• Impasse budgétaire : Obama se dit "exaspéré" par le camp républicain

    Dernière modification : 03/10/2013 

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    Impasse budgétaire : Obama se dit "exaspéré"

    par le camp républicain

     
    © AFP

    Au deuxième jour de fermeture partielle des services fédéraux américains, aucun accord n'a été trouvé entre républicains et démocrates sur le budget 2014. Une impasse qui "exaspère" le président américain.

    Par FRANCE 24 (vidéo)   lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Il se dit "exaspéré" par cette crise budgétaire. Au deuxième jour de la fermeture partielle des services fédéraux, Barack Obama s’en est ouvertement pris aux républicains : "Je suis exaspéré par l'idée qu'à moins de dire à 20 millions de personnes, 'vous ne pouvez pas avoir d'assurance maladie', ces types [les républicains] ne rouvriront pas le gouvernement. C'est irresponsable", a déclaré le président américain, à l’antenne de CNBC, en faisant référence à "l’Obamacare". Et d'ajouter : "Évidemment, je suis exaspéré, parce que cette crise est superflue".

    Il faut dire que la crise budgétaire persistait mercredi soir aux États-Unis, après que les chefs de file du Congrès ont quitté une réunion avec Barack Obama en constatant encore leurs désaccords. "Le président a répété une nouvelle fois qu'il ne voulait pas négocier", s'est plaint le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, en quittant la Maison blanche. Obama, en effet, a prévenu qu'il ne reviendrait ni sur Obamacare, ni sur le relèvement du plafond de la dette.

    Risque de défaut de paiement

    Les troupes de Boehner, opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par le camp démocrate, refusent de voter un budget, qui n'en supprimerait pas le financement. Ils ont en outre menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire selon le Trésor, d'ici au 17 octobre.

    Le président Obama a souligné qu'une solution dépendait des républicains. "La Chambre des représentants [à majorité républicaine, ndlr] pourrait agir dès aujourd'hui pour rouvrir le gouvernement, et mettre fin aux dommages que cette paralysie provoque sur l'économie et les familles à travers le pays", a indiqué un communiqué de la Maison blanche, ajoutant que le chef de l'État américain "reste optimiste sur le fait que le bon sens prévaudra".

    Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales des États-Unis sont partiellement fermées depuis mardi matin 04h00 GMT. Si le Congrès ne donne pas son feu vert, les États-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir du 17 octobre, une situation sans précédent.

    Wall Street devrait être "inquiet"

    Obama a aussi affirmé que "Wall Street, cette fois, devrait être inquiet" du blocage actuel. Ses propos, diffusés juste après la clôture de la Bourse de New York, risquent d'avoir l'effet d'une douche froide sur les marchés jeudi."Lorsqu'il y a une situation dans laquelle un groupe est prêt à faire défaut sur les obligations des États-Unis [envers leurs créditeurs], alors nous avons un problème", a-t-il jugé.

    Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a manifesté son inquiétude mercredi, estimant que cette paralysie représenterait, "si elle se prolongeait, un risque pour les États-Unis et pour le monde".

    Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a remarqué que "s'il existe des précédents pour une paralysie de l'État, il n'y a pas de précédent pour un défaut [...] On peut discuter à nouveau de ces questions politiques, [...] mais il ne faut pas avoir recours à la menace d'un défaut sur la dette" comme moyen de pression, a-t-il estimé.

    Environ 800 000 fonctionnaires américains, sur plus de deux millions, ont été mis en congé sans solde, et toutes les administrations ont réduit leurs effectifs au minimum vital, une première depuis 1995.

    Avec dépêches


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