• Deux photoreporters, victimes de la guerre
     
     
    Le photographe britannique Tim Hetherington (à droite) et son collègue américain Chris Hondros ont été tués, mercredi 20 avril, par un tir de mortier dans une rue de Misrata, théâtre d'affrontements entre insurgés et forces loyales à Kadhafi.
    Par Cécile GALLUCCIO / Claire BONNICHON (vidéo)
    Sarah LEDUC (texte)
     

    Une truelle à la main, le fossoyeur creuse la terre sèche de Misrata sous un soleil de plomb, les deux pieds dans la tombe. Autour de lui, des centaines de sépultures recouvertes à la va-vite d’une couche de béton encore fraîche. La photo (ci-dessous) prise par Chris Hondros faisait la Une du Washington Post mercredi. Le même jour, le photographe de Getty Images succombait à ses blessures en Libye.


    Lourd tribut pour la profession, le photographe de guerre et documentariste Tim Hetherington a lui aussi été tué ce jour-là. Les deux photojournalistes, qui avaient atteint la ville par bateau depuis Benghazi, ont été touchés par un tir de mortier à Misrata, où se déroulent de violents affrontements entre insurgés et forces loyales à Mouammar Kadhafi dans l’ouest de la Libye.
     
     
    Chris Hondros, en 2006, dans un immeuble en ruine de Beyrouth (à gauche). Tim Hetherington (à droite) avec des insurgés à Misrata, en Libye, quelques jours avant sa mort. © AFP

    À 41 ans, Chris Hondros était un vieux routard de la profession. Il avait couvert les conflits du Kosovo, d’Angola, du Sierra Leone, d’Afghanistan ou d’Irak. Sélectionné pour le prix Pulitzer, il avait remporté en 2006 la prestigieuse médaille d'Or Robert Capa pour son "courage et son initiative exceptionnels" en Irak. Il y avait photographié cette petite fille en robe à fleurs, du sang sur la joue, en pleurs après avoir assisté à l'assassinat de ses parents, tués en voiture par des soldats américains. Une tragique bavure qui avait fait la une de la presse. 
     

    © Chris Hondros, Irak, 2005

    Dans son dernier message Twitter, le 19 avril, Tim Hetherington  écrivait : "Suis dans la cité libyenne assiégée de Misrata. Les forces de Kadhafi pillonnent à l'aveugle. Aucun signe de l'OTAN." Le lendemain, il était lui-même victime des forces de Kadhafi qui tuent les civils par centaines, et parmi eux, des journalistes.

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  • 15 avril 2011 - 11H59  
    TPI: 24 ans de prison pour l'ex-général croate Ante Gotovina, Ivan Cermak acquitté

    L'ancien général croate Ante Gotovina a été condamné vendredi à 24 ans de prison par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en 1995 contre la population serbe en Croatie.

    L'ancien général croate Ante Gotovina a été condamné vendredi à 24 ans de prison par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en 1995 contre la population serbe en Croatie.

    AFP - L'ancien général croate Ante Gotovina a été condamné vendredi à 24 ans de prison par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en 1995 contre la population serbe en Croatie.

    L'ancien général croate Ivan Cermak a été acquitté...


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  • Dernière modification : 15/04/2011     HAMAS
    - Gaza - Italie - Territoires palestiniens     

    Un militant pacifiste italien exécuté par un groupe salafiste à Gaza
     

    Vittorio Arrigoni, un militant pacifiste pro-palestinien, a été retrouvé mort vendredi à Gaza. Il avait été enlevé 48 heures plus tôt par un groupuscule salafiste qui exigeait du Hamas la libération de son chef, détenu depuis un mois.
    Par Cyrielle ABEHSERA (vidéo)
    FRANCE 24 (texte)
     

    Le corps de Vittorio Arrigoni, militant pacifiste pro-palestinien œuvrant pour l’International solidarity movement (ISM), a été retrouvé ce vendredi dans une maison abandonnée de la bande de Gaza. Il avait été enlevé deux jours plus tôt par un groupe djihadiste salafiste qui réclamait la libération de plusieurs de ses membres dont l’un de ses dirigeants, détenu par le Hamas.

