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    Frappes occidentales : l'Iran promet des réactions "au-delà" de la Syrie

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | <time datetime="2013-08-31T07:37:55+02:00" itemprop="datePublished">31.08.2013 à 07h37</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-31T18:04:35+02:00" itemprop="dateModified">31.08.2013 à 18h04</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Le convoi des experts de l'ONU à l'aéroport de Beyrouth, le 31 août 2013. </figure>

    Après le départ de Syrie, samedi 31 août, des experts de l'Organisation des Nations unies, le chef des Gardiens de la révolution iraniens, l'armée d'élite du régime allié de Damas, a qualifié d'"illusion" l'idée qu'une intervention militaire occidentale pourrait être circonscrite aux frontières de la Syrie. Le commandant Mohammad Ali Jafari, cité par l'agence Isna, annonce "des réactions au-delà de ce pays". Les services de sécurité syriens attendent, eux, une frappe occidentale "à tout moment."

    Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes s'est maintenant ouverte, selon les experts – malgré l'opposition à une intervention militaire de Londres, Moscou et Pékin –, et les présidents américain, Barack Obama, et français, François Hollande, veulent adresser un "message fort" au régime du président Assad, qu'ils tiennent pour "responsable" de l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas. 

    Lire : "Les missiles Tomahawk risquent de tomber sur des chars vides"

    Cette attaque a fait 1 429 morts, dont 426 enfants, selon un rapport du renseignement américain rendu publie vendredi. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une organisation non gouvernementale installée à Londres, a publié un nouveau bilan provisoire faisant état de plus de cinq cents morts.

    L'analyse des échantillons collectés par les experts de l'ONU pourrait prendre jusqu'à deux semaines, a annoncé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, cité par des diplomates, lors d'une réunion à huis clos avec les membres permanents du Conseil de sécurité.

    <figure class="illustration_haut">  Les analyses des échantillons recueillis par les experts de l'ONU pourraient prendre jusqu'à deux semaines.  </figure>

    Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré samedi que les accusations d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien étaient "une absurdité totale" et il a demandé aux Etats-Unis de fournir des preuves de leur emploi. M. Poutine propose que le sommet du G20 de  Saint-Pétersbourg, les 4 et 5 septembre, auquel M. Obama doit participer, soit l'occasion de discuter de la crise syrienne.

    Lire : "Armes chimiques : la Syrie refusera "tout rapport partiel" des enquêteurs de l'ONU"

    RÉFUGIÉS AU LIBAN

    Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe se réuniront dimanche au Caire pour parler de la Syrie. Le vice-secrétaire général de l'organisation panarabe, Ahmed Ben Helli, a précisé que cette réunion prévue mardi avait été avancée à dimanche en raison des développements du dossier syrien.

    A la suite des experts de l'ONU, un flot ininterrompu de familles syriennes a traversé le poste-frontière libanais de Masnaa, fuyant la violence et les menaces de raid américaines. L'exode n'est pas massif – seuls ceux qui ont un moyen de transport et de l'argent prennent la route –, mais c'est un afflux régulier de voitures surchargées, passagers hagards et coffres ouverts débordant de sacs et de valises.

    Plusieurs pays ont conseillé à leurs ressortissants d'éviter de se rendre au Liban en raison de sa proximité géographique avec la Syrie. Selon une source au sein des services de sécurité, environ quatorze mille personnes, principalement des Européens, ont quitté ce pays au cours de la seule journée de jeudi.

    Lire : Israël se prépare à toute éventualité et garde un œil sur l'Iran

    </article> Copé : Hollande prive l'opposition "d'informations nécessaires"

    Le président de l'UMP, François Copé, accuse, samedi 31 août, le président de la République, François Hollande, de "priver" l'opposition "des informations nécessaires" sur la crise syrienne, et lui demande d'"attendre les conclusions des inspecteurs de l'ONU" avant de décider d'une intervention militaire avec les Etats-Unis. "Le syndrome irakien est présent dans tous les esprits", ajoute M. Copé dans un entretien à Sud Ouest Dimanche.

    Le Parlement a été convoqué mercredi 4 septembre pour un débat sans vote sur la Syrie.


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  • Dernière modification : 30/08/2013 

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    Face à la fronde des paysans, l'État colombien mobilise l'armée

    Face à la fronde des paysans, l'État colombien mobilise l'armée
    © AFP

    Le président colombien a ordonné le déploiement de 50 000 militaires dans le pays pour faire face à la grogne des paysans qui dénoncent des accords de libre-échange responsables, selon eux, de la paupérisation de leur secteur d’activité.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Le président colombien, Juan Manuel Santos, hausse le ton contre le mouvement de protestation paysanne qui secoue le pays. Après 12 jours de fronde contre la politique agricole et commerciale du gouvernement, responsable, selon les paysans, de la paupérisation de leur secteur d'activité, le chef de l'État a ordonné, vendredi 29 août, le déploiement de 50 000 militaires dans la capitale, Bogota, ainsi que sur les principales routes du pays. Objectif : éviter les débordements alors que deux personnes sont mortes, jeudi, en marge de manifestations à Bogota.

    Les militaires seront également déployés en province pour assurer la mobilité des routes, et des "ponts aériens" pourront être organisés pour assurer l'acheminement de denrées qui commencent à manquer dans certaines villes, du fait des blocages routiers mis en place depuis le 19 août par les paysans en colère, a détaille Juan Manuel Santos dans une déclaration radio-télévisée.

    "Il est inacceptable que les actes de certains affectent gravement la vie de la majorité", a-t-il insisté au lendemain d'une journée marquée par une cinquantaine de manifestations dans les principales villes du pays, dont certaines ont débouché sur des heurts entre policiers et manifestants.

    Après ces échauffourées, qui ont été suivis de scènes de pillage, la municipalité de Bogota a fait état, mercredi soir, de 147 blessés, et la police de 40 arrestations.

    La rébellion des Farc pointée du doigt

    Le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, a accusé jeudi les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie(Farc), engagés dans des négociations de paix avec le gouvernement, d'avoir infiltré le mouvement et d'attiser la colère du monde paysan à l'encontre de l'État.

    Une hypothèse que Daniel Pécaut, spécialiste de la Colombie contacté par FRANCE 24, juge peu probable. “Les producteurs de pommes de terre près de Bogota sont extrêmement pauvres, et ne dépendent pas du tout des Farc," pointe-t-il, pour exemple.

    Les paysans colombiens ont lancé un mouvement à durée illimitée il y a une douzaine de jours dans l'ensemble du pays pour réclamer l'établissement de prix planchers pour certains produits ainsi que la baisse des prix des intrants agricoles.

    Ainsi confronté à la plus grave crise depuis son investiture en 2010, le président Santos a déclaré qu'il allait lever les droits de douane pesant sur 23 produits, dont certains engrais et pesticides, afin de faire baisser les coûts de production agricole.

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 30/08/2013 

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    Armes chimiques en Syrie : ce que révèle le rapport des renseignements américains

    Armes chimiques en Syrie : ce que révèle le rapport des renseignements américains
    © AFP

    Retour sur les principaux points du rapport des renseignements américains qui accuse officiellement le régime de Bachar al-Assad d’être responsable de l’attaque aux armes chimiques survenue le 21 août près de Damas.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Quelque 1 429 morts, dont 426 enfants. C’est le bilan provisoire que dresse Washington de l’attaque aux armes chimiques perpétrée le 21 août dans la banlieue de Damas, en Syrie.

    Dans un rapport de quatre pages, rendu public vendredi 30 août, les services de renseignements américains indiquent "avec une forte certitude" que le régime de Bachar al-Assad est responsable du carnage.

    Dans un souci de sécurité, les méthodes employées et les sources impliquées y sont exposées de façon évasive. Voici un résumé des points principaux du rapport :

    • Preuves des préparatifs de l’attaque

    Images satellitaires, interceptions électroniques, sources humaines… trois jours avant l’attaque, les renseignements avaient accumulé diverses preuves que des préparatifs étaient en cours. "Les équipes syriennes responsables des armes chimiques, y compris des membres que nous pensons être associés au Centre de recherche et d’études scientifiques syriennes, étaient en train de préparer des munitions chimiques avant l’attaque", annonce le rapport.

    Certains d’entre eux se trouvaient dans la banlieue d’Adra du 18 au 21 août, "près d’une zone utilisée par le régime pour mélanger des armes chimiques, y compris du gaz sarin".

    • Images de tirs visant les quartiers rebelles

    Le jour J, de nouvelles images satellitaires montrent des tirs de roquette et d’artillerie en provenance de quartiers contrôlés par le régime. Leur cible : plusieurs zones acquises aux rebelles de Damas. Quatre-vingt-dix minutes après leur lancement, les premières mentions d’une attaque chimique apparaissaient sur les réseaux sociaux. Il est alors 02h30 du matin heure locale, précise le rapport.

    Selon les experts américains, le flot de messages, témoignages, photos et autres vidéos échangés dès lors a peu de chances d’avoir été falsifié par les rebelles. Cent vidéos ont même été authentifiées, "la plupart montrant un grand nombre de corps portant des marques physiques cohérentes avec - mais pas forcément causées par - une exposition à un agent neurotoxique", souligne-t-on, toutefois.

    • Communications interceptées

    Sans préciser leur nature, les renseignements affirment détenir "des informations montrant que les personnels chargés des armes chimiques ont reçu l’ordre de cesser leurs opérations" dès l’après-midi ayant suivi l’attaque.

    Autre signe que le régime a volontairement fait marche-arrière : les communications d’un haut responsable "intimement au courant de l’offensive" révèlent que celui-ci craignait que les inspecteurs de l’ONU, actuellement sur place, obtiennent des preuves concrètes de l’implication de Damas dans l’attaque.

    Damas
    Carte (en anglais) des zones touchées par l'attaque à l'arme chimique du 21 août, selon les renseignements américains.(The White House)

    Avec dépêches
     


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  • Syrie: Washington évoque le devoir d'agir,

    parle d'une action «limitée»

    Créé le 30/08/2013 à 20h47 -- Mis à jour le 30/08/2013 à 22h00
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     Barack Obama avec la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite le 30 août 2013 à la Maison Blanche 
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    Barack Obama avec la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite le 30 août 2013 à la Maison Blanche Jim Watson AFP

    </aside>

    Washington - Les Etats-Unis ont mis en avant vendredi le devoir d'agir en Syrie devant l'accumulation des preuves sur la responsabilité du régime dans l'attaque aux armes chimiques du 21 août, Barack Obama évoquant une action «limitée».

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    Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire, et face à l'impasse à l'ONU, Washington a dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, la Ligue arabe et l'Australie.

    Le président des Etats-Unis a souligné qu'il réfléchissait à une action militaire «limitée» contre le régime de Bachar al-Assad en réponse à cette attaque qui a fait, selon le renseignement américain, au moins 1.429 morts dont 426 enfants, près de Damas.

    Assurant qu'un recours à de tels armes menaçait la sécurité nationale américaine, M. Obama, qui s'exprimait à la Maison Blanche, a affirmé qu'il n'avait pas pris de «décision finale» mais que le monde ne pouvait pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés.

    Dans une déclaration solennelle, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a de son côté justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque.

    La Maison Blanche a publié un rapport de renseignement de quatre pages dans lequel la communauté américaine du renseignement dit avoir la «forte certitude» que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l'attaque.

    «Les Etats-Unis concluent avec une forte certitude que le gouvernement syrien a commis une attaque aux armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août 2013», indique ce document.

    Le texte, édulcoré pour ne pas compromettre les sources américaines, rejette également la théorie défendue par Damas et la Russie selon laquelle la rébellion serait responsable de cette attaque. Une «hypothèse hautement improbable», selon Washington.

    Le président américain Barack Obama «a dit très clairement que, quelle que soit la décision qu'il prendra sur la Syrie, elle ne ressemblera en rien à l'Afghanistan, l'Irak ou même la Libye. Il n'y aura pas de troupes au sol», a insisté M. Kerry.

    La question d'une action militaire «va au-delà» de la Syrie, mais doit servir d'avertissement à l'Iran, au Hezbollah ou à la Corée du Nord, que les Etats-Unis ne resteront pas inertes si un jour ils «songeaient à recourir à des armes de destruction massive», selon M. Kerry.

    «L'histoire nous jugera avec une sévérité extrême si nous fermons les yeux devant le recours gratuit par un dictateur à des armes de destructions massives en dépit de toutes les mises en garde, en dépit de la plus simple décence».

    «responsabilité indubitable du régime»

    M. Obama s'est entretenu au téléphone avec le président français François Hollande. Les deux hommes «partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque» et la «responsabilité indubitable du régime», selon l'entourage du chef de l'Etat français qui a fait état lors de cet entretien de «la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis».

    A Paris, on estime que le refus de Londres d'intervenir en Syrie ne change pas la position de la France qui souhaite une action «proportionnée et ferme» contre le régime de Damas, selon François Hollande.

    La président français n'a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie.

    De fait, une «fenêtre d'opportunité» pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir quand les experts de l'ONU doivent quitter la Syrie samedi.

    Ils ont d'ores et déjà terminé leur travail et devraient «rapidement» faire un rapport sur l'usage éventuel d'armes chimiques dans le conflit syrien, a déclaré vendredi le porte-parole des Nations unies.

    La haute représentante de l'ONU pour le désarmement Angela Kane a elle déjà quitté Damas vendredi et rendra compte à Ban Ki-moon de sa mission samedi à New York.

    Le secrétaire général de l'ONU a pour sa part reçu vendredi pendant un peu plus d'un heure les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) pour évoquer le déroulement de l'enquête.

    A la Maison Blanche, Barack Obama n'a pas manqué de rappeler l'«impuissance» du conseil de sécurité, bloqué depuis le début de la crise syrienne.

    Fermement opposé à toute intervention dans le conflit en Syrie dont il est le fidèle allié, le Kremlin a averti qu'une intervention militaire porterait un «coup sérieux» à l'ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies. Moscou a décidé d'envoyer deux nouveaux bateaux de guerre en Méditerranée.

    Les Etats-Unis n'ont cessé quant à eux de renforcer leurs capacités face aux côtes syriennes. Ils disposent désormais de cinq destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées contre des dépôts de munitions ou des infrastructures stratégiques du régime Assad.

    En dépit des menaces d'intervention militaire, les agences humanitaires de l'ONU ont indiqué que leur personnel continuait de travailler en Syrie, ravagée par une guerre dévastatrice depuis près de deux ans et demi qui a fait plus de 100.000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens.

    Dans la capitale syrienne, place forte du régime qu'il défend avec acharnement face aux attaques rebelles, l'ambiance est à la mobilisation. Les policiers dans leurs voitures sont prêts à faire face à tout désordre, les agents de sécurité patrouillent en armes dans certaines rues et les contrôles sont plus stricts aux barrages routiers.

    «Rester à Damas et attendre les coups, c'est terrifiant», assure Joséphine, une femme médecin habitant le quartier de Mazzé, qui craint le déclenchement d'une offensive occidentale après le départ des experts de l'ONU.

    «Je voudrais m'accrocher à eux pour qu'ils ne quittent pas la Syrie», confie une autre habitante, Samar. «Je ne veux pas de frappe».

    Enfin, plusieurs pays continuaient en outre de se préparer à d'éventuelles répercussions en cas de frappes. Israël a notamment annoncé le déploiement de batteries anti-missiles dans le nord mais aussi, selon la radio militaire , dans l'agglomération de Tel-Aviv.

     

     

    © 2013 AFP

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    Les Etats-Unis ont la preuve

    que Damas a eu recours

    à des armes chimiques

     

    A.R. et M.-P. R. | Publié le 30.08.2013, 07h00 | Mise à jour : 20h34

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré ce vendredi que les services de renseignements américains détenaient la preuve que le régime de Bachar al-Assad avait attaqué des bastions rebelles à plusieurs reprises à l'arme chimique.

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré ce vendredi que les services de renseignements américains détenaient la preuve que le régime de Bachar al-Assad avait attaqué des bastions rebelles à plusieurs reprises à l'arme chimique. | (AFP/Saul LOEB.)

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    Tour à tour, les Etats-Unis et la ont tenté de motiver les troupes internationales en assurant être capable d'agir, avec ou sans l'ONU, en Syrie. Tous veulent trouver une «réponse appropriée» face au régime de Bachar al-Assad, soupçonné d'avoir ordonné une attaque meurtrière supposée chimique le 21 août dans la banlieue de Damas.

    Alors que le parlement britannique a rejeté jeudi l'idée d'une intervention militaire, les Etats-Unis cherchent toujours ce vendredi «une coalition internationale», assure le chef du Pentagone, Chuck Hagel.

