• ÉTATS-UNIS Detroit : après la faillite,

    les questions

    La ville de Detroit s'est officiellement déclarée en faillite le 18 juillet. Le point d'orgue d'une longue descente aux enfers pour le berceau de l'industrie automobile.
    Le siège de General Motors en arrière-plan, géant de l'automobile basé à Detroit.- Photo AFP.
    Le siège de General Motors en arrière-plan, géant de l'automobile basé à Detroit.- Photo AFP.
    “Inévitable.” Le mot revient dans presque tous les articles de la presse américaine à l’heure d’évoquer la faillite de Detroit et ses 18 milliards de dollars de dette [environ 14 milliards d’euros]. “Confrontés à des revenus fiscaux en chute constante, les dirigeants municipaux n’ont rien fait à part se chamailler, nier le problème… et dépenser”, se désole The Detroit News.

    La ville de plus de 700 000 habitants ne s’est jamais remise de la crise financière de 2008 et du fort déclin de l’industrie automobile. “Comme la mort de quelqu’un atteint d’une maladie incurable, la banqueroute planait au-dessus de Detroit depuis deux ans”, constate Detroit Free Press. Mais la chute de la ville vient de plus loin. “Tous les habitants ne se sont pas enfuis dans la nuit, fait remarquer The Detroit News, leur nombre s’effondre constamment depuis les années 1950.” Autrefois quatrième ville des Etats-Unis, “Motor City” a perdu 63 % de sa population en soixante ans.

    “Les 18 milliards de dette ne se sont pas non plus matérialisés d’un coup, continue le quotidien local. Ils ont été empilés par les maires et les conseillers municipaux, qui ont préféré hypothéquer le futur pour payer les factures d’aujourd’hui plutôt que de faire correspondre dépenses et recettes.”

    Maintenant que sa banqueroute est annoncée, Detroit attend de savoir si elle pourra être placée sous la protection du chapitre 9 de la loi sur les faillites, ce qui lui permettrait de renégocier sa dette. Mais comme le souligne The Detroit News, “si personne ne peut prédire avec certitude où ce processus va mener […] on peut dire avec quasi-certitude que cela va constituer une nouvelle épreuve pour les citoyens de Detroit qui ont déjà beaucoup souffert”. Ils vivent déjà dans une ville “où 90 % des affaires d'homicide ne sont pas résolues, où 80 000 bâtiments abandonnés pourrissent le paysage et où la moitié des lampadaires ne fonctionnent pas la nuit”.

    Face à ses difficultés, Detroit avait été mise sous tutelle dès mars dernier et est à présent gérée par Kevyn Orr, "celui qui pourrait faire la différence", selon Detroit Free Press. Le journal attend beaucoup de ce juriste qui “a déjà mis en place un plan pour restructurer la dette et remettre de l’argent dans les services municipaux”. Son plan démontre que la ville ne peut rembourser l'intégralité de sa dette, mais traite tous les créditeurs “de manière égale”, d'après le quotidien. “Il n'y a plus d'argent et aucun moyen d'en avoir plus.”

    1907-CarteFailliteUSA.jpg

    Si Detroit est la plus grande ville des Etats-Unis à s'être déclarée en faillite, ce n'est pas la première, comme le souligne une carte interactive de Governing.com. Depuis janvier 2010, huit villes et des dizaines d'organismes assurant des services publics ont fait banqueroute aux Etats-Unis.

    votre commentaire
  • John Kerry visite un camp de réfugiés

    syriens en Jordanie

    AFP  |  Publication:

     

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a visité jeudi le camp de Zaatari, qui accueille en Jordanie des dizaines de milliers de Syriens ayant fui le conflit, a constaté une journaliste de l'AFP.

    M. Kerry a d'abord survolé en hélicoptère les centaines de tentes et de préfabriqués écrasés de soleil et de poussière, alignés dans le désert à une vingtaine de kilomètres de la frontière syrienne.

    Une fois au sol, il a discuté pendant près de trois-quarts d'heure avec une demi-douzaine de réfugiés, qui ont exprimé leur colère devant l'incapacité de la communauté internationale à faire cesser le bain de sang en Syrie.

    Les réfugiés ont aussi demandé à M. Kerry de faire instaurer des zones d'exclusion aérienne et de bloquer les arrivées d'armes d'Iran et de combattants du Hezbollah libanais.

    "Où est la communauté internationale? Qu'est-ce que vous attendez? Nous espérons que vous n'allez pas rentrer aux Etats-Unis avant d'avoir trouvé une solution à la crise. Au moins imposez une zone d'exclusion aérienne ou un embargo", a lancé une réfugiée qui n'a pas voulu donner son nom.

    Le visage marqué, M. Kerry a répondu: "Beaucoup d'options différentes sont examinées. Je regrette que cela ne soit pas si simple. Comme vous le savez, cela fait 12 ans que nous menons deux guerres".

