• 16 Octobre 2011 - 18H11  

    Quilès envoie par erreur un communiqué annonçant la victoire de Hollande

    L'ancien ministre socialiste Paul Quilès, soutien de Martine Aubry à la primaire PS, a envoyé par erreur dimanche dans les rédactions un communiqué annonçant la victoire de François Hollande.

    L'ancien ministre socialiste Paul Quilès, soutien de Martine Aubry à la primaire PS, a envoyé par erreur dimanche dans les rédactions un communiqué annonçant la victoire de François Hollande.

    AFP - L'ancien ministre socialiste Paul Quilès, soutien de Martine Aubry à la primaire PS, a envoyé par erreur dimanche dans les rédactions un communiqué annonçant la victoire de François Hollande.

    "C'est un bug", a déclaré M. Quilès à l'AFP. "J'avais préparé deux communiqués à l'avance, l'un en cas de victoire de Martine Aubry, l'autre au cas où François Hollande serait élu. Mais la batterie de mon ordinateur s'est brutalement déchargée et le message de François Hollande est parti mystérieusement", a-t-il expliqué.

    Dans son communiqué, intitulé "réaction après la victoire de François Hollande", M. Quilès écrit que le député de Corrèze "a maintenant la responsabilité de faire la preuve qu'il est bien celui qui pourra l'emporter le 6 mai 2012".


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  • A Lille, un avocat et les dirigeants d'un hôtel de luxe mis en examen pour proxénétisme

    LEMONDE.FR Avec AFP | 14.10.11 | 17h09   •  Mis à jour le 14.10.11 | 21h40

    Emmanuel Riglaire, au centre, avocat médiatique, a été mis en examen pour proxénétisme aggravé et association de malfaiteurs.

    Emmanuel Riglaire, au centre, avocat médiatique, a été mis en examen pour proxénétisme aggravé et association de malfaiteurs.AFP/DENIS CHARLET

    L'avocat lillois Emmanuel Riglaire a été mis en examen, jeudi 13 octobre,  pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le pénaliste médiatique est la cinquième personne mise en examen dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille.

    La justice lui reproche d'avoir joué un rôle supposé d'intermédiaire entre une prostituée et trois dirigeants de l'hôtel Carlton de Lille, déjà mis en examen et écroués.  Le propriétaire du Carlton a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" et écroué. La semaine dernière, le directeur-manageur et le chargé des relations publiques de l'hôtel ont également été placés en détention provisoire, pour des faits de proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment. Un chef d'entreprise a, à son tour, été mis en examen, vendredi soir.

    Avocat du directeur-manager de l'hôtel, Me Frank Berton a fait part de son "sentiment" selon lequel il y aurait "une tentation de dessaisir" les juges d'instruction lillois et la PJ de Lille. "Il est évident qu'il s'agit d'une pression qui est organisée par ceux qui, à mon avis, dans les jours à venir, auraient (...) à s'expliquer sur leurs liens dans ce dossier", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, évoquant notamment des policiers. Au moins quatre ou cinq policiers lillois seraient concernés, parmi lesquels deux retraités, un ou deux officiers de police et un commissaire en activité, selon une source policière citée par l'AFP.

    LE DIRECTEUR DES RELATIONS PUBLIQUES, PERSONNAGE CENTRAL ?

    L'avocat du chargé des relations publiques conteste ses accusations mais reconnaît des relations entre clients de l'hôtel et prostituées en Belgique. "On est en pleine hypocrisie. Pour décrocher une affaire, un séminaire, un week-end de laboratoire pharmaceutique, qu'est-ce qu'on fait ? Certains ont des exigences, et donc on va faire un petit tour de l'autre côté de la frontière et on va voir les filles", estime Me Snyckerte, l'avocat du chargé des relations publiques du Carlton. Mais considérer que son client "est au centre d'un réseau de proxénétisme international, c'est du délire complet", selon lui.

    Selon des sources proches du dossier, son client est une personnalité bien connue dans le monde de la nuit lillois "avec beaucoup d'entregent". "Des liens avec des personnes gérant plusieurs établissements de prostitution et bars en Belgique ont également été mis en évidence" dans le cadre de cette enquête, selon le parquet de Lille.

    UNE AFFAIRE FRANCO-BELGE TENTACULAIRE

    Des soupçons corroborés par Le Point, qui publie le témoignage d'une prostituée qui aurait eu plusieurs relations tarifées dans cet hôtel. De son côté, France-Soir assure qu'un commissaire de police, ancien collègue de Michel Neyret, a été entendu par les juges. Quatre autres policiers ont été entendus comme témoins par les enquêteurs mais aucun n'a été placé en garde à vue.

    La police de Courtrai, en Belgique, a, par ailleurs, interpellé le 1er octobre quatre personnes, qui ont été mises en examen et écrouées pour des faits de proxénétisme. Parmi elles, un chef d'entreprise français, propriétaire de salons de massage en Belgique. Le parquet de Courtrai a déjà confirmé l'existence d'"un lien probable" avec l'affaire lilloise, sans vouloir en préciser la nature.


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  • "El Bulli : Cooking in Progress"

    Esclaves chez Adrià

    Le Point.fr - Publié le 11/10/2011 à 16:30

    Le réalisateur allemand Gereon Wetzel a suivi le chef d'El Bulli, élu meilleur restaurant du monde à cinq reprises.

    "El Bulli : Cooking in Progress" - Esclaves chez Adrià

    Ferran Adrià (à droite), chef d'El Bulli. © Alamode

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    1 h 48 de regard passionné sur la chimie créative de Ferran Adrià, entre l'atelier de Barcelone (le fameux "Taller" ouvert tout l'hiver) et la table 3 étoiles de bord de plage (six mois d'été et d'automne) : voilà la trame du film consacré par le réalisateur allemand Gereon Wetzel au génial créateur d'El Bulli. Le cinéaste avoue n'avoir jamais "fréquenté un restaurant étoilé" avant d'avoir entrepris ce bel hommage. De fait, si son oeuvre est à la fois passionnée, passionnante, aboutie et réfléchie, elle ne donne guère envie de manger.

    Lorsque Ferran explique à sa nouvelle équipe de cuisine, en piste pour la saison qui s'annonce (ici, l'hiver 2010) : "Un restaurant avant-gardiste, c'est d'abord fait pour étonner", on a parfaitement saisi sa démarche. Ferran Adrià, tout au long du film, goûte les mets magiques qui ressemblent plus à des produits sous cellophane ou à des cocktails eau/huile qu'à des plats véritables, issus de produits concrets préparés par ses adjoints. Ils sont tous là, fidèles et en rangs serrés, Oriol Castro, Eduard Xatruch, Eugeni de Diego, Aitor Lozano, taillables et corvéables à merci. Ils n'ont plus de vie personnelle, oeuvrent tout entiers à son service, innovant, créant l'imprévisible, jusqu'à l'épuisement physique.

    Les élèves s'appliquent, les adjoints rivalisent d'idées, font jaillir des litres de jus de cerveau. In fine, Ferran rend son verdict - il semble même, mais c'est peut-être une illusion d'optique, que comme Ugo Tognazzi et Michel Piccoli dans La grande bouffe de Marco Ferreri, il grossisse au fur et à mesure du film.

    Et toute la planète gourmande de venir, sur la plage de la Cala Montjoi, s'extasier sur les dernières découvertes du maître. Las, la demeure a fermé ses portes le 30 juillet dernier et s'apprête à rouvrir comme fondation au service du Dali de la cuisine. Ce sera en 2014. Affaire à suivre ?

    Par Gilles Pudlowski

     

    Documentaire. Un film de Gereon Wetzel. Avec Ferran Adrià, Oriol Castro, Eduard Xatruch, Eugeni de Diego. Sortie le 12 octobre.

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  • En Europe du Sud, jeunes et diplômés rêvent d'un ailleurs

    LEMONDE | 10.10.11 | 15h29   •  Mis à jour le 10.10.11 | 15h31

    Le département d'Etat et l'ambassade d'Australie ont organisé deux jours de sessions d'informations, les 8 et 9 octobre, pour ceux qui veulent aller travailler aux Antipodes. Des centaines de Grecs sont venus à l'hôtel Hilton, mais ils sont des milliers à avoir essayé de s'inscrire sur Internet : docteurs, infirmières, mécaniciens, plombiers.

