• Mort du Français Libre Charles Eboué, grande figure des pilotes d'UTA

    Charles Eboué, l'un des fils du Compagnon de la Libération Félix Eboué et lui-même Français Libre, grande figure des pilotes de l'ancienne compagnie d'aviation UTA, est mort il y a une semaine à l'hôpital de Reims à l'âge de 89 ans, a annoncé samedi sa famille dans le carnet du Figaro.
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    Charles Eboué, l'un des fils du Compagnon de la Libération Félix Eboué et lui-même Français Libre, grande figure des pilotes de l'ancienne compagnie d'aviation UTA, est mort il y a une semaine à l'hôpital de Reims à l'âge de 89 ans, a annoncé samedi sa famille dans le carnet du Figaro. - Intercontinentale

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    Mis à jour le 04.01.14 à 20h30    lien

    Charles Eboué, l'un des fils du Compagnon de la Libération Félix Eboué et lui-même Français Libre, grande figure des pilotes de l'ancienne compagnie d'aviation UTA, est mort il y a une semaine à l'hôpital de Reims à l'âge de 89 ans, a annoncé samedi sa famille dans le carnet du Figaro.

    Dans un communiqué, le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a salué en lui celui qui «a choisi de suivre l'exemple courageux de son père en s'engageant dès l'âge de 18 ans dans les Forces aériennes de la France libre (FAFL) en Egypte».

    Né le 14 mai 1924 à Bangassou (Centrafrique), alors Oubangui-Chari où son père était administrateur des colonies, Charles Eboué avait rejoint les Forces aériennes de la France Libre (FAFL) en Egypte, à l'âge de 18 ans, en septembre 1942, et avait été formé comme pilote de chasse.

    Après la guerre, il avait entrepris une longue carrière de pilote civil, d'abord à la compagnie Aigle Azur Indochine, puis chez UTA. Surnommé «Charly» il était l'une des grandes figures de la ligne d'UTA vers Nouméa et avait piloté tous les types d'appareils, du DC4 au Boeing 747.

    Un jour au début des années 80, «Charly», en tenue galonnée de commandant de bord dans le hall d'embarquement de Roissy, avait été abordé par une dame qui l'avait pris pour un porteur de bagages, lui demandant de déposer sa valise à l'enregistrement. Il avait donc déposé le bagage sur le tapis roulant tout en demandant discrètement le numéro du siège de la passagère.

    Une fois en vol, il avait demandé à une hôtesse de servir le champagne à la dame et à l'inviter dans le cockpit à la demande du commandant. Et là, la dame, surprise, avait vu Charles Eboué, tenant le manche, et s'était entendu dire «Oui, moi y en a savoir aussi piloter» avec l'accent africain.

    Félix Eboué, le père de Charles, fut l'un des tout premiers à se rallier depuis Fort-Lamy (N'Djaména) au général de Gaulle dès son appel du 18 juin 1940. Ralliant le Tchad à la France Libre, il avait été nommé gouverneur général de l'Afrique équatoriale française (AEF), premier noir à occuper ce poste.

    Les quatre enfants de Félix Eboué, trois garçons et une fille, rejoignirent la France Libre. Félix Eboué, l'un des cinq premiers Compagnons de la Libération, est inhumé au Panthéon.

    © 2014 AFP

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  • France Info Accueil

    La photographe Kate Barry, fille de Jane Birkin,

    est décédée

    le Jeudi 12 Décembre 2013 à 08:03 mis à jour à 18:25
    Par Cécile Mimaut

    Jane Birkin (G) et sa fille Kate Barry (D) au Festival du film britannique de Dinard le 05 octobre 2012. © Maxppp - Marc Ollivier

     

    Kate Barry, la fille aînée de Jane Birkin, est morte mercredi à Paris après avoir fait une chute du 4e étage de son appartement. La photographe avait 46 ans. 

    Kate Barry a fait une chute mortelle mercredi du 4e étage de son domicile parisien, situé rue Claude Chahu dans le 16e arrondissement. Selon les premiers éléments de l'enquête, la photographe de 46 ans était seule au moment des faits. Une source proche du dossier rapporte que des antidépresseurs ont été retrouvés dans son appartement.

