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    Washington annule son sommet à Moscou

    <time datetime="2013-08-07T19:19:46.646776+02:00" itemprop="datePublished">7 août 2013 à 19:19   </time>

    Barack Obama et Vladimir Poutine au sommet du G8 en juin 2013.lien

    Barack Obama et Vladimir Poutine au sommet du G8 en juin 2013.
    (Photo Kevin Lamarque. Reuters)

    Les tensions entre les deux pays autour de l'affaire Snowden ont eu raison des projets de rencontre entre leurs dirigeants.

    Le président Barack Obama a pris la décision rarissime mercredi d’annuler son sommet avec Vladimir Poutine, un camouflet pour le dirigeant russe dû selon les Etats-Unis au manque de «progrès récents» dans les relations bilatérales en pleine affaire Snowden. La Russie s’est dite «déçue» de cette décision qu’elle a interprétée comme un refus de Washington de coopérer avec elle «sur un pied d’égalité», tout en se disant toujours prête à travailler avec les Etats-Unis.

    Washington n’a pas non plus fermé la porte à la coopération avec Moscou, disant maintenir la rencontre prévue en fin de semaine dans la capitale fédérale entre les secrétaires d’Etat et à la Défense américains et leurs homologues russes. «Après un examen approfondi (...) nous sommes parvenus à la conclusion que les relations bilatérales avec la Russie n’ont pas enregistré assez de progrès récents pour qu’un sommet américano-russe se déroule début septembre», a déclaré le porte-parole de Obama, Jay Carney. Le principe d’un tel sommet avait été annoncé en marge du G8 en juin.

    Mais la Maison Blanche avait laissé planer le doute depuis des semaines sur le maintien de cette rencontre préalable au G20 de Saint-Pétersbourg, alors que les relations entre Moscou et Washington se sont fortement détériorées en raison en particulier de l’asile accordé par les Russes à l’Américain Edward Snowden, ancien analyste qui a révélé l’ampleur du programme de surveillance des communications électroniques par le renseignement de son pays. «Nous attachons une grande importance aux progrès effectués avec la Russie lors du premier mandat du président (2009-2013, NDLR), dont le nouveau traité START et la coopération sur l’Afghanistan, l’Iran et la Corée du Nord», a expliqué M. Carney.

    «Mentalité de la Guerre froide»

    «Toutefois, étant donné le manque de progrès sur des questions comme la défense antimissile, la prolifération, le commerce, les questions de sécurité et des droits de l’homme ces 12 derniers mois, nous avons informé le gouvernement russe que nous pensions qu’il serait plus constructif de repousser le sommet jusqu’à ce que nous obtenions plus de résultats», a-t-il ajouté. L’expression «ces 12 derniers mois» semble mettre en cause le rôle de M. Poutine, qui a repris les rênes du Kremlin en mai 2012. Les relations américano-russes ont connu depuis un coup de froid notamment en raison du dossier syrien. En outre, «la décision décevante de la Russie d’accorder un asile temporaire à Edward Snowden a aussi été un élément que nous avons pris en considération pour évaluer l’état de nos relations», a remarqué le porte-parole américain.

    La participation de Obama au G20 les 5  et 6 septembre n’est pas remise en cause, selon la Maison Blanche, qui a aussi confirmé, après une annonce de Stockholm, que le président se rendrait en visite officielle en Suède avant d’aller à Saint-Pétersbourg. Mardi, Obama avait reproché à la Russie de revenir parfois à «une mentalité de la Guerre froide». «Ce que je dis en permanence (aux responsables russes), ce que je dis au président Poutine, c’est que c’est le passé et que nous devons penser à l’avenir. Et il n’y a pas de raison pour que nous ne puissions pas être en mesure de coopérer plus efficacement que nous ne le faisons», avait-il déclaré lors d’un entretien télévisé.

    Pour Steven Pifer, spécialiste de la Russie à l’institut Brookings de Washington, l’annulation d’un sommet d’aussi haut niveau est pour le moins «inhabituelle», mais pas surprenante vu les désaccords persistants entre les deux capitales où l’affaire Snowden ne constituait selon lui qu’un «élément mineur». Les Américains «ne voyaient pas l’intérêt d’un sommet qui n’aurait pas fait progresser les gros dossiers» comme la sécurité et le commerce, explique cet expert à l’AFP. Ce développement représente «une sérieuse turbulence, mais le fait que l’administration maintienne la rencontre ministérielle montre à mon avis qu’ils sont prêts à coopérer là où c’est possible», assure toutefois M. Pifer.


