• Les médecins bahreïnis auront droit à un nouveau procès

    LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 05.10.11 | 21h45

    Un des leaders de l'opposition chiite, Hassan Mashaima, lors d'une manifestation anti-gouvernement sur la place de la Perle à Manama (Bahreïn), le 26 février 2011.

    Un des leaders de l'opposition chiite, Hassan Mashaima, lors d'une manifestation anti-gouvernement sur la place de la Perle à Manama (Bahreïn), le 26 février 2011.AFP/JOSEPH EID

    Leur condamnation le 28 septembre avait suscité la gêne de Washington. Les vingt médecins et membres du personnel d'un hôpital de Manama condamnés à de lourdes peines de prison pour leur soutien aux manifestants chiites au printemps à Bahreïn auront finalement droit à un nouveau procès.

     

    "Le procureur général Ali Al-Boainain a décidé, après avoir examiné le verdict rendu par la Cour de sûreté nationale, le 28 septembre, de la tenue d'un nouveau procès devant des tribunaux civils", indique, mercredi 5 octobre, un communiqué officiel.

    Le procureur a estimé que ces médecins et membres du personnel médical ne pouvaient être jugés pour leurs opinions politiques et qu'ils avaient droit à un nouveau procès. "Aucun médecin ou membre du personnel médical ne peut être puni pour avoir accompli son devoir humanitaire ou pour ses opinions publiques", a-t-il souligné dans le communiqué.

    Vingt médecins et membres du personnel de l'hôpital Salmaniya, le plus grand de Manama, ont été condamnés le 28 septembre par un tribunal d'exception à des peines allant de cinq ans à quinze ans de prison. Les condamnés, parmi lesquels des femmes, ont été reconnus coupables d'avoir incité au "renversement par la force du régime" et aidé les contestataires, selon le tribunal.

    Un verdict qualifié de sévère par des organisations de défense des droits de l'homme, les Etats-Unis, l'ONU et plusieurs pays occidentaux, qui avaient appelé à la libération de tous les prisonniers politiques à Bahreïn. Le mouvement de protestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, déclenché en février par les chiites, majoritaires dans le pays, a été violemment réprimé, avec une trentaine de morts.

     

    Manifestants à Bahreïn, le 16 février 2011.

    Manifestants à Bahreïn, le 16 février 2011.AFP/PHIL WEYMOUTH

    NOUVELLES CONDAMNATIONS

    Treize manifestants chiites ont par ailleurs été condamnés, mercredi, à cinq ans de prison chacun pour leur participation aux protestations de février-mars contre la dynastie sunnite, a annoncé le procureur militaire. Six autres protestataires se sont vu infliger une peine d'un an de prison chacun, a précisé le colonel Youssef Fleifel, selon l'agence officielle d'information BNA.

    Les dix-neuf personnes ont été accusées d'avoir tenté d'incendier un poste de police"avec des intentions terroristes, pour semer la terreur et le chaos", écrit l'agence officielle BNA, et d'avoir participé aux violences qui ont marqué les manifestations.

    Au total, ce sont près de quatre-vingts manifestants et membres de l'opposition qui ont été condamnés à des peines de prison ferme ces derniers jours pour leur implication dans la contestation de la monarchie sunnite en février et mars derniers. Quatorze membres d'une formation de l'opposition chiite, dont son chef de file, ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à dix ans de réclusion pour avoir réclamé un changement de régime. De lourdes peines ont été infligées à treize autres prévenus poursuivis pour l'enlèvement de deux policiers pendant les manifestations. Lundi, trente-six protestataires chiites, dont des étudiants, ont été condamnés à de lourdes peines de prison.

    Le département d'Etat américain s'est dit "profondément troublé" par cette avalanche de condamnations et Londres a également manifesté sa préoccupation.

     

    Les faits


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  • Olivier Marchal défend Neyret, "un mec bien"

    Par Europe1.fr et Guillaume Biet

    Publié le 4 octobre 2011 à 22h06 Mis à jour le 4 octobre 2011 à 22h06

    Le réalisateur a réagi avec émotion au placement en détention provisoire de son ami policier.

    "Ce mec est un mec bien". Olivier Marchal, l'ancien policier de la brigade criminelle devenu réalisateur, n’a pas caché son émotion mardi après la mise en examen et le placement en détention provisoire de Michel Neyret.

    A l'annonce de la nouvelle, Olivier Marchal a même confié avoir pleuré. "J’étais en voiture, je descendais à Arcachon, je me suis arrêter pour pleurer. J’ai dit ‘Michel, c’est pas vrai, pas lui, c’est pas possible’. Ça me fait de la peine, parce que le mec il ne mérite pas ça". Au bord des larmes, le réalisateur a ajouté : "excusez-moi parce que c’est vraiment un mec que j’aime beaucoup.

    Dans la droite ligne de la défense de ses avocats, qui assurent que Michel Neyret n'a pas le profil d'un homme corrompu, Olivier Marchal parle lui "d'un mec bien". "C’est un flic aimé de tous les flics de France, de tous les flics lyonnais et rares sont les flics qui font l’unanimité comme lui", a répété Olivier Marchal qui vient précisément de tourner un film sur le gang des lyonnais.

    "C'est un mec bien"

    Fort de son expérience d'ancien policier de la Brigade criminelle, Olivier Marchal estime que les accusations de corruption à l'encontre de Micel Neyret sont injustifiées. Le numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise a notamment été mis en examen pour "trafic de stupéfiants" pour avoir rémunéré l'un de ses informateurs en lui remettant 10 kilos de résine de cannabis.

    "Des méthodes que nous employions tous"

    "S’il n’a rien fait, s’il a juste 'trafiquouillé' et j’emploie bien le terme entre guillemets, c’est-à-dire s’il a écarté de la came pour pouvoir rétribuer ses indics, c’est un flic à l’ancienne. Ce sont des méthodes que nous employions tous. Dans les années 90, on aurait tous dû tomber", a commenté Olivier Marchal.

    Le réalisateur a dénoncé au passage "l'hypocrisie" de la justice dans cette affaire estimant que les pratiques dont Michel Neyret est accusé sont courantes dans la profession. "C’est comme si vous demandiez à un soldat de faire la guerre et vous lui donnez pas d’arme. Vous lui donnez un canif et un couteau suisse. Je voudrais juste que vous preniez en compte le fait que ce métier doit se faire par moment comme ça", a confié Olivier Marchal.


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  • Affaire Bettencourt: la juge Prévost-Desprez condamnée à l'attente

    Publié le 30-09-11 à 06:20    Modifié le 01-10-11 à 11:26    

    La juge Isabelle Prévost-Desprez est convoquée vendredi matin par le premier président de la Cour d'appel de Versailles, qui pourrait engager des poursuites disciplinaires à son encontre après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.
 (c) Afp
     
    La juge Isabelle Prévost-Desprez est convoquée vendredi matin par le premier président de la Cour d'appel de Versailles, qui pourrait engager des poursuites disciplinaires à son encontre après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. (c) Afp

    La juge Isabelle Prévost-Desprez, menacée de sanctions disciplinaires après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, a comparu vendredi devant sa hiérarchie qui a réservé sa décision.

    Apparue souriante à son arrivée à la cour d'appel de Versailles, la présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, qui affirme ne pas avoir "porté atteinte à ses devoirs de magistrat", n'a fait aucune déclaration à la presse.

    "Aucune décision n'a été prise et aucun délai pour la prise de décision n'a été indiqué", a expliqué Me Lev Forster, estimant que l'entretien qui a duré environ 2H30 avait été "d'une très grande courtoisie".

    "Isabelle Prévost-Desprez est une femme solide, c'est une femme debout, qui n'a jamais manqué à ses devoirs de magistrat", a ajouté le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, qui accompagnait également la magistrate à cette convocation de sa hiérachie.

    La juge de Nanterre était convoquée par le premier président de la cour d'appel de Versailles, qui pourrait engager des poursuites disciplinaires à son encontre après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy et le parquet de Nanterre dirigé par Philippe Courroye dans le livre "Sarko m'a tuer" (Stock).

    "Contexte très particulier"

    "Nous avons voulu attirer l'attention du premier président de la cour d'appel sur le contexte très particulier au parquet de Nanterre", a ajouté M. Régnard, demandant à nouveau la saisine de l'inspection générale des services judiciaires. Un conflit notoire oppose la juge Prévost-Desprez au procureur de Nanterre Philippe Courroye.

    Dans le livre "Sarko m'a tuer", Isabelle Prévost-Desprez, un temps saisie du volet d'abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt, fait état de deux témoins ayant parlé, hors procès verbal, de remises d'espèces à Nicolas Sarkozy par l'entourage de la milliardaire. L'un de ces témoins avait réfuté avoir tenu de tels propos. L'Elysée avait démenti de telles accusations.

    La juge a dit "contester" mardi dans un communiqué "les griefs de manquements au devoir de réserve, à l'obligation de prudence et aux devoirs d'impartialité et de délicatesse invoqués contre elle".

    Après son entretien avec la magistrate, le premier président de la cour d'appel de Versailles peut ne pas donner de suite ou bien lui infliger un avertissement. Il lui est aussi possible de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui peut décider de sanctions plus lourdes. Enfin, il peut renvoyer le dossier à la Chancellerie, qui pourra diligenter une inspection judiciaire.

    Après un premier rendez-vous manqué, Isabelle Prévost-Desprez avait été entendue le 20 septembre par un juge bordelais chargé de la tentaculaire affaire Bettencourt et notamment du volet de financement politique illégal.

    Dépaysé à Bordeaux fin 2010 en raison du conflit ouvert entre la magistrate et le procureur Courroye, la saga familiale Bettencourt avait viré à l'affaire politique quand l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait affirmé qu'il lui avait été demandé début 2007 de retirer 150.000 euros destinés à être remis à Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP.

    Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a été pour sa part convoqué en vue d'une mise en examen par une juge parisienne dans un volet connexe de l'affaire Bettencourt portant sur la violation des sources du Monde.


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  • «Sarko m'a tuer» : la juge Prévost-Desprez auditionnée

    Publié le 20.09.2011, 15h47 | Mise à jour : 16h19

    La juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez est entendue comme témoin au palais de justice de Bordeaux après avoir accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu en 2007 des espèces de Liliane Bettencourt.

    La juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez est entendue comme témoin au palais de justice de Bordeaux après avoir accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu en 2007 des espèces de Liliane Bettencourt. | (AFP/FRED DUFOUR.)

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    Son audition avait été annulée la semaine dernière. Cette fois, le rendez-vous a été maintenu. La juge Isabelle Prévost-Desprez est entendue comme témoin cet après-midi dans le bureau du juge d'instruction de Bordeaux chargé des affaires Bettencourt.
     
     La juge de Nanterre, qui instruisait un volet du dossier Bettencourt avant d'en être dessaisie à l'automne 2010, est convoquée notamment pour s'expliquer sur son témoignage saisissant recueilli par les deux auteurs du livre «Sarko m'a tuer», Gérard Davet et Fabrice Lhomme. La magistrate affirme que Nicolas Sarkozy a reçu des sommes d'argent en espèces chez Liliane Bettencourt en 2007, juste avant l'élection présidentielle.  
    Isabelle Prévost-Desprez y révèle ainsi qu'au cours de son instruction dans l'affaire , elle a eu connaissance d'au moins deux témoignages incriminant le chef de l'Etat.
     
     

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  • Aujourd'hui à 15h29

    Pas de grâce pour Troy Davis

    Condamné à mort pour meurtre en 1991, il a vu son dernier recours rejetté par la justice ce mardi, à la veille de son exécution.

    Manifestation de soutien le 2 juillet 2008 à Paris en faveur de Troy Davis, condamné à mort aux Etats-Unis (AFP / Mehdi Fedouach)

    La justice a refusé sa grâce à Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc et devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, a indiqué mardi Amnesty International à la veille de son exécution prévue en Géorgie (sud-est).

    "Nous confirmons que le comité des grâces de Géorgie a refusé d'accorder sa clémence à Troy Davis", a indiqué un porte-parole de l'organisation de défense des droits de l'homme à Atlanta.

    La réunion du comité des grâces à Atlanta, la capitale de l'Etat, était considérée comme la dernière chance pour le condamné, le gouverneur de Géorgie ne disposant pas du droit de grâce.

    L'exécution de Troy Davis est programmée par injection mortelle mercredi à 19H00 (23H00 GMT) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

    (Source AFP)


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