    Née à Londres le 8 avril 1967, Kate Barry est la fille de la chanteuse et actrice Jane Birkin et de son premier mari, le compositeur britannique de musiques de films, John Barry,  lui-même décédé en 2011. Sa mère et son père se sont séparés à sa naissance. Elle est alors d'abord élevée par Serge Gainsbourg, puis par Jacques Doillon, les compagnons de Jane Birkin, et aura deux demi-soeurs, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon. Kate Barry avait aussi un fils, Roman, âgé aujourd'hui de 26 ans.

    Femme discrète et photographe engagée 

    D'abord intéressée par la mode, Kate Barry devient  photographe professionnelle en 1996. Mais déjà petite, l'image la fascinait. "J'ai commencé enfant avec le Polaroid de Serge (Gainsbourg). Il était très maniaque, mais on avait le droit d'y toucher. Pour moi, il y avait quelque chose de miraculeux, l'image apparaissait presque tout de suite. Longtemps, je n'ai pas compris que la photographie était un métier, cela restait de l'ordre du jeu", avait-elle expliqué dans un entretien à Paris-Match en 2005.

    La photographe britannique avait travaillé pour divers magazine, dont Elle et Paris-Match. Elle avait également réalisé gracieusement la photographie emblème de l'association Ni Putes Ni Soumises créée en 2003. Kate Barry venait de présenter pendant un mois à la Galerie Cinéma (3e arrondissement) les œuvres de son exposition intitulée "Point of View – portrait/natures mortes".

    PORTRAIT | Kate Barry, une femme discrète, fragile, photographe de talent. Portrait signé Thierry Fiorile  
    avec Raphaëlle Duchemin

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    Femme engagée, elle s'était également investie dans la lutte contre l'alcoolisme et la toxicomanie, après avoir été elle-même confrontée à ces fléaux modernes. Elle a notamment été à l'initiative de la création, en 1993, de l'APTE, une association d'aide et de prévention des toxico-dépendances par l'entraide.

    "Une belle personne, attentive aux autres" (@EricPliez)

    Dans un communiqué, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a rendu hommage à l'artiste et à "son sens très pictural des matières textiles, de la mise en scène, de la lumière et de la composition". La ministre qui a adressé ses "pensées affectueuses et émues" à Jane Birkin ainsi qu'au fils et aux soeurs de Kate Barry, "une famille que nous aimons tous, que les Français aiment".

    Sur les réseaux sociaux aussi, les hommages à l'artiste sont nombreux. Une photographe à la "sensibilité manifeste", souligne la directrice des rédactions de Elle en Belgique quand Paris-Match propose une rétrospective en images de "Kate Barry, la discrète du clan Birkin". "Une belle personne, attentive aux autres", retiendra le directeur du Samu social à Paris, Eric Pliez.

     

    Par Cécile Mimaut


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  • Peter O'Toole, l’interprète de Lawrence d'Arabie,

    est mort

    Créé le 15/12/2013 à 19h32 -- Mis à jour le 15/12/2013 à 21h58
    Peter O'Toole, dans «Lawrence d'Arabie», en 1962.
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    Peter O'Toole, dans «Lawrence d'Arabie», en 1962. NANA PRODUCTIONS/SIPA

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    DISPARITION – Agé de 81 ans, il avait joué dans plus de 80 films...

    L’acteur britannique Peter O’Toole, célèbre pour avoir interprété Lawrence d’Arabie au cinéma en 1962, est décédé à l’âge de 81 ans, a indiqué son agent. D’après le Guardian, Peter O’Toole est mort samedi dans un hôpital londonien. Il avait annoncé l’année dernière qu’il mettait un terme à sa carrière.

    La bande-annonce de Lawrence d'Arabie 

    lien

    Fils d'un bookmaker irlandais, Peter O'Toole est né 1932 et a été élevé dans le nord de l'Angleterre. Après avoir brièvement été journaliste et radio dans la Royal Navy, il a étudié à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art, aux côtés d'Albert Finney, d'Alan Bates et de Richard Harris, eux aussi de futures stars.

    Oscar d'honneur

    Après s'être fait un nom au théâtre, son immense renommée internationale est née avec l'épopée cinématographique Lawrence d'Arabie de David Lean.

    Nommé huit fois aux Oscars, Peter O'Toole a finalement obtenu en 2003 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

     

    Le président irlandais Michael D. Higgins, qui a indiqué avoir entretenu une relation d'amitié avec l'acteur depuis 1969, a fait part de sa «grande tristesse». «L'Irlande et le monde ont perdu l'un des géants du cinéma et du théâtre», a-t-il écrit dans un communiqué.

