• Israël promet la " tolérance zéro" contre les extrémistes juifs mais ne convainc pas

    Israël promet la " tolérance zéro" contre les extrémistes juifs mais ne convainc pas

    Publication: <time datetime="2015-08-02T07:50:18-04:00"> 02/08/2015 13h50 CEST </time> Mis à jour: <time datetime="2015-08-02T10:18:06-04:00"> il y a 52 minutes lien </time>
     
    EXTREMISTES JUIFS

    INTERNATIONAL - "Les flammes de la haine et de la violence se sont propagées dans notre pays", a affirmé samedi 1er août au soir le président israélien Reuven Rivlin. Il a pris la parole devant plusieurs centaines de personnes rassemblées à Jérusalem sur les lieux de l'agression au couteau qui a blessé six personnes lors de la Gay pride organisée jeudi.

    "Je ressens un sentiment de honte", avait déjà écrit sur Facebook le président israélien dans un texte d'apaisement écrit en hébreu et en arabe , quelques heures après la mort d'un bébé palestinien brûlé vif. Vendredi, Ali Dawabcheh, 18 mois, a été brûlé vif et ses parents et son frère ont été grièvement blessés après une attaque d'extrémistes juifs qui ont jeté des cocktails Molotov contre leur maison en Cisjordanie . Jeudi à Jérusalem, un extrémiste juif récidiviste a attaqué au couteau des participants à la Gay Pride faisant six blessés.

    Mise à jour: Une adolescente de 16 ans a succombé dimanche à ses blessures après avoir été poignardée lors de la Gay Pride à Jérusalem.

    Le gouvernement israélien, soumis à de fortes pressions, a annoncé dimanche des mesures punitives contre les extrémistes juifs. À Jérusalem plus tôt dans la journée, des heurts ont de nouveau opposé Palestiniens et policiers israéliens sur l' esplanade des Mosquées avant un retour au calme.

    La mise en détention administrative d'extrémistes juifs autorisée

    De l'opposition israélienne à l'ONU en passant par les Palestiniens, tous ont dénoncé l'attaque contre la famille Dawabcheh, un acte rendu possible par "l'impunité" dont jouissent selon différentes ONG les colons et autres activistes d' extrême droite . En outre, des rassemblements ont eu lieu samedi à travers Israël pour dénoncer l'attaque de la Gay pride.

    Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis la "tolérance zéro" et son ministre de la Défense Moshé Yaalon a autorisé la mise en détention administrative, c'est-à- dire sans charge et pour une durée illimitée, d'extrémistes juifs. Cette mesure , habituellement réservée aux Palestiniens, pourrait donner aux enquêteurs le temps nécessaire pour réunir les preuves nécessaires à un procès, expliquent les médias.

    Mais trois jours après l'attaque antipalestinienne, les auteurs sont toujours en fuite et les Palestiniens placent peu d' espoir dans le gouvernement israélien sur lequel les partisans de la colonisation et de la droite nationaliste et religieuse ont la haute main.
    Depuis des années , des extrémistes juifs agressent, sous le label du " prix à payer ", des Palestiniens et des Arabes israéliens, et vandalisent des lieux de culte musulmans et chrétiens ou même l' armée israélienne . Les Palestiniens affirment avoir recensé "11.000 attaques en dix ans ". Selon l'ONG israélienne Yesh Din, 85,3% des plaintes de Palestiniens contre des colons sont classées sans suite.

    Aucune explication logique à l' impuissance des autorités

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a d'ailleurs raillé vendredi les méthodes de l'armée israélienne. "Elle les garde une heure pour une enquête , puis les relâche et ils peuvent reprendre leurs attaques". Ces attaques sont selon lui le " résultat direct" de la "politique de colonisation menée par Israël" qui a mené à l' installation d'environ 400.000 colons en Cisjordanie et 200.000 autres à Jérusalem-Est, occupée et annexée.

    Pour Yossi Melman, spécialiste des questions de renseignements pour le Jerusalem Post , il n'y a aucune explication logique à l'impuissance des autorités qui n'ont jusqu'ici arrêté aucun suspect après la mort du bébé. "Il est incompréhensible qu'un État qui réussit à défaire le terrorisme arabe et palestinien, qui constitue un modèle copié par de nombreuses agences de sécurité , trouve difficile d'affronter quelques centaines de terroristes et leurs complices ", écrit-il.

    Les responsables de la sécurité disent, eux, qu'il est difficile d'infiltrer ces petits groupes qui n'utilisent pas de téléphone cellulaire , restent muets durant leurs interrogatoires et reçoivent visiblement des consignes sur le comportement à adopter face aux forces de l' ordre. Un document a récemment été retrouvé lors d'une arrestation expliquant comment mettre le feu à des mosquées, des églises ou des maisons de Palestiniens sans laisser de trace, selon la radio israélienne.

    Mais le chef de l'opposition de centre-gauche Isaac Herzog a estimé que "lorsque l’État le veut, il peut lutter contre le terrorisme", appelant le gouvernement Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël , à faire son " examen de conscience". L'ex-président Shimon Peres a dénoncé indirectement la responsabilité de Benjamin Netanyahu, devant un rassemblement samedi à Tel-Aviv . "Celui qui incite à la haine contre les Arabes d'Israël, qu'il ne s'étonne pas lorsqu'on incendie des églises, des mosquées et qu'à la fin on brûle un bébé dans la nuit".

    Selon le quotidien israélien Haaretz , les services du président Rivlin ont appelé la police à enquêter sur les menaces de mort à son égard déposées sur sa page Facebook.

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    . Après ses interventions ctre l'extrémiste/l'incitation, Rivlin caricaturé comme Rabin en 95 (via @eliorlevy)


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