• Héritage : le FMI cherche un successeur

    FMI

    John Lipsky le 18 mai 2011 à Washington

    John Lipsky le 18 mai 2011 à Washington

    Le Fonds monétaire international a commencé jeudi à rechercher un nouveau directeur général quelques heures à peine après la démission de Dominique Strauss-Kahn, un poste qui suscite déjà toutes les convoitises.

    L’homme qui occupe la fonction par intérim, John Lipsky, a indiqué lors d’une conférence au siège du FMI à Washington que le conseil d’administration du Fonds se réunissait jeudi pour en discuter.

    “D’après ce que je sais, ils se réuniront aujourd’hui pour engager la procédure”, a-t-il déclaré lors de l’assemblée générale du Comité de Bretton Woods, un cercle de réflexion sur le FMI et la Banque mondiale. “Le doyen du conseil d’administration du FMI est aujourd’hui en train d’entamer une prise de contact avec des collègues à propos du processus de sélection du directeur général”, a précisé peu après un porte-parole du FMI, William Murray.

    Le Fonds avait annoncé peu après minuit (04H00 GMT) la démission de M. Strauss-Kahn, en publiant une lettre au conseil d’administration où il dit son “infinie tristesse” de quitter l’institution qu’il dirigeait depuis novembre 2007, et clame son innocence des accusations de crime sexuel portées contre lui par une femme de chambre.

    Le Fonds a par ailleurs publié sur son site internet une fiche technique intitulée : “Le processus de sélection du directeur général”. Elle précise que “le poste de directeur général est vacant après la démission de Dominique Strauss-Kahn”.

    Elle rappelle les qualifications requises pour ce poste, qui n’ont pas changé depuis le recrutement de M. Strauss-Kahn: “une expérience éminente dans la conception de la politique économique à des niveaux élevés”, des “compétences de dirigeant et la diplomatie nécessaires pour être à la tête d’une institution mondiale”.

    Beaucoup de candidats dans le monde peuvent correspondre à ce profil.


    Présentation de sept candidats potentiels à la succession de DSK démissionnaire

    Présentation de sept candidats potentiels à la succession de DSK démissionnaire

    La Communauté des Etats indépendants (ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie) a avancé le premier: le chef de la banque centrale du Kazakhstan, Grigori Martchenko.

    En Europe, les discussions se sont intensifiées.

    “L’Europe doit faire le choix de l’unité” autour d’une “candidature de très grande qualité”, a affirmé la présidence de la République française, sans citer la ministre française de l’Economie Christine Lagarde, qui semblait avoir pris une longueur d’avance.

    La presse allemande a donné plusieurs noms, même si Berlin est resté muet. Des sources proches du gouvernement ont cependant relevé les bonnes relations avec Mme Lagarde.

    Les Etats-Unis, qui ont une voix prépondérante, n’ont pas laissé filtrer de préférence. “Nous n’avons pris de position sur aucun candidat en particulier”, a indiqué la secrétaire adjointe Lael Brainard. Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a plaidé dans un bref communiqué pour “une succession rapide”, mais un processus “ouvert”.

    Ailleurs, l’empressement des Européens, qui monopolisent le poste depuis sa création en 1946, a suscité des critiques déguisées sous un langage diplomatique.

    “Le temps est fini où ce poste important était réservé à un citoyen européen”, a écrit le ministre brésilien des Finances Guido Mantega dans une lettre adressée aux membres du G20.

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Jiang Yu, a souhaité une sélection “sur la base du mérite, de manière transparente et impartiale”, estimant que “les nouveaux marchés émergents et les pays en développement doivent être représentés à la direction du FMI”.

    Le calendrier du dépôt formel des candidatures doit être communiqué ultérieurement. Ces candidats passeront ensuite un “grand oral” devant le conseil d’administration, qui jusqu’ici a toujours décidé par “consensus”.


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  • Les manifestants espagnols restent mobilisés

    Mise à jour le vendredi 20 mai 2011 à 17 h 23

    Des manifestants sur la place Puerta del Sol, au centre de Madrid (20 mai 2011)

    Photo: AFP/Pedro Armestre

    Des manifestants sur la place Puerta del Sol, au centre de Madrid (20 mai 2011)

    Des milliers de manifestants espagnols ont exprimé leur intention de rester mobilisés jusqu'à dimanche, bravant l'interdiction qui devait entrer en vigueur vendredi à minuit, à la veille des élections régionales et municipales.

