• Corruption à la Fifa : la réélection

    de Sepp Blatter en question

    Au lendemain de l'arrestation de sept cadres de l'organisation, des voix appellent au report de l'élection du président de la Fifa, où le sortant Sepp Blatter est grand favori.

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    Sepp Blatter à Zürich (Suisse), le 3 septembre 2013.

    <figcaption>Sepp Blatter à Zürich (Suisse), le 3 septembre 2013. (ARND WIEGMANN / REUTERS)</figcaption></figure><section class="byline clearfix"> Par

    Mis à jour le <time datetime="2015-05-28T09:50:49+02:00" itemprop="dateModified">28/05/2015 | 09:50</time> , publié le <time datetime="2015-05-28T09:50:49+02:00" itemprop="datePublished">28/05/2015 | 09:50</time>

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    Sepp Blatter pourra-t-il tenir ? Le nom de l'actuel président de la Fifa, secouée par des soupçons de corruption massive dans ses rangs, est sur toutes les lèvres jeudi 28 mai. La question de son maintien à la tête de l'organisation, qui doit être entériné vendredi lors d'un vote sans surprise, se pose.

    • Sept des membres les plus influents de la Fifa ont été arrêtés, mercredi en Suisse, dans le cadre d'une enquête américaine sur d'importants soupçons de corruption en lien avec les droits télévisuels et marketing des tournois aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. En parallèle, une enquête a été ouverte en Suisse sur les conditions d'attribution des deux prochaines Coupes du monde, en Russie et au Qatar.

    • Des proches de Sepp Blatter, président de la Fifa, figurent parmi les personnes visées. Ce dernier n'est pas mis en cause lui-même, mais beaucoup, dont la confédération européenne, l'UEFA, ont demandé un report de l'élection à la présidence de la Fifa, prévue vendredi. Le dirigeant suisse de 79 ans brigue un cinquième mandat, alors que son bilan est entaché de nombreux scandales.

    • Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a pourtant laissé entendre jeudi qu'il maintiendrait sa confiance aux équipes en place à la Fifa, "Nos rapports avec la Fifa sont de grande qualité", a-t-il précisé, sachant gré à la Fifa d'avoir attribué à la France l'organisation de la Coupe du monde féminine en 2019.


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  • Fifa. Mais qui sont les hauts responsables

    arrêtés en Suisse ?

     

    écouter

    Rafael Esquivel, Nicolas Leoz, Jeffrey Webb, Jack Warner, Eduardo Li, Eugenio Figueredo

    et Jose Maria Marin sont dans l'oeil du cyclone. | AFP

    L’élection à la Fifa reste maintenue à vendredi mais l’étau se resserre autour de Sepp Blatter d’autant que les personnes arrêtées sont toutes des proches.

     

    Jeffrey Webb (Îles Caïmans, Grande-Bretagne), 50 ans

    Âgé de 50 ans, cet homme d’affaire originaire des îles Caïmans, a été élu à la vice-présidence de la Fifa en 2012. Il est aussi président de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et président de la Fédération des îles Caïmans. C’est le directeur de la Fidelity Bank, une banque des îles Caïmans. Il est aussi copropriétaire d’une chaîne de boulangeries dans son pays. Entré à la Fifa comme membre du comité du protocole en 1995, il a gravi un à un tous les échelons depuis l’arrivée de Sepp Blatter à la tête de l’institution, le 8 juin 1978.  >>>>>> Lire la suitelien


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  • Affaire d'Outreau : le juge Burgaud

    ne fait pas un mot d'autocritique

    REPLAY / REPORTAGE - Fabrice Burgaud a été entendu par visioconférence dans le cadre de l'affaire d'Outreau.  lien

    <figure class="article-cover mdl js-player cover-player" data-cover="http://media.rtl.fr/cache/p0_KW32Bs9dAmVHTIzFrBA/795v530-0/online/image/2015/0522/7778447363_fabrice-burgaud-a-paris-en-2009.jpg" data-dfp="1" data-player="jwplayer" data-src="http://media.rtl.fr/online/sound/2015/0522/7778447341_affaire-d-outreau-le-juge-burgaud-ne-fait-pas-un-mot-d-autocritique.mp3">