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  • Accueil > Monde > IRAN. Rohani : l'enrichissement d'uranium est un "droit indéniable"

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    IRAN. Rohani : l'enrichissement d'uranium est un "droit indéniable"

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    <time datetime="2013-08-06T16:12:13" itemprop="dateCreated">Créé le 06-08-2013 à 16h12</time> - <time datetime="2013-08-06T16:50:27" itemprop="dateModified">Mis à jour à 16h50</time>

    "Nous ne céderons pas sur les droits de notre nation mais nous sommes partisans de dialogue et d'entente", affirme le nouveau président iranien.

    <aside class="js-social-autopublish obs-article-boutils">

     

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    Hassan Rohani (FARNOOD/SIPA)

    Hassan Rohani (FARNOOD/SIPA)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

    </aside>

    Le président iranien Hassan Rohani a affirmé mardi 6 août que l'enrichissement d'uranium était un "droit indéniable" de l'Iran, dans des déclarations faites lors de sa première conférence de presse.

    Personne n'a dit en Iran qu'on cessera l'enrichissement d'uranium. Personne et à aucun moment. C'est clair que c'est le droit indéniable de l'Iran", a déclaré Hassan Rohani.

    L'Iran est toutefois prêt, selon lui, à des "négociations sérieuses" avec les grandes puissances pour résoudre la crise du nucléaire iranien.

    "Nous sommes prêts à des négociations sérieuses sans perte de temps" avec les puissances du groupe 5+1 [Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne, NDLR], a déclaré le successeur de Mahmoud Ahmadinejad, se disant "certain que si l'autre partie [les puissances occidentales, NDLR] est prête, les inquiétudes [des Occidentaux, NDLR] seront levées rapidement".

    "Le programme nucléaire est une question nationale. Le gouvernement insiste sur les droits nucléaires conformes aux règles internationales. Nous ne céderons pas sur les droits de notre nation mais nous sommes partisans de dialogue et d'entente", a ajouté ce religieux modéré, élu au premier tour en juin et qui a pris ses fonctions ce week-end.

    "En tant que président je déclare que la République islamique a une volonté politique sérieuse pour régler la question [nucléaire, NDLR] en préservant les droits de l'Iran et dans le même temps répondre aux inquiétudes de l'autre partie", a encore affirmé Hassan Rohani. Une solution n'est possible selon lui "que par la négociation, et non par la menace".

    Lors de cette même conférence de presse, le président iranien a par ailleurs critiqué les lois votées par la chambre des représentants et les appels de sénateurs américains à un durcissement des sanctions contre l'Iran.

    "Malheureusement aux Etats-Unis, il y a des groupes de pression, des va-t-en guerre hostiles à un dialogue constructif, qui cherchent à assurer les intérêts d'un pays étranger [Israël, NDLR] et y prennent leurs ordres", a déclaré Hassan Rohani, en référence au vote récent par la chambre des représentants d'une loi qui vise à empêcher toutes les exportations pétrolières de l'Iran.

    Le Nouvel Observateur (avec agences)


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  • Dernière modification : 06/08/2013 

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    Nucléaire iranien : le nouveau président Rohani se dit prêt à des négociations "sérieuses"

    Nucléaire iranien : le nouveau président Rohani se dit prêt à des négociations "sérieuses"
    Hassan Rohani
    © AFP

    À l’occasion de sa première conférence de presse en tant que président, Hassan Rohani a assuré que l'Iran était prêt à entamer des négociations "sérieuses et substantielles" sur la question nucléaire.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Élu dès le premier tour le 14 juin puis officiellement investi le 3 août, le nouveau président iranien Hassan Rohani a donné sa première conférence de presse mardi 6 août. Tout en réitérant que l'enrichissement d'uranium est le "droit indéniable" de l'Iran, le successeur de Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que son pays est prêt à entamer des négociations "sérieuses et substantielles" sur la question nucléaire. Les interlocuteurs de la République islamique, a ajouté ce religieux modéré, doivent comprendre qu'une solution n'est possible "que par la négociation, et non par la menace".

    "Nous ne cèderons pas sur les droits de notre nation"

    Il a également précisé que ces discussions avec les grandes puissances (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) doivent se faire "sans perte de temps". Le chef de l’État s’est dit "certain que si l'autre partie est prête, les inquiétudes [des Occidentaux, NDLR] seront levées rapidement".

