne m'a rien demandé ni rien suggéré, il n'a été au courant qu'après coup du remplacement de ce matériel", avait déclaré Rémy Barges, parlant d'une décision purement technique. Sur le perron du palais de justice, le sénateur a affirmé qu'il était "totalement sur la même ligne" que son directeur de cabinet. Selon son avocat Me Olivier Lantelme, "Rémy Barges a fait des déclarations qui s'inscrivent sur le chemin de la vérité qui, je l'espère, permettra de comprendre qu'il est innocent."

    "Peur de quoi ?  Je suis très heureux de m'expliquer"

    Très disert, Jean-Noël Guérini assure "ne pas craindre" l'examen de la levée de son immunité parlementaire. "Peur de quoi, j'ai répondu à M. le juge. Je suis très heureux de m'expliquer. Je ne suis pas au-dessus des lois, je suis un citoyen comme les autres, pas plus, pas moins". À l'issue de son audition, l'après-midi, sur les faits de trafic d'influence et d'association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence, Jean-Noël Guérini a sonné la fin de sa retraite médiatique, donnant rendez-vous à la presse lundi. Pour évoquer le dossier judiciaire en gestation visant l'office HLM de la ville de Marseille ?

    Interrogé sur la mise en cause de l'épouse du député UMP Renaud Muselier, le sénateur socialiste a dit penser à celle-ci : "Ça ne doit pas être facile ce qu'elle vit. Et je n'ai pas à écrire de livre pour commenter cela". Quand les parvis des tribunaux font office de rings politiques...

    Luc LEROUX


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