• Qui est Ross Ulbricht, le créateur

    de "l'eBay de la drogue" ?

    <figure class="article-picture thumbnail ta-c bg-light-grey" data-exclu="" data-surtitre="L'homme du jour">L'homme du jour Ross Ulbricht, l'ingénieur condamné à la prison à vie pour avoir créé Silk Road, "l'eBay de la drogue" <figcaption class="legend ta-l">

    Ross Ulbricht, l'ingénieur condamné à la prison à vie pour avoir créé Silk Road,

    "l'eBay de la drogue" (Crédits : DR)

    </figcaption> </figure> <section class="signature">

    latribune.fr  |  <time datetime="2015-05-30CEST13:30:00+0200" itemprop="datePublished"> 30/05/2015, 13:30 </time>  -  lien

    </section> <section class="chapeau"> L'ingénieur chantre des idées libertariennes qui a créé Silk Road est condamné à la prison à vie. Sa plateforme d'échange permettait de réaliser des transactions anonymes avec des Bitcoins. Il affirme n'avoir jamais eu de mauvaises intentions. </section> <section class="contenu-article" itemprop="articleBody"> <aside class="img-links-wrapper"> </aside></section>

    La prison à vie pour avoir créé un site internet. Mais pas n'importe quel site. Silk Road - sobriquet "eBay de la drogue", une plateforme d'échange sur le marché noir en ligne ou Darknet - a abrité un trafic de substances illicites évalué à plus de 1,2 milliard de dollars et dégagé 200 millions de dollars de profits selon la justice américaine. Cette création de Ross Ulbricht, 31 ans, lui vaut d'avoir été jugé coupable de trafic de drogue sur internet et association de malfaiteurs en vue de commettre du piratage informatique et du blanchiment d'argent.

    "Le premier à vous avancer sur ce terrain"

    Il est condamné à la prison à perpetuité assortie de 183,9 millions de dollars (167,3 millions d'euros) d'amende. La juge Katherine Forrest, en charge du dossier, a affirmé:

    "Ce que vous avez fait est sans précédent. Et étant le premier à vous avancer sur ce terrain, vous êtes ici présent en tant qu'accusé ayant à en payer les conséquences."

    Avant de créer cette plateforme, Ross Ulbricht était ingénieur et chercheur en physique-chimie à l'Université de Pennsylvanie. Il a notamment étudié les énergies renouvelables comme en atteste la participation à cet article scientifique sur les cellules solaires polymères. Puis il a dirigé une entreprise de collecte, réparation et redistribution d'objets voués au rebut appelée Good Wagon Books.

    "Changer l'esprit des gouvernés"

    Membre d'un groupe se réclamant de la pensée libertarienne à l'Université, il s'est passionné pour les travaux de l'école Autrichienne, dont les principes reposent sur une haute valeur accordée aux choix individuels des agents économiques.

    Quelques années plus tard, il écrit une sorte de profession de foi idéologique sur sa page LinkedIn:

    "Je veux utiliser la théorie économique pour abolir l'usage de la coercition et de l'agression par les êtres humains (...) Les institutions et les gouvernements font l'usage le plus systématique et le plus répandu de la force. Ils sont donc la cible actuelle de mes efforts. Cependant, la meilleure façon de changer un gouvernement est de changer l'esprit des gouvernés. A cette fin, j'ai créé une simulation économique afin d'offrir aux gens la possibilité d'expérimenter un monde dépourvu de l'usage systématique de la violence."

    Le "terrible pirate Robert"

    En juin 2011, il lance Silk Roak (littéralement "route de la Soie" est lancé) en se fondant sur ces principes. Relié au réseau Tor, qui permet de communiquer de façon anonyme, cette plateforme permet à des internautes d'acheter de la drogue et d'autres produits illicites en utilisant la monnaie virtuelle Bitcoin. Pour mener ses activités, Ross Ulbricht emploie plusieurs pseudonymes, dont le plus célèbre est "le terrible pirate Robert", du nom d'un personnage du film Princess Bride.

    Ross Ulbricht est arrêté à San Francisco en octobre 2013. La justice évalue alors sa fortune amassée grâce à des commissions en Bitcoins a plus de 3,4 millions de dollars.

    "Offrir aux gens la possibilité de faire des choix dans leurs vies"

    L'avocat de Ross Ulbricht, a annoncé son intention de faire appel en qualifiant le jugement d'"excessif, injuste et inique". Au cours du procès, l'accusé a reconnu être le fondateur de Silk Road mais a démenti toute malversation. "Je voulais offrir aux gens la possibilité de faire des choix dans leurs vies et de le faire dans le respect de leur vie privée et de manière anonyme", avait-il dit à la juge.

