• Procès sous tension d'un défenseur

    des droits de l'homme chinois

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      • Mis à jour <time datetime="2015-12-14T15:27:13+01:00" itemprop="dateModified">le 14/12/2015 à 15:27</time>
      • Publié <time datetime="2015-12-14T14:56:03+01:00" itemprop="datePublished"> le 14/12/2015 à 14:56     lien </time>
    <figure class="fig-photo"> La police repousse journalistes et manifestants, ce lundi, devant le tribunal où est jugé Pu Zhiqiang. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Les forces de l'ordre ont violemment éloigné les manifestants venus exprimer leur soutien à l'avocat chinois défenseur des droits de l'homme Pu Zhiqiang, jugé pour des microblogs critiques du régime.

    De notre correspondant à Pékin, Patrick Saint-Paul

    Barrant l'accès au tribunal, les policiers en civil et en uniforme repoussent violemment pétitionnaires, diplomates et journalistes. La République populaire ne supporte plus la moindre critique contre le régime autoritaire chinois, qu'elle vienne de l'intérieur ou de la communauté internationale. Ce lundi matin, les forces de l'ordre avait reçu l'ordre d'afficher leur irritation, alors que Pékin jugeait son plus célèbre défenseur des droits de l'Homme, l'avocat Pu Zhiqiang.

    Plusieurs dizaines de manifestants et de pétitionnaires s'étaient rassemblés devant le deuxième tribunal populaire intermédiaire de Pékin, pour clamer son «innocence», réclamant «la vraie justice» et sa libération. Certains réclamaient le respect des lois chinoises alors que d'autres étaient venus crier leur soif de libertés face à un pouvoir dont la fièvre autoritaire ne cesse de s'aggraver. Plusieurs personnes ont été interpellées et emmenées, tandis que d'autres étaient plaquées au sol.

    Arrêté il y a un an et demi, après avoir assisté à une cérémonie privée commémorant le 25ième anniversaire du massacre de Tiananmen, Pu Zhiqiang, 50 ans, est accusé d' «incitation à la haine ethnique» et d'avoir «provoqué des querelles et fomenté des troubles», des charges qui lui font encourir une peine totale de huit ans selon son avocat. Alors qu'il était étudiant, il avait assisté, en 1989, aux manifestations pro-démocratie. Au cours d'une audience de moins de quatre heures, le tribunal pékinois a examiné ce lundi les éléments à charge retenus contre lui: sept messages postés sur la plateforme de microblogs Sina Weibo, où il critiquait durement la légitimité du Parti communiste et ses politiques. Pu s'interrogeait sur la légitimité et la compétence de responsables du régime communiste, dénonçant leurs «mensonges» et leur «hypocrisie». Il fustigeait également les restrictions culturelles et religieuses imposées par Pékin au Tibet et au Xinjiang, la vaste région à dominante musulmane dans l'ouest du pays.

    Il s'est taillé une solide réputation en défendant des victimes de camps de rééducation par le travail, le célèbre artiste Ai Weiwei, et nombre de citoyens en butte aux autorités. Alors que le régime cherchait à moderniser le système judiciaire chinois, dans des limites strictement définies, le pouvoir avait reconnu que les avocats de la défense avait un rôle à jouer dans les procès… Bien qu'ils n'aient quasiment jamais obtenu gain de cause, les juges obéissant aux ordres du Parti communiste chinois (PCC) et le pouvoir fixant la sentence dans les cas les plus «sensibles». Pu avait embrassé ce début d'ouverture, s'imposant comme un avocat incisif, poussant pour faire évoluer le système.

    Xi Jinping, recordman en matière de répression des libertés

    Les défenseurs des droits de l'Homme estiment que son arrestation en dit long sur la volonté réelle de Pékin d'instaurer le «pouvoir selon la loi» comme s'y est engagé Xi Jinping. En réalité, depuis son arrivée au pouvoir, fin 2012, le président chinois se serait imposé comme un recordman en matière de répression des libertés, jetant en prison des centaines d'activistes, de journalistes, d'avocats, d'universitaires, ou de bloggeurs, selon leur décompte.

    «Les avocats et représentants de la société civile ne devraient pas faire l'objet d'une répression incessante mais être autorisés à participer à l'établissement d'une Chine prospère et stable, a affirmé Dan Biers, haut conseiller politique américain entre deux bousculades assénées par des policiers. Nous réclamons la libération de M. Pu et appelons la Chine à respecter les droits civils fondamentaux». Un autre diplomate s'exprimant au nom de l'Union européenne a lui été abruptement interrompu par les forces de l'ordre.

    Le verdict ne sera pas connu avant plusieurs semaines… Dans un pays où la justice reste étroitement contrôlée par les autorités, la condamnation de Pu Zhiqiang est quasi-certaine.


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    Poutine veut des « experts étrangers » pour examiner les boîtes noires de l’avion russe abattu

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-12-09T05:38:22+01:00" itemprop="datePublished">09.12.2015 à 05h38    lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le président russe a prévenu que le contenu de la boîte noire ne modifierait pas l’attitude de la Russie vis-à-vis de la Turquie. </figure>

    La Russie a récupéré une boîte noire du bombardier SU-24 abattu par la Turquie à la frontière syrienne en novembre, et va la déchiffrer avec des spécialistes étrangers, a déclaré mardi 8 décembre le président Vladimir Poutine.

    « Je vous demande de ne pas l’ouvrir pour l’instant », a déclaré M. Poutine au ministre de la défense Sergueï Choïgou lors de la présentation de la boîte noire, selon les agences russes, lui demandant de ne l’ouvrir « qu’en présence d’experts étrangers ».

     
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    M. Choïgou a déclaré que le territoire sur lequel était tombé le bombardier russe avait été « libéré » par les forces spéciales syriennes, ce qui leur a permis de découvrir la boîte noire dans une zone jusque-là tenue par les rebelles.

    Cela ne modifiera pas la position de la Russie

    Le président Poutine a déclaré qu’une analyse de la boîte noire permettrait de déterminer la trajectoire et les paramètres de la position du bombardier au moment où il a été abattu par les forces aériennes turques.

    Le bombardier russe a été abattu le 24 novembre par les forces aériennes turques près de la frontière entre la Syrie et la Turquie, provoquant entre les deux pays la pire crise depuis l’époque de la guerre froide. La Turquie affirme que le bombardier est entré dans son espace aérien et a ignoré plusieurs mises en garde, tandis que la Russie a dénoncé une provocation délibérée.

    Lire aussi : Tensions avec la Russie : la Turquie va trouver d’autres fournisseurs d’énergie

    M. Poutine a prévenu que le déchiffrage de la boîte noire, quel que soit son contenu, ne modifierait pas l’attitude de la Russie et n’atténuerait pas sa colère à l’égard de la Turquie après « ce coup de traître » :

    « Ce que nous apprendrons ne changera pas notre attitude concernant ce qu’ont fait les autorités turques. Nous avions l’habitude de traiter la Turquie non seulement comme notre amie , mais aussi comme notre alliée dans la lutte contre le terrorisme, et personne ne s’attendait à ce coup bas, ce coup de traître dans le dos. »

    Lire aussi : La Russie accuse « Erdogan et sa famille » d’être impliqués dans le trafic de pétrole avec l’EI 

    </article>

     


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  • Après ses propos sur les musulmans,

    Trump s’en prend aux « quartiers radicalisés »

    de Londres et Paris

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-12-08T22:19:54+01:00" itemprop="datePublished">08.12.2015 à 22h19</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-09T00:33:11+01:00" itemprop="dateModified">09.12.2015 à 00h33    lien </time>

     

    Comme si ses dernières déclarations appelant à barrer aux musulmans l’entrée des Etats-Unis n’avaient pas suffi, Donald Trump, le sulfureux candidat américain à la primaire républicaine, s’est encore fait remarquer, cette fois-ci à Paris et Londres.

    Lire aussi : Musulmans américains : comment Donald Trump déforme la réalité

    Renchérissant, auprès de la chaîne américaine MSNBC, sur sa proposition ayant fait polémique d’interdire d’entrée aux Etats-Unis des musulmans, Donald Trump a déclaré que certains quartiers de Paris et de Londres étaient si radicalisés que les policiers y craignaient pour leur vie :

    « Paris n’est plus la ville sécurisée qu’elle était. Il y a des quartiers qui sont radicalisés, où la police refuse d’aller. Ils sont terrifiés. […] Il y a des lieux à Londres et ailleurs qui sont si radicalisés que les policiers y craignent pour leurs vies. »

    Donald Trump a toutefois refusé de nommer des quartiers en particulier, note le quotidien The Guardian.

    Lire aussi : Donald Trump, l’art de la provocation pour tenir à distance ses rivaux

    Des propos immédiatement qualifiés d’« idiotie totale » et de « ridicules » par le maire de Londres, Boris Johnson, qui a déclaré, non sans ironie : « La seule raison pour laquelle j’éviterais certains quartiers de New York est le risque réel d’y tomber sur Donald Trump. »

    Le Metropolitan Police Service (« The Met »), le service de police responsable de Londres, a lui-même réagi aux propos du candidat républicain, dans les colonnes du Guardian :

    « En temps normal, nous n’aurions pas accordé de réponse à de tels commentaires, toutefois, nous pensons qu’il est important de dire aux Londoniens que M. Trump ne pourrait pas se tromper davantage. »

    Et d’ajouter :

    « Tout candidat à l’élection présidentielle américaine est le bienvenu pour recevoir des instructions de la Met sur la réalité de la police londonienne. »

    Ces propos n’ont pas non plus manqué de faire réagir des élus français et britanniques. Le député travailliste Sadiq Khan a estimé que M. Trump n’avait pas « la moindre idée de Londres », de « sa tolérance » et de « sa diversité » :

    J. K. Rowling, l’auteure d’Harry Potter, a elle choisi l’humour pour réagir aux propos de Donald Trump en écrivant sur Twitter : « Quelle horreur. Voldemort [le sorcier maléfique de la saga] était très loin d’être aussi méchant. »

    Lire aussi : Donald Trump enfonce le clou contre les musulmans

    Interrogé par le Guardian, Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris chargé des transports et de l’espace public, a pour sa part déclaré :

    « Ces commentaires sont totalement infondés. La meilleure chose à faire serait d’inviter Donald Trump à Paris et de lui montrer à quel point il se trompe. S’il vient ici […] il verra qu’il peut se balader en toute sécurité dans chaque quartier. »

    L’adjointe à la mairie de Paris chargée de la sécurité et de la prévention, Colombe Brossel, s’est fendue d’un tweet ironique, « en direct d’une must go zone » − par opposition à la qualification de « no go-zone » qu’avait employé la chaîne américaine Fox News à propos de certains quartiers parisiens après les attentats de janvier.


     

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  • Donald Trump veut interdire l'entrée

    des musulmans aux États-Unis

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      • Mis à jour <time datetime="2015-12-08T09:31:22+01:00" itemprop="dateModified">le 08/12/2015 à 09:31</time>
      • Publié <time datetime="2015-12-08T03:34:43+01:00" itemprop="datePublished">le 08/12/2015 à 03:34    lien </time>

     

     

    VIDÉO - Le favori de l'investiture républicaine pour la présidentielle aux États-Unis estime que les musulmans

    ont «la haine» de l'Amérique. Et que celle-ci pourrait provoquer de nouvelles tueries après celle de San Bernardino.

    Donald Trump avait habitué les Américains à des déclarations tonitruantes. Mais, cette fois, il semble avoir dépassé ses propres limites. Dans un communiqué adressé à la presse, il a assuré que des sondages attestent d'une «haine» des musulmans envers l'Amérique. Et que celle-ci pourrait provoquer de nouvelles tueries comme celle de San Bernardino: «Nous devons déterminer d'où vient cette haine et pourquoi elle existe. Jusqu'à ce que nous soyons en mesure de comprendre ce problème et la dangereuse menace qu'il représente, notre pays ne peut être victime d'horribles attaques par des gens qui ne croient qu'au djihad, et n'ont aucun sentiment de raison ou de respect pour la vie humaine».

    «Fermeture totale des États-Unis» à tous les musulmans

    Le candidat à l'investiture républicaine, favori des sondages, préconise une «fermeture totale des États-Unis» à tous les musulmans qui souhaitent entrer dans le pays en attendant que «le Congrès agisse». Mais comme souvent, sa proposition reste très floue: que devrait faire le Congrès? Les résidents américains sont-ils concernés? Est-ce que cela touche les touristes? Comment mettre en place techniquement une telle mesure?

    Après le tragique 13 novembre à Paris, le milliardaire avait déjà préconisé de ficher tous les musulmans vivant aux États-Unis et «d'éliminer toutes les familles» de djihadistes. Il avait aussi appelé à refuser l'entrée à tous les réfugiés syriens.

    Pour appuyer ses affirmations, il a évoqué un sondage de l'institut Pew qui montrerait que la population musulmane éprouverait de la haine pour les Américains. Il s'agit peut-être d'une enquête de 2014 qui montre que 80% des Égyptiens, des Jordaniens et des Turcs ont une image défavorable des Etats-Unis. Il avance également que la moitié des musulmans vivant en Amérique voudraient «avoir le choix de vivre sous la charia». Il ferait cette fois allusion à un sondage commandé par un centre marginal dirigé par Frank Gaffney, qualifié d'islamophobe par le Southern Poverty Law Center, une organisation antiraciste.

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    «Nous n'attendons plus de Trump que du racisme parce que l'hystérie anti-musulmane est devenue le cœur de sa campagne»

    Robert McCaw du comité des relations américano-islamiques.
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    Les réactions aux propos de Donald Trump ont été nombreuses. Il a été critiqué par ses rivaux républicains Chris Christie, John Kasich et Lindsey Graham. Pour Jeb Bush, «Donald Trump est un déséquilibré». «Il donne aux gens le droit de s'en prendre à nous, a déploré auprès de l'Agence France-Presse Ahmed Shadeed, directeur d'un centre islamique. Je le supplie d'arrêter ses accusations». Pour Robert McCaw du comité des relations américano-islamiques (CAIR) «nous n'attendons plus de Trump que du racisme parce que l'hystérie anti-musulmane est devenue le cœur de sa campagne».

    Dans un pays fondé en partie par des protestants ayant dû fuir l'Europe, persécutés du fait de leur religion, on ne plaisante pas avec la liberté religieuse. Ben Rhodes, proche conseiller du président Barack Obama, a rappelé sur CNN que «le respect de la liberté de religion est inscrit dans notre Déclaration des droits (Bill of Rights)». La Maison-Blanche a jugé les déclarations de Donald Trump «contraires à nos valeurs».

    Les propos de Donald Trump sont probablement une réponse au discours à la nation prononcé dimanche soir par le président Barack Obama depuis le bureau ovale. «L'EI ne parle pas au nom de l'islam, ce sont des voyous, des tueurs», avait-il martelé, appelant à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu'à «les repousser à travers la suspicion ou la haine. (…) Nous ne pouvons pas nous en prendre les uns aux autres en laissant ce combat se transformer en combat entre l'Amérique et l'islam. (…) Les musulmans américains sont nos amis et nos voisins».

    Donald Trump a ensuite tenté de relativiser ses propos en expliquant que sa proposition ne concernait pas les personnes vivant déjà sur le sol américain. Pour immédiatement ajouter: «Les États-Unis doivent regarder ce qui se passe dans les mosquées. Nous devons voir ce qui se passe». Quoiqu'en légère baisse ces dernières semaines, Donald Trump est toujours le favori pour l'investiture républicaine avec 30 % des intentions de votes.


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  • Etats-Unis : tollé général après la proposition

    de D. Trump sur les musulmans

    V.G. | <time datetime="2015-12-08T08:14:38+01:00" itemprop="datePublished">08 Déc. 2015, 08h14</time> | MAJ : <time datetime="2015-12-08T10:17:22+01:00" itemprop="dateModified">08 Déc. 2015, 10h17    lien </time>
     
    <figure> Mount Pleasant (Caroline du Sud), lundi 7 décembre. «J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème», a déclaré Donald Trump en meeting. <figcaption class="articleChapeau ">Mount Pleasant (Caroline du Sud), lundi 7 décembre. «J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème», a déclaré Donald Trump en meeting.
    AFP/Getty Images/Sean Rayford</figcaption> </figure>

    Toujours en tête des sondages des primaires républicaines pour la Maison Blanche en 2016, Donald Trump n'en est pas à une controverse près. Mais cette fois, comme le montrent les réactions suscitées par son appel à barrer l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, le magnat de l'immobilier s'est surpassé.

     
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    Car les condamnations politiques, nombreuses, ont immédiatement plu. Il y a d'abord eu une réponse de la Maison-Blanche par la voix de Ben Rhodes «C'est totalement contraire à nos valeurs en tant qu'Américains», a-t-il déclaré sur CNN. «Le respect de la liberté de religion est inscrit dans notre Déclaration des droits (Bill of Rights).»

    Hillary Clinton, en tête des sondages des primaires démocrates, juge quant à elle que Donald Trump «ne comprend rien». «Cette proposition est illégale, fondée sur des préjugés et porteur de divisions», a-t-elle ajouté l'ancienne secrétaire d'Etat sur Twitter.

    This is reprehensible, prejudiced and divisive. @RealDonaldTrump, you don't get it. This makes us less safe. -H https://twitter.com/nprpolitics/status/673998436811714560 …

    •  



    Le message de Bernie Sanders, challenger d'Hillary Clinton dans les primaires démocrates, était tout aussi lapidaire sur les réseaux sociaux. «Voilà maintenant que Trump et les autres veulent que nous haïssions tous les musulmans», a déclaré le sénateur du Vermont.

    Demagogues throughout our history have attempted to divide us based on race, gender, sexual orientation or country of origin.

    Now, Trump and others want us to hate all Muslims.

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    De leur côté, les rivaux républicains de Trump paraissent aussi effarés que leurs adversaire démocrates. «Son habitude de faire des déclarations provocatrices et absurdes ne rassemblera pas les Américains», a estimé Marco Rubio. Pour Chris Christie, gouverneur du New Jersey, «il y a des gens dans ces primaires qui se moquent de ce que la loi dit parce qu'ils sont habitués à virer à l'aveugle des gens à la télévision». Une référence à l'émission de télé-réalité «The Apprentice» dont Donald Trump était la tête d'affiche. «Donald Trump est dérangé. Ses propositions ne sont pas sérieuses», a commenté Jeb Bush, qui avait proposé après les attentats de Paris d'exclure les réfugiés syriens musulmans.




    «On va avoir un autre World Trade Center», prévient Trump

    En meeting en Caroline du Sud lundi soir, quelques heures après la publication de son communiqué sur la fermeture des frontières américaines aux musulmans, Donald Trump a tenté de se justifier. «J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer», -t-il lancé à la tribune devant ses soutiens.

    Citant un sondage commandé par un centre marginal, le milliardaire affirme que de nombreux musulmans sont favorables au jihad violent contre les Américains ou qu'ils préfèrent vivre en vertu de la charia (loi islamique) plutôt que de la Constitution américaine. «La haine dépasse l'entendement», a encore déclaré Donald Trump, évoquant le couple de tueurs de San Bernardino qui a fait 14 morts mercredi et les auteurs des attentats de Paris. «Ça ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center», a-t-il prévenu.

    Trump n'a en revanche pas apporter de précisions quand à l'application d'une telle mesure. Le directeur de sa campagne, Corey Lewandowski, s'est contenté de préciser auprès d'Associated Press que la proposition de Trump s'appliquerait à «tout le monde», c'est-à-dire les touristes et les musulmans qui voudraient immigrer aux Etats-Unis.
     

    Trump veut «fermer Internet»
    Lors de son meeting en Caroline du Sud, Donald Trump a fait part d'une autre proposition pour lutter contre les jihadistes. Pour lutter contre la radicalisation en ligne, il propose de «fermer Internet» dans certaines régions. Pour cela, il en appelle à Bill Gates, l'ancien patron de Microsoft. «Nous devons rencontrer Bill Gates et bien d'autres personnes pour comprendre ce qui se passe. Peut-être que dans certaines régions, la fermeture d'Internet doit être envisagée. Certaines personnes nous dirons : «Liberté d'expression ! Liberté d'expression !». Eh bien, ces personnes sont stupides.»

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