    L'Australie avait, au préalable, établi la liste de la main-d'oeuvre qualifiée qu'elle recherche dans le monde entier. Dans une Grèce en dépression, la demande trouve une résonance particulière.

    Denise (qui n'a pas souhaité communiquer son nom) est venue de Patra, dans le Péloponnèse, pour lever ses derniers doutes, car elle a décidé de partir. "J'ai trois enfants de 8 à 14 ans. Il n'y a pas d'avenir pour eux ici. Ils ne trouveront pas de travail et, s'ils en trouvent, ne seront pas payés. C'est une décision difficile à prendre. Je laisse mes parents, mes frères et soeurs. Mais ma famille, ce sont mes enfants et je ne veux pas que, dans dix ans, ils me disent : maman, tu avais la possibilité de partir et tu l'as laissée échapper." Cette infirmière à la prison de Patra, quadragénaire élégante, mariée à un retraité de l'armée de l'air, est prête à s'envoler avec toute sa famille. Destination : Perth, où elle connaît des gens, même si elle n'a jamais mis les pieds en Australie.

    Tout le monde n'est pas aussi décidé, mais tous font le même constat. "Il n'y a pas d'espoir en Grèce", explique Dimitris Athanassias, un cardiologue de 44 ans, qui exerce dans un hôpital privé. "J'ai de l'argent, du travail, mais je veux partir. C'est une forme de psychothérapie. Nous avons besoin de partir loin de l'Europe. Ils jouent avec nous comme si nous étions des Indiens. Comme médecin, je crois que j'ai de bonnes chances de réussir."

    Vasso (qui a souhaité garder l'anonymat) veut aussi partir "n'importe où". "Je ne veux pas être en colère du matin au soir à cause des grèves, qui n'apportent aucune solution, sauf la dissolution de la société. Je ne veux pas être dé-sespérée à cause du manque de politique alternative", explique cette médecin dans un hôpital public d'Athènes. Elle vient pourtant, après cinq années d'attente, d'être titularisée. Elle a 41 ans, deux enfants. Son mari est architecte. "Cela veut dire qu'il est pratiquement sans emploi." Le marché de la construction est en chute libre en Grèce. Si la tentative australienne échoue, elle tentera sa chance ailleurs. Mais pas en Allemagne. "En tant que Grecque, je vis trop mal l'hostilité des pays du Nord."

    Constantin Loukovitis est venu de Salonique, la deuxième ville de Grèce, dans le nord du pays. C'est un jeune médecin de 30 ans. "Mon rêve, c'était d'exercer dans mon pays. Mes parents ont emprunté pour me payer mes études. J'ai réussi, j'ai eu mon diplôme et je ne peux y travailler." L'Australie lui semble loin. Il s'est renseigné, mais il a commencé des démarches pour aller en Grande-Bretagne, où il a étudié.

    Elisabeth Karkala est aussi un peu effrayée par la distance. Son futur mari travaille à Paris. Elle est médecin anesthésiste. Elle enchaîne des contrats de dix mois dans les hôpitaux publics. A 34 ans, elle va chercher la stabilité en Angleterre ou en Allemagne. "C'est très difficile de travailler, il n'y a plus d'argent pour la santé en Grèce", explique Panayotis Kokkalis, 33 ans, médecin hospitalier à Athènes et candidat lui aussi au départ.

    Mais il n'y a pas que des médecins. Un jeune plombier a tenté sa chance au Hilton, mais il maîtrise mal l'anglais. Leonidas Kollaros, quant à lui, est technicien spécialisé dans les systèmes d'air conditionné - il travaille sur des bateaux de croisière -, pense pouvoir trouver un travail en Australie, où il a déjà fait escale.

    Environ 150 000 personnes s'installent chaque année en Australie. Mais ces dernières années, seulement une centaine d'émigrants par an venait de Grèce. L'Australie est une terre d'émigration hellène depuis la seconde guerre mondiale : 500 000 Australiens sont d'origine grecque.

    L'ambassadrice d'Australie en Grèce en est un exemple. Jenny Bloomfeld est née à Salonique en 1969. Elle a quitté la Grèce en 1981 avec ses parents, pour s'installer en Australie, et y est revenue, trente ans après, comme ambas-sadrice.

    C'est elle qui n'a pas ménagé sa peine pour promouvoir le programme de recherche d'emplois qualifiés, multipliant les entretiens dans les journaux et à la télévision.