    Par ailleurs, deux agents des services secrets en charge de l'investigation ont été arrêté pendant la période du procès, pour fraude et blanchiment d'argent. Il sont accusé d'avoir détourné des fonds provenant de la plateforme. L'un d'entre eux en particulier aurait joué les agents double, voire triple... Il a été accusé d'avoir renseigné Ross Ulbricht sur l'avancée de l'enquête, tout en faisant chanter sous un autre nom, comme l'explique le magazine Wired.

    "Je suis bien plus humble"

    Bien loin de dédouaner Ross Ulbricht, le procureur Serrin Turner de son côté, l'a accusé d'avoir engagé des hommes de main en vue de commettre six meurtres. Aucune preuve de ces crimes n'a été apportée.

    Juste après la sentence, le principal intéressé, a pour sa part déclaré :

    "J'ai changé. Je ne suis plus l'homme que j'étais quand j'ai créé Silk Road. Je suis plus sage un peu plus mature, et bien plus humble."


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  • Accident mortel à Paris : le policier

    mis en examen et incarcéré

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-05-30T12:16:55+02:00" itemprop="datePublished">30.05.2015 à 12h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-30T19:00:50+02:00" itemprop="dateModified">30.05.2015 à 19h00 lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Deux policiers ivres ont provoqué un accident mortel boulevard de Sébastopol, à Paris, le 28 mai au matin. </figure>

    Le policier soupçonné d'avoir provoqué un accident mortel à Paris, jeudi 28 mai à l'aube alors qu'il était ivre, a été mis en examen samedi pour homicide involontaire aggravé et placé en détention.

    En poste à la PJ de Seine-Saint-Denis, ce brigadier-chef, qui n'était pas en service, rentrait de soirée à vive allure, accompagné d'un de ses collègues. Après avoir brûlé plusieurs feux rouges, il a percuté vers 4 h 15 la camionnette conduite par un livreur de 40 ans. Ejecté de son véhicule sous la violence du choc, ce dernier est mort peu après. La veuve du livreur a annoncé vendredi son intention de porter plainte.

    Alcoolémie de 2,13 g/l de sang

    Le policier, qui conduisait une voiture banalisée sans être en service, présentait une alcoolémie de 2,13 grammes d'alcool par litre de sang, soit plus de quatre fois le taux autorisé (0,5 g) et près de trois fois celui à partir duquel conduire en état d'ébriété devient un délit (0,8 g). Sa présentation à un juge d'instruction s'est faite dans le cadre d'une information judiciaire pour homicide involontaire aggravé par la violation à une obligation de prudence et l'état alcoolique.

    Le collègue du chauffard présumé, qui était sur le siège passager et est également affecté à la PJ de Seine-Saint-Denis, a été entendu comme témoin. Il présentait un taux d'alcool d'1,6 gramme par litre de sang.

    Peu après les faits, les deux hommes avaient été suspendus de leurs fonctions, dans l'attente des conclusions de l'enquête. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu que si l'enquête judiciaire confirmait les premières constatations, il ferait preuve d'« une très grande sévérité » à l'endroit des deux policiers, « indépendamment des poursuites pénales ».


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    Procès Bettencourt : les 24 pages

    qui blanchissent Eric Woerth

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    <time>Publié le 28-05-2015 à 20h30</time>

    Le tribunal de Bordeaux innocente l'ancien ministre. Le jugement, que "l'Obs" a lu dans le détail, explique que la "relaxe doit être prononcée" mais qu'existe "une forte suspicion de remise d'argent".

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    Eric Woerth. AFPEric Woerth. AFP
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    À lire aussi

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    Pour Eric Woerth, l'affaire Bettencourt est terminée. L'ancien ministre du budget de Nicolas Sarkozy et trésorier de sa campagne a été relaxé ce jeudi 28 mai dans les deux volets de l'affaire Bettencourt dans lesquels il était poursuivi : le dossier de trafic d'influence dans lequel il lui était reproché d'avoir accordé la légion d'honneur à Patrice de De Maistre en échange de l'embauche de sa femme Florence. Et le dossier d'abus de faiblesse – le volet principal de l'affaire – dans lequel il était soupçonné d'avoir en février 2007 touché 50.000 euros de Liliane Bettencourt par l'intermédiaire de Patrice de Maistre. Cette remise d'argent présumée avait été dénoncée par l'ancienne comptable Claire Thibout. Il s'agit de l'enveloppe qui a tant fait scandale dans l'affaire.