    Un appel à protester de manière silencieuse sur la Puerta del Sol, à Madrid, a été lancé pour samedi à 00 h 05, soit quelques minutes après l'entrée en vigueur de l'interdiction de la Commission électorale.

    « Nous convoquons tout le monde à venir à la Puerta del Sol pour lancer un "cri muet" avec un morceau de ruban adhésif sur la bouche », annonçait un message posté sur le site du mouvement madrid.tomalaplaza.net.

    Des protestataires se relaient depuis six jours dans plusieurs villes espagnoles pour protester contre la crise économique, le chômage et l'injustice sociale. Ils ont notamment installé des tentes et des bâches dans le centre de Madrid.

    Les manifestants, qui se surnomment les « indignés », demandent aux électeurs de ne voter dimanche pour aucun des deux grands partis espagnols, soit le PSOE (socialiste) de José Luis Rodriguez Zapatero et le PP (l'opposition de droite).

    « Ils ne peuvent pas nous chasser à coups de pied, les dirigeants politiques ne le permettraient pas, cela leur donnerait une mauvaise image juste avant les élections », a commenté Virginia Braojos, 32 ans, participante au mouvement.

    Zapatero conciliant

    Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré qu'il sera compréhensif avec le mouvement de protestation composé majoritairement de jeunes.

    « J'ai beaucoup de respect pour ces personnes qui manifestent, ce qu'ils font de manière pacifique, et je comprends bien que cela est dû à la crise économique, à leur désir de trouver un travail. [...] Bien sûr, il y aura compréhension et sensibilité de la part du gouvernement », a précisé le chef du Parti socialiste vendredi, lors d'une allocution à la radio.

    Le ministère de l'Intérieur et le gouvernement agiront correctement, de manière intelligente. Nous voulons que tous les droits soient garantis et que la journée de réflexion soit respectée. [...] Mon devoir est d'écouter, d'être sensible et tenter de trouver des réponses.

    — José Luis Rodriguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol

    Jeudi, la Commission électorale espagnole avait annoncé que les « concentrations et réunions » prévues samedi et dimanche étaient illégales, en raison des scrutins municipaux et régionaux de dimanche. Le gouvernement a indiqué qu'il étudiera la résolution de la commission en attendant de voir ce que les manifestants feront samedi.

    Le quotidien espagnol El Pais affirme que les policiers informeront les protestataires du caractère illégal de la manifestation « non autorisée », sans toutefois les disperser. Il précise que l'absence d'autorisation ne permet pas la dissolution d'une manifestation selon la législation espagnole et européenne, à moins qu'elle n'occasionne des actes de violence ou d'autres types de manquements à la loi.

    M. Zapatero, qui soutient ne pas vouloir briguer de troisième mandat aux prochaines législatives de 2012, a promis qu'il n'y aura pas de nouvelles mesures d'austérité après les élections du weekend, tout en soulignant l'obligation de réduire le déficit public sous peine de perdre la confiance des marchés.

    « L'impatience est là, je la comprends, mais nous sommes sur le chemin des réformes et nous allons nous améliorer », a-t-il déclaré.

    Un chômage record

    Le chômage record qui frappe l'Espagne, pays de quelque 47 millions d'habitants, touche plus de 21 % de la population active, le taux le plus élevé de l'Union européenne. Il grimpe à 45 % chez les jeunes de 18 à 25 ans.



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  • Le ton monte entre Israël et les Etats-Unis

     

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 20 mai 2011 à 21h53 Mis à jour le 20 mai 2011 à 23h20


    Le Premier ministre israélien a rejeté vendredi la proposition de Barack Obama concernant un futur Etat palestinien sur la base des lignes d'armistice de 1967.

    Le Premier ministre israélien a rejeté vendredi la proposition de Barack Obama concernant un futur Etat palestinien sur la base des lignes d'armistice de 1967. © Maxppp

    Le Premier ministre israélien a rejeté vendredi la proposition de Barack Obama concernant un futur Etat palestinien.

    Le Premier ministre israélien a rejeté vendredi la proposition de Barack Obama concernant le futur Etat palestinien.

    C'est un tournant sans précédent dans les relations entre les deux alliés. La proposition du président des Etats-Unis visant à créer un futur Etat palestinien sur la base des lignes d'armistice de 1967 a été très mal reçue par Benjamin Netanyahou, en visite pour six jours aux Etats-Unis.

    Riposte virulente de Netanyahou

    Jeudi, le président américain se prononçait pour la première fois pour un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967. Sans même évoquer la question de Jérusalem-est occupée et annexée, une telle formule signifierait pour Israël de renoncer aux blocs de colonies de Cisjordanie où vivent 300.000 Israéliens. Une prise de position inédite de la part des Etats-Unis.

    La riposte israélienne ne s’est pas fait attendre. Benjamin Netanyahou a rejeté vendredi la proposition avancée par Barack Obama, qui le recevait dans le Bureau ovale. Un véritable camouflet infligé au président américain face aux journalistes et aux caméras. Le chef du gouvernement israélien a souligné que l'Etat hébreu ne pouvait revenir à des frontières "indéfendables" et que la paix ne pouvait pas s'édifier "sur des illusions".

    Mahmoud Abbas maintient la pression

    Barack Obama, qui échoue depuis plus de deux ans à faire progresser le processus de paix avait auparavant admis "quelques différends" avec Israël sur le processus de paix. Mais pour le Premier ministre israélien, aucun processus de paix n’est possible si le président palestinien Mahmoud Abbas ne choisit pas entre une alliance avec le mouvement islamique Hamas et la paix avec Israël.

    De leur côté, les Palestiniens maintiennent le cap, conscients de l'opportunité qui s'offre à eux. Le leader palestinien Mahmoud Abbas a demandé vendredi au président Barack Obama de faire pression sur le Premier ministre israélien pour qu'il accepte un Etat palestinien sur les lignes de 1967.

    "La position de Netanyahou est un rejet officiel de l'initiative de Monsieur Obama, de la légitimé internationale et du droit international", a déclaré le porte-parole de Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina. "Nous demandons au président Obama et au Quartette pour le Proche-orient (Union européenne, ONU, Russie et Etats-Unis) de faire pression sur Netanyahou pour qu'il accepte les frontières de 1967", a ajouté le porte-parole.

    Obama soutenu par la communauté internationale

    Barack Obama, resté impassible aux remontrances de Netanyahou peut compter sur le soutien de la communauté internationale. Les dirigeants européens ont salué vendredi l'appel inédit lancé par le président américain Barack Obama.

    Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s'est félicité dans un communiqué d'une convergence de vues entre Washington et Paris sur la résolution du conflit israélo-palestinien, en indiquant qu'il se rendrait bientôt au Proche-Orient et aux Etats-Unis.

    Le Quartet de médiateurs pour le Proche-Orient a également apporté un "soutien ferme" aux opinions exprimées la veille par Barack Obama au sujet du conflit israélo-palestinien.

    Le président démocrate s'est cependant attiré les critiques de l'opposition républicaine, qui l'accuse d'avoir trahi Israël. Benjamin Netayanhou continuera de son côté à défendre ses positions, en particulier face aux deux chambres du Congrès américain devant lesquelles il prendra la parole mardi prochain, au moment où Barack Obama sera en tournée en Europe.


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  • Medvedev menace de quitter Start

    LEMONDE.FR avec AFP | 18.05.11 | 19h59  •  Mis à jour le 18.05.11 |

    Le président russe, Dmitri Medvedev, a averti, mercredi 18 mai, que la Russie pourrait abandonner le nouveau traité de désarmement nucléaire signé avec les Etats-Unis, avec le risque d'un retour à la guerre froide, faute d'accord avec Washington sur le bouclier antimissile américain.


    Moscou souhaite être un membre à part entière du système de défense antimissile en Europe et refuse qu'un bouclier sous seul contrôle occidental couvre une partie du territoire russe. Jusqu'ici, les Occidentaux n'ont pas répondu à la demande russe, tout en assurant que ce bouclier était dirigé contre la menace iranienne, et non pas contre Moscou, fortement irrité par les projets d'installations militaires américaines dans son ancienne zone d'influence.

    Lors d'une conférence de presse à Moscou, le président Medvedev a ainsi averti que si les Etats-Unis continuent à développer leur projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est sans y associer la Russie Moscou devra "prendre des mesures de rétorsion, ce que nous préférerions vraiment éviter". "Il s'agirait alors de développer le potentiel offensif de nos capacités nucléaires. Ce serait un scénario qui nous ferait revenir à l'époque de la guerre froide", a-t-il prévenu devant un parterre de journalistes.

    LES ÉTATS-UNIS SOUHAITENT COOPÉRER

    "Cela fait de nombreuses années que nous disons clairement que notre coopération dans la défense antimissile n'est en rien dirigée contre la Russie", a réagi Mark Toner, le porte-parole du département d'Etat américain. Les Etats-Unis continuer de vouloir "coopérer avec la Russie" sur le bouclier antimissile américain.