    L'Australie est un cas extrême, mais l'engouement qu'a suscité cette expérience montre la volonté de nombreux Grecs éduqués de quitter leur pays. "C'est une fuite des cerveaux", explique le professeur Lois Lambrianidis de l'Université de Macédoine, qui vient de réaliser une étude auprès de jeunes diplômés partis faire leurs études hors de Grèce et qui, le plus souvent, y restent. "Dans les années 1950, ce sont les ouvriers ou les paysans qui partaient travailler à l'étranger. Aujourd'hui, ce sont les personnes éduquées."

    Il est difficile de mesurer l'ampleur du phénomène. "Le gouvernement ne tient pas ce genre de statistiques", regrette M. Lambrianidis. En 2006, 6 000 jeunes Grecs s'étaient inscrits au programme européen Eures pour faciliter la recherche d'emploi en Europe. Ils sont plus de 20 000 aujourd'hui.

    "Les diplômés grecs ne peuvent pas trouver un travail, car l'économie grecque n'est pas tournée vers la recherche et les hautes technologies, relève M. Lambrianidis, mais la fuite de ces cerveaux est un coup terrible au développement du pays."

    Alain Salles Article paru dans l'édition du 11.10.11

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  • L'irrésistible inclinaison de Big Ben

    LEMONDE.FR avec Reuters | 10.10.11 | 22h36

    Feux d'artifice derrière le Big Ben pour les célébrations de la nouvelle année à Londres, le 1er janvier 2011.

    Feux d'artifice derrière le Big Ben pour les célébrations de la nouvelle année à Londres, le 1er janvier 2011.REUTERS/STEFAN WERMUTH

    La Tour de l'Horloge du Parlement à Londres, plus connue sous le nom de Big Ben, prend des allures de Tour de Pise. Si le symbole de la capitale britannique est encore loin de concurrencer la belle italienne, son inclinaison s'accélère et est désormais visible à vue d'œil. Dans un rapport réalisé pour le métro londonien et le département des domaines du Parlement, des experts ont constaté que la tour, construite en 1858, s'affaisse de manière inégale dans le sol londonien, ce qui la fait pencher vers le nord-ouest.

     

    "L'inclinaison commence à être visible. Vous pouvez le voir si vous êtes place du Parlement et que vous regardez à l'est, vers le fleuve", a dit au Sunday Telegraph John Burland, professeur et directeur de recherche à l'Imperial College de Londres. "J'ai vu des touristes prendre des photos et se dire 'Je n'ai pas l'impression qu'elle soit vraiment verticale' - et ils ont plutôt raison", a-t-il reconnu.

    4 000 ANS POUR RIVALISER AVEC LA TOUR DE PISE

    Le rapport, achevé en 2009, révèle qu'entre novembre 2002 et août 2003, un "événement" mystérieux à fait tanguer la tour, inclinant la face de l'horloge de 33 mm à la verticale. Aucun facteur unique ne permet d'expliquer cet "événement", selon les experts. Mais, depuis 2003, l'inclinaison empire de 0,9 mm chaque année, contre un rythme annuel de 0,65 mm les années précédentes, selon le rapport. Ce rythme ne pose aucun risque en termes de sécurité, ajoute-t-on.

    Big Ben est aujourd'hui inclinée en direction du nord-ouest à un angle de 0,26 degré, ce qui signifie que le sommet de la tour du Palais de Westminster penche de quelque 50 cm à la verticale, notent les experts. Un mouvement qui, s'il n'était pas corrigé, pourrait voir la Tour de l'Horloge s'effondrer un jour. Mais, note le Sunday Times, à la vitesse d'inclinaison actuelle, il faudrait 4 000 ans à Big Ben pour ressembler à la Tour de Pise, dont l'inclinaison est de quatre degrés. Et encore davantage d'années pour que l'inclinaison atteigne un point de non-retour.

    "S'il y avait une accélération plus rapide, nous devrions envisager quelque chose mais je ne pense pas que ce soit le cas avant quelques années", a dit John Burland.
    Les travaux successifs dans le sous-sol londonien ont contribué à l'accélération de l'inclinaison de Big Ben, dit le rapport, notant que certains murs et plafonds de la Chambre des communes commencent à se fissurer.


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