• Dernière modification : 11/07/2013 

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    La Chine prête à accueillir les Xbox, Playstation et Wii en toute légalité

    La Chine prête à accueillir les Xbox, Playstation et Wii en toute légalité
    © AFP

    D’après plusieurs médias, la Chine va lever l'interdiction de vente vieille de 13 ans qui frappait les consoles de jeux vidéo. Un changement majeur qui pourrait faire du bien aux portefeuilles de Microsoft, Sony et Nintendo.

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    La “santé mentale” des enfants chinois ne serait donc plus menacée par les consoles de jeux vidéo ? La Xbox, la Playstation et la Wii U pourraient, en effet, bientôt être vendues en toute légalité sur le territoire chinois.

    L’interdiction de commercialiser ces machines à jouer avait été décidée en juin 2000 par les autorités chinoises qui assuraient, à l’époque, que le jeu vidéo était un problème pour l'équilibre mental des jeunes. Treize ans plus tard, le nouveau Premier ministre chinois, Li Keqiang, est sur le point de mettre un terme à cette règle, assurent de concert, jeudi 11 juillet, le "South China morning post" (SCMP) et le site du magazine américain d’informations économiques "Forbes".

    Une nouvelle, si elle vient à se confirmer, à même de mettre du baume au cœur des trois constructeurs historiques de consoles de jeu, Microsoft, Sony et Nintendo. L’ouverture d’un marché comptant plus d’un milliard de consommateurs potentiels pourrait leur permettre de voir l’avenir de manière plus sereine. Nintendo souffre, en effet, actuellement pour maintenir ses objectifs de ventes pour sa console Wii U, sortie en novembre 2012. Les deux autres géants du secteur s’apprêtent, quant à eux, à lancer leur nouvelle plateforme (Xbox One et PS4) pour les fêtes de fin d’année sur un marché où la concurrence avec les smartphones et les tablettes tactiles est de plus en plus féroce.

    Renforcer l'attractivité économique de Shangaï

    Mais le paradis chinois ne va pas s’ouvrir à eux du jour au lendemain. “Il faut encore l’autorisation formelle du ministère de la Culture qui doit s’assurer que les jeux vendus sur ces consoles ne sont pas trop violents ou politiquement sensibles pour les jeunes”, assure au "SCMP" une source proche du dossier.

    Un accord qui devrait être facile à décrocher, croit savoir "Forbes", tant les nouveaux maîtres de Pékin veulent donner des gages d’ouverture de leur économie. Le vrai couac se situe plutôt ailleurs : l’autorisation de vente serait soumise à la condition que les consoles pour les consommateurs chinois soient construites à Shanghaï et nulle part ailleurs. Le régime communiste cherche en effet actuellement à renforcer l’attractivité économique de la ville côtière. Le triumvirat qui règne sur le monde des consoles servirait d’appât de luxe aux investisseurs.

    Le problème est que Microsoft, Sony et Nintendo construisent déjà leurs consoles en Chine... mais pas à Shanghaï. Pour satisfaire Pékin, ils seraient donc obligés de trouver de nouveaux partenaires, voire d’ouvrir des nouvelles usines. Des tracasseries administratives et de nouvelles dépenses en perspective que les trois géants du secteur seraient probablement prêts à supporter pour réussir à toucher l’immense marché intérieur chinois.

    Surtout que cela leur permettrait de lutter plus efficacement contre les contrefaçons et le marché noir. Les consoles des trois constructeurs - ou leurs clones - sont en effet déjà largement disponibles pour les Chinois férus de jeux vidéo qui savent chercher en dehors des réseaux légaux de distribution. Microsoft, Sony et Nintendo ne voient pas la couleur de l’argent de ces ventes illégales. Jusqu’à présent, ils ne pouvaient que s’en plaindre. S’ils obtiennent le droit de vendre leurs consoles sur le sol chinois, les constructeurs pourront dégainer une offre légale pour essayer de ramener les Chinois dans le droit chemin consumériste.


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  • Attentats de Boston : Tsarnaev a plaidé non coupable

    Publié le 10.07.2013, 17h50 | Mise à jour : 21h52    lien

    Djokhar Tsarnaev, l'adolescent accusé du double attentat du marathon de Boston, comparaît devant le tribunal fédéral de Boston, sa première apparition depuis le drame du 15 avril qui a fait trois morts et plus de 250 blessés.