    <figcaption class="figcaption article-mdl cf"> Affaire d'Outreau : le juge Burgaud ne fait pas un mot d'autocritique Crédit Image : FRED DUFOUR / AFP Crédit Média : Cindy Hubert </figcaption> </figure>

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    Un moment très attendu au procès d'Outreau. Le juge Burgaud a témoigné, ce vendredi 22 mai, en visioconférence car l'ancien juge d'instruction est désormais magistrat à la Cour de cassation à Paris. Il n'a pas fait le déplacement à la Cour d'assises des mineurs de Rennes, où est jugé Daniel Legrand pour viols sur enfants. Fabrice Burgaud est resté le symbole du fiasco judiciaire d'Ouvreau, mais aujourd'hui encore, il ne regrette rien.

    Les années ont passé mais c'est le même visage juvénile, le même maintien à la fois raide et gauche, Fabrice Burgaud a visiblement préparé ce rendez-vous. Il revient longuement sur son enquête. 45 minutes de monologue. Pas un mot d'autocritique. Le juge assène ses vérités : "Nous avons fait notre travail, vérifier toutes nos informations".

    Pour le sexshop, on a rien trouvé

    Fabrice Burgaud

    "Franchement Monsieur Burgaud, reprend maintenant le président, on est très surpris quand vous interpellez Daniel Legrand. Vous n'avez rien contre lui". Les enquêteurs cherchent une tête de réseau pédophile et ils tombent sur une famille endettée jusqu'au cou. Un pauvre gars qui dort dans sa vielle Citroën déglinguée et son fils. L'autopsie de l'instruction est cruelle.

    Quatre jours après l'arrestation de Daniel Legrand, Myriam Badaoui l'inclut désormais dans ses récits. "Son nom est comme tombé du ciel", dit la défense. Fabrice Burgaud souffle-t-il les réponses ? Myriam Badaoui rajoute-t-elle des détails ? Étoffe-t-elle les histoires ?

    "Qu'est-ce qu'ont donné les vérifications matérielles ?", demande une assesseur. "Pour le sexshop, on n'a rien trouvé", confirme le juge Burgaud, penaud et agacé à la fois. Ce devait être pourtant la plaque tournante du réseau. Rien non plus en Belgique. Dans le box, Daniel Legrand regarde le juge à l'écran, ahuri par ce qu'il entend.


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    Dieudonné en correctionnelle

    pour provocation

    à la haine raciale

    Le Point - Publié le <time datetime="2015-05-22T19:23" itemprop="datePublished" pubdate=""> 22/05/2015 à 19:23</time>

    Le polémiste Dieudonné va de nouveau comparaître en correctionnelle pour provocation à la haine raciale et injure publique à caractère racial.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Dieudonné et son avocat Sanjay Mirabeau, le 4 février 2015. <figcaption>

    Dieudonné et son avocat Sanjay Mirabeau, le 4 février 2015. © Miguel Medina / AFP

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    Le parquet de Paris l'a cité à comparaître au terme d'une enquête préliminaire qui avait été lancée après un signalement du préfet de police de Paris à l'été 2014. Un nouveau signalement avait été fait le 20 février dernier après une autre représentation. Lors d'un spectacle tenu au théâtre de la Main d'or, Dieudonné avait discouru sur le rôle qu'il attribue aux juifs dans la traite des Noirs et ironisé sur le génocide commis par les nazis, selon une source proche de l'enquête. Il avait également parlé des "juifs, éternelles victimes en pyjama à qui on a piqué un Picasso", a précisé cette source. "On apportera toute contestation utile à l'audience", a commenté l'avocat de Dieudonné, Me Jacques Verdier. La date du procès n'a pas encore été fixée.

    Multirécidiviste de l'injure et de la provocation

    "Nous prônerons les valeurs et les idéaux républicains de la Licra à l'audience et nous rappellerons que, face à ce multirécidiviste de l'injure et de la provocation à la haine, force doit rester à la loi", a réagi, pour sa part, le conseil de l'association, Me David-Olivier Kaminski. Dieudonné a déjà été condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme. La dernière condamnation remonte au 19 mars 2015, après s'en être pris au journaliste de France Inter Patrick Cohen en ces termes : "Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage."