    "Nous essayons d'aider de diverses manières, y compris en aidant les combattants de l'opposition syrienne à obtenir des armes. Nous faisons des choses nouvelles. Nous envisageons des zones tampon et d'autres choses, mais ce n'est pas aussi simple que cela en a l'air".

    "Si la situation reste inchangée à la fin du ramadan, ce camp va se vider. Nous allons retourner en Syrie, et nous allons combattre avec des couteaux", a alors lancé la réfugiée en appelant Washington à montrer le même respect pour "les enfants de Syrie" que pour le voisin israélien.

    A l'issue de sa visite, M. Kerry a déclaré qu'elle avait "donné un vrai visage humain" à la crise et que sa conversation avec les réfugiés avait été "vive et inoubliable".

    Selon le HCR, le camp de Zaatari, dont le fonctionnement coûte 1 million de dollars par jour, et héberge actuellement 115.000 personnes, dont 70% sont des femmes et des enfants. La Croix Rouge et les autorités jordaniennes évoquent plutôt 150.000 habitants.

    "Le conflit (en Syrie) a atteint un degré de brutalité indescriptible", a déclaré Killian Kleinschmidt, directeur du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). "Les histoires sont horribles".

    Selon le gouvernement jordanien, les réfugiés syriens sont actuellement 550.000 dans le pays, où ils pourraient représenter jusqu'à 40% de la population d'ici un an, menaçant les faibles ressources en eau et le tissus social du pays.


    votre commentaire
  • Avant Detroit, ces villes américaines

    qui ont fait faillite

    L'Expansion.com publié le 19/07/2013 à 15:22    
    lien

    Si Detroit est bien la plus grande ville des États-Unis à faire banqueroute, elle n'est pas la première. Depuis la crise, pas

    moins de 8 métropoles américaines se sont mises en faillite,

    sans compter les dizaines de services publics, ou

    administrations municipales emportées par la crise.

    En images, ces villes américaines victimes de la débâcle

    financière depuis 2010.

    <aside class="toolbar">

    Imprimer

    0

    0 0 0 0 0
    </aside>
    Photo précédente

    Jefferson County (Dette: 4 milliards de dollars)

    Jefferson County (Dette: 4 milliards de dollars)

    Incapable de trouver un accord avec ses créanciers pour sa dette de plus de 4 milliards de dollars,

    le comté de Jefferson, en Alabama s'est mis en faillite en novembre 2011. Dans la foulée, 500

    emplois sont passés à la trappe.

    Photo: Birmingham, dans le comté de Jefferson, en Alabama.

    Crédit photo : REUTERS/Marvin Gentry

    Photo suivante
    Voir toutes les photos
     

    votre commentaire
  • <nav class="nav_filariane"> </nav>

    <header>

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-07-18T23:13" itemprop="datePublished" pubdate=""> 18/07/2013 à 23:13</time> - Modifié le <time datetime="2013-07-19T08:51" itemprop="dateModified"> 19/07/2013 à 08:51</time>

    Un temps cité prospère, Detroit a perdu la moitié de sa population en 60 ans et les "Big Three" GM, Ford et Chrysler ont progressivement abandonné la ville.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Au coeur de Detroit, le siège de General Motors, baptisé lors de sa construction Renaissance Center. "Motor City" accueille aussi dans sa banlieue les sièges de Ford (Dearborn) et de Chrysler (Auburns Hill). <figcaption>

    Au coeur de Detroit, le siège de General Motors, baptisé lors de sa construction Renaissance Center. "Motor City" accueille aussi dans sa banlieue les sièges de Ford (Dearborn) et de Chrysler (Auburns Hill). ©

    </figcaption> </figure></header><section class="col_article" style="margin-top:-30px"><aside class="bloc meme_sujet"> </aside>
     
    </section>

    Étendard de l'automobile triomphante au début du XXe siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite, dernier acte en date de la lente agonie de "Motor City". "Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l'avenir", a expliqué Rick Snyder, le gouverneur de l'État du Michigan, dans un communiqué.

    Plus grosse faillite d'une ville

    "La mise en faillite est l'unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable", avait-il au préalable écrit dans une lettre qui accompagnait l'acte déposé au tribunal. La dette accumulée par Detroit est vertigineuse : 18,5 milliards de dollars. Acculée, la municipalité avait prévenu le mois dernier qu'elle serait obligée de faire défaut sur une partie de cette somme. En sautant le pas, Detroit devient la plus grande ville du pays à se mettre en faillite. Amy Brundage, une porte-parole de la Maison-Blanche, a assuré que le président Obama et les membres de son équipe rapprochée "continuent à surveiller de près la situation à Detroit".

    L'ancienne gare de Central Station, abandonnée au milieu d'une friche, symbole d'une ville en faillite.

