• Hollande reçoit Aung San Suu Kyi et défend la transition en Birmanie

     

     

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    Hollande reçoit Aung San Suu Kyi et défend la transition en Birmanie

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-06-27T10:51:49+02:00" itemprop="datePublished">27.06.2012 à 10h51</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-06-27T10:51:49+02:00" itemprop="dateModified">27.06.2012 à 10h51</time>

    <figure class="illustration_haut"> François Hollande a reçu Aung San Suu Kyi à Paris, mardi 26 juin. </figure>

    L'icône de la démocratie birmane, Aung San Suu Kyi, a entamé, mardi 26 juin, une visite de trois jours à Paris, marquée par un entretien avec le président François Hollande et des rencontres avec des ONG et des étudiants.

    La chef de file de l'opposition birmane est arrivée en début d'après-midi en train dans la capitale, dernière étape d'une tournée européenne triomphale, en provenance de Londres. Accueillie par le ministre délégué au développement, Pascal Canfin, la "Dame de Rangoun" a été reçue par François Hollande à 18 heures, avant de dîner dans la soirée avec lui.

    "Je réaffirme ici que la France soutiendra l'ensemble des acteurs de la transition démocratique en Birmanie et fera tout ce qui est possible avec (...) l'Union européenne pour que ce processus aille jusqu'à son terme, c'est-à-dire la démocratie pleine et entière", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse commune avec Mme Suu Kyi.

    "Ce processus, ce sont des élections libres (...) des libertés politiques, des libertés syndicales (...) la possibilité pour les minorités d'être respectées (...) la fin des régimes d'exception", a détaillé le chef de l'Etat.

    HOLLANDE ASSURE QUE TOTAL RESPECTE LES LOIS EN BIRMANIE

    "La France, avec l'Europe, fera toutes les pressions nécessaires, mais aussi les accompagnements en termes de coopération", a-t-il poursuivi, citant notamment les domaines du développement, de l'éducation, de la santé. La France sera "vigilante" en matière de "transparence" et de "bonnes pratiques" des entreprises qui investissent en Birmanie, a promis le président français.

    A ce sujet, François Hollande a assuré que Total respectait les normes en matière d'environnement et de travail en Birmanie et a promis à Aung San Suu Kyi d'intervenir directement auprès de la compagnie pétrolière en cas de manquement. "Mme Aung San Suu Kyi a eu des rencontres avec les dirigeants de Total et nous-mêmes, à chaque fois que nous avons à poser des principes, nous veillons à ce qu'ils soient respectés, ça vaut pour toutes les entreprises et notamment Total et c'est le cas aujourd'hui en Birmanie", a-t-il ajouté.

    Total est présent en Birmanie depuis 1992, sur le champ gazier de Yadana qui alimente notamment des centrales électriques en Thaïlande. La présence du groupe dans le pays a été vivement critiquée par le passé, certaines ONG de défense des droits de l'homme lui reprochant d'enrichir la junte au pouvoir jusqu'en 2011. Total a cependant toujours défendu sa présence en Birmanie, affirmant qu'elle contribuait au développement économique et social du pays et que s'en retirer ne ferait pas avancer la cause des droits de l'homme et de la démocratie.

    LA FRANCE PRÊTE À ACCUEILLIR LE PRÉSIDENT BIRMAN

    Dans ce désir d'accompagner la transition en Birmanie, le chef de l'Etat a aussi indiqué qu'il était prêt à accueillir en France, "s'il veut venir", le président birman et ancien général Thein Sein. "Le président birman, qui a été présenté par Aung San Suu Kyi comme un homme qui est sincère dans le mouvement qu'il a engagé, s'il veut venir, il viendra", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse. Londres l'a, de son côté, formellement invité en Grande-Bretagne il y a quelques jours.

    Aung San Suu Kyi avait entamé le 13 juin en Suisse une tournée en Europe, où elle n'avait pas mis les pieds depuis 1988. Cette année-là, elle était rentrée dans son pays pour se rendre au chevet de sa mère malade et ne l'avait plus quitté, rapidement placée en résidence surveillée par la junte.

    Le 16 juin à Oslo, elle a prononcé son discours d'acceptation du prix Nobel de la paix, vingt et un ans après avoir reçu la distinction. La lauréate a appelé à la réconciliation nationale, à la libération de tous les prisonniers politiques et réitéré son "optimisme prudent" dans la transition politique en Birmanie. Aung San Suu Kyi quittera Paris vendredi.

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