L'Armée syrienne libre, essentiellement composée de déserteurs, a estimé samedi 26 mai n'être plus tenue par son engagement au plan de l'émissaire international Kofi Annan, à moins que l'ONU n'offre immédiatement une solution pour mettre fin aux violences du régime.
"Nous annonçons qu'à moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en enfer", a affirmé l'ASL dans un communiqué.
Cette annonce survient au lendemain de bombardements sur la localité de Houla, dans la province de Homs (centre), ayant fait plus de 90 morts dont plus de 32 enfants selon les observateurs de l'ONU.
L'ASL avait auparavant appelé les "pays amis" à mener des "raids aériens" contre les forces du président Bachar al-Assad, après le "crime" de Houla.
L'ASL s'était engagée à respecter un cessez-le-feu prévu par le plan Annan, techniquement entré en vigueur le 12 avril mais constamment ignoré depuis.
La Syrie est en proie depuis plus de 14 mois à une révolte populaire hostile au régime du président Bachar al-Assad qui s'est militarisée face à la répression sanglante menée par les troupes régulières.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 12.600 personnes ont péri en Syrie depuis le début de la révolte, en majorité des civils tués par les forces gouvernementales.