    Ellen Tauscher, la plus haute responsable de l'administration Obama pour le contrôle des armements, doit quitter, mercredi, Washington pour des entretiens avec son homologue à Moscou, a-t-il par ailleurs indiqué. Selon le porte-parole, ce voyage avait été prévu avant les remarques du président russe.

    Depuis le 3 mai, date de la signature d'un accord entre les Etats-Unis et la Roumanie pour le déploiement d'éléments du futur bouclier dans ce pays, Moscou exige que les Etats-Unis lui garantissent que ces installations ne constituent pas une menace contre le potentiel nucléaire russe.

    Washington avait annulé en septembre 2009 un premier projet de bouclier développé par l'administration de George W. Bush, qui avait suscité la colère de Moscou, et avait annoncé une nouvelle version, moins controversée, mais de nombreux désaccords subsistent. Mécontent de l'évolution des pourparlers avec Washington sur cette question, le président russe a aussi menacé d'abandonner le traité russo-américain de désarmement nucléaire, Start (Strategic Arms Reduction Treaty, "Traité de réduction des armes stratégiques"), entré en vigueur cette année après de longues et difficiles négociations.


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  • Al-Qaïda confirme la mort de Ben Laden et menace de la venger
     
    Al-Qaïda confirme la mort de Ben Laden et menace de la venger
    Al-Qaïda a confirmé le décès d'Oussama Ben Laden dans un communiqué repris par plusieurs sites djihadistes. L'organisation terroriste y indique qu'elle diffusera prochainement un enregistrement de Ben Laden réalisé une semaine avant sa mort.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le réseau Al-Qaïda a confirmé la mort de son chef, Oussama Ben Laden, tué dimanche par un commando américain au Pakistan, tout en menaçant de le venger et en s'engageant à poursuivre le jihad, dans un communiqué publié vendredi sur des sites islamistes.

    "Le cheikh combattant (...) Abou Abdallah, Oussama Ben Mohamed Ben Laden a été tué (...) par les balles de la trahison et de l'apostasie", écrit le réseau extrémiste dans son communiqué, signé du commandement général d'Al-Qaïda et daté de mardi, deux jours après la mort du fondateur de l'organisation.

    La mort de Ben Laden, "une malédiction pour les Américains"

    "Si les Américains ont pu tuer Oussama, on n'a pas à avoir honte (...), mais est-ce que les Américains sauront par leurs médias, leurs agents, leurs équipements, leurs militaires, leurs services de renseignement et leurs services tuer ce à quoi cheikh Oussama a consacré sa vie?", ajoute le texte.

    "Nous confirmons que le sang du cheikh combattant Oussama ben Laden (...) n'aura pas été versé en vain et qu'il sera une malédiction pour les Américains et leurs agents, qui les poursuivra à l'intérieur et à l'extérieur de leurs pays", menace le commandement général d'Al-Qaïda.

    Dans son communiqué, le commandement s'engage à "poursuivre sur la voie du jihad, tracé par nos dirigeants et à leur tête cheikh Oussama, sans hésitation ou réticence".

    "Nous ne nous écarterons pas de cette voie (...) jusqu'à la victoire ou la mort", soulignent les auteurs du texte.

    Conformément au "serment" de Ben Laden, "l'Amérique et ceux qui vivent en Amérique ne sauront jamais jouir de la sécurité tant que notre peuple en Palestine ne sera pas en sécurité", poursuit le texte.

    A cette fin, "les soldats de l'Islam vont poursuivre, par groupes et individuellement, et sans relâche la planification" de leur lutte, prévient le commandement d'Al-Qaïda.

    Ben Laden parle du printemps arabe dans un nouvel enregistrement

    Al-Qaïda annonce en outre la diffusion "prochaine" d'un enregistrement sonore d'Oussama Ben Laden sur les révoltes dans le monde arabe, enregistré une semaine avant sa mort.

    Dans son communiqué, le réseau extrémiste exhorte aussi "le peuple musulman du Pakistan, sur le sol duquel a été tué cheikh Oussama, à se révolter pour laver cette honte qui lui a été infligée par une bande de traîtres et de voleurs, lesquels ont tout vendu aux ennemis".

    "Qu'ils (les Pakistanais) se soulèvent avec force pour nettoyer leur pays des Américains qui y ont répandu la corruption", écrit le commandement général du réseau Al-Qaïda dans son communiqué.

    Ennemi public numéro un aux Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001, Oussama Ben Laden a été tué dans la nuit de dimanche à lundi par une opération de commandos américains contre la résidence où il se cachait à Abbottabad, au Pakistan.


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