    Quelques jours plus tôt, il avait été condamné à de la prison avec sursis pour son message "Je me sens Charlie Coulibaly", posté sur Facebook le 11 janvier, alors que des millions de personnes venaient de défiler en France contre les attentats. La justice s'intéresse également à ses comptes. Il a été mis en examen début mai pour organisation frauduleuse d'insolvabilité dans l'objectif de ne pas payer des dommages et intérêts à la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme). La cour d'appel doit se prononcer sur la demande des propriétaires d'expulser Dieudonné du théâtre de la Main d'or où il se produit depuis quinze ans. Cette demande a été renvoyée à plusieurs reprises pour des questions de procédure.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Comment l’affaire d’Outreau a ébranlé la justice française

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-19T17:40:33+02:00" itemprop="datePublished">19.05.2015 à 17h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-19T17:49:12+02:00" itemprop="dateModified">19.05.2015 à 17h49</time> | Par   lien

    Daniel Legrand fils, le 19 mai 2015.

    Près de dix ans après son acquittement en appel par la cour d’assises de Paris, qui a mis un terme – partiel – à la très controversée affaire d’Outreau, Daniel Legrand fils, 33 ans, comparaît de nouveau devant la justice à partir du mardi 19 mai, pour les mêmes accusations de viols et agressions sexuelles sur mineurs. Retour sur cette affaire très médiatisée qui a mis en lumière les failles du système judiciaire français.

    Lire aussi : Outreau, le procès sans fin

    Quels sont les faits à l’origine de l’affaire ?

    L’affaire éclate le 25 février 2000 dans la cité HLM de la tour du Renard à Outreau, dans le Nord-Pas-de-Calais : quatre enfants d’une famille sont placés sous assistance éducative. Ils confient à leur assistante maternelle des « manières » que leur auraient fait subir leurs parents, Thierry Delay et Myriam Badaoui. Une enquête judiciaire est ouverte et plusieurs dizaines de suspects, dont les parents, sont placés en garde à vue. La mère reconnaît une partie des faits et accuse plusieurs dizaines de personnes – parmi lesquels les Legrand père et fils –, dont des voisins.

    Dans le contexte de l'affaire Dutroux, qui a ébranlé quelques années plus tôt la Belgique voisine, un réseau pédophile est suspecté. Des personnes qualifiées de « notables » par la presse sont interpellées : un huissier de justice, un chauffeur de taxi… L'affaire se médiatise.

    Qu’a décidé la justice ?

    Deux procès ont lieu : un procès d’assises à Saint-Omer en 2004 et un procès en appel à Paris en 2005. Lors du premier procès, dix-sept personnes sont accusées – un dix-huitième, François Mourmand, est mort en prison en 2002 à la suite d'une intoxication médicamenteuse accidentelle. Parmi les accusés, six seulement comparaissent libres. Dix-sept enfants sont parties civiles et douze seront finalement considérés comme victimes, dont les quatre fils du couple Delay.

    Coup de théâtre lors de ce procès : le dossier s'effondre. La parole des enfants apparaît vague et contradictoire et Myriam Badaoui innocente treize de ses coaccusés.

    Le verdict du premier procès (juillet 2004) : les parents Thierry Delay et Myriam Badaoui sont respectivement condamnés à vingt et quinze ans de réclusion criminelle pour viols, agressions sexuelles, proxénétisme et corruption de mineurs. Un couple de voisins est lui condamné à quatre et six ans de prison. Ces quatre personnes ne feront pas appel de leur condamnation. Par ailleurs, six autres personnes sont condamnées tandis que sept accusés sont acquittés.

    L’arrêt de la cour d’assises lors du procès en appel de Paris (décembre 2005) : les six personnes condamnées en première instance et qui ont fait appel sont toutes acquittées un an plus tard.

    Le président de la République de l’époque, Jacques Chirac, leur présente officiellement « regrets et excuses devant ce qui restera comme un désastre judiciaire sans précédent » avant qu’ils soient reçus à Matignon en décembre 2005 par le premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de la justice Pascal Clément.

    Pourquoi cette affaire a-t-elle eu un tel retentissement ?

