• Justice/ Tarnac : la qualification de « terrorisme » abandonnée

    Tarnac : la qualification de « terrorisme » abandonnée

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-08-08T17:42:31+02:00" itemprop="datePublished">08.08.2015 à 17h42</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-08T22:40:37+02:00" itemprop="dateModified">08.08.2015 à 22h40</time>

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    Huit personnes mises en cause dans l’affaire Tarnac sont renvoyées en correctionnelle, mais sans la circonstance aggravante d’« entreprise terroriste ». </figure>

    La mention de terrorisme devrait disparaître du dossier Tarnac. A rebours des réquisitions du parquet, le juge antiterroriste en charge du dossier a renoncé à ce que la circonstance aggravante d’« entreprise terroriste » soit retenue à l’encontre de Julien Coupat, Yldune Lévy et Gabrielle Hallez.

    Parmi les prévenus, Julien Coupat, leader présumé du groupe, sa compagne Yildune Lévy et deux autres personnes sont donc renvoyés en procès pour « association de malfaiteurs » . Quatre autres personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de donner leur ADN et, pour deux d’entre elles, pour « falsification de documents administratifs ».

    Le parquet a cinq jours après la signature de l’ordonnance pour faire appel devant la chambre d’instruction.

    « Enfin une décision de justice courageuse »

    « Après près de sept années d’instruction complètement à charge, nous avons enfin une décision de justice courageuse. Depuis le début, nos clients ont été considérés et traités comme des terroristes. On se rend compte enfin que ce qualificatif ne tient pas » , ont réagi Marie Dosé et William Bourdon, avocats des prévenus.

    Le « groupe de Tarnac », présenté comme proche de l’ultragauche, est soupçonné d’être à l’origine de sabotages de lignes SNCF sur des caténaires dans l’Oise, l’Yonne et la Seine-et-Marne. L’affaire avait suscité une vive polémique, le gouvernement et la ministre de l’intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, ayant été accusés de l’instrumentaliser en insistant sur son caractère terroriste.

    Les actes de sabotage ne présentaient guère de dangerosité pour les usagers de la SNCF. Comme nous l’écrivions en mai, la qualification de terrorisme reposait sur la pensée du principal mis en cause, Julien Coupat, et plus précisément sur ses écrits. Le parquet considérait comme acquis que Julien Coupat était la « plume principale » – ce que l’intéressé a toujours démenti – de L’Insurrection qui vient, un texte qui préconise un « blocage organisé des axes de communication », au premier rang desquels les chemins de fer.

    Lire aussi : Tarnac : le parquet requiert le renvoi de Julien Coupat en correctionnelle pour terrorisme


     

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