• Dernière modification : 09/11/2011 

    Affaire Carlton : dépaysement rejeté, l'affaire sera jugée à Lille

    Affaire Carlton : dépaysement rejeté, l'affaire sera jugée à Lille

    La Cour de cassation a rejeté mercredi la requête en dépaysement faite par le parquet général de Douai (Nord de la France) de l'affaire de l'hôtel Carlton. L'enquête, dans laquelle le nom de Dominique Strauss-Kahn est cité, sera instruite à Lille.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - La Cour de cassation a décidé mercredi de ne pas dessaisir les juges d'instruction lillois chargés de l'affaire de proxénétisme à l'hôtel Carlton de Lille, enquête dans laquelle le nom de Dominique Strauss-Kahn est cité.

    Suivant les conclusions formulées quelques minutes plus tôt par le parquet général, la Cour de cassation a rejeté la requête en dépaysement faite par le parquet général de Douai et a donc décidé de maintenir l'instruction du dossier à Lille.

    Au cours de l'audience, l'avocat général, Christian Raysséguier, avait estimé que ce dépaysement n'avait "pas de sens" et serait "une perte de temps", alors que le dossier "avance et est très avancé".

    Deux avocats de personnes mises en examen avaient également réclamé le maintien du dossier à Lille.

    "C'est une grande satisfaction qui traduit également un consensus à l'audience. A la fois l'avocat général et les avocats de personnes mises en examen avaient tous conclu au rejet de la requête avec des arguments identiques de part et d'autre", a réagi Me Pierre Soulier, l'avocat du Carlton.

    Au total, huit personnes ont été mises en examen dans cette affaire, principalement pour proxénétisme aggravé en bande organisée, dont un avocat et le commissaire de police Jean-Christophe Lagarde.

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  • Carlton : les policiers s'intéressent à un téléphone utilisé par Dominique Strauss-Kahn

    LEMONDE.FR avec AFP | 09.11.11 | 20h56   •  Mis à jour le 10.11.11 | 10h25

    Un téléphone portable est au centre de l'enquête sur l'affaire de proxénétisme dite "du Carlton". Les policiers tentent de faire parler la puce de l'objet afin de reconstituer les échanges téléphoniques entre l'un des inculpés et Dominique Strauss-Kahn au sujet de parties fines, révèle le magazine Le Point, mercredi 9 novembre.

    Ce téléphone aurait été oublié par l'homme d'affaires Fabrice Pazskowski, entrepreneur lensois, mis en examen et écroué dans cette affaire, lors d'une partie fine tarifée en février 2011, et aurait été récupéré par Dominique Strauss-Kahn, qui ne l'aurait rendu à son propriétaire que le 13 mai, à l'occasion d'un autre rendez-vous avec des prostituées, cette fois-ci aux Etats-Unis.

    Le Point affirme que les deux hommes auraient pendant cette période échangé plusieurs textos via cet appareil pour organiser des rendez-vous galants. Mais seuls des propos de M. Strauss-Kahn ont été retrouvés par les enquêteurs, ceux de M. Pazskowski ayant été effacés par ce dernier.

    >> Lire : Les surprenantes ramifications d'une enquête menée depuis huit mois

    "TU VIENS ACCOMPAGNÉ À WASHINGTON ?"

    "Tu viens accompagné à Washington ?" aurait ainsi demandé l'ancien directeur du FMI à l'entrepreneur, avant d'ajouter "Je la connais ?". Selon l'hebdomadaire, Fabrice Pazskowski aurait récupéré son téléphone le 13 mai et réinitialisé la puce le 14 mai, jour de l'arrestation de Carlton : les policiers s'intéressent à un téléphone utilisé par Dominique Strauss-Kahn à la suite de l'affaire du Sofitel de New York, effaçant ainsi l'ensemble des propos qu'il avait échangés avec l'ancien patron du FMI.

    Mais les enquêteurs tentent de faire parler la carte SIM du mobile, dont les données informatiques sont conservées par l'opérateur de téléphonie.

    Fabrice Paszkowski a été inculpé le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs, escroquerie et abus de biens sociaux, et placé en détention provisoire. Au total, huit personnes ont été mises en examen dans cette affaire, principalement pour proxénétisme aggravé en bande organisée, dont un avocat et le commissaire de police Jean-Christophe Lagarde. Aucune charge n'est par contre pour l'instant retenue contre Carlton : les policiers s'intéressent à un téléphone utilisé par Dominique Strauss-Kahn.


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  • Ces écoutes qui accablent Michel Neyret

    Le Point.fr - Publié le 05/11/2011 à 11:03 - Modifié le 07/11/2011 à 11:56

    EXCLUSIF. Selon les rapports de synthèse d'écoutes que Le Point.fr a pu consulter, la piste de l'enrichissement personnel du numéro deux de la PJ de Lyon se confirmerait.

    Ces écoutes qui accablent Michel Neyret

    Les écoutes téléphoniques dont dispose le juge d'instruction apparaissent accablantes pour Michel Neyret. © France Stringer / Reuters


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    Un "flic véreux". C'est ainsi que Nicole Neyret qualifie, selon les écoutes téléphoniques, son mari Michel, commissaire divisionnaire et numéro deux de la PJ à Lyon. L'épouse, qui a été mise en examen, fin septembre, en même temps que son mari, en attribue essentiellement la faute à deux de ses relations, "deux frères" : Gilles Bénichou et Avi Alzraa.

    Selon elle, ils "pourrissaient avec leur fric" son époux. Gilles Bénichou, qui joue un petit rôle de flic dans le prochain film d'Olivier Marshall, Les Lyonnais, a une personnalité complexe. Tantôt intermittent du spectacle, tantôt agent d'assurances, il semble aussi à l'aise dans le monde de la nuit que du business, le milieu des voyous que celui des flics. Son frère est, quant à lui, un voyou, sans grande envergure. À plusieurs reprises, Nicole Neyret demandera au téléphone à Gilles Bénichou, dont elle est elle-même une amie, de ne plus verser d'argent à son mari.

    Comme le révèle Le Point.fr, les écoutes téléphoniques dont dispose le juge d'instruction parisien Patrick Gachon apparaissent accablantes pour le commissaire Michel Neyret, qui a été mis en examen au début du mois d'octobre, entre autres pour "trafic de stupéfiants, corruption passive et active". Jusque-là, on savait seulement que ce grand flic avait prélevé plusieurs kilos de résine de cannabis dans les saisies afin de rémunérer ses informateurs pour faire tomber des équipes de braqueurs ou de trafiquants de drogue. On voulait croire que ce héros de la police judiciaire en France, adulé par ses pairs, avait franchi la ligne jaune pour faire de belles affaires. En clair, une histoire de "tontons" qui tourne mal. Des comités de soutien et des pétitions ont fleuri pour défendre ce flic à l'ancienne, selon l'expression un peu usée. N'en déplaise, le scandale est beaucoup plus important. Il semble, en tout cas, dépasser la simple polémique sur la rétribution des indics par de la drogue ou de l'argent sale.

    Cinq comptes offshore

    Selon un rapport de synthèse daté du 25 juillet 2011 que Le Point a pu consulter, il apparaît sur une écoute que Michel Neyret reproche à sa femme d'avoir parlé à Bénichou d'une montre qui lui avait été offerte. Nicole Neyret lui rétorque que ce qu'il a fait "n'était pas beau" et lui rappelle qu'elle a proposé de "rendre le bijou". Son mari lui répond qu'à l'époque il ignore que cette montre "sort d'un coffre".

    Le 24 mai 2011, grâce à une autre écoute, l'IGS, la police des polices chargée de l'enquête sur le volet corruption qui a été disjoint du dossier initial lié au trafic de drogue, apprend que cette montre fait partie d'un "lot de bijoux volés qui aurait été donné" au commissaire divisionnaire en même temps que de l'argent, le tout par Avi Alzraa. Au cours de cette même conversation, l'épouse du numéro deux de la PJ lyonnaise reproche une nouvelle fois à Gilles Bénichou d'avoir "pourri" son mari et le supplie de "ne plus lui donner d'argent, car il le dépense au casino ou en boissons en compagnie de femmes". L'apprenti acteur lui répond qu'à compter de ce jour il ne lui donnera plus un centime et qu'à la place il lui constituerait un pécule dont il pourrait profiter quelques années plus tard.

    Le 4 juillet 2011, à la demande de Bénichou, Nicole Neyret lui transmet par mail la copie de son passeport émis sous son nom de jeune fille. Le 3 juillet 2011, Stéphane Alzraa, cousin d'Avi et aigrefin écroué depuis, demande à un homme d'ouvrir cinq comptes bancaires pour déposer entre un et sept millions d'euros sur chacun, provenant d'une société offshore basée en Indonésie. Le 4 juillet, Gilles Bénichou indique à Stéphane Alzraa qu'il va lui envoyer les copies de son passeport et de celui de Nicole Neyret. Le 5 juillet, Stéphane Alzraa précise à son interlocuteur que les comptes seront ouverts au nom de Nicole Neyret. Depuis, plusieurs commissions rogatoires ont été délivrées par le juge Patrick Gachon pour savoir si, effectivement, de l'argent a été versé sur ces comptes.

    Déflagration

    Michel Neyret, longtemps héros de la PJ en France, se retrouvant accusé d'enrichissement personnel : la déflagration au sein de la maison police est immense. Il y a encore peu, c'est ce commissaire divisionnaire, auréolé de tant d'exploits, que l'on envoyait faire des audits dans les services de police en mal de résultats. Jusqu'ici, on avait simplement évoqué les liens du numéro deux de la PJ avec certains malfrats susceptibles de lui avoir offert des voyages au Maroc ou prêté de belles voitures. Mais, là encore, il semble que cela soit beaucoup plus grave.

    Selon un autre P-V de synthèse daté du 22 avril 2011 que Le Point a pu aussi consulter, Gilles Bénichou s'est envolé le 1er du même mois pour le Maroc en compagnie de Michel Neyret ainsi que d'un fonctionnaire des douanes et d'un responsable d'une société dans le secteur de l'énergie. Selon l'avocat de l'entreprise, ce cadre supérieur qui voyageait à titre privé aurait payé lui-même ses billets.

    Le séjour marocain était une sorte d'investissement destinée à pérenniser les relations de Bénichou au sein de la maison Poulaga et à poser des jalons chez les douanes. Dès son retour de voyage, l'apprenti acteur indiquait sur écoutes que, grâce à ses nouvelles relations douanières, il allait enfin pouvoir faire entrer en France, par conteneur et sans contrôle des cargaisons, en particulier de cigarettes. Mais la véritable finalité de ce séjour au Maroc aurait été d'obtenir un semblant d'immunité en faveur de Yannick Dacheville, un voyou en fuite par lequel le scandale est arrivé.

    Escroquerie à la taxe carbone

    Retour en arrière. En novembre 2010, la brigade des stups de Paris saisit 110 kilos de cocaïne dans l'appartement d'une famille saoudienne liée à la famille royale. Les propriétaires munis de passeports diplomatiques ne sont pas inquiétés. Mais cette saisie de drogue est le début de l'affaire Neyret. C'est au détour des écoutes téléphoniques mises en place pour retrouver un certain nombre de trafiquants en fuite que le nom du commissaire divisionnaire apparaît, en lien avec l'un des protagonistes du dossier : le fameux Yannick Dacheville. Cet aigrefin en fuite depuis dix ans a fait fortune en 2008 dans une immense escroquerie à la taxe carbone et voyage sous le nom d'emprunt de Guillaume Pernot entre le Panama, Israël, les États-Unis, les Émirats arabes unis et la France.

    Si l'intervention en faveur de Dacheville auprès des services de police avait réussi, Gilles Bénichou aurait empoché, dixit les écoutes, plusieurs centaines de milliers d'euros. L'apprenti acteur s'était d'ailleurs fait financer le séjour au Maroc par le voyou. Le 30 mars 2011, sous la surveillance de la brigade des stups de Paris, une émissaire de Gilles Bénichou venue de Lyon avait récupéré 25 000 euros auprès de Mathieu Dacheville, petit frère de Yannick. Ce dernier a été interpellé le 29 septembre dernier à Paris en même temps que la compagne parisienne de son frère et une restauratrice dans le volet trafic de stupéfiants du dossier.

    Intervention ?

    Ces trois proches de Yannick Dacheville sont soupçonnés d'avoir favorisé la cavale du voyou à Dubaï en récupérant régulièrement de grosses sommes d'argent liquide cachées dans un coffre et en les transférant, via un bureau de change ou des mandats. Selon les écoutes téléphoniques, Yannick Dacheville posséderait de nombreux biens financiers et immobiliers à l'étranger, notamment en Italie, aux États-Unis, en Belgique, à Chypre et enfin en Israël, pays dans lequel il a séjourné plusieurs fois sous des noms d'emprunt. En France, le voyou serait aussi propriétaire de nombreux biens : appartement, voitures de luxe et montres de luxe. L'ensemble de ce patrimoine, qui ne figure pas sous son nom, serait géré par un cabinet d'avocats parisien.

    Sous mandat d'arrêt international, Yannick Dacheville a été interpellé à Dubaï le 31 juillet 2011 avant d'être remis en liberté le 7 septembre, après avoir versé une grosse caution. Coïncidence ou non, Alexandra, compagne de voyage du voyou, aurait entre-temps, selon nos informations, joint un subordonné de Michel Neyret à Lyon pour lui demander d'intervenir. Le policier aurait alors répondu que Neyret allait prendre les choses en main et qu'il ferait passer Dacheville pour un indic. Dans un document que Le Point a pu consulter, le juge Patrick Gachon indiquait très récemment que le voyou présumé a été remis en liberté dans des conditions à ce jour inexpliquées...

    Contacté par Le Point.fr, Me Versini, l'un des deux avocats de Michel Neyret, se dit "tenu au secret de l'instruction". "Nous voyons notre client, Me Sauvayre ou moi-même, une fois par semaine. Son moral n'est pas au beau fixe, déclare-t-il. Nous allons demander sa remise en liberté. Quant aux éléments que vous évoquez, nous sommes tenus par le secret de l'instruction, par conséquent nous ne pouvons rien dire."


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  • La justice confirme l'extradition d'Assange

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    Jérémy Maccaud Publié <time datetime="02-11-2011T20:00:00+02:00;" pubdate="">le 02/11/2011 à 20:00</time>

    Julian Assange, ce mercredi, à la sortie du tribunal.
    Julian Assange, ce mercredi, à la sortie du tribunal. Crédits photo : ANDREW WINNING/REUTERS

    La Haute cour de Londres a confirmé mercredi l'extradition vers la Suède de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, dans le cadre d'enquêtes pour viol et agression sexuelle. lefigaro.fr fait le point sur les suites possibles.

    La Haute cour de Londres a confirmé ce mercredi un jugement rendu en février : Julian Assange sera peut être extradé du Royaume-Uni vers la Suède, où il est soupçonné par deux jeunes femmes de viol et d'agression sexuelle. Le fondateur de Wikileaks a désormais deux semaines pour saisir la Cour suprême s'il souhaite faire appel. Une démarche bien compliquée puisqu'il lui faudra prouver que son appel présente un intérêt juridique général, au-delà de sa propre affaire. S'il échoue, l'homme sera transféré en Suède pour répondre des deux accusations portées à son encontre, probablement avant la fin du mois. Retour sur un bras de fer juridique sous forme d'imbroglio diplomatique.

    La confirmation du jugement qui vient d'être rendu par la Haute cour de Londres n'avait pas pour vocation d'apprécier la culpabilité de Julian Assange pour les faits qui lui sont reprochés. Mais de savoir si le fondateur de Wikileaks allait être extradé en Suède pour être interrogé, et, le cas échéant, être mis en inculpation. Si Assange a été entendu sur le fond de l'affaire, le verdict s'attarde, lui, sur la forme. Mais du côté de la défense, on redoute surtout qu'une extradition en cache une autre, et que le journaliste australien soit ensuite livré aux États-Unis, où il pourrait être jugé pour avoir révélé des échanges diplomatiques au monde entier, à partir de novembre 2010.

    Une première accusation en août 2010

    Les ennuis ont commencé en août 2010 pour Julian Assange, peu de temps après la publication des «warlogs », une compilation de documents confidentiels sur le conflit en Afghanistan. Il est alors accusé de viol et d'agression sexuelle par la justice suédoise. Une première plaignante, présentée sous le nom de «Miss A» lors de la procédure judiciaire, estime avoir eu un rapport non-protégé avec Assange, malgré ses demandes répétées. «Miss W», accuse pour sa part Assange d'avoir profité de son sommeil pour coucher avec elle, là aussi, sans préservatif. Une pratique connue aussi sous le nom de «sexe par surprise». Dans le droit suédois, ces deux faits sont considérés comme des «viols mineurs», passibles d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à quatre ans.

    Pourtant, quelques heures plus tard, la procureure suédoise annule l'accusation, et la recherche du fondateur de Wikileaks s'interrompt. Julian Assange y voit alors une «intox qui vise à déstabiliser son site internet» et pour étayer sa thèse, il s'interroge sur la date de cette accusation, qui intervient peu de temps après son annonce de la publication prochaine de 15.000 autres documents militaires confidentiels.

    Mais le 18 novembre, l'affaire démarre. La Suède lance un mandat d'arrêt contre Assange pour les mêmes faits, alors qu'il s'apprête, le 28 novembre, à publier des câbles diplomatiques en partenariat avec cinq journaux internationaux. Le scandale ébranlera la diplomatie mondiale. Deux jours après, un mandat d'arrêt international est lancé par Interpol. Assange sera arrêté le 7 décembre à Londres par la police britannique et placé en liberté conditionnelle le 16 décembre. L'homme qui se bat contre le secret doit désormais défendre sa vie privée. Assigné à résidence, il doit se rendre tous les jours au commissariat et porte en permanence un bracelet électronique. Son procès s'ouvre en février 2011.

    Plusieurs scénarios possibles

    Pour sa défense, Julian Assange a toujours évoqué des relations sexuelles consenties. Lors du procès, ses avocats ont expliqué que «s'il ne s'est pas rendu en Suède, c'est qu'il redoutait d'être ensuite extradé aux États-Unis, où il pourrait être incarcéré à Guantanamo voire condamné à mort». Pour Assange, sa demande d'extradition est «injuste et contraire à la loi». Un argumentaire rejeté par l'avocate Clare Montgomery, qui représentait la Suède lors du procès : «Si une demande d'extradition aux États-Unis est fait en Suède, la Grande-Bretagne devra être consultée.» Quant aux rapports sexuels, le tribunal a estimé qu'il était difficile qu'ils soient «consentis», surtout si sa partenaire était endormie.

    Si Julian Assange arrive en Suède, il sera alors interrogé sur les faits qui lui sont reprochés. Rien ne dit pour le moment s'il sera inculpé. La justice suédoise peut très bien se décider à laisser l'homme libre de retourner en Grande-Bretagne après son interrogatoire. S'il est inculpé, alors il encoure jusqu'à quatre ans de prison. Une extradition aux États-Unis est possible et Julian Assange pourrait y être jugé. Il ne serait en revanche pas menacé par la peine capitale. Depuis deux ans, un accord existe entre l'Europe et les États-Unis en matière d'extradition, et stipule que la peine capitale ne peut être appliquée à une personne extradée.

    Au sortir de son procès, ce mercredi, Julian Assange a tenu à rappeler qu'il «n'a jamais été chargé d'aucun crime dans aucun pays que ce soit» avant d'inviter les gens à se rendre sur un site internet créé à l'occasion de cette affaire, Suède contre Assange, qui présente sa version des faits.

    LIRE AUSSI :

    » WikiLeaks cesse ses activités faute d'argent


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  • Deux juges lillois dessaisis de l'affaire de proxénétisme liée à l'hôtel Carlton

    Deux juges lillois dessaisis de l'affaire de proxénétisme liée à l'hôtel Carlton

    Le procureur de Douai a demandé le dessaisissement de deux juges lillois dans l'affaire de proxénétisme liée à l'hôtel Carlton de Lille, estimant que l'impartialité de la justice pouvait être mise en cause.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - A la demande du parquet de Lille et au grand dam de la défense, le procureur général de Douai a demandé mardi le dessaisissement des deux juges lillois enquêtant sur une affaire de proxénétisme liée à l'hôtel Carlton, dans laquelle un policier a été mis en examen et le nom de DSK apparaît.

    Confirmant une information de RTL, le procureur Frédéric Fèvre a indiqué à l'AFP avoir fait une demande en ce sens au procureur général, lequel "a jugé que l'impartialité et la sérénité de la justice étaient susceptibles d'être mises en cause" du fait de l'implication présumée dans ce dossier d'un avocat lillois et d'un haut responsable policier du Nord.

    Le parquet général de Douai a donc adressé une requête à la chambre criminelle de la cour de Cassation, qui a huit jours pour statuer, selon M. Fèvre.

    Me Frank Berton, avocat du directeur de l'hôtel Carlton Francis Henrion, a dénoncé "une atteinte à l'indépendance de la justice", voyant dans la perspective d'un dépaysement "un enterrement de première classe".

    "Dans cette affaire, les investigations diligentées par les juges d'instruction ont mis en évidence la mise en cause d'un avocat pénaliste réputé et d'un fonctionnaire de police qui travaille quotidiennement avec les magistrats du TGI de Lille", a fait valoir le procureur.

    Le magistrat a assuré que cette demande constituait une "procédure tout à fait normale et très classique".

    Me Berton n'y voit quant à lui "pas une décision judiciaire, mais une décision politique", jugeant "évident" que Dominique Strauss-Kahn "ne sera pas entendu ou alors pas avant des mois et des mois". "On était en train de toucher du doigt les véritables responsables", a poursuivi l'avocat.

    Interrogé à ce sujet, le procureur n'a souhaité faire aucun commentaire.

    Le 16 octobre, l'ex-patron du FMI avait demandé à être "entendu le plus rapidement possible par les juges" en charge de l'enquête afin que "soit mis un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et (...) malveillantes".

    Dans cette affaire, huit personnes ont été mises en examen, parmi lesquelles le propriétaire et des responsables de l'hôtel Carlton de Lille, ainsi qu'un avocat et le commissaire Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale du Nord.

    Ce dernier est soupçonné, avec des entrepreneurs nordistes, d'avoir participé à la mise en relation de prostituées avec Dominique Strauss-Kahn.

    "Les deux seuls (l'avocat Emmanuel Riglaire et le commissaire Lagarde, ndlr) qui justifient qu'on dépayse ce dossier sont sous contrôle judiciaire à la demande du procureur", a ajouté Me Berton.

    Parmi les mis en examen figure le patron d'une filiale d'Eiffage, qui aurait reconnu avoir réglé des frais liés à des parties fines auxquelles auraient notamment participé DSK et le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde.

    Le groupe de BTP a déposé lundi une plainte avec constitution de partie civile pour abus de biens sociaux, qui vise notamment cet entrepreneur.

    L'affaire semble avoir un lien avec la mise en examen début octobre à Courtrai, en Belgique, de quatre personnes pour des faits de proxénétisme. Parmi elles se trouvent un chef d'entreprise français, Dominique Alderweireld, surnommé "Dodo la Saumure", ainsi que son épouse.

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