• Irak: incertitudes autour du chef de l'EI après des raids de la coalition

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    Irak: incertitudes autour du chef de l'EI après des raids de la coalition

    <time>Publié le 09-11-2014 à 13h13Mis à jour à 16h56   </time>lien 
     
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    De la fumée s'élève au-dessus de la ville syrienne de Kobané après une frappe aérienne de la coalition, le 8 novembre 2014(c) Afp
    De la fumée s'élève au-dessus de la ville syrienne de Kobané après une frappe aérienne
    de la coalition, le 8 novembre 2014 (c) Afp
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    Bagdad (AFP) - L'Irak cherchait dimanche à déterminer si le leader du groupe Etat islamiquefaisait partie ou non des dirigeants jihadistes visés par des raids aériens de la coalition dans le nord du pays.

    "Il n'y a jusqu'à présent pas d'informations fiables disponibles", a indiqué un responsable irakien à la question de savoir si Abou Bakr al-Baghdadi avait été tué dans des raids menés par la coalition vendredi à Mossoul sur ce que les Etats-Unis ont présenté comme "un rassemblement de dirigeants de l'EI".

    "L'information (de sa mort) provient de sources non officielles et n'a pas été confirmée, nous y travaillons", a ajouté le responsable. Des télévisions arabes donnent depuis samedi le chef et calife auto-proclamé de l'EI comme blessé, voire tué.

    De son côté, le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) n'a "pas pu confirmer" si le chef des jihadistes était bien présent sur le site des frappes, qui ont "détruit un convoi de véhicules formés de dix camions armés de l'EI" près de Mossoul.

    La deuxième ville d'Irak est l'un des centres névralgiques des jihadistes depuis qu'elle est tombée entre leurs mains en juin, au début de l'offensive qui a vu cette organisation extrémiste sunnite s'emparer d'importants secteurs du pays.

    La mort de cet homme discret représenterait un succès majeur pour la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui appuie notamment dans les airs les forces pro-gouvernementales -armée fédérale, peshmergas, milices chiites et tribus sunnites- affrontant les jihadistes au sol.

    Les Américains viennent en outre de doubler leur présence au sol en Irak avec 1.500 conseillers militaires supplémentaires. Une initiative que Bagdad a salué mais a jugée "tardive", alors que les forces irakiennes peinent à regagner le terrain perdu face à l'EI dans l'ouest et le nord.

    Ces conseillers doivent former et entraîner les soldats irakiens, dont l'image a été ternie et les capacités militaires amoindries lors de leur débandade en juin face à l'EI, qui a facilement pu s'emparer d'un important arsenal d'armes et de véhicules abandonnés.

     

    - Plus de 1000 morts à Kobané -

     

    Les soldats américains seront pour la première fois déployés en dehors de Bagdad et Erbil, la capitale du Kurdistan irakien (nord). Fin octobre, le Pentagone avait ainsi jugé "nécessaire" la présence de soldats américains à Al-Anbar, où l'armée irakienne est sur la défensive.

    Cette province de l'ouest du pays est quasiment entièrement aux mains des jihadistes, qui y ont dernièrement exécuté plus de 200 membres d'une tribu sunnite ayant pris les armes contre eux.

    Ce type de massacre, comme les nombreuses atrocités commises sur les minorités religieuses ou les décapitations d'otages, ainsi que la terreur qu'il fait régner à travers l'application de son interprétation extrémiste de l'islam, ont valu à l'EI d'être accusé de crimes contre l'Humanité par l'ONU.

    En Syrie, le régime a mené un raid sur un fief de l'EI dans le nord, tuant au moins 21 civils et faisant une centaine de blessés, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Sept barils d'explosifs et trois obus" ont été largués sur Al-Bab, ville tenue par les jihadistes dans la province d'Alep (nord), selon l'ONG.

    Le régime de Bachar al-Assad a initialement évité la confrontation avec l'EI quand le groupe est apparu en Syrie en 2013. Mais plusieurs attaques meurtrières des jihadistes contre des bases militaires ont convaincu cet été l'armée de frapper le groupe extrémiste dans ses bastions du nord et de l'est du pays.

    A 100 km d'Al-Bab, dans la ville kurde de Kobané assiégée par l'EI depuis septembre, le bilan des combats a dépassé les 1.000 morts selon l'OSDH, qui ne compte pas les victimes des bombardements régulièrement effectués par la coalition sur les jihadistes dans cette localité devenue le symbole de la lutte contre l'EI.

    Alors que la guerre en Syrie a fait plus de 180.000 morts depuis 2011, l'envoyé spécial de l'ONU Staffan De Mistura se trouve actuellement àDamas pour discuter d'un "plan d'action" visant à relancer les efforts de paix.

    Avant de rencontrer le président Assad, il a eu des discussions "constructives" avec le ministre des Affaires étrangères Walid Muallem, selon l'agence d'Etat Sana, qui cite notamment le dossier de couloirs humanitaires vers Alep.

    "Je travaille dur" pour trouver une issue à la guerre civile, a précisé M. De Misruta, interrogé par l'AFP.


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