    Si l’affaire éclate en 2000, sa médiatisation devient réellement considérable en 2002, lorsque l’un des accusés, Daniel Legrand, écrit au juge pour évoquer le meurtre d’une petite fille auquel il dit avoir assisté.

    D’une affaire de pédophilie, on passe à une affaire de meurtre, et les médias commencent à parler d’une « affaire Dutroux à la française ». La proximité spatiale et temporelle est très forte avec ce feuilleton judiciaire qui se noue depuis quelques années de l’autre côté de la frontière belge. Et c’est également dans ce même coin de campagne du Pas-de-Calais qu’a eu lieu une autre affaire criminelle, celle des frères Jourdain, auteurs d’enlèvements, viols et assassinats de quatre jeunes filles, en 1997. L’affaire Outreau éclate dans ce contexte d’affaires sordides et de dénonciation massive de la pédophilie . Un certain nombre de médias s’engouffrent alors dans la stigmatisation sociale et régionale des acteurs de l’affaire.

    A l’emballement médiatique répond l’emballement judiciaire. A tel point que l’affaire d’Outreau marque une étape dans l’histoire judiciaire française. Le rapport de la commission d’enquête parlementaire constituée après l’acquittement général des accusés en 2005 pointe les dysfonctionnements de la procédure et des pistes de réforme pour qu’un tel fiasco ne se reproduise plus.

    En effet, dès les premières gardes à vue, en 2001, certains points de la procédure ont créé la polémique, notamment l’impossibilité pour l’avocat d’être présent dès les débuts de la garde à vue de son client. Depuis, ce point a été réformé, mais sous la pression de la Cour européenne des droits de l’homme, en 2011, et l’avocat n’a toujours pas accès au dossier de son client pour l’assister. Revoir l’application de la détention provisoire fait aussi partie des préconisations du rapport, puisque quatre accusés ont passé trente mois en prison, et trois autres jusqu’à trois ans sous les verrous, avant d’être innocentés.

    Mais c’est avant tout le juge d’instruction qui pâtit du procès. Fabrice Burgaud, âgé de 30 ans au début de l’instruction et tout juste sorti de l’Ecole nationale de la magistrature, devient la figure du scandale quand on l’accuse d’avoir mené l’instruction de manière désastreuse. Il est sanctionné en 2009 pour « un certain nombre de négligences, maladresses et défauts de maîtrise dans la conduite de l'information ». L’affaire aura mis en évidence la solitude qui entoure ce juge qui est censé travailler « à charge et à décharge » et a tout pouvoir pour désigner des experts, organiser des confrontations, puis déterminer l’issue à donner à la procédure. L’obligation de recourir à trois juges d’instruction au lieu d’un seul a été évoquée après le procès, mais n’est toujours pas appliquée.

    Lire aussi : Les juges d’instruction en accusation

    Pourquoi un troisième procès en 2015 ?

    Né en 1981, Daniel Legrand fils était encore mineur au début de la période des faits examinés (1997-2000). Il devait donc normalement être jugé par une cour d’assises des mineurs. La justice avait deux possibilités : juger tous les accusés devant la cour d’assises des mineurs – comme c’est généralement le cas – ou bien séparer l’affaire en deux :

    • d’un côté, tous les accusés jugés devant la cour d’assises, y compris Daniel Legrand fils pour les faits éventuellement commis après sa majorité, le 15 juillet 1999 ;
    • de l’autre, Daniel Legrand fils jugé seul devant la cour d’assises des mineurs pour les faits éventuellement commis alors qu’il était encore mineur.

    C’est la deuxième option qui a été choisie. Daniel Legrand fils a donc été acquitté des faits soupçonnés d’avoir été commis entre la mi-juillet 1999 et 2000… mais doit maintenant être rejugé pour les mêmes faits supposés, entre 1997 et mi-1999. Certaines victimes présumées continuent de maintenir leurs accusations et une association de défense de l’enfance, Innocence en danger, est aussi à l’origine de ce nouveau procès. En 2013, elle a rappelé au parquet de Douai que les charges retenues contre Daniel Legrand lorsqu'il était mineur n'avaient pas été jugées et risquaient d'être prescrites.

    Lire aussi : Pourquoi s’ouvre un troisième procès Outreau

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