    Djokhar Tsarnaev, l'adolescent accusé du double attentat du marathon de Boston, comparaît devant le tribunal fédéral de Boston, sa première apparition depuis le drame du 15 avril qui a fait trois morts et plus de 250 blessés. | AFP/FBI

    Zoom
    L'auteur présumé du double de Boston, Djokhar Tsarnaev, a comparu ce mercredi pour la première fois, en présence de certaines victimes, trois mois après les faits.

    L'audience au tribunal fédéral de Boston a duré à peine une dizaine de minutes. L'adolescent musulman d'origine tchétchène s'est vu signifier les 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité. Il est notamment accusé d'«utilisation d'une arme de destruction massive ayant causé la mort» et d'«attentat dans un lieu public ayant causé la mort».
    Pour tous ces actes, il a plaidé non coupable.

    La sécurité a été renforcée pour l'occasion et, tôt mercredi, des barrières métalliques étaient déjà installées devant le bâtiment du tribunal. Certains journalistes étaient arrivés avec plus de 6 heures d'avance, pour être sûrs d'entrer dans la petite salle d'audience numéro 10, au 5ème étage. Considérant l'affluence attendue, une deuxième salle avec retransmission audio et vidéo avait été préparée.

    Le début de son procès devrait débuter le 23 septembre.

    Tsarnaev, jeune homme bien intégré

    Djokhar Tsarnaev, naturalisé Américain l'an dernier, vivait depuis 10 ans dans la région de Boston. Il était au moment du drame étudiant sur le campus de l'université du Massachusetts (U-Mass) à Dartmouth, aimait faire la fête et semblait bien intégré.

    Il est accusé d'avoir préparé et fait exploser avec son frère aîné Tamerlan, les deux bombes artisanales placées dans des cocottes-minute, remplies de clous et de billes d'acier pour en maximiser les dégâts. Mais il sera seul mercredi devant la juge Marianne Bowler : Tamerlan, 26 ans, le plus radical des deux, qui exerçait apparemment une forte influence sur son cadet, a été tué lors d'une confrontation avec la police le 18 avril.

    Arrivé à Boston à 8 ans avec sa famille en provenance du Daguestan, Djokhar Tsarnaev était profondément marqué par son histoire familiale, ballotté, enfant, du Caucase du Nord au Kirghizstan, avant d'immigrer aux Etats-Unis en 2002.

    Ses parents sont depuis repartis vivre au Daguestan dont la mère Zoubeïdat est originaire. Tamerlan, devenu très religieux ces dernières années, y avait passé cinq mois l'an dernier. Le Daguestan est miné depuis des années par une rébellion islamiste armée.
    Les deux frères, qui semblent avoir agi seuls, avaient préparé leurs bombes à partir d'instructions du magazine en ligne Inspire, une publication d'Al-Qaïda, selon l'acte d'accusation.
    A l'issue d'une vaste chasse à l'homme, Djokhar avait été arrêté le lendemain du drame, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin de Watertown, en banlieue de Boston. Il n'était pas armé.

    Sur une paroi intérieure du bateau, il a expliqué son acte : «Le américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous, musulmans, sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous. Je n'aime pas tuer des civils innocents. L'islam l'interdit (...) mais arrêtez de tuer nos innocents et nous arrêterons».

    Des victimes encore choquées

    Toutes les victimes ont été prévenues de l'audience, la première où elles peuvent entrevoir l'accusé. Certaines ont préféré ne pas s'y rendre. D'autres, comme Liz Norden, mère de deux fils de 33 et 32 ans qui ont du être amputés chacun d'une jambe, se font un devoir d'être là : «Je veux savoir pourquoi, a-t-elle expliqué avant l'audience. Je ne comprends pas comment on peut vivre dans ce pays et penser ainsi».
    Le procès est encore loin. La décision de requérir ou non la peine de mort appartiendra au ministre de la Justice (Attorney general), quelques mois avant ce procès.

    Le double attentat commis le 15 avril près de la ligne d'arrivée du marathon, en plein centre de Boston où étaient massées des milliers de personnes, avait fait trois morts et 264 blessés et semé l'effroi dans la ville. Tsarnaev est également accusé du meurtre d'un policier le 18 avril au soir, alors que son frère et lui entamaient une cavale désespérée après la diffusion de leurs photos par le FBI.

    LeParisien.fr


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  • Dernière modification : 10/07/2013 

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    Attentats de Boston : Djokhar Tsarnaev attendu

    pour sa première comparution

    © AFP

    Accusé des attentats du marathon de Boston, Djokhar Tsarnaev comparaîtra mercredi pour la première fois devant une juge américaine. L'adolescent est visé par 17 chefs d'accusation passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité.

    Par Emmanuel SAINT-MARTIN , envoyé spécial à Boston (vidéo) lien
    Dépêche (texte)
     

    Djokhar Tsarnaev, l'adolescent accusé du double attentat du marathon de Boston, doit comparaître mercredi devant une juge américaine, sa première apparition depuis le drame du 15 avril.

    L'audience est prévue à 15H30 (19H30 GMT) au tribunal fédéral de Boston (nord-est des Etats-Unis), devant la juge Marianne Bowler.

    Le jeune Américain musulman d'origine tchétchène, arrêté le 19 avril, devrait s'y voir signifier les 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité.

    Généralement durant cette comparution, dite d'"arraignment", les inculpés plaident coupable ou non coupable.

    Cette audience sera la première pour Djokhar Tsarnaev, 19 ans, depuis que les deux bombes artisanales qu'il est accusé d'avoir fabriquées avec son frère aîné Tamerlan ont explosé près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon, créant la panique en centre-ville.

    Elles avaient fait trois morts et 264 blessés parmi les milliers de spectateurs massés sur le parcours de ce rassemblement très populaire à Boston.

    Tamerlan, 26 ans, a été tué en banlieue de Boston lors d'une confrontation avec la police le 18 avril. Djokhar avait réussi à s'enfuir mais a été arrêté le 19 avril, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin de Watertown, également en banlieue de Boston.

    Sur une des parois intérieures du bateau, les enquêteurs ont retrouvé un semblant d'explication à ce double attentat, pour lequel les frères Tsarnaev semblent avoir agi seuls.

    "Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous musulmans sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous". "Mais je n'aime pas tuer des civils innocents", avait écrit le plus jeune des Tsarnaev, selon l'acte d'accusation.

    Il est notamment accusé d'"utilisation d'une arme de destruction massive ayant causé la mort", d"attentat dans un lieu public ayant causé la mort", de "possession et utilisation d'une arme à feu en liaison avec un crime violent".

    "Tout va bien"

    Les trois morts des attentats lui sont imputées, tout comme celle d'un policier, Sean Collier, tué le 18 avril dans sa voiture sur le campus du MIT (Massachusetts Institute of Technology) par les deux frères en cavale qui voulaient lui voler son arme, selon l'acte d'accusation.

    Les frères Tsarnaev, qui vivaient depuis dix ans dans la région de Boston, n'avaient apparemment pas de plan précis pour s'enfuir, une fois commis leur double attentat.

    Ils ont été identifiés grâce à des images de caméras de surveillance les montrant sur les lieux du drame avec des sacs à dos, peu avant les explosions.

    Djokhar Tsarnaev est actuellement détenu dans la prison hôpital de Devens, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Boston. Lors d'une récente conversation avec sa mère Zubeidat Tsarnaeva, qui habite au Daguestan, il semblait en bonne forme. "Tout va bien", lui a-t-il dit selon cette conversation diffusée par la chaîne anglaise Chanel 4, le 4 juin.

    Il a aussi affirmé, selon sa mère, que des personnes le soutenaient et lui avaient envoyé "des milliers de dollars".

    L'arrestation de Djokhar Tsarnaev avait surpris même ses plus proches amis.

    Certains --dont les autorités russes-- s'étaient inquiétés ces dernières années de la radicalisation de son frère aîné. Mais Djokhar, naturalisé américain en 2012, semblait être bien intégré.

    Il vivait sur le campus de l'université du Massachusetts (U-Mass) à Dartmouth, y fréquentait la salle de sports, était aussi connu pour fumer du cannabis et aimer la bière et la fête.

    AFP


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  • Explosion d'un train au Québec: Le PDG de la société ferroviaire mise en cause accuse les pompiers

    Créé le 09/07/2013 à 21h27 -- Mis à jour le 09/07/2013 à 21h35
    <aside>Incendie à Lac Mégantic, au Québec, le 6 juillet 2013, après le déraillement d'un train transportant du pétrole.

    Incendie à Lac Mégantic, au Québec, le 6 juillet 2013, après le déraillement d'un train transportant du pétrole. Paul Chiasson/AP/SIPA

    </aside>

    CANADA - Les pompiers auraient coupé l'alimentation de la locomotive, désactivant ainsi ses freins à air comprimé...

    La faute aux pompiers pyromanes? Après l'explosion d'un convoi de wagons-citernes dans la ville québécoise de Lac-Mégantic qui a coûté la vie à 13 personnes samedi, le PDG de la société ferroviaire américaine mise en cause a rejeté mardi la responsabilité du drame sur les pompiers, alors qu'il était attendu de pied ferme par les habitants.

    Dans des déclarations à des médias locaux, le président de la compagnie The Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), Ed Burkhardt, a estimé que c'était l'intervention des sapeurs-pompiers d'un village voisin, moins de deux heures avant l'accident, qui aurait provoqué le drame. Les sapeurs-pompiers du village voisin de Nantes était intervenus vers 23h50 (heure locale) vendredi pour éteindre un petit incendie sur l'une des cinq locomotives du convoi de 72 wagons-citernes.

    Les habitants comment à regagner leur domicile

    Ils auraient alors coupé l'alimentation de la locomotive, désactivant ainsi les freins à air comprimé de la locomotive. Les pompiers de Nantes «se sont rendus sur place et ont utilisé un extincteur à main pour l'éteindre. Pour ce faire, ils ont aussi arrêté les moteurs de la première locomotive. C'est ce qui aurait provoqué la suite des événements», a déclaré Burkhardt dans une interview au quotidien La Presse. Au contraire, cette procédure fait partie du «protocole d'intervention de MMA, il faut couper le moteur», s'est défendu le chef des sapeurs-pompiers de la municipalité de Nantes, Patrick Lambert.

    Le PDG de MMA a également accusé les pompiers d'avoir tardé à avertir la société de l'incident, mais les enquêteurs du Bureau de Sécurité des Transports (BST) ont affirmé le contraire lors d'une conférence de presse mardi. Non seulement un employé de MMA été averti, mais en plus celui-ci est «arrivé sur les lieux pour aider les services d'incendie», a déclaré l'enquêteur Ed Belkaloul en soulignant que ce détail était« important». Le train sans conducteur aurait ensuite dévalé la pente entre Nantes et Lac-Mégantic, déraillant et explosant dans cette petite ville touristique située à 250 km à l'est de Montréal, juste au nord de la frontière américaine.

    Burkhardt a fait ces déclarations avant son arrivée -mardi en fin de journée ou mercredi- à Lac-Mégantic, où le bilan provisoire de l'accident s'établissait toujours mardi matin à 13 décès et une quarantaine de disparus. Quelque 1.200 habitants ont par ailleurs commencé à regagner leurs domiciles pour la première fois depuis leur évacuation samedi. Et alors que l'émotion est toujours vive dans la petit ville, beaucoup attendent de pied ferme le PDG de MMA, lui reprochant en particulier une communication quasi-inexistante depuis le drame.

    Avec AFP

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  • Dernière modification : 09/07/2013 

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    L'attentat au Liban, une réponse à l'implication du Hezbollah en Syrie ?

    © AFP

    Plus de cinquante personnes ont été blessées par l'explosion d'une voiture piégée, mardi matin, dans la banlieue chiite du sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Une manière de sanctionner le parti de Dieu pour son intervention en Syrie ?

    Par FRANCE 24 (vidéo)  lien
    Marc DAOU (texte)
     

    Un attentat à la voiture piégée a secoué, mardi 9 juillet, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah chiite, faisant au moins cinquante blessés. L’explosion a eu lieu dans un parking, près d'une coopérative commerciale appelée le Centre de coopération islamique, dans le quartier résidentiel de Bir el-Abed. Ce dernier est également réputé abriter des permanences du mouvement politico-militaire pro-iranien. On n’ignore, pour l'instant, si des responsables du parti de Dieu se trouvaient dans le secteur de l'attentat.

    Aussitôt après l'explosion, survenue vers 11h (8h GMT), des membres du Hezbollah, munis de talkies-walkies et arborant un bandeau jaune au bras, se sont déployés dans le périmètre de l’explosion. C’est la deuxième fois en quelques mois que le bastion du parti dirigé par Hassan Nasrallah, adossé à la capitale libanaise, est directement visé. À la fin du mois de mai, deux roquettes se sont abattues sur la banlieue sud de la capitale libanaise. Cependant, c’est la première fois depuis 1985 qu’un attentat est perpétré dans cette zone étroitement quadrillée et contrôlée par le mouvement chiite.
     
    Le lien avec la guerre en Syrie "paraît évident"
     
    "Aucune accusation officielle n’a été prononcée pour l’instant, les responsables politiques de tous les bords ont préféré condamner unanimement l’attentat et dénoncer un acte qui vise à semer la discorde dans le pays, précisément entre sunnites et chiites", rapporte Badih Karhani, correspondant de FRANCE 24 au Liban. Ali Mekdad, un député du Hezbollah, a estimé de son côté qu’il s’agissait de "l'œuvre d'agents qui cherchent à créer des tensions au Liban".
     
    Cette attaque intervient non seulement au premier jour du ramadan pour une partie des chiites au Liban, mais surtout dans un contexte marqué par un regain de tensions confessionnelles, alimentées par la guerre qui ravage depuis plus de deux ans la Syrie voisine. Le Hezbollah s’est attiré les foudres de la rue sunnite libanaise, plutôt favorable à la cause de l'opposition syrienne (elle-même majoritairement composée de sunnites), en raison de son engagement militaire aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad. Ce dernier est issu de la communauté alaouite, dérivée du chiisme.
     
    "Le lien avec la guerre en Syrie me paraît évident, d’autant plus que c’est la deuxième fois en peu de temps que la banlieue chiite de Beyrouth est frappée, explique à FRANCE 24 Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo). Les roquettes lancées sur cette région en mai l’avaient été en réponse à l’intervention du Hezbollah en Syrie, notamment dans la ville de Qousseir." Selon le politologue, il pourrait s’agir d’un acte de vengeance qui a toutefois une finalité stratégique, consistant à menacer le Hezbollah dans son propre fief pour l’obliger à maintenir ses troupes au Liban et l’empêcher d’envoyer trop d’hommes en Syrie.
     
    Le Hezbollah, "responsable moral de l’attentat"
     
    "Pour les auteurs, l’objectif est également de diviser le Hezbollah en liant l’attentat à la présence de ses combattants en Syrie, sachant qu’il existe un clivage entre certains responsables pro-iraniens favorables à l’intervention du mouvement en Syrie et d’autres, plus nationalistes libanais, qui estiment que le parti doit se contenter de lutter contre le voisin israélien et donc de rester au Liban", argumente-t-il.
     
    Côté syrien, la rébellion, qui avait à plusieurs reprises menacé le Hezbollah de représailles sur le territoire libanais s’il ne mettait pas un terme à son implication militaire en Syrie, a condamné l’attentat. Néanmoins, elle a rendu le parti chiite responsable de cette attaque.
     
    "Nous condamnons ce que l’on considère comme un crime terroriste, nous n’accusons personne, cependant le Hezbollah est bel et bien à l’origine de cet attentat, directement ou indirectement, ou du moins il en est responsable moralement de par le climat de tensions confessionnelles qu’il a créé en participant au massacre du peuple syrien depuis plusieurs mois", a déclaré sur l’antenne de FRANCE 24, Louay Mokdad, coordinateur médiatique de l’Armée syrienne libre (ASL).
     
    Et de conclure : "Cet attentat sert directement les intérêts du régime de Bachar al-Assad et ses alliés, qui veulent faire imploser la région".

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