    Le Premier ministre britannique David Cameron a présenté ses condoléances à la famille et aux amis de Peter O'Toole. «Sa performance dans mon film préféré, Lawrence d'Arabie, était stupéfiante», a-t-il dit.

    E.O. avec AFP

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  • Mandela est arrivé dans le village

    de son enfance

    Par Charles Carrasco avec AFP

    Publié le 14 décembre 2013 à 11h37 Mis à jour le 14 décembre 2013 à 15h30

     
     

    Célébré depuis une semaine par le monde entier, Nelson Mandela a quitté samedi Pretoria pour son dernier voyage vers la terre de ses ancêtres, dans le sud rural du pays, où l'ancien président sud-africain sera inhumé dimanche.

    • Le dernier voyage de Mandela vers son village natal

    • Publication de la liste des nominés aux Golden Globes

    • Nicolas Tiangaye, Premier ministre centrafricain

    • Intervention en Centrafique : une certaine idée de la France ?

    Célébré depuis une semaine par le monde entier, Nelson Mandela a quitté samedi Pretoria pour son dernier voyage vers la terre de ses ancêtres, dans le sud rural du pays, où l'ancien président sud-africain sera inhumé dimanche. © Reuters

    EN IMAGES - La dépouille de Nelson Mandela est arrivée à Qunu, où il sera porté en terre dimanche.

    >>> IL QUITTE PRETORIA. La "longue marche" de Nelson Mandela touche à sa fin. Le héros de la nation

    arc-en-ciel-, mort la semaine dernière à l'âge de 95 ans, a entamé ce samedi matin son dernier voyage vers

    Qunu, le village de son enfance dans la province du Cap-Oriental, où il sera porté en terre dimanche. Ces trois derniers jours, quelque 100.000 personnes sont venues s'incliner et se recueillir sur sa dépouille, qui était

    exposée à l'Union Buildings, le siège du gouvernement, à Pretoria. Retour sur cette journée en images.

    EN DIRECT - Mandela est arrivé dans le village de son enfance

    © Reuters

    >>> L'HOMMAGE DE L'ANC. Des chants révolutionnaires de l'ANC, le Congrès national africain, ont retenti

    sur le tarmac où un nouvel hommage était rendu au "camarade Mandela". "Pars en paix, 'Tata', tu as rempli

    ta mission", a affirmé le président sud-africain Jacob Zuma, employant le terme de la langue xhosa qui désigne

    le père. "La question, a dit Zuma, est : pouvons-nous produire à l'ANC d'autres Madiba ? (...) Nous avons besoin d'autres Madiba pour que notre pays puisse prospérer".

    EN DIRECT - Mandela est arrivé dans le village de son enfance

    © Reuters

    La veuve de Nelson Mandela, Graca Machel, ainsi que son ancienne épouse Winnie Madikizela-Mandela

    étaient présentes, tout comme des représentants d'anciens mouvements de lutte, comme le MPLA angolais

    ou le Sinn Féin nord-irlandais. Mandla, l'aîné masculin des petits-enfants de Mandela, en complet sombre, a longuement retracé la vie de son grand-père. "Ces derniers jours, je suis resté auprès de mon grand-père tandis

    que son corps était exposé", a-t-il affirmé, "j'ai vu son armée, j'ai vu son peuple, j'ai vu les Sud-Africains

    ordinaires, qui ont parcouru avec lui ce long chemin vers la liberté".

    >>> SA DÉPOUILLE DANS L'AVION. L'avion transportant son cercueil a décollé samedi à midi de l'aéroport militaire de Waterkloof. Il doit se poser à l'aéroport de Mthatha, la ville la plus proche de Qunu, et est escorté

    par deux avions de chasse de l'armée sud-africaine qui ont décollé dans son sillage. A Mthatha, le convoi

    funéraire doit faire deux haltes dans la ville, afin de permettre à la foule de saluer son héros de retour sur

    la terre de ses ancêtres.