    Vittorio Arrigoni travaillait avec l’ISM depuis dix ans. Ces dernières années, il participait activement à des opérations qui contournaient le blocus israélien, notamment en "accompagnant des pêcheurs palestiniens" dans des zones où l’accès avait été restreint par Israël en dépit des conventions internationales, explique Nathan Stockey, le porte-parole de l’ISM, à l’antenne de FRANCE 24.

    Premier rapt d’étranger depuis 2007 dans la bande de Gaza

    Depuis la capture du journaliste de la BBC Alan Johnston, détenu 114 jours en 2007 par un groupe se réclamant d’Al-Qaïda, Vittorio Arrigoni est le premier étranger enlevé dans la bande de Gaza. Le militant pacifiste italien s’y était installé en août 2008 dans le cadre de sa mission humanitaire.

    Un responsable du Hamas, interrogé par l’agence Reuters, a expliqué que le corps avait été retrouvé à la suite d’un assaut mené par des agents de sécurité contre une maison du quartier de Cheikh Radouane. Au cours de l’opération, deux suspects ont été arrêtés.

    Les services de sécurité du Hamas étaient parvenus à déterminer le lieu de captivité d’Arrigoni grâce à l’interrogatoire d’un des membres du groupe, a précisé en conférence de presse Ehab Al Ghsaïn, porte-parole du ministère de l’Intérieur de l’administration Hamas.

    Il a expliqué que l’intention des ravisseurs était "d’assassiner leur victime […] depuis le tout début", une affirmation appuyée par le constat de l’unité d’intervention sur place. Elle a rapporté que "l’otage avait été tué depuis plusieurs heures".

    Les groupuscules salafistes défient le Hamas

    Jeudi, sur le site de partage de vidéos YouTube, le groupe salafiste avait diffusé une vidéo exigeant du Hamas qu’il libère plusieurs de ses membres, notamment leur chef Hesham al Saeedni, interpellé le mois dernier. Ils avaient menacé de tuer l’otage italien dès vendredi si leurs revendications n’étaient pas suivies d’effet.

    Sur le document, Arrigoni apparaissait les yeux bandés, le front ensanglanté, aux côtés d’un membre du groupe.

    Pour Gallagher Fenwick, le correspondant de FRANCE 24 à Jérusalem, la portée politique de cette opération menée par le groupe salafiste est indéniable. Depuis l’enlèvement d’Alan Johnston, "le Hamas a instauré une politique claire de ‘zéro tolérance’ concernant les kidnappings d’étrangers à Gaza".

    Cet enlèvement constitue donc "un défi lancé au parti islamiste au pouvoir qui se targue souvent d’avoir une mainmise indiscutable et inébranlable sur l’enclave", développe-t-il.

    Sur l’antenne de FRANCE 24, Ghazi Hamad, vice-ministre des Affaires étrangères du Hamas, a assuré que les autorités travaillaient activement à retrouver les militants impliqués dans cet assassinat : "Nous avons toutes les informations nécessaires sur ces personnes. J’estime que nous allons appréhender les responsables d’ici très peu de temps et les traduire en justice."

    Depuis son accession au pouvoir, en 2007, le Hamas a fait de la gestion des autres groupes armés une priorité. Cette lutte menée contre plusieurs groupuscules salafistes liés à Al-Qaïda dure toujours. Les salafistes reprochent notamment au Hamas de ne pas œuvrer suffisamment pour que la charia soit imposée et souhaitent que les chrétiens soient chassés des territoires palestiniens.


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  • La France a abandonné toute prudence oratoire face à l'ampleur de la menace nucléaire au Japon  

    Elle reconnaît désormais la gravité d'une catastrophe potentiellement pire que celle de Tchernobyl en 1986. Accusé dans un premier temps par l'opposition, écologistes en tête, de sous-évaluer son appréciation des événements, le gouvernement français a commencé à modifier son discours après l'augmentation des émissions radioactives consécutive aux accidents en série dans la centrale de Fukushima-Daiichi. "Dans le pire des scénarios, l'impact sera supérieur à Tchernobyl", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, François Baroin. "C'est une hypothèse qu'on ne peut pas écarter aujourd'hui."