    Bien que "déterminé avec sérieux" à régler le conflit sur le nucléaire iranien, Hassan Rohani, véritable homme du sérail, s'est également montré ferme dans sa volonté de défendre les intérêts de son pays. "Le programme nucléaire est une question nationale. Le gouvernement insiste sur les droits nucléaires conformes aux règles internationales. Nous ne céderons pas sur les droits de notre nation mais nous sommes partisans de dialogue et d'entente", a-t-il insisté.

    Avec dépêches


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  • <article class="article" id="item_article" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle"><header class="article_header">

    Yémen: Washington évacue ses ressortissants

    Par , publié le <time datetime="2013-08-06 12:11:00" itemprop="datePublished" pubdate="">06/08/2013 à 12:11</time><time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

     

    Les Etats-Unis renforcent leur alerte et appellent leurs ressortissants à quitter "immédiatement" le Yémen, et multiplie dans le même temps les attaques de drones contre des membres présumés d'Al-Qaïda. Elles ont fait 17 morts depuis le 28 juillet. 

    <aside class="toolbar">

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    </aside> <figure class="ouverture"> Yémen: Washington évacue ses ressortissants <figcaption>

    Sanaa-. L'interception de messages contenant des menaces d'attentats entre le numéro un d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef d'AQPA aurait été le déclencheur de la décision de Washington de fermer une vingtaine d'ambassades et de consulats dans la région.

    afp.com/Mohammed Huwais

    </figcaption> </figure> </header>

    Le niveau de la menace est "extrêmement élevé", estiment les Etats-Unis, qui ont fermé la plupart de leurs missions diplomatiques dans le monde arabe, ont renforcé mardi leur alerte aux attentats et appelé leurs ressortissants à quitter "immédiatement" le Yémen.  

    Dans le même temps, quatre membres présumés d'Al-Qaïda ont été tués mardi à l'est de Sanaa dans une attaque de drone. Les quatre hommes étaient à bord d'un véhicule qui a été pulvérisé avant l'aube par quatre missiles, selon un responsable tribal s'exprimant sous couvert de l'anonymat. 

    Le ministère yéménite de la Défense a précisé qu'un au moins de ces hommes figurait sur une liste de suspects qui "planifiaient des attaques terroristes durant les derniers jours du ramadan et pendant la fête du Fitr". 

    Cette attaque de drone est la quatrième visant des membres présumés d'Al-Qaïda au Yémen depuis le 28 juillet. Ces opérations ont fait 17 morts. 

    Des messages entre Ayman al-Zawahiri et Nasser Al-Whaychi

    C'est l'interception de messages contenant des menaces d'attentats entre le numéro un d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef de la filiale Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA) qui a été le déclencheur de la décision de Washington de fermer une vingtaine d'ambassades et de consulats, selon les médias américains. 

    Le premier aurait ordonné au second de perpétrer un attentat dès dimanche dernier. Zawahiri avait demandé à al-Whaychi de "faire quelque chose", ce qui a poussé les responsables de Washington et du Yémen à redouter une attaque imminente, selon les mêmes sources. 

     

    Avec
    </article>

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  • Dernière modification : 05/08/2013 

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    Le FBI frappe la pédopornographie en ligne mais fait des victimes collatérales

    Le FBI frappe la pédopornographie en ligne mais fait des victimes collatérales
    © Wikimedia Commons

    Eric Eoin Marques, soupçonné d'avoir hébergé des sites pédopornographiques, a été arrêté en Irlande dans le cadre d'une enquête du FBI. L'opération a visé le réseau Tor, aussi utilisé par les cyberactivistes pour échapper à la surveillance.

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    Des sites aux noms aussi tristement évocateurs que "Lolita City", "the Love Zone", ou encore “PedoEmpire” ont été mis hors d’état de nuire. Ils n’existent plus depuis ce week-end, suite à l’arrestation en Irlande, jeudi 1er août, d’Eric Eoin Marques. Cet homme de 28 ans est accusé par le FBI d’être le propriétaire de "Freedom Hosting", qui hébergeait ces cyber-ports d’attache pour pédopornographes, mais aussi des services pour, notamment, des cyberdissidents.

    Eric Eoin Marques, un Irlandais également détenteur de la nationalité américaine, a été décrit par les services américains de renseignement comme "le plus grand pourvoyeur de pédopornographie au monde". "Freedom Hosting" était en effet devenu, depuis sa naissance en 2008, l’un des principaux hébergeurs et acteurs du "dark Web" ou "darknet", une appellation qui recouvre une galaxie de sites qui ne sont pas accessibles sur le Net dit traditionnel et dont l’accès est sécurisé et anonyme. De quoi attirer l'attention de ces prédateurs sexuels qui cherchent à créer et consulter des sites en échappant à tout contrôle, loin, donc, de Google, Yahoo etc.