    EN DIRECT - Mandela est arrivé dans le village de son enfance

    © Reuters

    >>> LA ROUTE DE QUNU. Vers 15 heures, la dépouille de Nelson Mandela est arrivée samedi après-midi

    dans sa résidence de Qunu (sud), le village de son enfance. Dimanche matin, une cérémonie regroupant

    à Qunu environ 5.000 invités sera retransmise à la télévision. C'est après seulement que le corps prendra

    le chemin du petit cimetière familial, à quelques centaines de mètres. Mandela y sera inhumé auprès

    de ses parents et de ses trois enfants décédés. La famille a fait savoir que la mise en terre se ferait dans

    l'intimité la plus stricte. Aucune image télévisée ou photo ne sera autorisée.

     EN DIRECT - Mandela est arrivé dans le village de son enfance 

    © Reuters

    Selon la coutume, des rites xhosas, dont l'égorgement d'un boeuf, seront pratiqués et des aînés du clan

    Thembu, dont était issu Mandela, s'exprimeront autour de la tombe. "Des funérailles sont une cérémonie

    complexe qui demande notamment de communiquer avec les ancêtres et de permettre à l'esprit du défunt

    de reposer", a expliqué le chef Jonginyaniso Mtirara, du clan Thembu.


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  • L'hommage frondeur du peuple sud-africain

    à Nelson Mandela

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-12-10T21:07:27+01:00" itemprop="datePublished">10.12.2013 à 21h07</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-12-10T21:22:26+01:00" itemprop="dateModified">10.12.2013 à 21h22</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Devant le FNB Stadium, le 10 décembre </figure>

     

     

     

     

    A cinq heures du matin, ce mardi 10 décembre, devant les grilles encore fermées du grand stade de Soweto, ils chantent et dansent déjà. Des petits groupes circulent en cadence, scandent les mêmes mots, simples et entêtants comme un rythme de tambour, les répètent à l'infini jusqu'à ce qu'opère la transe.

    Certains attendent depuis la veille au soir, sont restés toute la nuit sous la pluie, drapés dans le drapeau national ou un t-shirt à l'effigie de Mandela. « Il a passé vingt-sept ans en prison pour nous, nous pouvions bien lui sacrifier une nuit, cet homme a tant fait pour nous », explique Andy Mokgabi, 45 ans. « C'est le symbole de l'unité, de la réconciliation et de la tolérance politique », estime Ndomba Tshiendela, 38 ans. Plus loin quatre jeunes, deux Blancs et deux Noirs, attendent également.

    « Je voulais en être, célébrer notre héros », dit Marnus Broodryk. « Nous les jeunes, nous nous appelons les 'nés-libres'. Nous avons grandi dans une démocratie, c'est à lui que nous le devons. », poursuit Grant Nash. « J'ai la chance d'être ce que je veux être, rien ne m'est a priori interdit. Mes parents n'ont pas eu cette chance », ajoute Lyburn Geldenhuis.

    Mais, en ce jour d'hommage au père de la Nation, les paroles sonnent creux, font un peu catalogue de bonnes intentions, vente à la sauvette de poncifs. Elles ne parviennent pas – ce qui les disent le sentent bien – à capturer la force de leurs émotions et la grandeur du personnage qu'ils sont venus honorer. Alors ils chantent et dansent, pour atteindre à plus de profondeur, plus de magnitude. Ils chantent, Noirs et Blancs à l'unisson, « Mandela Yoh, my president » ou des litanies issues de l'apartheid, racontant les combats de l'ANC ou la vie quotidienne des opprimés.

    Le stade se remplit peu à peu au fil de la matinée. Malgré la pluie tenace et des mesures de sécurité dissuasives, ils sont 50 000 dans le gigantesque stade. La foule s'époumone et suit la même chorégraphie. Des groupes circulent dans le gigantesque stade, d'un même pas, en brandissant des portraits de Madiba, le nom tribal de Nelson Mandela, l'embrassent, l'étreignent. Dans cette transe commune, on touche à un moment rare de communion populaire, de catharsis.

     

     

     

     

    <figure class="illustration_haut"> Une affiche à l'effigie de Nelson Mandela, près du stade FNB à Johannesburg. </figure>

     

     

     

     

    « UN GÉANT DE L'HISTOIRE QUI A MENÉ UNE NATION VERS LA JUSTICE »

    Au milieu de cette ferveur, la famille et les officiels s'installent peu à peu dans les tribunes. La veuve, Graça Machel, l'ancienne femme, Winnie Mandela, et toute la descendance du grand homme. Les compagnons de route sont là aussi, visages vieillis, parcheminés qui pendant cinq décades luttèrent pour l'émancipation.