    En , le gouvernement se tient «prêt» depuis plusieurs jours. L'une des plus modernes frégates françaises, le Chevalier Paul, a quitté jeudi matin Toulon (Var) pour le large syrien alors que le président François Hollande recevait le chef de l'opposition, Ahmad Jarba, à l'Elysée. Ce dernier a remercié la France pour son soutien mais demande que Bachar al-Assad soit jugé par la Cour pénale internationale. Le Parlement français est convoqué en session extraordinaire mercredi prochain.

    >> QUESTION DU JOUR : Peut-on intervenir sans l'accord de l'ONU ?

    Bachar al-Assad, lui, défie la communauté internationale. Le président syrien s'est engagé à «défendre» son pays «contre toute agression» des Occidentaux et estime que la Syrie sortira «vainqueur» d'une éventuelle confrontation. Le régime peut encore compter sur ses alliés, tel l'Iran qui menace les Etats-Unis et Israël en cas d'intervention ou encore la Russie qui bloque une réponse commune de l'ONU depuis son siège au Conseil de sécurité.

    >> Suivez minute par minute les événements de ce vendredi :

    20 h 25. Obama dit réfléchir à une action «limitée», même s'il n'a pas encore pris de «décision finale». Le Président américain estime que le monde ne peut pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés. Il estime encore que l'attaque chimique en Syrie menace la sécurité nationale américaine.

    19 h 50. Les enquêteurs de l'ONU ont terminé leur mission à Damas. Les 13 inspecteurs de l'ONU qui enquêtent dans la banlieu de Damas depuis la semaine dernière pour savoir si (et par qui) des attaques à l'arme chimique ont été perpétrées dans cette zone lors des terribles bombardements du 21 août, viennent de finir de «récolter des échantillons et des indices, explique le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. Ils quitteront la Syrie samedi, confieront leurs échantillons à des laboratoires européens et s'attelleront ensuite à rédiger «rapidement».un rapport qui sera remis à tous les Etats membres de l'ONU. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est autorisé à rendre compte de leur enquête au Conseil de sécurité dès ce week-end, avant la remise officielle du rapport. Aucun pays membre du Conseil ne l'a exigé pour l'instant. En revanche, le gouvernement syrien s'est dit très hostile à la remise d'un «rapport partiel» ne contenant pas toutes les conclusions des enquêteurs.

    19 h 30. Hollande et Obama se sont entretenus au téléphone. Les présidents français et américain apparaissent comme les deux principaux acteurs d'une éventuelle intervention militaire en Syrie depuis que le Royaume-Uni a dû y renoncer en raison d'un refus de son . Ils «partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque (du 21 août à Damas) et la responsabilité indubitable du régime» de Bachar al-Assad, assure-t-on dans l'entourage de François Hollande. Lors de leur conversation, le chef de l'Etat français «a rappelé la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis et a senti la même détermination du côté d'Obama», précise-t-on dans son entourage.

    19 h 15. Washington n'interviendra ni seul ni dans l'immédiat. Lors de son allocution sur la Syrie, le secrétaire d'Etat américain John Kerry explique que le gouvernement compte dans un premier temps s'entretenir avec «le peuple américian», en consultant le Congrès, comme il l'a fait jeudi soir, et avec ses alliés, que sont la France, la Ligue arabe, ou encore l'Australie. Il est favorable à une action militaire ciblée, sans troupes au sol, menée au sein d'une coalition internationale. «Nous ne sommes pas seuls», lance-t-il à plusieurs reprises au milieu de cet émouvant discours.

    19 heures. John Kerry assure avoir en main toutes les preuves que Damas a eu recours à des armes chimiques. Dans une allocution solennelle au sujet de la Syrie, le secrétaire d'Etat américain assure que selon «des rapports des services de renseignement américains», plusieurs attaques à l'arme chimique ont été perpétrées par l'armée de Bachar al-Assad sur les bastions rebelles, notamment le 21 août. «Nous savons que les roquettes ont été lancées uniquement depuis des zones contrôlées par le régime», assure-t-il, ajoutant que des responsables de l'armée syrienne ont été aperçus en plein préparation sur les lieux des attaques trois jours avant les bombardements. Ces attaques ont tué «1429 civils, dont 426 enfants», précise-t-il.


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