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Juppé propose de créer une instance collégiale pour réexaminer les résultats
Juppé propose de créer une instance collégiale pour réexaminer les résultats
Le Monde.fr | <time datetime="2012-11-22T17:29:04+01:00" itemprop="datePublished">22.11.2012 à 17h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-22T17:45:51+01:00" itemprop="dateModified">22.11.2012 à 17h45</time> lien
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</figure>Après avoir annoncé, sur Twitter puis dans un communiqué, qu'il acceptait de prendre la tête d'une instance collégiale pour réexaminer les résultats des élections, Alain Juppé a tenu une conférence de presse jeudi à Bordeaux. Il s'est à nouveau inquiété de la situation de l'UMP, affirmant : "Ce qui est en cause, ce n'est pas la présidence de l'UMP, c'est l'existence de l'UMP. (...) L'UMP est gravement menacée et nous allons vers un éclatement si on n'arrête pas la mascarade." Commentant la menace de François Fillon d'aller devant la justice, il répond : "Un recours en justice serait une arme nucléaire désastreuse."
"Quelle est la situation ? La Cocoe, connue dans les coins les plus reculés de France, vient de reconnaître que les résultats ne sont pas complets, c'est pour le moins étrange. (...) Par ailleurs, il y a des contestations dans une petite vingtaine de départements. (...) Il faut distinguer les deux problèmes : la comptabilisation des voix par la Cocoe, que son président reconnaît. Et puis il y a des irrégularités dans une vingtaine de départements. Mais ce sont deux choses différentes."
"JE N'AI PAS VOCATION À ÊTRE OBSERVATEUR À UNE COMMISSION DES RECOURS"
"Une méfiance s'est développée entre les deux camps. Mettons en place une instance extra statutaire. (...) Il faut clarifier la situation dans les quelques jours qui viennent. J'ai fait cette proposition, beaucoup m'ont fait savoir leur accord, Jean-François Copé m'a dit qu'il réfléchissait. Ma proposition est valable jusqu'à 20 heures. Je ne vais pas me laisser instrumentaliser. Je n'ai pas vocation à être observateur à une commission des recours."
"La proposition que j'ai faite est simple : on est pour ou on est contre. Moi je n'attends rien, je ne demande rien, je n'ai pas envie d'être président de l'UMP. (...) Je ne fais pas ça par ambition personnelle."
"EN POLITIQUE, IL N'Y A QUE LA MORT PHYSIQUE QUI COMPTE"
Interrogé sur les raisons de son refus de se porter candidat aux élections, le maire de Bordeaux a répondu : "J'ai pas foncé, contrairement à mon habitude, car j'ai été chef de parti longtemps et je suis attaché à Bordeaux. (...) J'avais prévu le pire et je n'aime pas jouer les Cassandre. (...) Il n'est jamais trop tard, pour l'image de l'UMP. J'étais optimiste hier. (...) Nous avons connu d'autres lendemains de défaite, comme en 1988, et nous avions mieux géré la situation à l'époque."
"Je vise tout le monde, personne en particulier. Je me suis efforcé de ne pas prendre position, car je pensais qu'à un moment ou à un autre il faudrait réconcilier. (...) En politique, il n'y a que la mort physique qui compte."
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