    De l'armée américaine aux cybercriminels

    Dans le cas de "Freedom Hosting", le sentier de l'anonymat passait par le réseau Tor ("The onion router") qui permet de surfer sans pouvoir être pisté, et qui, par ailleurs, héberge des sites invisibles pour l'internaute lambda (identifiables par leurs adresses internet qui se terminent par .onion). Pour y accéder, il faut être connecté à Tor et utiliser un navigateur spécifique. Un monde d’anonymat, voulu à l'origine par l'armée américaine pour des questions de sécurité, mais qui se révèle aujourd’hui propice au commerce de tout un tas de marchandises illégales. Tor s'apparente ainsi à un grand bazar, où il est possible de trouver des drogues, des armes, des numéros de cartes bancaires volées et aussi, donc, des images pornographiques.

    C’est cette partie du réseau Tor que le FBI a voulu décapiter en faisant fermer "Freedom Hosting". La plupart des commentaires publiés à la suite de l’annonce de la fin de l’hébergeur controversé sur le site Onionnews proviennent d’ailleurs d’internautes qui regrettent ouvertement la disparition de "Lolita City" et autres sites du même acabit.

    Utile aux cyberdissidents et aux journalistes

    Mais ce faisant, l’agence américaine n’a pas seulement frappé la face la plus obscure de Tor. Cette technologie a aussi des avantages qui n'ont pas échappé aux révolutionnaires lors des printemps arabes : elle permet de masquer efficacement l’origine d’une connexion internet. Ainsi en Égypte, les opposants à Hosni Moubarak l'utilisaient pour communiquer entre eux sur l'Internet au moment où le régime s'est mis à censurer drastiquement la Toile.

    Une raison d'être bien plus louable que les responsables du projet Tor se sont empressés de souligner, dimanche 4 août, après le démantèlement de "Freedom Hosting". "Des organisations créent, grâce à Tor, des sites et services cachés pour protéger les dissidents, les activistes ou préserver l’anonymat de personnes victimes de violences domestiques. Des journalistes utilisent également ces services cachés pour transmettre et publier sur l’Internet des informations sensibles sans pouvoir être identifiés", peut-on lire sur leur blog officiel. Une partie de ces services, comme le client sécurisé de messagerie électronique TorMail ou le Hidden Wiki (un wikipedia pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur cet univers), étaient également hébergés par "Freedom Hosting".

    Avec cette opération, le FBI a, certes, fait du tort à l’image de Tor. Mais ce réseau n’est pas mort pour autant. "Freedom Hosting" n’était que le principal hébergeur de sites en .onion, comme le rappelle le site américain Daily Dot. D’autres solutions existent et cyberdissidents comme cybercriminels vont pouvoir se tourner vers elles pour y héberger leurs services. Par ailleurs, le logiciel mis à disposition par Tor pour qu’un internaute puisse se connecter sans risquer d’être repéré par un cyber-censeur – et qui représente la raison d’être principale de Tor – n’est en rien affecté par la fin de "Freedom Hosting".

    Code malveillant

    Reste à savoir comment le FBI a réussi à remonter, dans cet univers d’anonymat avancé, la piste d’Eric Eoin Marques, le responsable présumé de "Freedom Hosting". L’enquête aurait duré plus d’un an, d’après le quotidien irlandais "Irish Independant", mais les autorités américaines ne sont pas entrées dans le détail des méthodes utilisées. Cependant, quelques jours avant ce coup de massue du FBI, des utilisateurs du réseau Tor ont remarqué qu’un code malveillant était apparu sur des sites hébergés par "Freedom Hosting". Rien n’indique qu’il s’agissait ici de l’œuvre du FBI, mais ce code pouvait, d’après plusieurs sites qui l’ont analysé, aider à localiser ceux qui se connectaient aux pages infectées.

    Les États-Unis ont demandé à l’Irlande l’extradition d’Eric Eoin Marques pour qu’il puisse être jugé sur le sol américain. La justice irlandaise doit se pencher sur cette requête à partir du jeudi 8 août. S’il est reconnu coupable aux États-Unis d’avoir facilité l’accès à du matériel pédopornographique, il risque jusqu'à 30 ans de prison.


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