• Bernie Sanders, candidat à l'investiture démocrate

     

     

    Bernie Sanders, actuellement sénateur du Vermont, un État du nord-est réputé progressiste, a fait dès son entrée en campagne (mai 2015) des propositions qui l'apparente à Jeremy Corbyn, que nous avions retenu comme invité du mois en septembre dernier. Il mérite le même intérêt.

     Il constate le caractère de plus en plus insupportable des inégalités sociales aux Etats-Unis, face à l'insolente prospérité des 5% les plus riches. Il demande qu'elles soient combattues en augmentant l'impôt sur les hauts revenus, en doublant le salaire minimum pour qu'il atteigne au moins 15 dollars de l'heure, en contrôlant mieux le secteur bancaire, en luttant contre l'évasion fiscale, en investissant dans l'éducation et en allégeant la dette étudianteFinalement il demande le lancement de grands travaux dans les infrastructures, actuellement en déshérence, travaux financés sur fonds publics.

    Ce faisant, Bernie Sanders n'hésite pas à se dire social-démocrate à l'européenne, sur le modèle des pays scandinaves et même de la France, pays pourtant généralement ignoré sinon méprisé aux Etats-Unis : sécurité sociale pour tous, congés payés partiellement aux frais de l'employeur, accès à l'éducation gratuit. Par ailleurs, il défend, beaucoup plus énergiquement que Barack Obama et que les autres candidats, républicains ou démocrates, la nécessité de lutter sérieusement contre le changement climatique et de développer les énergies renouvelables – ce en quoi il n'hésite pas à affronter directement le lobby du gaz et du pétrole, certain que ceci lui rapportera des voix dans les couches populaires.

    Par ailleurs, il s'en prend à ces « deux piliers de la démocratie américaine » que sont les financements sans limites des campagnes électorales par les grands intérêts monopolistiques, et l'intrusion de la NSA dans tous les systèmes et échanges d'information, sous prétexte de sécurité nationale. Au plan de l'immigration enfin, il se différencie des messages incendiaires de Donald Trump et de certains autres candidats contre les « latinos » présentés comme à l'assaut de l'Amérique.

    Bernie Sanders est encore loin des intentions de vote exprimées dans le camp démocrate en faveur d'Hillary Clinton, ceci même compte tenu des récents ennuis de celle-ci à propos de l'utilisation de son mail personnel dans le cadre de ses fonctions. Hillary Clinton recueille encore 60% des intentions de vote dans le camp démocrate. On se demande bien pourquoi d'ailleurs car son programme, tel qu'affiché, malgré certaines inflexions destinées à séduire l'électorat populaire, reprend sans changements tous les objectifs du Deep state américain, l'Etat profond qu'elle a servi docilement pendant ses années de pouvoir. Bernie Sanders cependant rassemble dorénavant plus de 10.000 personnes dans chacun de ses meetings. Bien que s'adressant exclusivement à ses soutiens populaires, il a levé à ce jour 15 millions de dollars en vue de financer sa campagne, faits de petites sommes. A comparer aux 50 millions annoncés à ce jour par le comité électoral de Clinton.

    Certains pourraient penser que son âge, 74 ans, devrait éloigner de lui beaucoup de citoyens que son discours et son dynamisme physique séduisent par ailleurs. Mais il se produit un phénomène étrange, analogue à celui dont a bénéficié Jeremy Corbyn. Les électeurs semblent penser que dans une société de clinquant privilégiant la richesse et la jeunesse, un homme plus âgé serait le mieux capable de faire face à la crise générale qui semble menacer cette même société.

    Ne préjugeons pas de la suite des confrontations entre candidats. Nous pouvons seulement conclure actuellement que si quelques 20 à 30 % des électeurs, qu'ils fussent démocrates, républicains ou Tea Party, votaient finalement pour lui, il y aurait là matière à penser pour ceux qui - comme nous ici, reconnaissons le - tombent trop facilement dans l'anti-américanisme sommaire, aussi justifié que soit ce dernier.


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    Corée du Nord : les 70 ans du parti unique,

    la spectaculaire manifestation du régime

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-10T18:06:37+02:00" itemprop="datePublished">10.10.2015 à 18h06</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-10T18:10:04+02:00" itemprop="dateModified">10.10.2015 à 18h10</time> | Par

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    • La parade militaire organisée à Pyongyang samedi 10 octobre à l'occasion du 70e anniversaire du parti pourrait être l'une des plus imposantes démonstrations de force de l'histoire du pays. Crédits : Wong Maye-E / AP
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      Vague après vague, des milliers de soldats marchant au pas de l'oie ont défilé sur la place Kim Il-Sung à Pyongyang, comme le montrent ces images diffusées à la télévision nord-coréenne. Crédits : AP
       
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      Kim Jong Un (à droite) a déclaré à cette occasion : "Nos forces armées sont capables de faire face à toute guerre provoquée par les Etats-Unis." Ici en présence du seul dignitaire étranger présent aux festivités, un membre de haut niveau de la direction chinoise. Crédits : Wong Maye-E / AP
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    Durant la parade militaire, lors du 70e anniversaire du parti unique, à Pyongyang, le 10 octobre. </figure>