     

    Avant Detroit, de grandes villes comme New York, Cleveland et Philadelphie se sont retrouvées au bord de la faillite, mais Detroit est la première ville américaine à demander officiellement la protection de la loi sur les faillites. Le président américain Barack Obama a fait dire par un porte-parole de la Maison blanche qu'il suivait la situation de près. Mais, à la différence de ce qui s'est passé avec la grande crise de 2008, lors de laquelle l'Etat fédéral avait décidé de renflouer les constructeurs General Motors et Chrysler à coups de milliards de dollars, le président n'a pas fait de promesse cette fois.
    Detroit était naguère synonyme de savoir-faire industriel. Les géants de la construction automobile s'étaient mis, de 1941 à 1945, à produire chars, avions et munitions, ce qui avait valu à la ville le surnom d'"arsenal de la démocratie".

    Le splendide théâtre de Detroit ne donne plus de représentations depuis longtemps. Il est devenu un parking improvisé, le centre-ville n'étant plus occupé que par des populations déshéritées

     

    Berceau des "Big Three"

    Pour sortir de l'ornière, Rick Snyder avait mandaté un expert, Kevyn Orr, qui, de façon assez sobre, avait résumé les causes de cette crise en quelques points : "une mauvaise gestion financière, une population en baisse, une érosion de la base fiscale pendant ces 45 dernières années". De son côté, la chambre de commerce de la ville a salué la mise en faillite, la qualifiant de "décision courageuse". Échaudés par le projet de Kevyn Orr, qui prévoyait de négocier avec les créanciers de la ville, des fonds de retraite auxquels Detroit devait neuf milliards de dollars ont lancé une procédure judiciaire pour empêcher toute coupe dans les retraites de leurs souscripteurs. Mais la mise en faillite met la procédure entre parenthèses.


    Prochaine étape: un juge devra désormais dire si Detroit peut se placer sous la protection de la loi sur les faillites qui lui permet de renégocier sa dette. "Le plus gros défi est qu'il n'y a pas eu énormément de faillites de municipalités dans l'histoire (...), on a donc peu d'expérience en la matière", a prévenu Douglas Bernstein, un avocat spécialisé dans les faillites. Mais au-delà des aspects strictement juridiques et financiers de l'affaire, la faillite de Detroit reflète la chute de l'automobile, un pan entier de l'industrie américaine qui avait connu son essor au début du siècle dernier. Berceau des "Big Three" (Ford, Chrysler, General Motors), la ville a lié son destin à celui de la voiture, à tel point que des groupes de rock comme le MC5 (Motor City 5) ou une maison de disques, à l'instar de Motown (pour Motor Town), s'en sont inspirés à l'heure de se trouver un nom.


    Click here to find out more!


    votre commentaire
  • Russie: les USA profondément déçus par une condamnation politique

    lien


    WASHINGTON (District of Columbia) - Les Etats-Unis sont profondément déçus par la condamnation de l'opposant russe Alexeï Navalny à cinq ans de camp, a déclaré jeudi la Maison Blanche, en dénonçant un procès aux motifs politiques.

    Les Etats-Unis sont profondément déçus et inquiets de la condamnation d'Alexeï Navalny, un dirigeant de l'opposition et un militant anti-corruption, a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.


    M. Carney a estimé que M. Navalny, candidat à la mairie de Moscou avant de se retirer, avait été visé par des accusations aux motifs politiques de détournement de fonds.

    La condamnation de M. Navalny à une peine de prison sévère constitue l'exemple le plus récent d'une tendance perturbante de l'Etat (russe) à vouloir faire taire les voix dissidentes de la société civile, a poursuivi le porte-parole lors de son point de presse quotidien, en développant les déclarations déjà énoncées par l'ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul, sur son compte Twitter.

    Les nombreuses insuffisances de la procédure (judiciaire) dans cette affaire nourrissent nos inquiétudes quant à l'état de droit en Russie, a-t-il ajouté en exhortant Moscou à permettre un appel impartial et juste du verdict.

    Nous appelons aussi l'Etat russe à cesser sa campagne de pressions contre des individus ou des groupes qui s'emploient à dénoncer la corruption, et à faire en sorte que les droits et libertés universels de tous ses ressortissants (...) soient protégés et respectés, a conclu M. Carney.

    M. Navalny, opposant russe numéro un, a été condamné jeudi à cinq ans de camp dans un procès pour détournement de fonds, ce qui devrait écarter de la scène politique l'un des critiques les plus féroces du président Vladimir Poutine.

    La réaction musclée de Washington intervient dans un climat déjà tendu entre les Etats-Unis et la Russie, notamment en raison de la présence à Moscou d'Edward Snowden, ancien consultant du renseignement américain et recherché par la justice américaine pour ses révélations fracassantes sur la surveillance des systèmes de communication dans le monde par le gouvernement américain.

    M. Obama doit effectuer une visite en Russie à l'occasion du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg les 5 et 6 septembre. MM. Obama et Poutine se sont mis d'accord à la mi-juin pour un sommet américano-russe à Moscou les 3 et 4 septembre. Mais alors que M. Snowden, bloqué dans un aéroport de la capitale russe depuis fin juin, a demandé l'asile en Russie, la Maison Blanche est récemment restée évasive sur le maintien de l'étape moscovite du dirigeant américain.


    (©AFP / 18 juillet 2013 20h50)


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique