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    La Ligue arabe veut faire reconnaître la Palestine à l'ONU

    LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 14.07.11 | 15h15   •  Mis à jour le 14.07.11 | 20h41

    Nabil Al-Arabi, juste aprÃ�¨s son Ã�©lection Ã�  la tÃ�ªte de la Ligue arabe, dimanche 15 mai 2011.

    Nabil Al-Arabi, juste après son élection à la tête de la Ligue arabe, dimanche 15 mai 2011.AFP/KHALED DESOUKI

    La demande d'adhésion des Palestiniens aux Nations unies sera faite par la Ligue arabe. C'est ce qu'a annoncé, jeudi 14 juillet, à Doha le chef de l'organisation panarabe, Nabil al-Arabi, après une réunion de son comité de suivi, qui s'est retrouvé en présence du président palestinien, Mahmoud Abbas, et sous la présidence du Qatar.

     

    Le comité a pris l'engagement de travailler pour "assurer un soutien international à une reconnaissance d'un Etat palestinien dans les limites des frontières de 1967 et ayant pour capitale Jérusalem-Est". En marge de la rencontre de Doha, le négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré que "cent dix-sept pays reconnaissent déjà l'Etat palestinien" et que la rencontre de Doha va tenter d'élargir cette reconnaissance.

    "AVEC OU SANS VETO AMÉRICAIN"

    De son côté, Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas, a affirmé que les Palestiniens sont déterminés à obtenir une reconnaissance d'un Etat palestinien "avec ou sans veto américain". En effet, mercredi, M. Erakat a appelé les Etats-Unis, au nom des Palestiniens, à revenir sur leur décision d'opposer un veto à l'adhésion d'un Etat palestinien. "Les Américains nous ont dit à maintes reprises qu'ils utiliseraient leur veto au Conseil de sécurité contre notre demande d'adhésion et nous avons été prévenus que si nous poursuivions dans cette voie à l'Assemblée générale de l'ONU, il y aurait des conséquences", a ajouté M. Erakat.

    "Sans l'approbation du Conseil de sécurité, nous ne pouvons obtenir l'adhésion via l'Assemblée générale, que nous recueillions deux tiers des voix ou même cent pour cent. Ce que l'on peut obtenir de l'Assemblée générale, c'est une résolution qui élèvera notre statut à l'ONU d'observateur à Etat non membre", a reconnu M. Erakat. "Nous voulons entendre de la bouche du premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, 'j'accepte le principe de deux Etats sur les lignes de 1967'", a dit M. Erakat, estimant toute reprise des pourparlers inutile sans cette référence, soutenue par la communauté internationale et comme l'a énoncé en mai le président américain, Barack Obama (article abonné).

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et les chefs des diplomaties américaine, Hillary Clinton, russe, Sergueï Lavrov, et de l'Union européenne, Catherine Ashton, ont renoncé à publier une déclaration après la réunion de leurs conseillers en raison de l'écart entre les parties, selon Washington. En revanche, le président de l'assemblée générale de l'ONU, Joseph Deiss, a tenu à souligner que les Palestiniens auraient besoin, comme le Soudan du Sud, d'une recommandation du Conseil de sécurité pour qu'un vote d'admission à l'Assemblée générale puisse avoir lieu.


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