• L'"Indignée" Manuela Carmena élue maire de Madrid

    Le Point - Publié le <time datetime="2015-06-13T10:23" itemprop="datePublished" pubdate=""> 13/06/2015 à 10:23</time> - Modifié le <time datetime="2015-06-13T12:12" itemprop="dateModified"> 13/06/2015 à 12:12</time>

    <article itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle"> <header>

    L'"Indignée" Manuela Carmena élue maire de Madrid

    </header></article>

    À 71 ans, cette ancienne juge d'instruction soutenue par le mouvement des "Indignés" a été investie samedi première magistrate de la capitale espagnole.

    lien

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> L'ancienne juge Manuela Carmena, 71 ans, militante communiste pendant sa jeunesse, devrait être investie maire de Madrid. <figcaption>L'ancienne juge Manuela Carmena, 71 ans, militante communiste pendant sa jeunesse, devrait être investie maire de Madrid. © JUAN CARLOS ROJAS / Copyright 2000 Adobe Systems Incorporated </figcaption> </figure>

     
     

    Madrid a une nouvelle maire ! Manuela Carmena, ancienne juge d'instruction, soutenue par le mouvement des "Indignés", a été officiellement investie première magistrate de la capitale espagnole, dirigée par la droite depuis un quart de siècle. Vingt-neuf élus - en principe ceux de gauche - neuf conseillers municipaux du Parti socialiste et vingt de la liste de Manuela Carmena, "Ahora Madrid", ont voté pour Manuela Carmena, qui obtient ainsi la majorité absolue des 57 conseillers.

    A la lecture de son nom, des hourras ont retenti dans la salle du Conseil, située dans un patio de quatre étages, d'où ses partisans ont crié "si se puede!" ("c'est possible"), le cri de ralliement des "indignés". Pablo Iglesias, le chef du parti de la gauche radicale Podemos, faisant partie de la liste "Ahora Madrid" avec les formations Equo (écologistes) et Izquierda unida (écolo-communiste), au côté de la plateforme citoyenne Ganemos Madrid, était aussi présent et a applaudi.

    "Je promets de respecter fidèlement l'obligation de la fonction de maire de Madrid", a-t-elle dit au moment de son investiture.L'ancienne juge, qui fut une militante communiste pendant sa jeunesse, dirige désormais une ville de trois millions d'habitants, bastion de la droite pendant 26 ans, avec 24 ans entre les mains du Parti populaire et deux de la formation UCD (droite).

    Elle est arrivée deuxième après Esperanza Aguirre, du Parti populaire, mais le Parti socialiste a accepté de la soutenir, au nom du "changement" nécessaire dans la capitale, meurtrie par la crise et gangrenée par les affaires de corruption.

    Un plan de choc contre les inégalités

    À Barcelone, Ada Colau, 41 ans, une militante anti-expulsions, est elle aussi sûre d'être la prochaine maire. Un tiers de la population de ce port sur la Méditerranée de 1,6 million d'habitants à l'architecture moderniste est au bord de l'exclusion sociale. La liste d'Ada Colau "Barcelona en comu" a obtenu 11 sièges sur 41 contre dix pour celle du maire sortant Xavier Trias, un conservateur nationaliste, et cinq pour le parti de centre droit Ciudadanos. Au moins dix élus des autres partis de gauche, notamment les indépendantistes d'ERC et les socialistes, vont la soutenir.

    Contrairement à Manuela Carmena, l'activiste a été en contact avec son prédécesseur et a pu organiser la cérémonie de passation des pouvoirs prévue vers 15 heures. Les places d'honneur seront réservées aux représentants d'organismes luttant contre la pauvreté et l'exclusion, et le cardinal de Barcelone Louis Martinez Sistach devra s'installer au côté des autres religieux et non parmi les autorités.

    La militante entend mettre en oeuvre un plan de choc contre les inégalités à Barcelone, prévoyant de stopper les expulsions de logements, de baisser les tarifs de l'énergie et de mettre en place un revenu minimum de 600 euros. Ailleurs en Espagne l'ensemble des maires doivent être investis samedi. La gauche emporte d'autres grandes villes dont Valence, dans l'Est, l'autre bastion de la droite, mais aussi Séville.

    D'autres alliances sont aussi à prévoir dans les 14 régions, où des élections ont été organisées le 24 mai, DEMOS se hissant globalement à la troisième place. Le Parti populaire au pouvoir a perdu dix points, restant premier, mais au coude-à-coude avec les socialistes.

    Prenant acte du recul de son parti, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a promis un remaniement et des changements au sein de la formation. Objectif : garder une solide majorité lors des législatives de novembre. Désormais, Podemos et ses alliés, qui entendent aussi gagner encore du terrain, pourront être jugés sur pièce.


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :