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    EN DIRECT. Egypte : Morsi interdit de

    quitter le territoire

     

    <time datetime="2013-07-03T14:54:18" itemprop="dateCreated">Créé le 03-07-2013 à 14h54</time> - <time datetime="2013-07-03T18:14:57" itemprop="dateModified">Mis à jour à 18h14</time>

    Alors que l'ultimatum de l'armée expire, Mohamed Morsi propose la mise en place d'un "cabinet de consensus" pour régler la crise politique. Suivez les événements minute par minute.

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    Nouvel Observateur

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    Le président égyptien Mohamed Morsi. (AFP/Stephen Chernin)

    Le président égyptien Mohamed Morsi. (AFP/Stephen Chernin)

     

     

     

     

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    Cette page est alimentée en temps réel, pour la réactualiser cliquez ici.

    • L'armée s'apprête à faire ce mercredi après-midi une annonce cruciale pour l'avenir du président islamiste égyptien Mohamed Morsi, confronté à des manifestations massives depuis dimanche, à l'expiration d'un ultimatum qu'elle lui avait fixé. Leurs discussions portent sur la "feuille de route" que l'armée a menacé de mettre en place à l'expiration, vers 16h30 (heure Française), de l'ultimatum. Les militaires ont annoncé la publication d'un communiqué à l'issue de celui-ci.
    • Des responsables militaires sont réunis depuis la mi-journée autour du général al-Sissi, jurant au début de la rencontre de sacrifier leur "sang pour l'Egypte et son peuple, contre tous les (groupes) terroristes, extrémistes et ignorants". >> Le portrait du général al-Sissi à lire sur le "Nouvel Obs"
    • Les violences, notamment lors de heurts entre pro et anti-Morsi, ont déjà fait 47 morts depuis une semaine. Le ministère de l'Intérieur a déjà prévenu qu'il répondrait "fermement" à toute violence.

    18h10 -Mohamed Morsi demande à ses partisans de résister au coup d'Etat militaire "sans faire usage de la violence".

    18h - Les Etats-Unis en contact avec le ministre de la Défense égyptien

    Selon Reuters, le secrétaire d’Etat à la Défense américain Chuck Hagel s’est entretenu ce mercredi au téléphone avec le général Abdel Fattah al-Sisi, ministre de la Défense égyptien.

    17h50 - Morsi interdit de quitter le territoire

    Le président Mohamed Morsi et des responsables islamistes sont désormais interdits de quitter l'Egypte, confie des sources de sécurité à l'AFP.

    Des responsables à l'aéroport du Caire ont par ailleurs confirmé à l'AFP avoir reçu l'ordre d'empêcher les responsables islamistes, dont le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son "numéro 2" Khairat al-Chater, de voyager.

    17h45 - Un coup d'Etat militaire en cours ?

    Selon un conseiller à la sécurité nationale du président Mohamed Morsi, cité par Reuters, un coup d’État militaire est en cours.

    17h35 - Mohamed Morsi assigné à résidence ?

    ABC News        âœ” @ABC

    : Egyptian TV reports under house arrest http://abcn.ws/13hB502 

    Des rumeurs rapportent que le président égyptien aurait été assigné à résidence chez lui.

    Une information non confirmée et démentie par le correspondant au Caire de NBC News.

    Richard Engel        âœ” @RichardEngel

    Two morsi advisors tell us report of his house arrest NOT true.

    17h30 - Les manifestants mobilisés 

      Agence France-Presse        âœ” @afpfr

    Une manifestante anti-Morsi invite les conducteurs de voiture à rejoindre les manifestants (photo @Haithamtabei) pic.twitter.com/PVuSHmfS5h

     

    17h20 - Acclamations et feux d'artifice place Tahrir 

      Richard Engel        âœ” @RichardEngel

    Huge cheers and fireworks in tahrir. pic.twitter.com/xeyi7Y7W2o

    17h10 - L'armée ne devrait plus tarder à communiquer pour répondre aux propositions de Mohamed Morsi.

    17h - Damas conseille à Morsi de démissionner

    Le régime syrien, confronté depuis plus de deux ans à une révolte populaire devenue guerre civile, a conseillé ce mercredi au président égyptien Mohamed Morsi de démissionner.

    "L'Egypte pourra surmonter sa crise, si Morsi se rend compte que l'immense majorité du peuple égyptien refuse sa présence et réclame son départ", a indiqué le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, dans des déclarations diffusées par la télévision syrienne.

    16h53 - Morsi propose "un gouvernement de coalition"

    Le président égyptien Mohamed Morsi lâche du lest et appelle à la création d'un "cabinet de consensus" pour régler la crise politique qui empoisonne le pays. Il propose que le futur Premier ministre soit choisi par l'ensemble des forces politiques. 

    Sur sa page Facebook officielle, le président a appelé à "former un gouvernement de coalition et de consensus afin d'organiser des législatives à venir".

    Al Arabiya English        âœ” @AlArabiya_Eng

    -- President Mohammed Mursi calls for formation of an interim coalition government, with PM approved by all political powers

     

    16h50 - La présidence égyptienne prévient que "la feuille de route" qui doit permettre une sortie de crise doit s'appuyer sur la légitimité démocratique de Mohamed Morsi.

      Al Arabiya English        âœ” @AlArabiya_Eng

    -- The road map to resolve the crisis must be based on being legitimate, the presidency says

     

    16h35 - Un proche de Morsi démissionne 

    Safwat Abdel Dayem, qui était chargé de faire le lien entre le Premier ministre et les autres ministères a démissionné de son poste, selon la télévision publique égyptienne.

    16h30 - L'utimatum fixé par l'armée vient d'expirer, l'armée ne devrait pas tarder à communiquer

    16h20 - Le Canada ferme son ambassade au Caire

    L’ambassade du Canada au Caire a été fermée mardi pour une période indéterminée, rapporte Radio Canada.

    Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères canadien, Chrystiane Roy, qui invoque des raisons de sécurité, a précisé qu'Ottawa prenait "très au sérieux la sécurité de [son] personnel et de [ses] missions à l’étranger".

    16h10 - La place Tahrir du Caire bondée

      Richard Engel        âœ” @RichardEngel

    square filling up. Anti morsi demonstrators getting ready for victory celebration. pic.twitter.com/VKGIC4h2l6

     

    15h50 - Le procureur général Abdel Méguid Mahmoud réintégré

    Le Conseil suprême égyptien vient de confirmer ce mercredi la réintégration du procureur général Abdel Méguid Mahmoud, limogé en novembre par le président Mohamed Morsi.

    La veille, une Cour d'appel avait rendu "une décision définitive" réintégrant Abdel Méguid Mahmoud, nommé au temps du président déchu Hosni Moubarak, au poste de procureur général.

    Cette réintégration représente un sérieux revers au chef d'Etat islamiste.

    Al Arabiya English        âœ” @AlArabiya_Eng

    : A top Egyptian court approves the return Abdel Meguid Mahmoud as prosecutor general . http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2013/06/30/Live-from-Egypt-latest-developments-.html 

     

    15h35 - Appel au calme

    Le groupe islamiste Gamaa al-Islamiya, allié au président Mohamed Morsi, appelle ses partisans au calme et réclame plus de temps à l’armée pour parvenir à un compromis politique, rapporte Reuters.

    Toujours placé sur la liste officielle des organisations terroristes par l'Union européenne et les Etats-Unis, le groupe islamiste s'est converti à la politique à la suite de la révolution égyptienne de 2011.

    15h - Des milliers de manifestants se massent place Tahrir

    Des milliers de manifestants réclamant le départ du président Mohamed Morsi sont actuellement rassemblés sur la place Tahrir du Caire.

    Sur l'emblématique place, il scandent "Dégage !" à l'adresse de Mohamed Morsi, qui a réitéré dans un discours mardi soir son refus de quitter le pouvoir, malgré l'ultimatum de l'armée.

    14h45 - L'armée entoure le siège de la télévision d'Etat

    Des blindés de l'armée égyptienne entourent actuellement le bâtiment de la télévision d'Etat, rapporte la chaîne Al Arabiya. Les salariés ne travaillant pas à l'antenne ont déjà quitté le bâtiment.

    Al Arabiya English        âœ” @AlArabiya_Eng

    : Army armored vehicles guard state TV building, staff not working on live productions have left -security sources

       Aleem Maqbool @AleemMaqbool

    At Egyptian TV building. Staff confirm military has taken over. Only retained essential staff, others gone pic.twitter.com/WnKTTpPJ1s

     

    14h43 - Des manifestants marchent vers le QG de la garde républicaine

      

    14h35 - L'armée va communiquer en fin d'après-midi

    The Big Pharaoh @TheBigPharaoh

    Protesters started marching towards the Republican Guards HQ. Morsi believed to be there.

    L'armée égyptienne doit publier un communiqué après l'expiration, entre 16h30 et 17 heures, de l'ultimatum que les militaires ont lancé au président islamiste Mohamed Morsi, selon une source militaire citée par l'AFP.

    L'armée a donné lundi 48 heures au chef de l'Etat pour "satisfaire les revendications du peuple" qui manifeste en masse pour réclamer son départ depuis dimanche, sous peine de se voir imposer une "feuille de route" rédigée par les militaires.

    14h25 - Les Frères musulmans refuseraient de rencontrer l'armée

      Al Arabiya English        âœ” @AlArabiya_Eng

    LIVE IN : Military sources say Brotherhood political party refused invitation to meet army commander: http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2013/06/30/Live-from-Egypt-latest-developments-.html 

     

    14h20 - Rencontre armée - opposition

    Le chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, rencontre depuis la mi-journée le représentant de l'opposition Mohammed ElBaradei, des chefs religieux et des représentants de partis islamistes, dont celui du président Mohamed Morsi, selon Reuters.

    Leurs discussions portent sur la "feuille de route" que l'armée a menacé de mettre en place à l'expiration de l'ultimatum à 17 heures.

    Reuters Top News        âœ” @Reuters

    Egyptian opposition leader ElBaradei is meeting with army chief Al-Sisi - opposition sources http://reut.rs/13ClIvQ 


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  • Dernière modification : 03/07/2013 

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    En direct : l'ultimatum de l'armée expire, des milliers d'anti-Morsi place Tahrir

     
    © AFP

    L'ultimatum lancé à Morsi par l'armée vient d'expirer. Une annonce des militaires est attendue dans les prochaines minutes, alors que la foule continue de grossir place Tahrir au Caire. Suivez les événements en Égypte sur notre liveblogging.

    Par FRANCE 24 (vidéo)  lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Un an après l'investiture de Mohamed Morsi, partisans et détracteurs du président égyptien sont dans la rue et les heurts ont déjà fait 47 morts en une semaine. Lundi 1er juillet, l'armée a donné un délai de 48 heures au chef de l'État pour "satisfaire les revendications du peuple", devant expirer à 16H30 locales (14H30 GMT).

    Morsi a rejeté cet ultimatum, affirmant qu'il était prêt à "donner sa vie" et que le peuple l'avait "choisi lors d'élections libres et équitables". Suivez en direct le déroulement des événements en Égypte.

     

    Crise politique en Égypte - 3 juillet 2013

    > Suivez ce liveblogging sur vos tablettes et smartphones en cliquant ici.

    17h11
    Photo de la place Tahrir (AFP)
    17h03
    "Ici, on dit que la déclaration de l'armée est imminente", annonce Gallagher Fenwik, correspondant de FRANCE 24 en Égypte.
     
    16h57
    Morsi appelle à un "cabinet de consensus" pour régler la crise mais n'envisage toujours pas de quitter son poste.
     
    16h55
    Traduction du tweet ci-dessous : "Des manifestants pro-Morsi défilent à Nasr [à l'Est du Caire]".
     
    16h54
    Fresh marchers entering pro Morsi march in Nasr city. pic.twitter.com/Ec9nMK0g5t
     
    16h49
    La présidence vient de publier un communiqué sur la page Facebook de Mohamed Morsi en réaffirmant que le chef de l'État n'avait pas l'intention de quitter ses fonctions.
     
    16h46
    Traduction du tweet ci-dessous : "Les équipes de la télévision publique confirment que l'armée a pris le contrôle. Les employés considérés comme essentiels sont toujours dans le bâtiment, les autres ont pu sortir."
     
    16h44
    At Egyptian TV building. Staff confirm military has taken over. Only retained essential staff, others gone pic.twitter.com/WnKTTpPJ1s
     
    16h43
    De très nombreux militants anti-Morsi affluent sur la place Tahrir alors que l'expiration de l'ultimatum est imminente. Des milliers de pro-Morsi, pour leur part, se rassemblent sur la place Rabaa al-Adaouiya.

    La mobilisation est également présente dans d'autres villes dont Alexandrie (nord) et Port-Saïd, sur le canal de Suez.
     
    16h37
    Des militants anti-Morsi ont créé une page web intitulée "Morsi Timer" qui fait le décompte du temps restant avant la fin de l'ultimatum de l'armée : http://morsitimer.com/
     
    16h35
    À lire sur FRANCE24.COM : Morsi peut-il encore compter sur Obama ?
     
    16h20
    Traduction du Tweet ci-dessous : "La foule grandit un peu plus chaque minute place Tahrir, des cris de célébration se font déjà entendre"
     
    16h19
    Crowd in #Tahrir getting bigger by the minute; celebratory tone already on
     
    16h12
    À lire sur FRANCE24.com : Militants, journalistes, femmes, artistes : la société civile égyptienne aux abois
     
    16h09
    Egypt army says no scheduled time for statements bit.ly/19XimsR Pas d'heure prévue pour une déclaration de l' #armée #Egypte
     
    16h08
    Contrairement à ce qu'avaient affirmé des sources militaires dans la journée, l'armée ne s'est fixé aucun horaire pour une éventuelle déclaration, a-t-elle annoncé sur sa page Facebook. L'ultimatum doit expirer dans moins d'une heure.
     
    15h55
    Des militaires égyptiens, appuyés par des véhicules blindés, ont pris position mercredi aux abords des studios de la télévision publique dans le centre du Caire, annonce l'AFP.
     
    15h53
    Lundi, l'armée avait donné 48 heures au chef de l'État pour "satisfaire les revendications du peuple", qui manifeste en masse pour réclamer son départ depuis dimanche.

    En cas d’expiration de l’ultimatum, les militaires ont d’ores et déjà rédigé une "feuille de route" qu’ils comptent mettre à exécution. Selon le quotidien gouvernemental "Al-Ahram", elle prévoit notamment un gouvernement intérimaire et une suspension de la Constitution pour une durée pouvant aller jusqu'à un an.
     
    15h51
    À lire sur FRANCE24.com : Al-Sissi, l'homme fort de l'armée égyptienne qui défie Mohamed Morsi
     
    15h50
    Le chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, qui est également ministre de la Défense, a rencontré mercredi à la mi-journée, le représentant de l'opposition Mohammed el-Baradei.
     
    15h49

    En une semaine, les heurts pro et anti-Morsi ont déjà fait 47 morts.

     
    15h45
    Mardi soir, le président Morsi a, pour sa part, officiellement rejeté l'ultimatum des militaires en déclarant que "l'Égypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances". Affirmant qu'il était prêt à "donner sa vie", il a martelé que le peuple l'avait "choisi lors d'élections libres et équitables".
     
    15h44
    À une heure de l’expiration de l’ultimatum lancé par l’armée au président Mohamed Morsi, l’Égypte retient son souffle. Le ministère de l'Intérieur a prévenu, mercredi après-midi dans un communiqué, que la police comptait répondre "fermement" à tout acte de violence.
     
    15h43

    Bonjour et bienvenue sur notre Liveblog consacré à la crise politique en Égypte.

     
    mercredi 3 juillet 2013

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  • Dernière modification : 02/07/2013 

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    Al-Sissi, l'homme fort de l'armée égyptienne qui défie Mohamed Morsi

    Al-Sissi, l'homme fort de l'armée égyptienne qui défie Mohamed Morsi
    © AFP

    En lançant un ultimatum au président égyptien Mohamed Morsi, fortement contesté dans la rue, le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, a fait une entrée fracassante sur la scène du pays. Portrait.

    Par Marc DAOU (texte)
     
    Les pro et anti-Morsi manifestent au Caire

    Des centaines de manifestants égyptiens sont rassemblés place Tahrir au Caire, ainsi qu'aux abords du palais présidentiel pour demander le départ de Mohamed Morsi. Les partisans du président sont également mobilisés pour défendre sa légitimité. Ils campent depuis vendredi à Nasr City, un quartier proche de celui du palais présidentiel à Héliopolis

    "Morsi n'est plus notre président, Sissi avec nous". Ce slogan scandé lundi soir par les manifestants égyptiens, réunis depuis plusieurs jours au Caire pour réclamer le départ du président Mohamed Morsi, a propulsé le chef d'état-major le général Abdel Fattah al-Sissi sur le devant de la scène. Et pour cause, en fixant un ultimatum de 48 heures à la classe politique du pays pour régler la crise, le commandement militaire a implicitement mis la pression sur le chef d’État issu des Frères musulmans, élu il y a tout juste un an.

     
    Dans un message lu lundi à la télévision, le général al-Sissi a averti que "si les revendications du peuple n'étaient pas satisfaites durant cette période", les forces armées "annonceraient une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre". Elles "ne tolèreront pas que quiconque cherche à échapper à ses responsabilités et ne le pardonneront pas" a-t-il encore ajouté, tout en précisant que les militaires "ne participeront pas à la vie politique ou au gouvernement". Des propos qui ont valu à Abdel Fattah al-Sissi les acclamations de la foule réunie place Tahrir. "L'armée s'est rangée aux côtés du peuple", a estimé pour sa part le mouvement d’opposition Tamarrod (rébellion en arabe), à l'origine des manifestations monstres du 30 juin.
     
    Adoubé par les Américains et les Saoudiens
     
    Âgé de 59 ans, formé au Royaume-Uni et aux États-Unis, et décrit par la presse égyptienne comme charismatique, il était inconnu du grand public jusqu’à sa nomination, en 2011 par le maréchal Hussein Tantaoui, au sein du Conseil suprême des forces armées (CSFA), chargé de la transition post-Moubarak. 
     
    Nommé par Mohamed Morsi à la tête de l'armée et au poste de ministre de la Défense en août 2012, à la place de l’inoxydable maréchal Tantaoui, et ce "avec l’aval des Américains et des Saoudiens" selon la presse égyptienne, cet ancien chef des renseignements militaires est pourtant décrit comme proche de la Confrérie. Notamment à cause de ses liens de parenté avec feu Abbas al-Sissi, une figure très influente des Frères musulmans et disciple de Hassan al-Banna, le fondateur de la mouvance islamiste.
     
    Toutefois, certains experts cités par les médias locaux s’accordent pour écarter cette thèse. En effet, selon eux, son ascension éclair au sein de l’armée et sa nomination à la tête des renseignements militaires n’aurait pu se faire s’il y avait le moindre doute sur ses accointances avec le mouvement le plus surveillé par le régime Moubarak. Ainsi, selon "Al-Shorouk", un quotidien égyptien du centre, "Abdel fattah al-Sissi a réussi à devenir populaire auprès des révolutionnaires [à la faveur de la contestation anti-Morsi, NDLR], sans compter les adeptes de l'ancien régime, qui le considèrent comme un rempart contre les Frères musulmans".
     
    Abdel Fattah al-Sissi est très proche de l’armée et des services de renseignements américains, avec lesquels il a coordonné la lutte contre le terrorisme dans la région, rapporte le quotidien américain "The Wall Street Journal". En outre, en temps qu’ancien attaché militaire en Arabie saoudite, un posté clé sous Moubarak tant les relations avec la pétromonarchie étaient stratégiques, il entretient, toujours selon la presse égyptienne, d’excellents rapports avec les autorités des pays du Golfe.
     
    Relation détériorée avec Morsi
     
    Selon le journal égyptien "al-Ahram", ses relations avec le président Morsi se seraient nouées en 2011 après la nomination de ce dernier à la tête du parti "Liberté et Justice", vitrine politique des Frères musulmans. En tant que chef des renseignements militaires, le général al-Sissi aurait rencontré à plusieurs reprises celui qui allait succéder à Hosni Moubarak. C’est lui qui aurait négocié avec la présidence la mise à l’écart en douceur de la vieille génération d’officiers, avec à leur tête le maréchal Tantaoui, en échange d’une immunité pénale. Une relation basée sur la confiance, selon la presse égyptienne, qui s’est sensiblement effritée à mesure de l’accentuation de la contestation contre Mohamed Morsi.
     
    Fin janvier déjà, le général Abdel Fattah al-Sissi était sorti de sa réserve pour lancer un premier avertissement. "La poursuite du conflit entre les forces politiques et leurs divergences sur la gestion du pays pourraient conduire à un effondrement de l'État", avait-il prévenu dans un message devant une académie militaire. En fixant un ultimatum de 48 heures au pouvoir, il a franchi une étape supplémentaire.

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  • Dernière modification : 03/07/2013 

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    Morsi refuse de partir, l'armée prête

    à "verser son sang"

    © AFP

    À quelques heures de l'expiration de l'ultimatum lancé par l'armée, le président égyptien Mohamed Morsi a écarté mardi soir toute idée de démission, se déclarant prêt à "sacrifier sa vie" pour préserver sa "légitimité".

    Par FRANCE 24 (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    À quelques heures de l'expiration de l'ultimatum lancé par l'armée aux responsables politiques, mercredi 3 juillet à 17h00 (15h00 GMT), la tension ne cesse de monter en Egypte. Dans la nuit de mardi à mercredi, 16 personnes ont péri dans une attaque contre un rassemblement de partisans du président Mohamed Morsi, près de l'université du Caire, selon le ministère de la Santé. Ailleurs dans la capitale, sept personnes ont été tuées lors de heurts entre pro et anti-Morsi dans le quartier de Guizeh (sud), selon des sources médicales. Des heurts ont également éclaté en périphérie du Caire et à Alexandrie et dans la ville de Kaliouba, au nord de la capitale. 

    Morsi prêt à "donner sa vie"
     
    Les esprits se sont échauffés après le discours télévisé du président égyptien, fortement contesté dans la rue depuis une semaine. S'adressant à la télévision avec pugnacité, le chef de l’Etat issu des Frères musulmans, de plus en plus isolé après la démission de six ministres, a refusé de s'effacer pacifiquement du pouvoir. Il a indiqué qu'il "continuerait à assumer la responsabilité du pays", présentant sa "légitimité" - un mot prononcé plusieurs dizaines de fois - comme "la seule garantie contre l'effusion de sang". Affirmant qu'il était prêt à "donner sa vie", il a martelé que le peuple l'avait "choisi lors d'élections libres et équitables".
     
    Appelant la population au calme et l'opposition au dialogue, il a affirmé que le pays devait encore panser les plaies laissées par l'ancien régime d'Hosni Moubarak. Il a aussi mis en garde contre le "piège" d'une violence "sans fin", alors que les violences ont déjà fait 47 morts en une semaine de manifestations.
     
    Feuille de route
     
    Trois heures plus tard, dans un communiqué intitulé "les dernières heures", le Conseil suprême des forces armées égyptiennes (CSFA) s'est dit prêt "à verser son sang" pour "défendre l'Egypte et son peuple des terroristes, des radicaux ou des fous" et s’est dit prêt à imposer sa propre "feuille de route". En cas d'échec de son ultimatum, les militaires ont indiqué qu'ils établiraient eux-mêmes la "feuille de route" pour résoudre la crise, mais ont assuré qu'ils ne voulaient pas préparer un "coup".
    Morsi appelle l'armée à retirer son ultimatum

    Le président égyptien Mohamed Morsi a réaffirmé mardi soir sa "légitimité constitutionnelle", et appelé l'armée à retirer l'ultimatum. Mohamed Morsi "appelle les forces armées à retirer leur avertissement et refuse tout diktat" qu'il vienne d'Égypte ou de l'étranger, a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.

     
    Selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram, cette "feuille de route" prévoirait notamment la nomination d'un conseil présidentiel et une suspension de la Constitution pour une période de transition --placée "sous la supervision de l'armée-- pouvant durer jusqu'à un an.
     
    Peu avant sur son compte Twitter officiel, le président Morsi avait appelé les forces armées à "retirer leur avertissement" et refusé tout "diktat", en référence à l'ultimatum militaire, assimilé par ses partisans à un coup de force pour le faire partir. Ces déclarations ont été faites après avoir rencontré tout au long de la journée le ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui fait figure d'homme fort face au président.
     
    Du côté de l’opposition, le Front de salut national (FSN), principal bloc de l'opposition libérale, laïque et de gauche, a estimé que le président Morsi avait lancé un "appel public à la guerre civile" tandis que le mouvement Tamarud (rébellion), à l'origine de la mobilisation monstre du 30 juin, réclamait que le chef de l’Etat, "qui a menacé son peuple", soit arrêté par la Garde républicaine et déféré devant un tribunal.

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  • Accueil > Monde > EGYPTE. Bras de fer entre Morsi et l'armée

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    EGYPTE. Bras de fer entre Morsi et l'armée

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    <time datetime="2013-07-02T22:15:35" itemprop="dateCreated">Créé le 02-07-2013 à 22h15</time> - <time datetime="2013-07-02T23:06:31" itemprop="dateModified">Mis à jour à 23h06</time>

    Alors que des échauffourées au Caire ont fait sept morts, le président égyptien a appelé le général Sissi à retirer son ultimatum.

    <aside class="js-social-autopublish obs-article-boutils">

     
    </aside>

    Les Egyptiens continuent à réclamer le départ du président Morsi. (KHALED DESOUKI / AFP)

    Les Egyptiens continuent à réclamer le départ du président Morsi. (KHALED DESOUKI / AFP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

    </aside>

    Alors que les entretiens engagés dans la matinée de ce mardi 2 juillet entre Mohamed Morsi et le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi se poursuivaient encore en début de soirée, le président islamiste

    a fait à nouveau preuve d'extrême fermeté.

    Mohamed Morsi a réaffirmé sa "légitimité constitutionnelle", avant d'appeler l'armée à retirer son ultimatum, qu'il a par ailleurs rejeté mardi matin.

    "Le président Mohamed Morsi réaffirme sa légitimité constitutionnelle, refuse toute tentative de passer outre, appelle les forces armées à retirer leur avertissement et refuse tout diktat" qu'il vienne d'Egypte ou de l'étranger, a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.

    La demande du commandement militaire est assimilée par ses partisans à un coup de force pour le faire partir, et Mohamed Morsi a affirmé que l'Egypte ne permettrait "absolument aucun retour en arrière".

    Par ailleurs, à la veille de l'expiration de l'ultimatum de l'armée appelant le président à "satisfaire les demandes du peuple"les manifestations ne faiblissent pas. Sept personnes ont péri dans des heurts mardi dans le quartier de Guizeh, dans le sud du Caire, entre partisans et opposants de Mohamed Morsi, ont annoncé des sources médicales, qui ont également fait état de dizaines de blessés, dont plusieurs grièvement touchés par des tirs.

     

    Des affrontements ont également éclaté dans d'autres quartiers de la périphérie du Caire et dans la province de Beheira, au Nord.

    L'armée dément vouloir préparer un "coup" d'Etat

    L'opposition a désigné Mohammed El Baradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour être sa "voix" et son négociateur vue d'une "transition politique", et a salué l'ultimatum de l'armée, y voyant un appui de poids dans sa volonté de pousser vers la sortie Mohamed Morsi, accusé de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit des Frères musulmans, le mouvement dont il est issu.

    Les partisans du chef de l'Etat insistent quant à eux sur la "légitimité" du premier président démocratiquement élu de l'histoire du pays..

    L'armée, qui avait assuré un intérim controversé entre la chute de Hosni Moubarak et l'élection de Mohamed Morsi en juin 2012, a démenti vouloir préparer un "coup".

    Mardi soir, les opposants occupaient en masse l'emblématique place Tahrir du Caire.

    Un manifestant, Mostafa Gharib, a dit craindre que les islamistes "ne se battent jusqu'à la fin avant de tomber".

    Pour Mona Elghazawy, une comptable également descendue dans la rue pour réclamer le départ du président, "la bataille se joue maintenant" face aux islamistes.

    Des policiers supplémentaires étaient déployés dans la capitale, où les rues quasi-désertes offraient un contraste saisissant avec l'habituelle activité de la mégalopole égyptienne.

    La ville, où de nombreux commerces et bureaux sont restés fermés par crainte de nouvelles violences, était également survolée par des hélicoptères de l'armée.

    Un responsable des Frères musulmans a appelé à empêcher un coup d'Etat, au besoin par le "martyre", en rappelant le sang déjà versé pour obtenir la chute de l'ancien président Hosni Moubarak en 2011.

    Les partisans de Morsi prêts à une révolution islamique

    Des dizaines de milliers de partisans du président étaient rassemblés dans le faubourg de Nasr City ainsi que devant l'université du Caire, sur l'autre rive du Nil.

    "La position de l'armée est inquiétante et dérangeante. S'ils prennent le pays, nous ferons une révolution islamique", a prévenu Mohamed Abdel Salem, un manifestant pro-Morsi.

    "Réveille-toi Sissi, Morsi est mon président", scandait la foule à l'adresse du ministre de la Défense.

    Alia Youssef, ingénieure voilée de 24 ans, s'est dite "prête à mourir ici pour défendre la légitimité (du président) et dire "non" à un coup d'Etat militaire".

    Mohamed Morsi est cependant de plus en plus isolé après la défection de cinq ministres, dont celui des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr, et de son propre porte-parole, Ehab Fahmy.

    Obama invite à la "retenue"

    Infligeant un revers supplémentaire au président, la justice, engagée dans un bras de fer avec Mohamed Morsi, a ordonné la réintégration du procureur général, Abdel Méguid Mahmoud, nommé sous Moubarak et limogé en novembre par décret présidentiel.

    Le président américain Barack Obama a invité à la "retenue", et a appelé Mohamed Morsi pour lui faire part de son inquiétude, tandis que son secrétaire d'Etat John Kerry a estimé que la démocratie n'impliquait "pas seulement des élections" mais signifiaient aussi "s'assurer que les voix des Egyptiens sont entendues".

    Dimanche, jour anniversaire de l'élection de Mohamed Morsi, la foule avait déferlé à travers le pays aux cris de : "Le peuple veut la chute du régime", le slogan déjà scandé contre le pouvoir autoritaire de Hosni Moubarak.

    Au moins 16 personnes avaient été tuées en marge des manifestations. La semaine dernière, des affrontements entre pro et anti Morsi avaient fait huit morts, dont un Américain.


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