• L'ours polaire, plus ancien que prévu

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    L'ours polaire, plus ancien que prévu

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | <time datetime="2012-04-20T21:06:57+02:00" itemprop="datePublished">20.04.2012 à 21h06</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-04-22T09:28:49+02:00" itemprop="dateModified">22.04.2012 à 09h28</time>

     
     

    En juillet 2011, la nouvelle avait fait sensation : l'Irlande pourrait se prévaloir d'être la terre d'origine de l'ours polaire, dont tous les représentants actuels seraient les descendants d'un ours brun femelle ayant vécu sur cette île britannique il y a 50 000 à 20 000 ans. Cette conclusion était tirée de la comparaison de l'ADN de 242 ours bruns et polaires, actuels et fossiles.

    Cette belle histoire reçoit aujourd'hui un complément important avec la publication, dans la revue Science du 20 avril, d'une nouvelle étude génétique qui renvoie bien plus loin dans le temps l'origine de l'ours polaire - vers 600 000 ans, avec une fourchette allant de 340 000 à 930 000 ans.

    Quelle version croire ? Les deux options ne sont en fait pas incompatibles, car elles reposent sur deux types d'ADN qui permettent des analyses complémentaires de l'évolution des espèces. L'étude de 2011 s'appuyait sur de l'ADN mitochondrial, tiré de petites usines énergétiques présentes dans chaque cellule. Cet ADN-là n'est transmis que par la mère et ne raconte qu'une part de l'hérédité. L'étude de Science est plus complète, car elle s'appuie sur l'ADN nucléaire de 44 ours (19 polaires, 18 bruns, sept noirs). Cet ADN, présent dans le noyau des cellules, est le véritable support de l'hérédité, car issu du mélange du patrimoine génétique du père et de la mère.

    "Notre analyse appuie l'idée que l'ours polaire est bien une espèce distincte et génétiquement différenciée, plutôt qu'une lignée qui a évolué récemment à partir d'un ours brun", écrivent Axel Janke (université Goethe de Francfort) et les cosignataires de l'article de Science.

    Quid de la marque d'une origine irlandaise récente ? "Les ours polaires et bruns ont divergé au pléistocène moyen, reconnaît Beth Shapiro (université de Pennsylvanie), coauteure de l'étude de 2011 : Mais, plus récemment, des croisements sont intervenus entre des ours bruns femelles et des ours polaires mâles. Les descendants possèdent donc l'ADN nucléaire des deux espèces, mais uniquement l'ADN mitochondrial de l'ours brun. Ces descendants hybrides ont continué, eux, à se reproduire avec des ours polaires, si bien que l'essentiel de leur ADN nucléaire, lui, est "polaire"." Un scénario validé par Axel Janke. Il souligne que le génome de l'ours polaire a très peu varié dans le temps, ce qui le rendrait "bien plus sensible aux changements environnementaux que ne l'est l'ours brun".

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