    Un jugement motivé

    La relaxe d'Eric Woerth pour trafic d'influence est détaillée en 20 pages de jugement. Sa relaxe dans le volet principal d'abus de faiblesse tient quant à elle en 4 pages très motivées. Les juges bordelais ont tenu à porter clairement sur le papier les raisons de leur décision.

    Des versements suspects

    Les magistrats soulignent d'abord que l'ancien ministre était poursuivi "pour l'infraction de recel sans que ne soit visée l'infraction d'origine reprochée à patrice de Maistre", que les deux hommes ont toujours "contesté avoir reçu des sommes d'argents en espèces" et que les enquêtes judiciaires "n'ont pas permis de découvrir ces remises"… Suit le long détail des rendez-vous entre les deux hommes et un argument de poids soulevé par la défense d'Eric Woerth : "la somme n'a pas pu provenir du compte [sur lequel Claire Thibout avait l'accréditation] puisque le livre de caisse" montre que le solde ne le permettait pas.

    Une rencontre étonnante

    Le jugement, cependant, expose crument les parts d'ombre :

    Il ressort des agendas saisis qu'une rencontre est intervenue entre Eric Woerth et Patrice de Maistre le 13 septembre 2006 (…) pour présenter les maximas légaux pour le financement par un particulier d'un parti politique".

    Les juges s'étonnent sur plusieurs points :

    Il est pour le moins étrange que Patrice de Maistre ait eu besoin de rencontrer le trésorier de l'UMP en personne pour recueillir cette information qu'il était loisible de trouver sur un site internet". Ils écrivent aussi qu' "il est constant que les deux rencontres entre Patrice de Maistre et Eric Woerth, à une période où ce dernier était très occupé par l'organisation de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, sont intervenues [à des dates] qui peuvent corroborer les déclarations de Claire Thibout".

    Une "suspicion" mais pas de preuves

    Conclusion claire sur les faits :

    Il existe donc une forte suspicion de remise d'argent des fonds Bettencourt sans que la démonstration de la remise ne soit totalement acquise. Il importe peu que la destination finale des sommes remises ne soit pas en l'état connue. Il n'est pas démontré qu'Eric Woerth avait connaissance de l'origine illicite de cette somme ou de ces sommes."

    Eric Woerth ignorait l'état de Mme Bettencourt

    Conclusion claire sur les conséquences juridiques :

    Si la juridiction voulait retenir le délit d'abus de faiblesse, il faudrait démontrer la connaissance par Eric Woerth de la particulière vulnérabilité de Liliane Bettencourt. [Or,] il est nullement rapporté qu'il l'ait rencontrée avant janvier 2008 (…) Ainsi, il n'est pas démontré qu'Eric Woerth a eu connaissance de l'état de particulière vulnérabilité de l'intéressée".

    Les juges soulignent par ailleurs qu'il n'est pas possible de retenir le délit de recel de blanchiment de fraude fiscale.

    Recel, mais de quoi ?

    Ils glissent au passage que la bonne qualification, si délit il y avait eu, aurait été "recel de financement illicite de parti politique". Mais un non-lieu pour cause de prescription a été rendu en 2013 dans ce volet très politique. "Dès lors, envisager une telle requalification n'est pas juridiquement possible".

    La fin d'un long parcours

    "Une relaxe doit être prononcée", concluent le président Denis Roucou et ses assesseurs Anne-Marie Vollette et Sylvia Pons. "Ce que nous disions est consacré par l’œuvre de la justice, et dans les deux dossiers", s’est félicité Jean-Yves Le Borgne, l’avocat d’Eric Woerth, ajoutant que "c’est un long parcours judiciaire qui se termine" pour son client.

    Mathieu Delahousse

    Protagonistes 


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  • Procès Bettencourt : Woerth relaxé,

    Banier condamné à trois ans de prison

    <figure class="fig-photo"> François-Marie Banier a été condamné à trois ans d'emprisonnement (dont six mois avec sursis) et 350.000 € d'amende. Il doit également rembourser 158 millions d'euros à Liliane Bettencourt. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

    </figcaption> </figure>

    INFOGRAPHIE - Les magistrats bordelais ont condamné François-Marie Banier, Patrice de Maistre et Martin d'Orgeval à de lourdes peines. Seul Éric Woerth est sorti indemne du délibéré des magistrats bordelais.