    Fréderik de Klerk, dernier président de l'apartheid et son fossoyeur avec Nelson Mandela (les deux hommes ont partagé le prix Nobel de la Paix en 1993) arrive sous les bravos. Dans ce stade, c'est l'Afrique du Sud telle qu'elle se rêve, pas celle des inégalités criantes qui s'étalent à l'extérieur, celle d'une nation réconciliée sous la houlette de son père fondateur aujourd'hui disparu. Cette foule unie dans l'hommage est une manière démonstrative de croire en son avenir.

    Tout va au mieux quand débute vers onze heures la cérémonie officielle. Suit alors un interminable, un soporifique protocole. La centaine de délégations étrangères présente est nommée une à une. Les discours s'enchaînent, forcément trop longs, pendant près de cinq heures. Les orateurs maîtrisent mieux l'art du discours que le commun mais ils se cassent à leur tour le nez sur le personnage si complexe de Mandela. Leurs mots ne touchent pas au but. Les immenses photos du mort qui pavoisent l'enceinte le montrent avec ce sourire lumineux mais marqué d'une pointe d'ironie. Le héros semble regarder avec moquerie les personnalités s'emberlificoter dans leur apologie.


    Obama salue Mandela, « un géant de l'histoire » par lemondefrdiv class="legende lien_souligne txt3">

    Le discours

     

    Dans un discours plus étendu que le bref temps de parole laissé à chaque intervenant, Barack Obama a salué un « géant de la justice », estimant que trop de dirigeants dans le monde se disaient solidaires de son combat pour la liberté mais ne toléraient pas la moindre opposition de leur propre peuple.

    Crédits : AFP/BRENDAN SMIALOWSKI

    Lire aussi : Obama salue Mandela, « un géant de l'histoire »

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    Lire aussi : {{titre}}

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  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Le stade","legende":"

    Les c\u00e9r\u00e9monies en hommage \u00e0 Nelson Mandela, qui ont eu lieu mardi, ont r\u00e9uni 70 chefs d'Etat, cinq Prix Nobel de la paix et pr\u00e8s de 40 000 personnes venus\u00a0au FNB Stadium \u00e0 Soweto, o\u00f9 l'ancien pr\u00e9sident sud-africain avait tenu son premier discours apr\u00e8s sa lib\u00e9ration<\/p>","source":"AFP\/ODD ANDERSEN","index":0,"position":1,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212.html","isCurrent":false},{"html":"

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  • Dans un discours plus \u00e9tendu que le bref temps de parole laiss\u00e9 \u00e0 chaque intervenant, Barack Obama a salu\u00e9 un \u00ab\u00a0g\u00e9ant de la justice\u00a0\u00bb<\/i>, estimant que trop de dirigeants dans le monde se disaient solidaires de son combat pour la libert\u00e9 mais ne tol\u00e9raient pas la moindre opposition de leur propre peuple.<\/p>","source":"AFP\/BRENDAN SMIALOWSKI","index":1,"position":2,"total_count":11,"item_lie":{"titre":"Obama salue Mandela, \u00ab un g\u00e9ant de l'histoire \u00bb","link":"\/afrique\/video\/2013\/12\/10\/obama-salue-mandela-un-geant-de-l-histoire_3528614_3212.html"},"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_1.html","isCurrent":true},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"La poign\u00e9e de main","legende":"
  • Autre image forte de cette c\u00e9r\u00e9monie : la poign\u00e9e de main historique \u00e9chang\u00e9e par Obama et le dirigeant cubain, Raul Castro. Les m\u00e9dias officiels cubains ont \u00e9voqu\u00e9 un \u00ab geste d'espoir\u00a0\u00bb.\u00a0Cette poign\u00e9e de main \u00ab\u00a0n'\u00e9tait pas programm\u00e9e \u00bb<\/i>, a assur\u00e9 un responsable de la Maison Blanche. Washington a rompu ses relations diplomatiques avec La Havane en 1961, puis a d\u00e9cr\u00e9t\u00e9 un embargo en 1962. Si Bill Clinton avait \u00e9galement serr\u00e9 la main de Fidel Castro en 2000, il s'agit du premier rapprochement public entre les deux nations.
    <\/b><\/p>","source":"REUTERS\/REUTERS TV","index":2,"position":3,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_2.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Le c\u00f4t\u00e9 \u00e0 c\u00f4te","legende":"
  • La France \u00e9tait repr\u00e9sent\u00e9e par Fran\u00e7ois Hollande et Nicolas Sarkozy, qui ont fait vol \u00e0 part pour rejoindre Johannesburg, et ont \u00e9chang\u00e9 quelques mots dans les tribunes avant de quitter la c\u00e9r\u00e9monie avant la fin.<\/p>","source":"AP\/Peter Dejong","index":3,"position":4,"total_count":11,"item_lie":{"titre":"Comment Hollande a convi\u00e9 Sarkozy aux fun\u00e9railles de Mandela","link":"http:\/\/ump.blog.lemonde.fr\/2013\/12\/09\/comment-hollande-a-convie-sarkozy-aux-funerailles-de-mandela\/"},"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_3.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Le co-vainqueur","legende":"
  • Parmi les autres invit\u00e9s de marque de cette c\u00e9r\u00e9monie, figurent l'ancien pr\u00e9sident sud-africain Frederik Willem de Klerk et son \u00e9pouse, Elita. Le prix Nobel de la paix avait \u00e9t\u00e9 remis conjointement \u00e0 Nelson Mandela et \u00e0 de Klerk en 1993.<\/p>","source":"AP\/Ben Curtis","index":4,"position":5,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_4.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"La pluie","legende":"
  • La pluie s'est \u00e9galement invit\u00e9e \u00e0 la c\u00e9r\u00e9monie, ce que beaucoup de Sud-Africains saluaient comme une \u00ab\u00a0b\u00e9n\u00e9diction divine\u00a0\u00bb<\/i>.<\/p>","source":"AP\/Tsvangirayi Mukwazhi","index":5,"position":6,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_5.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Les vuvuzelas","legende":"
  • Beaucoup de Sud-Africains avaient profit\u00e9 de l'occasion pour ressortir leur vuvuzela, symbole du Mondial 2010, dans ce stade o\u00f9 Nelson Mandela avait fait sa derni\u00e8re apparition en public.<\/p>","source":"REUTERS\/RONEN ZVULUN","index":6,"position":7,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_6.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"La famille","legende":"
  • La veuve de Nelson Mandela, Graca Machel, ainsi que son ex-femme, Winnie, \u00e9taient toutes deux pr\u00e9sentes \u00e0 la c\u00e9r\u00e9monie.<\/p>","source":"AP\/Matt Dunham","index":7,"position":8,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_7.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Les hu\u00e9es","legende":"
  • Enfin, l'actuel pr\u00e9sident sud-africain a re\u00e7u un accueil mitig\u00e9. La fanfare pr\u00e9sente dans les tribunes a d\u00fb en effet entamer un morceau de musique pour faire taire les hu\u00e9es avant que le pr\u00e9sident sud-africain, d\u00e9j\u00e0 siffl\u00e9 \u00e0 son arriv\u00e9e au stade, ne puisse prendre la parole. Une partie du public a commenc\u00e9 \u00e0 quitter le stade de Soweto au d\u00e9but de son discours.
    <\/b><\/p>","source":"REUTERS\/SIPHIWE SIBEKO","index":8,"position":9,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_8.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"La pri\u00e8re","legende":"
  • Dernier \u00e0 prendre la parole lors de cette c\u00e9r\u00e9monie, l'ancien archev\u00eaque anglican Desmond Tutu a r\u00e9ussi \u00e0 d\u00e9tendre l'atmosph\u00e8re dans une intervention impr\u00e9vue m\u00ealant pitreries et pri\u00e8res. \u00ab\u00a0Je ne vous donnerai pas ma b\u00e9n\u00e9diction avant que vous tous soyez silencieux. Soyez disciplin\u00e9s (...), je veux entendre un stylo tomber\u00a0\u00bb<\/i>, a-t-il cri\u00e9, r\u00e9ussissant \u00e0 obtenir un silence total dans un stade Soccer City d\u00e9j\u00e0 largement d\u00e9sert\u00e9, apr\u00e8s quatre heures d'une c\u00e9r\u00e9monie plut\u00f4t ennuyeuse sous une pluie battante.
    \u00ab\u00a0Je veux voir le monde c\u00e9l\u00e9brer la vie d'une ic\u00f4ne extraordinaire\u00a0\u00bb<\/i>, a-t-il lanc\u00e9, avant de prier dans plusieurs langues sud-africaines.<\/p>","source":"AP\/Matt Dunham","index":9,"position":10,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_9.html","isCurrent":false},{"html":"