    Sur la place Kim Il-sung, des dizaines de milliers de civils alignées au carrés, brandissaient des fleurs artificielles écarlates tandis que d’autres, en arrière-plan, représentaient les emblèmes du parti du travail (la faucille, le marteau et le pinceau, symbole des intellectuels) se détachant en jaune sur ce fond rouge. Près d’un quart de la population de la capitale (2,4 millions) avait été mobilisé pour l’événement, défilant ou ovationnant le jeune dirigeant Kim Jong Un en hurlant « Mansé ! Mansé ! » (Dix mille vies !). A sa gauche, sur le balcon du pavillon de style traditionnel dominant la place, se trouvait Liu Yunshan, membre du comité permanent du bureau politique du parti communiste chinois, l’une des figures les plus importantes à Pékin et la plus haute personnalité étrangère à assister à la parade. Aucun représentant russe ou cubain n’était présent.

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    Lors du 70e anniversaire du parti unique, à Pyongyang, le 10 octobre. </figure>

    La célébration, le 10 octobre, du 70e anniversaire de la fondation du parti du travail a été l’une des plus spectaculaires manifestations de masse et de ferveur patriotique du régime. Retardée en raison des intempéries, la cérémonie a commencé en milieu de journée et se termina à la nuit tombée par une océanique marche au flambeau de quarante-cinq minutes réunissant cent mille lycéens en chemise blanche et cravate rouge sous une pluie battante.

    Bataillons défilant au pas de l’oie, nuées de drapeaux rouges, pièces d’artillerie, blindés, missiles mobiles de moyenne et longue portée sur leur rampe de lancement et drones bleu ciel de fabrication locale se sont succédé dans une démonstration de force et de fierté nationale.

    « Notre armée est devenue invincible »

    La République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’est autoproclamée puissance nucléaire en 2013, à la suite de son troisième essai atomique. Elle a annoncé en septembre son intention de développer « en quantité et en qualité » sa production nucléaire et d’envoyer dans l’espace un lanceur de satellite (de technologie analogue à celle d’un missile de longue portée) suscitant des mises en garde des Etats-Unis et de leurs alliés comme de la Chine.

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    Kim Jong Un (à droite), le dirigeant actuel de la Corée du Nord, lors du 70e anniversaire du parti unique, à Pyongyang le 10 octobre. </figure>

    Dans son discours de la tribune — le second depuis son arrivée au pouvoir en 2011 —, Kim Jong Un a déclaré « notre armée est devenue invincible et peut défier n’importe quel ennemi », ajoutant, non sans bravade, « le monde doit se préparer à voir comment le peuple coréen construit sa puissance ».

    Au cours de ses entretiens, le représentant chinois, M. Liu, aurait insisté auprès de ses interlocuteurs sur la nécessité d’une reprise des négociations à Six (Chine, deux Corées, États-Unis, Japon et Russie) au sujet de la dénucléarisation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) qui sont suspendues depuis 2009.

    Le 70anniversaire de la fondation du parti-État a été l’occasion de souligner la continuité du pouvoir et, par conséquent, la légitimité de Kim Jong Un, descendant direct de la génération guérilla contre l’occupant japonais que commémore inlassablement le régime. Des monceaux de fleurs avaient été déposés devant les statues et portraits de Kim Il Sung et de Kim Jong Il, qui avait succédé à son père en 1994. La réplique des deux fameuses statues de bronze de l’esplanade Mansudae érigée sur un char a clôturé la parade, suivi de vagues humaines en liesse agitant fébrilement des fleurs artificielles et scandant le nom du dirigeant le visage tourné vers la tribune où celui-ci les saluait de la main.

    Depuis des semaines, la population, des étudiants et les « brigades de chocs » des soldats-bâtisseurs, dont on apercevait par endroits les baraquements de fortune, avaient pomponné la ville, construisant, réparant, repeignant, astiquant tandis que les participants à la cérémonie se préparaient sans relâche, dormant parfois sur place dans des couvertures, pour tenir leur rôle dans cette grande mise en scène du régime par lui-même.

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    Barack Obama salue le Nobel de la paix

    Cette prestigieuse récompense a été attribuée à un quartette d'organisations qui a permis de sauver la transition démocratique en Tunisie.

    Publié le <time datetime="2015-10-09T22:31" itemprop="datePublished">09/10/2015 à 22:31</time> - Modifié le <time datetime="2015-10-09T22:39" itemprop="dateModified">09/10/2015 à 22:39</time> | Le Point.fr  lien
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    Le président américain, Barack Obama, a salué le Nobel de la paix.©CORTESÍA

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    La justice américaine soupçonne un vaste système

    de corruption au sein de l’ONU

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-10-07T09:36:11+02:00" itemprop="datePublished">07.10.2015 à 09h36</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-07T10:07:57+02:00" itemprop="dateModified">07.10.2015 à 10h07  lien </time>

    John Ashe, en 2013.