    Après avoir parlé de "risque de catastrophe majeure", la ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a évoqué dans la cour de l'Élysée "le scénario du pire" en raison des dégâts sur les réacteurs nucléaires consécutifs au séisme et au tsunami de vendredi dernier dans le nord-est du Japon. "On peut dire aujourd'hui que le scénario du pire est possible et même probable autour de la centrale de Fukushima", a-t-elle dit à la presse après le conseil des ministres. Les incidents en série dans cette centrale peuvent "amener à relarguer dans l'environnement des niveaux de radioactivité très supérieurs à la normale et très supérieurs à ce qui s'est fait dans les premiers jours de l'accident", a-t-elle estimé. Plus tôt dans la matinée, elle avait déclaré sur i>Télé : "Le terme de catastrophe, je l'assume."

    "Situation confuse"

    Selon Marie-Pierre Comets, commissaire à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "la situation est confuse" à Fukushima. "Elle n'évolue pas favorablement (...) il est de plus en plus difficile d'obtenir des informations fiables" en provenance du Japon, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Paris. La France, qui a augmenté la fréquence des vols en direction du Japon pour faciliter le retour de ses ressortissants, se refuse à parler d'évacuation ou de plan de rapatriement. L'heure est grave, cependant, comme l'a reconnu mardi le ministre de l'Énergie Éric Besson, avant une réunion interministérielle à Matignon sur la menace nucléaire au Japon. Quelques heures plus tôt, le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry avait dénoncé les "propos lénifiants" des autorités françaises sur la situation au Japon.

    Pour Éric Besson, les propos de la France dans les premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami s'expliquent par les informations dont elle disposait en provenance du Japon, qui a désormais, selon lui, "perdu visiblement l'essentiel de la maîtrise" de la situation. "L'analyse a été convergente pendant les trois premiers jours", a dit mercredi le ministre de l'Énergie sur RMC. "C'est hier (mardi) qu'elle a divergé quand l'autorité de sûreté nationale française a classé l'accident au niveau 6 sur une échelle qui en compte 7, alors que les Japonais l'ont maintenu au niveau 4", a-t-il ajouté. "Ils estiment pouvoir encore intervenir sur les centrales, alors qu'une partie des autorités dans le monde pensent qu'ils ont déjà atteint (...) l'accident majeur, l'accident très grave", a poursuivi Éric Besson.

    Débat national

    Si la France parle désormais d'une voix claire pour évaluer la situation en Japon, elle n'est cependant pas tout à fait prête à relancer un débat national sur sa politique énergétique, et encore moins à organiser un référendum sur la sortie du nucléaire que réclament les écologistes. "Il est tout aussi absurde d'affirmer que le nucléaire est condamné par cet accident que d'affirmer qu'il ne nous concerne pas", a dit mardi le Premier ministre, François Fillon.

    Pays le plus nucléarisé au monde après les États-Unis, la France compte 19 centrales, 58 réacteurs et deux géants mondiaux du secteur, le constructeur de réacteurs Areva et l'électricien EDF. Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi une réunion des ministres de l'Énergie et de l'Économie du G20 sur les options énergétiques, à la lumière des évènements du Japon.


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  • Radioactivité 1000 fois supérieure à la normale dans une centrale japonaise


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    publié le 11 mars 2011 à 22:35
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    Centrale nucléaire de FukushimaCentrale nucléaire de Fukushima
    Le niveau de radioactivité est 1000 fois supérieur à la normale à l'entrée de la centrale atomique de Daiichi, dans la préfecture de Fukushima. Le gouvernement japonais avait fait état un peu plus tôt d'un risque de fuite radioactive limitée par suite d'une panne du système de refroidissement d'un réacteur de cette centrale.

    Les annonces sur les substances radioactives s'échappant de la centrale de Daiichi en raison d'une fuite nucléaire, se suivent et ne se ressemblent pas. Vendredi soir (heure française), on apprenait par l'agence de presse nippone Kyodo, qui citait une commission de sécurité, que le niveau de radioactivité à l'entrée de la centrale atomique de la préfecture de Fukushima était 1000 fois supérieur à la normale. Suite à cette annonce, le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a aussitôt demandé samedi matin aux habitants d'évacuer dans un rayon de 10 kilomètres autour de la centrale. Peu avant, le secrétaire général du gouvernement avait pourtant donné des consignes inverses :"Les habitants sont en sécurité après l'évacuation de ceux qui se trouvaient dans un rayon de 3 km tandis que ceux qui sont dans un rayon de 10 km restent à domicile, nous demandons donc à la population de rester calme", avait dit Yukio Edano, dans une conférence de ...

     

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