     

    À Bordeaux
    Hébétés, muets, les prévenus sont sortis un à un de la salle d'audience, évitant les micros. À l'issue d'une lecture de plus d'une heure et demi expliquant les motifs de leurs condamnations, les magistrats ont égréné les peines, lourdes, pour certaines plus lourdes que les réquisitions du Parquet dans ce volet «abus de faiblesse». Pour eux, les prévenus ont bien abusé de la vulnérabilité de Liliane Bettencourt, la «vieille dame» comme ils n'ont cessé de l'appeler. François-Marie Banier écope d'une peine légèrement inférieure à la peine maximale demandée par le procureur Gérard Aldigé le 20 février dernier, à l'issue de quatre semaines de débats. Le photographe est condamné à trois ans d'emprisonnement (dont six mois avec sursis) et 350.000 € d'amende. Il doit également rembourser 158 millions d'euros à Liliane Bettencourt.

    L'ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre est condamné à 30 mois de prison dont 12 avec sursis, 250.000 € d'amende, et doit rembourser 12 millions d'euros à la milliardaire. Même peine pour l'avocat Pascal Wilhelm, dont la relaxe avait pourtant été requise (il doit de son côté rembourser près de 3 millions d'euros à Liliane Bettencourt). Les magistrats bordelais ont souligné qu'il avait «fragilisé l'image de L'Oréal par ses investissements suspects». Parmi les autres condamnations, celle de Martin d'Orgeval, le compagnon de François-Marie Banier, moins lourde que celle requise (18 mois de prison avec sursis et 150.000€ d'amende), Carlos Cassina Vejarano, ancien gestionnaire de l'île d'Arros (18 mois de prison dont 9 avec sursis, 250.000 € d'amende) ou encore Maître Jean-Michel Normand (12 mois avec sursis et 100.000€ d'amende).

    Dans le volet «trafic d'influence», qui impliquait également Éric Woerth et Patrice de Maistre, les deux hommes sont relaxés. Eric Woerth était soupçonné d'avoir fait obtenir la Légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange d'une embauche de sa femme Florence au sein de la société Clymène (chargée de gérer les dividendes de L'Oréal pour les Bettencourt).

    «C'est une négation du libre arbitre de cette femme»

    À la sortie de l'audience, Françoise Meyers-Bettencourt, entourée de ses deux fils Jean-Victor et Nicolas, s'arrête quelques instants devant un mur de journalistes. Dans une voix presque inaudible, elle confie penser «à sa mère, son honneur et sa dignité». Les avocats de la défense eux, font feu de tout bois contre la «sévérité» des juges bordelais. Pour Pierre Cornut-Gentille, avocat de François-Marie Banier, «le tribunal de Bordeaux épouse complètement la thèse de Françoise Meyers» et a occulté les nombreuses correspondances entre les deux amis. «C'est comme si les débats n'avaient pas eu lieu», notamment sur la question largement débattue de la vulnérabilité de Liliane Bettencourt et de la date de début de ses troubles. Son collègue Me Laurent Merlet parle d'une décision «extrêmement choquante», qui sonne comme une «condamnation de Liliane Bettencourt, de ses choix de vie, de ses choix d'amitié. C'est une négation du libre arbitre de cette femme». Comme ses collègues, Jacqueline Laffont, défense de Patrice de Maistre, regrette amèrement que la mise en examen pour faux témoignages d'acteurs clés comme Claire Thibout (dans une procédure distincte à Paris) ait été occultée. «Nous avons l'impression d'une justice schizophrène, avec une réalité à Paris avec des témoins mis en examen, et une autre à Bordeaux...» Les avocats des deux principaux condamnés ont annoncé vouloir faire appel de la décision bordelaise.

    Le seul gagnant de l'histoire, Éric Woerth, absent de l'audience, a fait profil bas. À la sortie de la salle, son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne, savoure en toute modestie la double relaxe de son client: «on a beaucoup parlé de l'affaire Woerth-Bettencourt, vous voyez, on a eu tort.»


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  • Affaire Bettencourt: Décision du tribunal

    correctionnel attendue ce jeudi

    Le tribunal correctionnel de Bordeaux rend ce jeudi son jugement dans les premiers volets de l'affaire Bettencourt. Neuf hommes seront fixés sur leur sort dont l'ex-ministre UMP Eric Woerth.

