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Il y a soixante-dix ans, les 33 premières femmes entraient à l?Assemblée
<figure style="width:534px;"> </figure>Il y a soixante-dix ans, les 33 premières femmes entraient à l’Assemblée
Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-21T16:33:18+02:00" itemprop="datePublished">21.10.2015 à 16h33</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-21T16:41:49+02:00" itemprop="dateModified">21.10.2015 à 16h41 lien </time>
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En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/10/21/il-y-a-soixante-dix-ans-les-33-premieres-femmes-entraient-a-l-assemblee_4794129_823448.html#gofmIcgy0Ef77XCi.99Retour vers le passé. Il y a soixante-dix ans, trente-trois femmes ouvraient les portes de l’Hémicycle aux Françaises. Parmi les premières députées de la République, entrées à l’Assemblée nationale le 21 octobre 1945 : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Germaine Peyroles, Madeleine Léo-Lagrange, Raymonde Nédelec, la dernière de ces trente-trois précurseuses encore en vie qui fêtera d’ailleurs jeudi ses 100 ans…
Des femmes issues « de familles bourgeoises ou de milieux très modestes », dont trois avaient commencé à travailler à l’âge de 11 ans, a souligné la vice-présidente de l’Assemblée Sandrine Mazetier (PS) lors d’un hommage rendu au Palais- Bourbon. Sur le site de ce dernier, leurs portraits permettent en effet de découvrir des journalistes, des institutrices mais également des sténodactylos et des ouvrières.
Une exposition en leur honneur a également été inaugurée au Palais-Bourbon, mercredi, devant un parterre essentiellement féminin. Le buste d’Olympe de Gouges, figure de la Révolution guillotinée et pionnière du féminisme, qui devait initialement être installé en salle des Quatre-Colonnes en ce jour anniversaire, le sera ultérieurement. L’œuvre n’est pas tout à fait terminée.
« Il y a encore du boulot »
Ces 17 communistes, 9 membres du mouvement républicain populaire, 6 socialistes et une du Parti républicain de la liberté ne tardent pas à tenter de faire avancer la cause des femmes, en proposant notamment dès 1947 « une égalité professionnelle et de rémunération entre les femmes et les hommes ».
Ces 33 femmes, à qui le droit de vote avait été accordé le 21 avril 1944, représentaient alors 5,6 % du total des 586 députés. Actuellement, elles sont 151 sur 577, soit 26 %, une proportion inédite sous la Ve République.
Mais un chiffre qui reste faible, comme le souligne Eva Sas, députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de la 7e circonscription de l’Essonne, sur Twitter.
Parmi les quelques hommes présents dans l’assistance mercredi, le député socialiste et ancien ministre Daniel Vaillant a jugé qu’« il y a encore du boulot » en matière de parité.
Ce n’est pas Philippe Le Ray qui dira le contraire. En octobre 2013, le député UMP du Morbihan avait littéralement caqueté lorsque Véronique Massonneau, députée EELV de la Vienne, avait pris la parole contre la loi sur les retraites. Il a été sanctionné à l’unanimité par la conférence des présidents de l’Assemblée et privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit une sanction financière de 1 378 euros. Même à l’Assemblée, l’égalité est donc très loin d’être gagnée.
Un sexisme en politique que quarante femmes journalistes dénonçaient dans une tribune publiée le 4 mai par Libération :
« Aux Quatre-Colonnes, la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : “Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.” Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. »
Vous avez dit 2015 ?
Sexisme - Les journalistes politiques dénoncent par lemondefr
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