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Hollande sur la Syrie : "La France est prête"
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Hollande sur la Syrie : "La France est prête"
</header><time datetime="2013-08-27T19:08:07" itemprop="dateCreated">Créé le 27-08-2013 à 19h08</time> - <time datetime="2013-08-27T20:04:56" itemprop="dateModified">Mis à jour à 20h04 </time>Par Céline LussatoLe chef de l'Etat a laissé filtrer lors de son discours de politique étrangère trois précisions sur la "riposte" occidentale à l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas.
François Hollande à la conférence des ambassadeurs, le 27 août 2013. (KENZO TRIBOUILLARD/AFP POOL/AFP)<aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>
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Alors que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne épaulés de leurs alliés arabes préparent une opération militaire en Syrie après avoir accusé le régime de Bachar al-Assad d'utiliser des armes chimiques contre sa population, le président François Hollande prononçait un discours de politique étrangère, mardi 27 août, devant les ambassadeurs réunis à Paris.
Il a livré trois informations sur l'intervention en préparation.
1. La confirmation d'utilisation d'armes chimiques par le régime
"Le monde est saisi d'effroi après la confirmation de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie". Alors qu'une mission d'experts de l'Onu est à Damas ces jours-ci pour enquêter sur l'attaque perpétrée le 21 août dans le quartier de la Ghouta près de la capitale syrienne après les accusations d'emploi d'armes chimiques, le président Hollande a donc assuré ce mardi devant la Conférence des ambassadeurs qu'une "confirmation" avait été donnée.
Information ou communication visant à convaincre de la nécessité d'une riposte ? Le président n'a pas cité ses sources, ajoutant : "Tout porte à croire que c'est le régime qui a commis cet acte abject qui le condamne définitivement aux yeux du monde".
Il faut lire le "Canard enchaîné" du mercredi 28 pour comprendre la détermination du président français. L'hebdomadaire affirme que le président fonde sa certitude sur "un rapport des services français lesquels affirment que quatre roquettes Grad BM-21 de fabrication russe ont été utilisées à cette occasion, une fois "remplie" la tête du missile avant le tir".
2. La lecture hollandaise de la législation internationale
Alors que se dessine une riposte sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies – les Russes et les Chinois menaçant d'un veto – le président français a livré sa vision d'une intervention légale en Syrie. "La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents", a affirmé le président français avant d'invoquer un peu plus tard, parmi les trois principes de la politique étrangère de la France "la responsabilité de protéger les civils" telle que votée en 2005 par l'Assemblée générale des Nations unies.
Dans cette déclaration, les Etats membres de l'Onu s'engagent à protéger les civils lorsqu'un Etat se montre incapable ou non désireux de protéger sa population face aux crimes les plus graves (paragraphe 138 et 139 du document final). Le texte cite quatre crimes : génocide, crime de guerre, nettoyage ethnique et crime contre l'humanité.
Le cadre légitime - à défaut de légal - dans lequel les Occidentaux veulent s'inscrire est donc d'ores et déjà énoncé.
3. Le moment de l'intervention précisé
Sans donner de date aucune, le chef de l'Etat a néanmoins fournie une précision de poids en situant la "riposte" "après la mission d'enquête de l'Onu". Il semblerait, qu'en toute logique, les Occidentaux attendent le départ de la dizaine d'experts emmenés par le Dr Aake Sellström. Les enquêteurs, qui ont commencé leur travail lundi devaient le poursuivre mardi mais leur déplacement dans la banlieue de Damas a été reporté à mercredi.
Aucune frappe ne devrait donc avoir lieu avant, au plus tôt, jeudi.
Céline Lussato – Le Nouvel Observateur
Tags : Syrie, ONU, François Hollande, Damas, intervention militaire, Ambassadeur, Conseil de sécurité, ONU
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