    • AFP
    • Publié le 26/05/2015 | 16:07, mis à jour le 28/05/2015 | 09:50
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    © FRED DUFOUR, STEPHANE COMPOINT / AFP

    © FRED DUFOUR, STEPHANE COMPOINT / AFP

    Le jugement de jeudi 28 mai concernera les deux premiers volets de l'affaire Bettencourt : "abus de confiance" et "trafic d'influence".



    Rappel des réquisitions :

    • François-Marie BANIER, 67 ans, ami artiste et photographe de Liliane Bettencourt. Il est l'homme par qui tout a commencé, après une plainte le visant déposée fin 2007 par Françoise Bettencourt-Meyers, fille unique de la milliardaire. Jugé pour "abus de faiblesse" et "blanchiment", il a nié avoir abusé de la vulnérabilité de la vieille dame, justifiant les faramineux  dons et legs comme le fruit d'une "amitié de 25 ans" avec une femme "extrêmement généreuse".  La peine maximale de trois ans de prison et 375.000 euros d'amende a été requise, ainsi que la confiscation des biens saisis (trois assurances-vie et un ensemble immobilier)

    • Martin d'ORGEVAL, 41 ans, compagnon du photographe, également poursuivi pour "abus de faiblesse et blanchiment". Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 375.000 euros d'amende ont été requis.
    • Patrice de MAISTRE, 66 ans, homme de confiance de Liliane Bettencourt. Egalement renvoyé pour "abus de faiblesse" et "blanchiment", il s'est défendu de tout abus sur sa patronne, une femme certes "âgée et fatiguée", mais une femme de pouvoir qui savait, selon lui, imposer sa volonté et dire non. Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, 375.000 euros d'amende, et la confiscation d'un immeuble saisi ont été requis.  Le parquet a, en revanche, requis sa relaxe dans le dossier "trafic d'influence".
    • Eric WOERTH, 59 ans, député UMP de l'Oise et ex-trésorier de la campagne du futur président Nicolas Sarkozy en 2007. Il était jugé pour "recel" d'une somme d'au moins 50.000 euros en liquide qui lui aurait été remise par Patrice de Maistre, selon l'ex-comptable de la milliardaire, Claire Thibout. A l'audience, il a démenti formellement avoir touché de l'argent de M. de Maistre. Le parquet a demandé sa relaxe faute de charges et preuves suffisantes.  Relaxe également réclamée dans le dossier "trafic d'influence".

    •  
    • Carlos CASSINA VEJARANO, 67 ans, ex-gestionnaire de l'île seychelloise des Bettencourt. Résidant au Mexique et absent à l'audience pour raisons médicales, il était accusé d'"abus de faiblesse" et "abus de confiance". Deux ans de prison et 375.000 euros d'amende ont été requis.

    • Jean-Michel NORMAND, 80 ans, un des notaires de Liliane Bettencourt poursuivi pour "complicité d'abus de faiblesse". Un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende ont été requis.

    • Stéphane COURBIT, 50 ans, patron de LOV Group (audiovisuel, énergie, jeux et paris en ligne), poursuivi pour "abus de faiblesse". La relaxe a été demandée, le procureur n'ayant relevé contre lui aucun fait "gravement préjudiciable" à Liliane Bettencourt. Le 23 janvier, à la veille du procès, l'entrepreneur avait accepté de rembourser à la famille Bettencourt les 143 millions d'euros investis par Liliane Bettencourt dans son entreprise.

    • Pascal WILHELM, 54 ans, avocat et successeur de Patrice de Maistre auprès de Liliane Bettencourt. A plusieurs reprises malmené pendant le procès, où il était jugé pour "abus de faiblesse", il a dû s'expliquer sur son rôle comme avocat, puis mandataire de la milliardaire. Le parquet a toutefois requis sa relaxe, pour les mêmes raisons que pour Stéphane Courbit. 

    • Patrice BONDUELLE, 52 ans, un notaire de Liliane Bettencourt. La relaxe a été requise. Il était renvoyé pour "complicité d'abus de faiblesse". 

    • Alain THURIN, 65 ans: l'ex-infirmier de Liliane Bettencourt, poursuivi pour "abus de faiblesse", a tenté de se suicider près de son domicile la veille de l'ouverture du procès. Plongé dans le coma, il n'a pas été jugé. Son nom était apparu sur un testament pour un don de 10 millions d'euros. Le procureur a rappelé lors des réquisitions qu'il avait requis un non-lieu à son égard à l'issue de l'instruction.

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