    John Ashe, ancien président de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), a été interpellé, mardi 6 octobre, par les autorités américaines, qui l’accusent d’avoir accepté plus de 1,3 million de dollars (1,15 million d’euros) de pots-de-vin en contrepartie de son aide à la réalisation de projets immobiliers.

    Les autorités fédérales américaines ont mis au jour un système qui devait profiter à plusieurs hommes d’affaires d’origine chinoise. Ces derniers comptaient sur John Ashe pour faciliter la concrétisation d’un projet de centre de conférence sponsorisé par l’ONU, à Macao, dans le sud de la Chine, au budget de « plusieurs milliards de dollars », ainsi que des projets immobiliers à Antigua-et-Barbuda.

     

    « Une plate-forme de profit

    Au centre du dispositif : John Ashe, 61 ans, ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda auprès des Nations unies, qui a été président de la 68e  session de l’Assemblée générale de l’ONU, entre septembre 2013 et septembre 2014. Il est accusé d’avoir accepté, entre 2011 et 2014, plus de 1,3 million de dollars d’un groupe de cinq personnes, selon Preet Bharara, le procureur fédéral de Manhattan (district sud de New York).

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    Le procureur Bharara, lors de sa conférence de presse, le 6 octobre à New York. </figure>

    John Ashe « s’est vendu lui, ainsi que l’organisation dont il avait la charge », a affirmé M. Bharara dans un communiqué, dénonçant un projet qui visait à faire de l’ONU « une plate-forme de profit ». Lors de sa conférence de presse, M. Bharara a aussi fait savoir que les enquêteurs n’en avaient pas terminé de leurs investigations et cherchaient encore à déterminer si « la corruption [était] une pratique courante aux Nations unies ».

    Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, s’est dit « choqué et profondément troublé » par ces accusations qui « portent au cœur de l’intégrité des Nations unies ».

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    Des missiles russes tirés sur la Syrie

    depuis la mer Caspienne

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    Une image fournie par le ministère russe de la Défense montrant un tir de missile depuis un croiseur stationné dans mer Caspienne,
    ce mercredi 7 octobre 2015. REUTERS/Ministry of Defence of the Russian Federation

    Moscou a annoncé l’intensification de ses frappes sur la Syrie, avec notamment l’entrée en action de navires de guerre stationnés en mer Caspienne. Une opération qui mêle frappes aériennes et tirs de missiles de croisière sur près de 1 500 km et qui est « synchronisée avec les actions de l’armée syrienne au sol », selon les autorités russes.

    L’opération des forces armées russes en Syrie monte en puissance. Outre les frappes aériennes menées depuis une semaine, la marine russe est désormais impliquée dans l’opération. Aux bombardements aériens, vient désormais s’adjoindre des missiles de croisière tirés depuis la mer Caspienne.

    C’est dans une vidéo de propagande diffusée sur les grandes chaines de télévision russe que le président Vladimir Poutine et son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, ont annoncé cette intensification des frappes, rapporte l’envoyée spéciale de RFI à Moscou, Muriel Pomponne.

    Sur ces images, on voit Vladimir Poutine recevoir son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Celui-ci détaille au président russe les actions de l’aviation russe en Syrie, en s’appuyant sur une carte d’état-major déployée devant lui.

    Quatre croiseurs impliqués

    Selon le ministre de la Défense, les frappes russes ont touché 112 sites en une semaine. Et, pour la première fois, la Russie a utilisé sa marine dans l’opération en Syrie. « Ce matin [mercredi 7 octobre, NDLR], les navires de la mer Caspienne ont été sollicités. Quatre croiseurs ont effectué vingt-six tirs de missiles de croisière sur onze cibles. Toutes les cibles ont été détruites. Les civils n’ont pas été touchés. Les résultats des frappes confirment la haute efficacité des missiles de longue portée : presque 1 500 kilomètres »

    Dans cette vidéo destinée à la propagande intérieure et extérieure, le président russe ne manque pas de féliciter les pilotes et les marins. Il prend soin également de souligner aussi la capacité de l’industrie de défense russe. Vladimir Poutine confirme également en des termes clairs que l’aviation russe soutient une offensive militaire au sol menée par les troupes fidèles à Bachar el-Assad. « En ce qui concerne la suite, comme nous l’avons déjà évoqué, j’espère que le travail sera synchronisé avec les actions de l’armée syrienne au sol. Nos forces spatiales et aériennes vont soutenir efficacement les offensives de l’armée syrienne », déclare le président russe dans cette vidéo.

    Offensive au sol de l'armée syrienne

    Vladimir Poutine demande également à son ministre de la Défense de se coordonner avec les autres pays intervenants dans le ciel syrien, laissant entendre qu’un refus de leur part pourrait être la cause d’une absence de résultat.

    Ces frappes menées en « synchronisation » avec l’armée syrienne permettent notamment aux troupes fidèles à Bachar el-Assad de concentrer leurs assauts terrestres sur le centre de pays, où ils affrontent les combattants de l’Armée de la conquête. Cette coalition, qui tient une partie de la province d’Idleb proche du bastion du régime de Lattaquié, regroupe des membres de différents groupes dont le Front al-Nosra, qui se revendique d’al-Qaïda.

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