  • \r\n\r\n\r\n\r\n<\/li>","titre":"Le \"selfie\"","legende":"
  • On n'est pas tous les jours assise entre Barack Obama et David Cameron, a d\u00fb penser Helle Thorning-Schmidt, \u00e0 la t\u00eate du gouvernement danois depuis octobre 2011. Cette derni\u00e8re a donc d\u00e9cid\u00e9 de sacrifier \u00e0 la mode du \u00ab\u00a0selfie\u00a0\u00bb<\/a> (qui n'a pas \u00e9t\u00e9 rendu public pour le moment).<\/p>","source":"AFP\/ROBERTO SCHMIDT","index":10,"position":11,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/afrique\/portfolio\/2013\/12\/10\/en-images-la-ceremonie-d-hommage-a-nelson-mandela_3528253_3212_10.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Fade() }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed"; portfolio.init(exclude); }); </script>

    Follement acclamé par la foule dès qu'il est apparu sur les écrans géants, Barack Obama s'en sort le mieux, par son charisme et son art de l'esquive. « Il est difficile de faire l'éloge de n'importe quel homme mais c'est encore plus difficile pour un géant de l'histoire qui a mené une Nation vers la justice. » Plus loin: « L'exemple de Madiba me donne envie d'être un homme meilleur. Il s'adresse à ce qu'il y a de meilleur en nous. »

    Puis vient la comparaison avec les pères fondateurs des Etats-Unis et les militants des droits civiques. « Michelle et moi sommes les bénéficiaires de cette lutte. » Les mots de Ban Ki-Moon trouvent aussi un accueil chaleureux dans le public. « L'Afrique du Sud a perdu un héros, un père. Le monde a perdu un ami, un mentor, explique le secrétaire général des Nations-Unies. Mandela était l'un des plus grands enseignants de ce monde. Il était prêt à tout donner pour la liberté et la justice. Il a fait preuve de grandeur. C'est un véritable cadeau qu'il nous a laissé. »

    JACOB ZUMA HUÉ

    Elégants ou laborieux, les discours s'enchaînent, de personnalités sud-africaines ou étrangères. Dilma Roussef, présidente de la République du Brésil, le vice-président chinois Li Yuanchao, le président indien Pranab Mukherjee, sont tour à tour invités à la tribune. L'hommage tourne à une séance de l'ONU, la bonté en plus. Le président cubain Raul Castro clôture la liste internationale, ajoutant une vertu à celles déjà ressassées de Mandela : « révolutionnaire ». Révolutionnaire comme cette poignée de main entre lui et Barack Obama à la tribune. Un signe d'ouverture du président américain aussitôt remarqué par tous les spécialistes.

    Mais le public, lui, a décroché depuis belle lurette. Il n'écoute plus, fatigué de jouer les utilités. Il se remet à chanter et à danser, jusque dans le dos des orateurs. Cet arrière-plan fait désordre à l'image et oblige les services de sécurité à dégager le champ des caméras. L'assistance hue également Jacob Zuma, le président de la république Sud-africaine, à qui sont reprochées des faits de corruption. Il est, à tort ou à raison, devenu porteur de toutes les dérives affairistes qui ont gangrené le pouvoir Sud-africain.

    Le maître de cérémonie tente d'intervenir, appelle à plus de retenue. Il demande même que cesse les chants et les danses. En vain. En fin d'après-midi, quand ils quittent le stade, les Sud-africains chantent et dansent encore pour leur grand homme.

    Et c'est ainsi que, ce 10 décembre, à Soweto, Nelson Mandela a reçu deux hommages. Celui, respectueux et plutôt guindé des officiels de son pays et du monde entier. Et celui, frondeur, de son peuple. Vivant, on ne sait lequel il aurait le plus goûté.

     On ne le sait.

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    Le stade

    Les cérémonies en hommage à Nelson Mandela, qui ont eu lieu mardi, ont réuni 70 chefs d'Etat, cinq Prix Nobel de la paix et près de 40 000 personnes venus au FNB Stadium à Soweto, où l'ancien président sud-africain avait tenu son premier discours après sa libération

    Crédits : AFP/ODD ANDERSEN

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    Benoît Hopquin
    Journaliste au Monde


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